Terreur sous la mer

20/07/2007 14:42
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Des requins OGM, un nain, un général fou qui veut faire du mal à la terre entière, des gourgandines, voilà la fiche approximative d'un flim que le nanaconda a vaguement vu par morceaux et en deux fois.
L'avantage avec les sharks movies, c'est que comme le seul valable, celui qui a posé les codes du genre, à savoir les Dents de la Mer de Spielberg, avait pris le partie de la subjectivité pour suggérer les attaques du grand blanc, on peut maintenant monter des films de requins qui s'en inspirent avec sans budget effets spéciaux ou animatronics, puisqu'on ne montre quasiment jamais le requin. Terreur sous la mer, oeuvre à mi-chemin entre un délire de potes et un téléfilm allemand respecte ce dogme à la lettre, et s'épargne le budget requins, ce qui fait qu'il ne reste plus grand-chose à financer dans cette merveille nanarde.


http://www.cinemotions.net/data/films/0247/47/1/h200/affiche_Terr...

L'oeuvre commence de façon classique. Quatre gourgandines écervelées, Pamela, Ursula, Cynthia et Jessica, approchent d'une zone militaire interdite et grillagée. Il fait nuit, et le spectateur frissonne déjà. Le début du flim ressemble vaguement à Piranha de Joe Dante.
« - Tu es folle Ursula, ce grillage est certainement électrifié !
- Mais non Pamela, il paraît qu'ils oublient souvent de mettre le courant dans ce secteur, regarde je mets ma main et .... Aaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrggggggggghhhhhh !!!! »
Les trois autres bougresses : « iiiiiiiiiiiihhhhhhhhhhhhhhh !!!! » (la bougresse nanarde pousse généralement des cris suraigus).
Ursula : « ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! Vous auriez vu vos têtes ! Quelle grosse déconneuse je suis ! Allez les filles, perçons le grillage avec cette pince monseigneur et faufilons-nous en nous cambrant légèrement de manière ostentatoire à l'intérieur de cette zone interdite ».
Les gourgandines, en choeur : « ouiiiiiiiiii !!!! ».
Une fois à l'intérieur, on comprend à force d'explications vaseuses que Pamela doit en fait passer une épreuve d'initiation pour avoir le droit d'intégrer la bande des pouffes.
« Pamela, si tu veux faire partie de notre select Club des Radasses, tu dois nager jusqu'à la bouée là-bas ». Quelle drôle d'idée, se faufiler dans une zone interdite pour faire nager une dinde. Elles auraient pu se contenter de défis plus traditionnels comme lui faire manger une serviette hygiénique usagée ou entamer une petite partie de jeu du foulard, ou à la rigueur entamer une discussion philosophique avec quelqu'un d'aussi peu cultivé que vous, honorable lecteur. Bref. Donc la gourgandine Pamela se dénude, se met à l'eau, et commence à nager. « J'ai peur, couine-t-elle, je suis sûre que je ne suis pas seule dans l'eau. Iiiiiiihhhh, quelque chose m'a frôlé ! ».

En fait de requin, on a ici une de ses variantes classiques avec le monstre préhistorique, à savoir la bébête modifiée par un savant fou à des fins militaires. En effet, dans un laboratoire secret, un nain que nous appellerons Grincheux en raison de son caractère irascible qui est souvent l'apanage des personnes complexées et/ou diminuées, interpelle son équipe de chercheurs en se plaignant que le projet commandé par l'armée, des requins télécommandables et plus intelligents qui doivent servir de gardes-côtes, ne sera jamais prêt à temps.

Un général hystérique débarque, et tout part en quenouille, car les requins se sont échappés et se tapent maintenant surfeurs et autres pêcheurs à leur dîner. Il semblerait qu'en fait le général et ses assistants neuneus soient des saboteurs, ou pas, on ne comprend pas bien. Donc les requins télécommandés et génétiquement modifiés se sont échappés. Mais dans l'équipe de Grincheux, heureusement à la fin, il y a un couple de scientifiques qui ne s'en laisse pas raconter et prend les choses en main. A l'aide d'un talkie-walkie, ils bidouillent un ordinateur portable et depuis leur voiture arrivent à se brancher sur les circuits de nos mangeurs de bougresses dénudées et nichonneuses, et bzzzz ils les grillent à distance. Trop forts. Le général lui, finit on ne sait comment dans la mer et explose avec un des requins.

Les requins sont évidemment monstrueusement mal faits, puisqu'il s'agit en fait d'une simple image de synthèse bas de gamme réutilisée 4 ou 5 fois tout au long de l'histoire. On a de quoi imaginer le rendez-vous de pré-production de Mr Johnson avec un scénariste qui a mal supporté un mix crack/LSD.
Le scénariste : « J'ai une idée super originale, ça serait des gens qui se font bouffer dans l'eau par des requins... »
Mr Johnson : « Ben ça a pas déjà été fait ? Ça me dit vaguement quelque chose ? »
Le scénariste : « oui peut-être sauf que là ça serait des requins OGM vachement plus intelligents, et qui seraient télécommandables par l'armée. Le labo serait dirigée par un nain, ça a un fort potentiel comique les nains, et y aurait un complot ourdi par un général machiavélique et ça rajouterait du suspense, et on dirait qu'il y aurait à la fin un couple de chercheurs qui s'aiment très fort et ... »
Mr Johnson : « un couple de chercheurs ? Pas question d'histoire de taffioles dans mes films, j'ai un public respectable moi môssieur ! Vous voulez les envoyer s'enculer en gardant des moutons pendant que vous y êtes ! »
« Mais non, un homme et une femme. Y a des femmes qui sont chercheurs aussi y paraît. Et donc ils s'aiment très fort et à la fin en faisant un bricolage comme Mc Gyver ils arrivent à sauver le monde. »
Mr Johnson : « J'ai du mal à vous croire pour les femmes chercheuses mais si vous le dites. En tout cas le reste est génial, j'achète ! »

Bonne nuit les zenfants,

Le nanaconda


http://ia.imdb.com/media/imdb/01/I/84/96/46s.jpg
C'est dingue ce qu'on trouve en tapant "terreur sous la mer" dans Google image.

Commentaires (6)

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