De retour, après l'accumulation de RTT, des arrêts maladie, un scénariste spenglérien, un chef de la photographie qui a fait ses gammes dans des séries X, Z et XZ, de la bonne musique téléchargée mais easylistening et des financeurs charcutiers et charcuteurs, se retrouvent pour vous narrer les derniers jours de la France, tout bonnement.
Rappel des épisodes précédents: La suisse a racheté la France pour un franc symbolique, les bureaucrates qu'on avait placé à Bruxelles sont mandatés pour assurer une transition concertée, juste et équitable.J'ai devant moi un type qui me ressemble étrangement, la veste de velours, un roman de Bernanos sous le coude et un journal sportif plié en quatre dans sa poche arrière, j'ai la désagréable impression que ce type veut me copier... d'autant plus qu'il n'est pas naturel. Je m'aperçois plus tard que dans notre pays, à côté du tiers de fonctionnaire, il y a un tiers d'intermittent du spectacle. Des "artistes" subventionnés ressusitent la période du happening, si bien que dans la rue on assiste à des incidents niais ou bizarres qui n'intéressent pas grand monde ou ennuient les automobilistes au mieux, des gens peinturés qui font des grands cris au nom de l'art égalitaire. Là, il s'avère que des comédiens jouent des biopic en temps réel, il s'imaginent être les acteurs jouant le rôle de personnalités fameuses dans des films qui leur sont consacrées, ce type a parié sur moi, il me joue, en quelque sorte, mais c'est un peu pénible parce que souvent il me barre la route dans les escaliers et redit des choses que je viens de dire à ma secrétaire. Je devrais en toucher deux mots à Jean-beurk, notre consultant à chemise à fleurs. J'espère que cet acteur imbécile ne va draguer la vraie Mélusine Coston, qui elle a une nuée d'actrices à ses trousses.
Ma secrétaire-e m'a transmis mon lot de 250 cartes de visites, que vais-je faire des 240 de trop?
