Mercredi dernier, un adolescent de dix-sept ans, Joe Van Holsbeeck, a été poignardé de cinq coups de couteau en pleine gare central de Bruxelles à 16h30. Il est mort parce qu'on voulait son Mp3.
L'émotion est extrême en Belgique.
On ne prend pas le soin d'en parler en France, peut-être parce que la mort d'un jeune homme est tragiquement banal ou banalement tragique, peut-être ne veut-on pas faire ricaner les tenants de "la France a peur" ou faire grimper le fameux "sentiment d'insécurité". Mais Joe est mort. La figure du frère, du fils, de l'ami, sacrifiée pour rien, liquidé par des racailles/ ¤disparaît au milieu de la foule affairée, en gare. L'émotion est extrême en Belgique.
Militant anti-raciste avéré, c'est salement ironique, c'est moche.
La mère est d'une dignité exemplaire, étouffant les pulsions xénophobes et les ambitions démagogiques.
Mais après les Pays-bas, la Belgique va connaître prochainement un tumulte, déclenchant passion et rancoeur, dans une atmosphère si peu sereine qu'elle n'est pas propice aux réglements du problème. Mais peut-être il n'y a pas de problème.
J'ai acheté un livre, recueil d'articles d'universitaires et de philospohes: "La République brûle-t-elle? Essai sur les violences urbaines françaises", Raphaël Draï, Jean-François Mattéi, j'essaierais de reproduire un résumé de chaque contribution et de stimuler quelques commentaires.