Episode 1 : Identité française et immigration

01/09/2007 10:47
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Ce matin était la rentrée des classes de l'ami Finkielkraut, dont le sujet de l'émission polémique fut en droite ligne avec les thèmes sociétaux et passionnés, dans l'air du temps de la fin de saison dernière, comme je le regrettais. Espérons que cela ne serve qu'à échauffer les esprits.


Autour d'une problématique cruciale, « comment adapter les lois de l'hospitalité à l'heure des grands flux migratoires » débattaient deux invités, P.Weil, Directeur de Recherche au CNRS et JP.Moinet, ancien Secrétaire général du Haut Conseil à l'intégration et fondateur de l'Observatoire de l'extrémisme.

Patrick Weil a participé à l'esclandre relative à la création d'un ministère de l'immigration, de l'identité nationale, de l'intégration et du co-développement en démissionnant de son poste et en s'associant à une pétition largement diffusée. Il campait sur des positions connues, tels que « les heures sombres de l'histoire » où l'administration régissaient le contrôle des individus, que l'immigration ne doit pas poser comme un problème mais comme une chance dans la construction séculaire de la France de toute façon, dont les acteurs seront sous le feu d'une injonction permanente, déjà victimes de discrimination. A son tour, Moinet rétorquait que dans ce cas, un ministère liant intégration et immigration se chargeait de la promotion de l'identité nationale aux yeux des nouveaux arrivants et qu'il était du devoir de l'Etat de couvrir par l'exemple (dans ce cas, la promotion) un secteur de la vie publique. Qu'à travers une réhabilitation de la Nation, de la République, le pays d'accueil livrerait aux immigrants les clés d'une compréhension culturelle et symbolique facilitant l'intégration. Il a cité quelques phrases d'un livre de Malika Sorel, le puzzle de l'intégration. L'exemple des Pays-Bas, ayant institué des tests de connaissance à l'entrée et des Etats-Unis, pays d'immigration qui célèbre l'entrée dans la nationalité, furent éclairants.

J'ai regretté que P.Weil ne tiennent pas compte des études de M.Tribalat et des problèmes qui se sont révélés ces derniers temps, son intelligence se figeant tout à coup dans une doctrine. C'est pourquoi, comme souvent, malgré la bonne volonté d'Alain Finkielkraut le débat fut parfois stérile. Il eut néanmoins le mérite de proposer un cliché des positions actuelles. Reste à trouver l'équation d'équilibre.

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