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- Par denpasar
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Alors que la 20e place du classement colle à la peau du club et que la mue sportive n'est toujours pas entamée, les dirigeants strasbourgeois, pas avares pour le coup, nous offrent un énième rebondissement à la bien triste « Affaire de la Reprise »
Etat des lieux
Tout commença durant un mois de juin rendu ensoleillé par la victoire en Coupe de la Ligue et une belle remontée au classement. Et c'est l'effet d'un coup de tonnerre dans un ciel d'azur que fit l'annonce de la démission de Marc Keller, manager général du club, si Philippe Ginestet devenait comme prévu le nouveau président du club. A peine le temps pour les deux protagonistes de déballer leur linge sale en public que le président Gindorf tape du poing sur la table. Les esprits s'apaisent, la crise semble contenue, et un compromis s'instaure... Qui volera aussitôt en éclat pour aboutir au retrait de Ginestet. Marc Keller sera le prochain président du Racing.
C'est alors qu'une nouvelle pièce fit son apparition sur l'échiquier : Alain Afflelou, dynamique quinquagénaire bien connu du milieu, devint sponsor maillot du club, avant de s'entendre avec Egon Gindorf début novembre sur une passation du pouvoir présidentiel en bonne et due forme prévue à la mi-décembre.
Les réactions face à cette nouvelle furent passionnées, alimentées par les effets d'annonces d'un homme appréciant les médias. Arrivée de nombreux renforts, sur et autour du terrain, rumeur de changement d'entraîneur, investissement financier conséquent... L'homme adopta finalement un profil plus policé, faisant ainsi taire les rumeurs d'un clonage réussi de Patrick Proisy (ce que la morale la plus élémentaire réprouve, c'est entendu). Le spectre tennisso-mondialiste écarté, une bonne part des supporters semble prêt à donner sa chance à Afflelou.
Et là... c'est le drame !
Ils n'en auront pourtant pas l'occasion. Hier, on apprenait par l'entremise d'un communiqué de presse émanant d'Afflelou « l'existence d'une offre par un actionnaire minoritaire du club. Cette offre de reprise, qui privilégie une solution locale, semblerait mieux convenir aux intérêts du club et de ses actionnaires... D'ores et déjà, au cas où cette offre retiendrait l'attention des dirigeants, il est évident qu'Alain Afflelou se retirerait puisqu'il a, depuis toujours, privilégié une solution locale ».
C'est légitimement que l'on s'interroge sur cette « solution locale » qui fleure bon le terroir, et qui permet, semble t-il, de concilier les « intérêts du club et de ses actionnaires ». Est-ce là l'ultime recourt permettant au pole d'actionnaires (Gindorf 60%, Keller et Schmidt 7%, Adler 4% et Wendling 2%) de Sportinvest (la holding qui contrôle le Racing -en l'occurrence la Société Anonyme Sportive Professionnelle- à 98 %), d'éponger la vilaine dette contractée lors du rachat des parts de Ginestet, eux qui se sont engagés, d'ici juin prochain, à lui verser 1,5 millions d'euros ? La situation sportive dramatique dans laquelle le Racing s'est fourré pousse t-elle la direction à réduire tout risque financier à une portion congrue ? Tirer encore sur un bas de laine déjà troué, alors que l'hiver arrive, à de quoi en refroidir plus d'un (même si le Rocher est généralement bien à l'abri). Sans compter d'éventuelles poursuites judiciaires que Ginestet aurait été en droit de lancer à l'encontre des autres membres de la holding, du moment que la priorité au rachat d'actions par l'un des actionnaires n'est pas respectée... Ce suspens de série B devait être levé lors d'une assemblée générale organisée hier en fin d'après-midi.
L'A.G. à Gigi
Extrait du communiqué de presse publié sur le site officiel : « conscient de l'ampleur des difficultés sportives actuelles, et du départ annoncé de Monsieur Egon Gindorf, la grande famille du Racing a choisi de se rassembler en décidant de confier la présidence du RCS à Monsieur Philippe Ginestet, comme initialement prévu et d'avancer unie avec un seul et même objectif : le redressement de la situation sportive et la poursuite des efforts engagés depuis plusieurs années ».
Nous y voilà. L'éléphant a accouché d'une souris : après plus de six mois d'imbroglio sportif, médiatique, économique, amoureux et égocentrique, c'est bien l'ex-futur-néo président Philippe Ginestet qui sera... président du Racing (!). Afflelou reprend ses billes et son oeil de verre, tout en maintenant son sponsoring : « J'honore toujours ma signature et mes contrats. Mais je ressens un grand sentiment d'amertume ». On retiendra de lui qu'il aura traversé le firmament du Racing tel un météore (pils).
Tout va bien, Madame la Marquise...
Cette assemblée générale laisse filtrer de précieux éléments de réflexions quant aux montages de reprise proposés par les différents protagonistes... et les motivations de chacun. Ainsi, Ginestet semble effectivement s'être engagé à faire une croix sur les 1,5 millions d'euros dus par les cinq autres actionnaires, mais également sur la somme équivalente qu'il avait lui-même injecté en octobre dernier, et que le Racing lui doit encore. Mieux encore, il remboursera de sa poche les 3 millions d'euros que le « club des cinq » avait mis sur la table lors du rachat du Racing au groupe IMG McCormack. Ces « services rendus » valaient bien une juste récompense : 31% d'actions au sein du capital de Sportinvest. Soit un retour pour l'intéressé à la situation de juin dernier, avec 51% des parts de la holding entre ces mains... Et le fauteuil en sky de président du Racing sous le postérieur.
Ne reste donc plus qu'à patienter jusqu'à cette mythique assemblée générale extraordinaire de la SASP, qui verra l'intronisation officielle de Philippe Ginestet en tant que président du Racing Club de Strasbourg. L'occasion, gageons-le, d'une sympathique réunion de famille, la grande et belle famille du Racing, celle que la France entière nous envie.
Tout commença durant un mois de juin rendu ensoleillé par la victoire en Coupe de la Ligue et une belle remontée au classement. Et c'est l'effet d'un coup de tonnerre dans un ciel d'azur que fit l'annonce de la démission de Marc Keller, manager général du club, si Philippe Ginestet devenait comme prévu le nouveau président du club. A peine le temps pour les deux protagonistes de déballer leur linge sale en public que le président Gindorf tape du poing sur la table. Les esprits s'apaisent, la crise semble contenue, et un compromis s'instaure... Qui volera aussitôt en éclat pour aboutir au retrait de Ginestet. Marc Keller sera le prochain président du Racing.
C'est alors qu'une nouvelle pièce fit son apparition sur l'échiquier : Alain Afflelou, dynamique quinquagénaire bien connu du milieu, devint sponsor maillot du club, avant de s'entendre avec Egon Gindorf début novembre sur une passation du pouvoir présidentiel en bonne et due forme prévue à la mi-décembre.
Les réactions face à cette nouvelle furent passionnées, alimentées par les effets d'annonces d'un homme appréciant les médias. Arrivée de nombreux renforts, sur et autour du terrain, rumeur de changement d'entraîneur, investissement financier conséquent... L'homme adopta finalement un profil plus policé, faisant ainsi taire les rumeurs d'un clonage réussi de Patrick Proisy (ce que la morale la plus élémentaire réprouve, c'est entendu). Le spectre tennisso-mondialiste écarté, une bonne part des supporters semble prêt à donner sa chance à Afflelou.
Et là... c'est le drame !
Ils n'en auront pourtant pas l'occasion. Hier, on apprenait par l'entremise d'un communiqué de presse émanant d'Afflelou « l'existence d'une offre par un actionnaire minoritaire du club. Cette offre de reprise, qui privilégie une solution locale, semblerait mieux convenir aux intérêts du club et de ses actionnaires... D'ores et déjà, au cas où cette offre retiendrait l'attention des dirigeants, il est évident qu'Alain Afflelou se retirerait puisqu'il a, depuis toujours, privilégié une solution locale ».
C'est légitimement que l'on s'interroge sur cette « solution locale » qui fleure bon le terroir, et qui permet, semble t-il, de concilier les « intérêts du club et de ses actionnaires ». Est-ce là l'ultime recourt permettant au pole d'actionnaires (Gindorf 60%, Keller et Schmidt 7%, Adler 4% et Wendling 2%) de Sportinvest (la holding qui contrôle le Racing -en l'occurrence la Société Anonyme Sportive Professionnelle- à 98 %), d'éponger la vilaine dette contractée lors du rachat des parts de Ginestet, eux qui se sont engagés, d'ici juin prochain, à lui verser 1,5 millions d'euros ? La situation sportive dramatique dans laquelle le Racing s'est fourré pousse t-elle la direction à réduire tout risque financier à une portion congrue ? Tirer encore sur un bas de laine déjà troué, alors que l'hiver arrive, à de quoi en refroidir plus d'un (même si le Rocher est généralement bien à l'abri). Sans compter d'éventuelles poursuites judiciaires que Ginestet aurait été en droit de lancer à l'encontre des autres membres de la holding, du moment que la priorité au rachat d'actions par l'un des actionnaires n'est pas respectée... Ce suspens de série B devait être levé lors d'une assemblée générale organisée hier en fin d'après-midi.
L'A.G. à Gigi
Extrait du communiqué de presse publié sur le site officiel : « conscient de l'ampleur des difficultés sportives actuelles, et du départ annoncé de Monsieur Egon Gindorf, la grande famille du Racing a choisi de se rassembler en décidant de confier la présidence du RCS à Monsieur Philippe Ginestet, comme initialement prévu et d'avancer unie avec un seul et même objectif : le redressement de la situation sportive et la poursuite des efforts engagés depuis plusieurs années ».
Nous y voilà. L'éléphant a accouché d'une souris : après plus de six mois d'imbroglio sportif, médiatique, économique, amoureux et égocentrique, c'est bien l'ex-futur-néo président Philippe Ginestet qui sera... président du Racing (!). Afflelou reprend ses billes et son oeil de verre, tout en maintenant son sponsoring : « J'honore toujours ma signature et mes contrats. Mais je ressens un grand sentiment d'amertume ». On retiendra de lui qu'il aura traversé le firmament du Racing tel un météore (pils).
Tout va bien, Madame la Marquise...
Cette assemblée générale laisse filtrer de précieux éléments de réflexions quant aux montages de reprise proposés par les différents protagonistes... et les motivations de chacun. Ainsi, Ginestet semble effectivement s'être engagé à faire une croix sur les 1,5 millions d'euros dus par les cinq autres actionnaires, mais également sur la somme équivalente qu'il avait lui-même injecté en octobre dernier, et que le Racing lui doit encore. Mieux encore, il remboursera de sa poche les 3 millions d'euros que le « club des cinq » avait mis sur la table lors du rachat du Racing au groupe IMG McCormack. Ces « services rendus » valaient bien une juste récompense : 31% d'actions au sein du capital de Sportinvest. Soit un retour pour l'intéressé à la situation de juin dernier, avec 51% des parts de la holding entre ces mains... Et le fauteuil en sky de président du Racing sous le postérieur.
Ne reste donc plus qu'à patienter jusqu'à cette mythique assemblée générale extraordinaire de la SASP, qui verra l'intronisation officielle de Philippe Ginestet en tant que président du Racing Club de Strasbourg. L'occasion, gageons-le, d'une sympathique réunion de famille, la grande et belle famille du Racing, celle que la France entière nous envie.
