Faites mentir les statistiques !

Pontus Farnerud a beau fixer l'objectif au match nul voire plus, on reste profondément défaitiste avant cette 26ème journée tant le Racing s'est montré incapable de s'imposer en Loire Atlantique. Les Canaris n'ont jamais réussi au Racing et on garde en mémoire le 4-1 de l'an dernier, le 3-1 de 2000 ou encore le 3-0 de 1996. Il faut remonter à 1993 pour trouver la trace d'un point ramené de la Beaujoire (2-2).

Pis encore, Strasbourg n'a jamais gagné au Stade de la Beaujoire, ses deux seuls succès ayant été ramené de l'ancien Stade Marcel Saupin. Bref... le bilan effraie et on craint le pire pour demain soir surtout quand on jette un oeil aux statistiques catastrophiques du Racing à l'extérieur. En 12 matchs joués, les copains de Mamadou Niang n'ont gagné qu'un seul match (au Mans, 3-0) et ont connu 7 fois la défaite pour une différence de buts de –7.

De plus, les Strasbourgeois restent sur une série de contre performances. Si son succès face au Mans à la Meinau a effacé un début d'année plutôt mauvais, sa défaite récente face au voisin sochalien a clairement remis le club à sa place. Comme annoncé en début de saison, le Racing ne vaut aujourd'hui guère mieux qu'une place entre la 8ème et la 12ème du championnat. Si les ambitions avaient un temps été revues à la hausse, notamment après la médiatique victoire face à l'ogre (de l'époque) marseillais, elles sont aujourd'hui beaucoup plus modestes. Et si le jeu strasbourgeois était loué pour sa qualité en début de saison, il faut admettre qu'il n'est plus aussi enthousiasmant actuellement.

La faute à quoi ? La faute à qui ? Pas évident. Le Racing n'a pas été épargné par les forfaits en tout genre. Aux forfaits longues durées de Martins et de Kanté se sont ajoutés les petits bobos de Niang, Le Pen, Drobny ou encore Fahmi. Si bien que Kombouaré n'a quasiment jamais pu aligner deux fois les mêmes titulaires et ce sur toutes les lignes de jeu que ce soit en attaque ou au poste de gardien de but.

Cependant on ne peut que garder espoir en cette équipe en pleine (re)construction. Avec moins de naïveté, plus de rigueur et plus d'ambition, elle peut sans aucun doute réaliser de belles choses. L'adversaire du soir sert déjà d'exemple au nouveau Racing. La patte de Kombouaré, ancien de la maison jaune, commence à prendre et nul doute que le match de demain servira à nouveau de source d'inspiration aux jeunes strasbourgeois. Nantes ayant un des plus beaux palmarès du football français de la dernière décennie, on ne peut que rester admiratif devant le jeu prôné par les techniciens nantais.

Nantes reste d'ailleurs sur de bons résultats. Son match héroïque à Marseille alors que les Nantais étaient réduits à 10 a montré à quel point les Canaris étaient solidaires et volontaires. Nantes semble retrouvé et espère accrocher le wagon européen grâce notamment à sa recrue du Mercato Viorel Moldovan qui multiplie les buts depuis son arrivée. Pour réaliser ses nouveaux objectifs, les hommes de Loïc Amisse se doivent de battre le « faux frère » strasbourgeois (voir le site Diabolonantes.com).

Allez, le Racing n'a plus qu'à surmonter cette montagne pour faire enfin mentir les statistiques...