Sentiment d'antichambre dans un café d'Aix



Le business Plan de la jeunesse II

02/05/2006 09:52
1.372 lectures
Le probable départ de Ricardo Faty (20 ans) vers l'AS Rome reste en travers de la gorge de Philippe Ginestet. «C'est lamentable, car nous ne sommes pas protégés à ce niveau. En effet, si le joueur n'a pas le droit de signer son premier contrat pro en France ailleurs qu'à Strasbourg, rien ne l'empêche de partir pour l'étranger. Le centre de formation nous coûte 4 millions d'€ par an et nous allons percevoir 90 000 € par année de formation (soit 4 saisons). Si la législation n'évolue pas, le pillage continuera et cela signifiera la fin des centres de formation. Mais il est aussi dommage que ces jeunes joueurs n'aient pas la reconnaissance du ventre envers leur club formateur et qu'ils réclament déjà des salaires de joueurs pros confirmés...»
source DNA

Macao, l'enfer du jeu

Pour commencer, quelques extraits de mon journal de Californie. 11 mars 1942
Ce matin, je crois bien avoir découvert la trace d'un nouveau pudendum, d'un nouveau motif de honte encore inconnu dans le passé. Pour le moment, je l'appelle « /la honte prométhéenne/ », et j'entends par là « /la honte qui s'empare de l'homme devant l'humiliante qualité des choses qu'il a lui-même fabriquées/ ».
Günther Anders, L'obsolescence de l'homme/ Sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle (1956)

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Il a plu à Séville

23/04/2006 23:25
549 lectures
Montesquieu a longuement évoqué le climat pour expliquer entre autres les caractères nationaux, avant d'être sérieusement raillé par ma maîtresse du Cm1. Toutefois, le temps meuble bien des discussions et notamment celles des andalous, si bien que j'ai l'impression que le "hace calor" est l'équivalent du "how do you do? british ou du "ça geht's?" nord-alsacien. De ce fait, je dois vous parler d'un évenement important à Seville, il a plu.

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Perdu dans la nature : La mouche et la medecine légale

04/04/2006 23:57
472 lectures
Nous avons tous en tête la mouche reine de la fable de La fontaine, "le coche et la mouche"

Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt:
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ca, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires:
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.

Mais la soirée d'hier à la maison de l'image et la diffusion d'un reportage sur la police technique et scientifique se sont importées à lui donner une autre image en soulignant le rôle qu'elle pouvait avoir dans la datation de la mort d'un cadavre. La mouche auxiliaire de police ?

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Riget

02/04/2006 23:50
354 lectures
Il y a dix ans, je mâchais avec délectation une série danoise, "l'hôpital et les fantômes". Je viens de me procurer pour une somme tout à fait modique la collection complète en format dvd. A l'époque, je m'étais étonné que Lars von Trier, ronchon parmi les ronchons, pesta contre la chaîne franco-allemande qui diffusait sa série, une sitcom horrifique, en version française.

Je viens de comprendre.

Le protagoniste est un neurochirurgien véreux et infréquentable qui vient donner ses services au fleuron de la médecine danoise, le riget de Copenhague. Stil Helmer, comme tout bon suédois, méprise les danois, c'est pourquoi il ne daigne pas s'exprimer dans leur langue mais donne ses ordres dans son patois local, le suédois, compréhensible pour ses subalternes danois. Effet comique que la version française gomme et qui rend baroque le fameux "danois de mes fesses", ritournelle aussi incontournable au Danemark que "ils ont tué Kenny" dans le reste du monde.

Blague de l'année?

01/04/2006 11:31
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Natation

Trois hommes s'inscrivent à un concours de natation pour handicapés. Le premier n'a pas de bras, le second n'a pas de jambes, quant au troisième, il n'a pas de corps, rien qu'une tête.

Ils s'alignent sur les plongeoirs, " Bang ! " fait le pistolet, puis " Splash ", les voilà tous dans la flotte.

Le manchot prend instantanément la première place, serré de près par le cul-de-jatte. L'homme-tête coule comme un plomb.

Dix longueurs de bassin plus tard, le cul-de-jatte est vainqueur. Il voit des bulles qui remontent du fond de la pistoche, devine que c'est l'homme-tête qui est en difficulté, et décide d'aller à sa rescousse. Il replonge, attrape l'homme-tête, remonte à la surface, et le repose sur le bord de la piscine.

L'homme-tête recrache l'eau de Javel, tousse, s'étrangle, puis finit par s'exclamer : " Tu passes trois ans à t'entraîner à nager avec tes oreilles, et trente secondes avant le départ, y'a un connard qui te fout un bonnet de bain.




l'avenir du Kosovo

25/03/2006 11:38
448 lectures
Notre pool d'experts internationaux a dépêché almendralejinho, spécialiste de haut vol des balkans pour une rapide mais précise, comme un double enchaînement crochet droit double contact gauche, regard à droite, regard à gauche Maloudéen, explication sur la résolution du conflit du Kosovo

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Le pays d'origine

20/03/2006 20:00
513 lectures
Les universités de la Belgique francophone attirent un nombre anormalement élevé de français qui barrés par le numérus clausus des formations de pharmacies, kinésithérapies ou école d'infirmières etc... viennent parfaire leur vocation Outre-Quiévrain. Les effectifs surabondent d'étudiants français si bien qu'il est problématique pour un jeune belge de se voir ouvrir les portes des écoles financées par leurs parents. Les français profitent légitimement des enseignements peu onéreux et de bonne qualité pour repartir exercer dans leur pays d'origine, fort d'un diplôme reconnu internationalement. Très maladroitement, l'administration belge veut régler ce problème en fixant des quotas, qui se heurteront sans aucun doute aux directives européennes et à la morale en vigueur, libérale et tolérante.
Moi et mon pote Lionel, que vous commencez à connaître, je l'espère, en ma qualité de titulaire d'une chaire en supporter de Racing, avons une petite solution tout à fait astucieuse. Nous conseillons que lors des concours d'admission, il y ait des épreuves de néerlandais. Vous n'êtes pas sans savoir que la question linguistique secoue les deux communautés, l'une et l'autre se reprochent de se barricader dans leur langue. Sur mes suggestions très avisées de flamand francophone, les étudiants wallons devront avoir un bagage de néerlandais. Ce serait imposer une contrainte spécifique au pays d'accueil et user de quelque chose qui a toujours divisé pour mieux se protéger.

Sur ces questions, en guise d'initiation:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-752629@51-730526,0.html

Les grands promoteurs du rêve

15/03/2006 18:17
445 lectures
Bientôt, dans des sites à contenu informatif, des mots apparaîtront en surbrillance et d'un clic, nous projetterons, non pas dans un dictionnaire, mais dans une lucarne....publicitaire. Ces mots dit mots sponsorisés auront été achetés. Partout où il y a de la place, la publicité s'invite, mais de sorte à ce qu'elle ne soit pas annoncée telle quelle, pour que "la cible" ne soit pas méfiante. L'homme moderne harcelé de messages a su peu à peu les décrypter, il n'est plus le gogo de foire, il faut en conséquence l'approcher différemment. Un des tours de force de nos promoteurs les décennies passées a été l'identification aux marques. La jeunesse affichait très ostensiblement les logos, les marques marquaient, c'étaient même des codes. Notre époque a fait de la consommation son unique mode de distinction. Peu à peu, cette grossiéreté s'est estompée et la marque essayait de se faire reconnaître dans une communauté de valeurs, avec des messages plus abstraits. La tendance inclinerait désormais vers l'anticipation des rêves (création d'univers, comme pour les entreprises de télécommunications, soyez une star) et être au centre de communautés, être le ferment de groupes (par exemple, les blogs hébergés par des stations de radios, les tribus).

l'Air du Temps (sur des brèves de l'an 2020)

09/03/2006 00:58
485 lectures
Citation:
se regarder dans les yeux/ c'était comme faire l'amour à deux/", Ph.Katerine, "1978" (année 2006)



En 2020, une étrange pollution aura densifié l'air. Certains prétendront que le virtuel prend forme et qu'il sort de sa réserve, d'autres penseront qu'ils avaient raison d'être inquiet sur les techniques pas très au point de biodépollution atmosphérique.
Il s'agirait en fait d'une surcharge due à l'électricité qui affole l'équilibre moléculaire, des réseaux qui quadrillent l'atmosphère de leurs ondes de transmission. Aucune entreprise ne s'était associée, chacune croyant en sa technologie, si bien que l'air en était saturé. C'est à peine un brouillard auquel on s'habitue très bien, "quelque chose d'indescriptible, quelque chose d'invisible mais qui a de l'épaisseur". Cependant, les conséquences seront très importantes, la vitesse du son sera modifiée selon un mode de calcul aléatoire. La réception des mails ne sera plus instantanée, les coups de fil n'aboutiront pas toujours et pire, les paroles de votre vis-à-vis pourraient ne vous parvenir que quelques minutes après qu'elles aient été prononcées. Un nouveau média se mettra en travers de l'homme et du temps. Ironique revanche sur ce qu'internet nous avait offert une vingtaine d'années plus tôt.
Pour n'être pas poursuivi par des voix, l'homme, de façon tout à fait allégorique, se retirera dans sa bulle et réduira sa communication au minimum. Il renforcera la solitude que les temps modernes lui avait prodigué, le matériel comme seule compagnie. Ce curieux déréglement aura mené l'homme à la solitude et à la patience.

WL&nL

06/03/2006 06:41
347 lectures
"Pendant ce temps, Takeshi Fumimota, à Tokyo et dans les environs, était très occupé à cause de la disparition mystérieuse d'un centre de recherche, pièce par pièce, qui avait appartenu à Wawazume Life & Non-Life, une multinationale mal connue."

Je crois pouvoir dire que nous avons retrouvé la fabrique du futur.

Le souvenir du match aller

05/03/2006 11:49
408 lectures
Le stade rennais s'était déplacé à la Meinau et j'étais à cette époque contraint par mon petit job au Mc Donald's de l'Esplanade. Je servais, je m'en souviens, de rares clients pendant que là-bas, les feux et la clameur accompagneraient le spectacle. Je m'étais résigné à ne plus pouvoir assister aux matchs du Racing, parce que les heures où je m'étudierais pas seraient occupées ici. Par chance, deux semaines uaparavant, du fiat que j'avais excédé les trente-cinq heures de travail dans la semaine, chassé du fast-food, je courus vers le stade pour voir la défaite des nôtres contre Toulouse - dès lors cette résignation était donc atténuée. Je me souviens aussi qu'il me tardait d'apprendre le résultat.
Les clients, rebutés par la foule au Mc Donald's en face du stade, allaient affluer, une fois le coup de sifflet donné, la voiture en marche, le pont d'Ankara au-dessus du bras du Rhin franchi. Pour nos effectifs, c'était un "rush" inattendu. Les pères et les fils, l'écharpe autour du cou, se pressaient à commander et à repartir. Malgré l'affluence, je demandais le score. Le type était dépité, 0-1, sur une grossière erreur du gardien, j'eus le droit à une description. Des plus jeunes aux plus mûrs, le peine était de mise et ils finissaient leur soirée médiocre dans un fast-food sale en enviant peut-être celui, qui derrière sa caisse, n' a pas perdu sa soirée et eu en une phrase l'essentiel et la totalité de leur mauvais souvenir.

Un écrivain

En écoutant l'émission d'A.Finkielkraut, ce matin, j'ai repensé à un texte de G.Matzneff qui m'avait marqué:


"Petit-fils et fils d'émigrés russes, je m'interroge sur les émeutes qui ont ces dernières semaines enflammé notre pays, sur cette haine de la France qui anime certains des jeunes manifestants, sur la difficulté de s'intégrer dont se plaignent les autres, eux aussi fils et petits-fils d'émigrés.

Entre les deux guerres, c'est-à-dire dans les années 1920 et 1930, les étrangers qui émigrèrent en France, qu'ils fussent russes, ou italiens, ou arméniens, ou grecs, connurent eux aussi la misère, les logements insalubres, la xénophobie.

A l'époque, il n'y avait ni les allocations familiales, ni la Sécurité sociale, et les conditions de vie étaient beaucoup plus difficiles qu'elles ne le sont aujourd'hui. Et si certains de ces exilés parlaient le français,l'immense majorité n'en savait pas le moindre mot, beaucoup moins encore que les émigrés d'aujourd'hui issus des ex-colonies francophones d'Afrique.

Oui, une grande pauvreté. Voilà quelques années, nous célébrâmes le jubilé de la paroisse des Trois-Saints-Docteurs, rue Pétel, dans le XVe arrondissement de Paris. À cette occasion, le métropolite Antoine évoqua son adolescence (il était alors âgé de 17 ans), ses premières années d'exil en France: " Ce fut une période d'extrême misère. Cinq moines vivaient dans des cellules vétustes, l'argent manquait même pour se procurer de la nourriture. Le soir, on pouvait voir le vieil évêque Benjamin, couché sur le sol, enroulé dans sa cape de moine; dans sa cellule, sur sa couche, il y avait un mendiant, sur le matelas un autre mendiant, sur le tapis un troisième; pour lui, il n'y avait pas de place."
Aujourd'hui, on s'émeut de la pauvreté des mosquées, mais à l'époque, croyez-moi, personne en France ne s'émouvait de la misère des chrétiens orthodoxes. Les gens n'en avaient rien à foutre. Les jeunes Beurs, les jeunes Noirs souffrent de la xénophobie française? Les émigrés de la génération de mes grands-parents en ont souffert, eux aussi. Quatre ans avant ma naissance, un Russe blanc nommé Gorgouloff a assassiné le Président de la République française, Paul Doumer. Imaginez un instant qu'un Arabe ou qu'un Noir émigré en France assassine Jacques Chirac, et vous aurez une idée de ce que pouvait être alors l'atmosphère concernant les étrangers avec des noms en off, en eff, en ine ou en ski.

Les conditions générales étaient donc extrêmement défavorables aux émigrés et à leurs enfants. Néanmoins, chez ceux-ci, qu'ils fussent arméniens, italiens, grecs ou russes, on observait un désir d'utiliser tous les moyens que la France mettait à leur disposition - l'école, le lycée, l'université pour échapper à la pauvreté, à l'exclusion, pour gravir les échelons de la société. Il existait chez ces jeunes d'origine étrangère un désir de faire de bonnes études et un grand appétit de connaissances.

Pourquoi ces garçons d'origine africaine, eux, traînent-ils toute la journée, ne s'intéressent-ils à rien, s'ennuient-ils, semblent-ils n'avoir aucune curiosité intellectuelle, aucune soif d'apprendre, de s'instruire, de lire de beaux livres. Peut-être parce qu'on leur parle trop des " valeurs républicaines ", de " l'engagement citoyen ", et que cet abstrait charabia ne les enthousiasme pas. Quand j'étais enfant, on se bornait à me parler de la France et de l'amour de la France. C'était beaucoup plus stimulant."

Gabriel MATZNEFF

Merci Gabriel


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