Histoire d'un Allemand, souvenirs 1914-1918, de S.Haffner

01/05/2007 07:15
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1. L'histoire d'un duel

L'auteur est un jeune référendaire, stagiaire au tribunal de Berlin, issu d'une bonne famille prussienne, cultivée et conservatreice, qui témoigne de la vie quotidienne en Allemagne de 1923 à 1933, lors d'une période qui vit naître et s'étendre le nazisme dans le pays.
La vie minuscule d'un individu qui ne peut s'échapper à l'emprise d'un Etat totalitaire.

2. La folie des émotions inouïes

Les allemands, d'après l'auteur, aiment les ivresses que procurent les émotions collectives. Dès l'âge de sept ans, il se souvient qu'il suivait avec intérêt les nouvelles du front de la guerre de 14. l'enfance de millions d'allemands fut, raconte-t-il, baigné dans un jeu imaginaire qui avait ses règles, ses statistiques, son camp, ses adversaires, sa défaite. Dans l'entre-deux-guerre, un engouement extraordinaire envahit les allemands pour le sport. Les stades étaient remplis, quiconque pouvait partager sa passion avec des inconnus, les jeunes appartenaient tous à des associations sportives.

3. L'enfer grondait sous la surface

La confusion totale qui a suivi la signature de l'armistice a plongé pour longtemps l'Allemagne dans l'irréalité. Une révolution a éclaté en 1918 , une guerre civile de basse tension avait lieu affamant davantage les allemands accoutumés. Les violentes émeutes des pauvres, des communistes, des ligues politiques entraînaient la chute des gouvernements successifs. La terrible inflation poussait le dollar jusqu'au billion de marks. Des spéculateurs cyniques, détachés du lendemain, brulèrent leur fortune soudaine et un peu partout en Allemagne, des rédempteurs et des millénaristes sortirent de l'ombre pour augurer du futur. A côté d'un Haüsser à Berlin, un certain Hitler de Munich promettait un royaume millénaire sans juif à partir d'un prétendu putsch dans une brasserie.

4.Tout est possible

Les politiciens modérés qui tenaient la boutique disparaissaient, Rathenau assasiné, Stresemann malade, laissant la place à des politiques bien plus coercitives comme celle du chancelier Brüning.
Lorsque Hitler fut nommé chancelier, c'est avec en face d elui une majorité d'allemands qui méprisaient sa vulgarité, sa rouerie, sa brutalité. Il semblait qu'un bon nombre d'entre eux espérait que cette indigne pqntin s'effondre après quelques semaines d'exercice, liassant passer pendant ce temps, les prémisses d'un effroi sinistre.

5. L'atmosphère nazie

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