Massacré par la critique musicale, le dernier disque d'Hefner, dead medias, a poussé le groupe anglais dans le ravin, dans lequel il ne s'est plus avisé à sortir. Mesdames, messieurs, dans le monde, la critique musicale tue.
Dans le cruel référencement google, ce n'est pas facile de concurrencer le créateur de Playboy ou un dj américain, Hefner, à l'heure du virtuel partait donc avec de sérieux handicaps. Le groupe a traversé les années 90, sans trop de dégâts, par la bienveillance des Peel sessions sur BBC, donnant à Darren Hayman une aura certaine auprès des premières de la classe du sud de l'angleterre déthatchérisée ("The day that Thatcher dies"). Ses pochettes colorées auront tapé dans l'oeil des curieux et les hymnes de la banalité (a hymn for alcohol, a hymn for the service postal, the hymn for Berlin) retentit quelques fois dans les chambres des résidences universitaires d'élèves ingénieurs révisant leursprotons et leurs neutrons
Pop triste et désenchanté, Hefner a acquis ses suiveurs grâce à Fidelity Wars, impeccable, avant de faire tourner la balle, sur les derniers disques (Boxing Hefner, We love the City). Dans Dead Medias, injustement décrié, ils avaient mis de l'électronique cheap dans leur bol de pop. Désormais, le leader fait la tournée des saloons en reprenant ses tubes anecdotiques au ukulélé (ici)