Saw 2

22/12/2006 16:09
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Le nanaconda avait vu Saw, premier du nom. Bon. Sans plus. Alors, la suite promettait d'être ratée. Malheureusement, le nanaconda espérait du nanar, il a eu du navet. Avec un léger arrière-goût de merde.
Alors le concept Saw, c'est quoi ? C'est déjà une vaste fumisterie, l'histoire d'un serial killer qui joue avec ses victimes pour voir si elles méritent de vivre. Auto-mutile-toi, ou crève. Bon, une fois passé ce point de départ rigolo, on était déjà submergé par les incohérences et les summums de connerie du premier opus, même si l'ensemble n'était pas trop mal réalisé.

Mais alors le deuxième !!!!Outre le fait qu'on devine qui est le nouveau tueur au bout de 10 minutes de film, même pour les plus bêtes d'entre vous - et dieu sait qu'ils sont loin de représenter une minorité - et qu'on imagine très bien par quels moyens capillotractés le réalisateur va essayer de nous faire gober les motifs de ses pulsions meurtrières, on ricane quand on voit le nombre de victimes à venir.

Pour info, le cerveau de l'opération est un cancéreux à l'article de la mort, à moitié infirme, qui a quand même réussi à enlever à lui tout seul une bande d'une dizaine de sales gueules ex taulards bodybuildés et sodomites et à les enfermer dans une maison abandonnée pleine de pièges vicieux en plein centre ville sans que les voisins ne se doutent de rien. Risible.

Quand la bande de connards se réveille, elle apprend qu'elle a 2h pour trouver les antidotes cachés dans la maison, sinon tout le monde va crever à cause du gaz sarin diffusé dans la maison. On se doute qu'à la fin ils brouteront tous les pissenlits par la racine sauf le gamin, fils du policier chargé de l'enquête, et la gourdasse meurtrière qui essaie désespérément de nous faire croire qu'elle est une victime innocente. Oui oui je sais, spoiler tout ça, mais franchement si vous avez rien de mieux à foutre que regarder cette daube...

Alors on a des épreuves soi-disant choquantes, un type est brûlé dans un four (qu'est-ce qu'il foutait dans un four aussi ?), la gourgandine-meurtrière, quand on est pas censé encore savoir que c'est elle, est jetée dans une fosse remplie de piquouzes, et les autres j'ai oublié. Minable.

Minable comme le casting, collection de bras cassés du cinéma bis qu'on sait qu'on les a déjà vus quelque part, et qu'on se doute que ça ne devait pas être dans la dernière palme d'or du Festival de Cannes. Y en a même une qui a fait une brève apparition dans la série les Frères Scott, c'est vous dire le niveau Actor's Studio de la production.

Je vous raconterais bien la fin juste pour ennuyer les plus coprophages d'entre vous, mais je ne m'en rappelle pas. On ne rigole pas, on ne tremble pas, on ne gourgandine-dénude pas. On s'emmerde. On soupire. On oublie.

Mais on se projette quand même dans la salle crasseuse de notre producteur véreux, ce cher Mr Johnson, qui tente de convaincre le scénariste de Saw 1 d'écrire une suite.

«- Cher ami, il faut absolument que vous pondiez une suite à Saw.
- Mais je ne peux pas. Le premier était déjà poussif, je suis sec, je ne pourrai rien faire.
- Quitte à vous racler les fonds d'idées et à pousser le scénario comme on pousse un étron, mais il me faut un Saw 2.
- En clair, vous me demandez de faire une merde ?
- Dans mon jargon ça s'appelle une suite.
- En gros je repompe l'histoire du 1, avec plus de victimes, plus de sadisme, un coup de théâtre tiré par les cheveux pour la fin, et roulez jeunesse pour les dollars ?
- C'est exactement ça. Vous êtes génial, j'achète ! »

Bonne nuit les zenfants.

Le nanaconda

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