Poison et Allégorie

Pour un petit gars comme moi, Disgrâce est un roman sidérant, car je partage toutes les incompréhensions du héros, Tel Charon, David Lurie est un passeur qui essaie de faire ressuciter les vieux morts (Byron et sa vieille amante) et accompagne les chiens abandonnés à trépas. Il est à la jonction de deux mondes. Un monde blanc crépusculaire "post-Christian, post-historical, post-literate" qui n'a plus que faire de sa culture (les boers sont en voie d'extinction un à un, à l'université, la communication a remplacé la littérature, où le père ne protège plus sa fille du viol), qui ne sait plus se mouvoir sans s'étendre et un monde noir (dans ce livre, conquérant et barbare, stupéfiant et édificateur).

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La première des disgrâces de David Lurie intervient lorsqu'une étudiante qui n'a jamais refusé ses avances (par indécision), les a subies, l'amène à démissionner de son poste pour harcèlement sexuel. Le prédateur sexuel tombe de son pied d'estale.
La deuxième des disgrâces secoue Lurie lorsque retournant à la campagne, à la terre, il ne peut protéger sa fille des agresseurs et qu'au final, celle-ci se retourne vers ceux qui peuvent la prendre sous leur aile protectrice, quelques soient les sacrifices. "There must be some niche in the system for women". Lucy se coupe de son père, il n'est plus de ce monde. Il ne peut même plus sauver l'honneur. Les derniers scènes sont cinglantes, il compose un opéra sur Byron dans un chenil misérable.

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