Trois hommes s'inscrivent à un concours de natation pour handicapés. Le premier n'a pas de bras, le second n'a pas de jambes, quant au troisième, il n'a pas de corps, rien qu'une tête.
Ils s'alignent sur les plongeoirs, " Bang ! " fait le pistolet, puis " Splash ", les voilà tous dans la flotte.
Le manchot prend instantanément la première place, serré de près par le cul-de-jatte. L'homme-tête coule comme un plomb.
Dix longueurs de bassin plus tard, le cul-de-jatte est vainqueur. Il voit des bulles qui remontent du fond de la pistoche, devine que c'est l'homme-tête qui est en difficulté, et décide d'aller à sa rescousse. Il replonge, attrape l'homme-tête, remonte à la surface, et le repose sur le bord de la piscine.
L'homme-tête recrache l'eau de Javel, tousse, s'étrangle, puis finit par s'exclamer : " Tu passes trois ans à t'entraîner à nager avec tes oreilles, et trente secondes avant le départ, y'a un connard qui te fout un bonnet de bain.
Il y a dix ans, je mâchais avec délectation une série danoise, "l'hôpital et les fantômes". Je viens de me procurer pour une somme tout à fait modique la collection complète en format dvd. A l'époque, je m'étais étonné que Lars von Trier, ronchon parmi les ronchons, pesta contre la chaîne franco-allemande qui diffusait sa série, une sitcom horrifique, en version française.
Je viens de comprendre.
Le protagoniste est un neurochirurgien véreux et infréquentable qui vient donner ses services au fleuron de la médecine danoise, le riget de Copenhague. Stil Helmer, comme tout bon suédois, méprise les danois, c'est pourquoi il ne daigne pas s'exprimer dans leur langue mais donne ses ordres dans son patois local, le suédois, compréhensible pour ses subalternes danois. Effet comique que la version française gomme et qui rend baroque le fameux "danois de mes fesses", ritournelle aussi incontournable au Danemark que "ils ont tué Kenny" dans le reste du monde.
Lorsque vous tapez dans votre moteur de recherche favori, google, l'équation de recherche confidential "do not distribute", vous obtenez des informations qui n'auraient pas dû franchir les murs de l'entreprise.
"Pendant ce temps, Takeshi Fumimota, à Tokyo et dans les environs, était très occupé à cause de la disparition mystérieuse d'un centre de recherche, pièce par pièce, qui avait appartenu à Wawazume Life & Non-Life, une multinationale mal connue."
En écoutant l'émission d'A.Finkielkraut, ce matin, j'ai repensé à un texte de G.Matzneff qui m'avait marqué:
"Petit-fils et fils d'émigrés russes, je m'interroge sur les émeutes qui ont ces dernières semaines enflammé notre pays, sur cette haine de la France qui anime certains des jeunes manifestants, sur la difficulté de s'intégrer dont se plaignent les autres, eux aussi fils et petits-fils d'émigrés.
Entre les deux guerres, c'est-à-dire dans les années 1920 et 1930, les étrangers qui émigrèrent en France, qu'ils fussent russes, ou italiens, ou arméniens, ou grecs, connurent eux aussi la misère, les logements insalubres, la xénophobie.
A l'époque, il n'y avait ni les allocations familiales, ni la Sécurité sociale, et les conditions de vie étaient beaucoup plus difficiles qu'elles ne le sont aujourd'hui. Et si certains de ces exilés parlaient le français,l'immense majorité n'en savait pas le moindre mot, beaucoup moins encore que les émigrés d'aujourd'hui issus des ex-colonies francophones d'Afrique.
Oui, une grande pauvreté. Voilà quelques années, nous célébrâmes le jubilé de la paroisse des Trois-Saints-Docteurs, rue Pétel, dans le XVe arrondissement de Paris. À cette occasion, le métropolite Antoine évoqua son adolescence (il était alors âgé de 17 ans), ses premières années d'exil en France: " Ce fut une période d'extrême misère. Cinq moines vivaient dans des cellules vétustes, l'argent manquait même pour se procurer de la nourriture. Le soir, on pouvait voir le vieil évêque Benjamin, couché sur le sol, enroulé dans sa cape de moine; dans sa cellule, sur sa couche, il y avait un mendiant, sur le matelas un autre mendiant, sur le tapis un troisième; pour lui, il n'y avait pas de place."
Aujourd'hui, on s'émeut de la pauvreté des mosquées, mais à l'époque, croyez-moi, personne en France ne s'émouvait de la misère des chrétiens orthodoxes. Les gens n'en avaient rien à foutre. Les jeunes Beurs, les jeunes Noirs souffrent de la xénophobie française? Les émigrés de la génération de mes grands-parents en ont souffert, eux aussi. Quatre ans avant ma naissance, un Russe blanc nommé Gorgouloff a assassiné le Président de la République française, Paul Doumer. Imaginez un instant qu'un Arabe ou qu'un Noir émigré en France assassine Jacques Chirac, et vous aurez une idée de ce que pouvait être alors l'atmosphère concernant les étrangers avec des noms en off, en eff, en ine ou en ski.
Les conditions générales étaient donc extrêmement défavorables aux émigrés et à leurs enfants. Néanmoins, chez ceux-ci, qu'ils fussent arméniens, italiens, grecs ou russes, on observait un désir d'utiliser tous les moyens que la France mettait à leur disposition - l'école, le lycée, l'université pour échapper à la pauvreté, à l'exclusion, pour gravir les échelons de la société. Il existait chez ces jeunes d'origine étrangère un désir de faire de bonnes études et un grand appétit de connaissances.
Pourquoi ces garçons d'origine africaine, eux, traînent-ils toute la journée, ne s'intéressent-ils à rien, s'ennuient-ils, semblent-ils n'avoir aucune curiosité intellectuelle, aucune soif d'apprendre, de s'instruire, de lire de beaux livres. Peut-être parce qu'on leur parle trop des " valeurs républicaines ", de " l'engagement citoyen ", et que cet abstrait charabia ne les enthousiasme pas. Quand j'étais enfant, on se bornait à me parler de la France et de l'amour de la France. C'était beaucoup plus stimulant."
"Le client qui attendait sa femme près de l'entrée a du moins entrevu une autre vie, sans elle, le temps d'un vertige, comme lorsque le teinturier, brandissant la perche munie du crochet, hésite à dépendre pour nous un manteau étranger. Et qu'il nous fait cadeau, déjà, de ce flottement".
Jules Deschanels, qu'on ne présente plus, donne ses conseils précieux qui ont permis au team d'Almendralejo, de s'élever au 103ème rang du concours de pronostics du seul championnat qui vaille.
Aller de bar en bar permet, et je crois que c'est une tradition que l'on retrouve à l'origine des tapas en Espagne, d'aller d'ambiance festive en ambiance festive dans l'espoir d'agréger des groupes de jeunes gens inconnus et sympathiques qui partagent l'envie de faire lafête et de finir sur un dancing, sauf si bien sûr, on se fait violer comme à Bayonne.
Marc le Briadec
Jean-Luc continue de dispenser sa petite musique, il paraîtrait qu'il souhaite se doter d'un Heïpod, lorsqu'il aura compris les subtilités du podcast, lui permettant d'écouter des émissions sérieuses dans des files de l'ANPE.
Trois défaites pour une victoire, c'est le bilan trompeur du Bétis qui a dû affronter trois des prétendants au titre, Valence, Fc Séville, Real Madrid.
Pour le stagiaire qui se démène après avoir traversé les épreuves des transports en commun et qui doit répondre aux ordres d'un superviseur acariâtre, pour l'étudiant qui n'arrive plus à faire le tri dans ses photocopies à quelques jours d'un examen, pour le Rmiste déçu par trois heures de files d'attente, ce flyer d'encouragement
Pour l'adolescent dont les copains, tous maqués, se retrouve seul pour partager une pizza quatre fromage, pour celui qui est déçu par l'an 2000 et pour celui qui ne s'intéresse pas aux élections présidentielles, ce flyer d'encouragement