Recueil abrégé des mérites et vertus de feu duc de Berry

29/11/2006 17:12
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Où il sera question cette semaine de l'instruction du futur Roi.
Parce que Louis XV ajoutait au discrédit de la royauté la présence dans les plus hautes sphères de favorites outrageantes (Madame de Pompadour dit "Pompom" par les mauvaises langues ou -pis- la comtesse de Barry, la scandaleuse, l'absolutisme chrétien du parti dévot tira profit de la mauvaise conscience du Roi pour se voir confier l'éducation des enfants. La direction générale de l'éducation incombait au gouverneur M. de la Vauguyon, de son vrai, -car nous aimons la précision- Antoine Paul Jacques de Stuer, de Quélen et de Caussade, comte puis duc de la Vauguyon, marquis de Saint Méguin, dont les principes s'inspiraient directement de Bossuet. Bien vite, on constata chez Berry, devenu Louis Auguste (deux des prénoms qu'il avait au choix lors de son sacre, Louis XVI ou Auguste Ier) le goût du latin, de Suétone, Sénèque mais aussi Tacite, surtout. Certes, il éprouvait moins d'intérêt pour les belles-lettres, la poésie, l'éloquence ou la musique, car les sciences et le progrès technique l'attiraient davantage. De surcroît, bénéficiant de l'apport des meilleurs académiciens, il s'était vivement investi dans la géographie physique, publiant notamment une Description de la forêt de Compiègne, telle qu'elle était en 1765, avec le guide de la forêt. Il adorait les langues étrangères avec une fascination pour l'anglais et maîtrisait l'espagnol et l'italien qu'il avait appris dans son coin. Ainsi il aimait la société anglaise, ses lois et ses gouvernements, tout comme Hume qu'il alla saluer de passage, empli d'émotion du haut de ses neuf années. Quelques insuffisances notables transpercèrent dans son éducation, Tout ce qui concernait de ce qu'on appelait l'éducation de cour était médiocre tout comme l'éducation militaire. Il était un taciturne et besogneux personnage qui passait ses journées à lire en parlant le moins possible, tout le contraire de sa promise, Marie-Antoinette qui arrivait de Vienne munie de sa paresse naturelle, de sa gouaillerie, de son goût pour le jeu et avec qui pourtant il allait partager ses jours à la tête du Royaume.

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