Karaté Kid II, le moment de vérité

21/02/2006 14:56
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Un jeune éphèbe karatéka accompagne son vieux maître au Japon pour y parfaire son apprentissage. Arts martiaux, passion, vengeance et clichés sur les Japonais au programme.
Et comme d'habitude, un manque de considération flagrant de l'auteur pour le lecteur.
Miam !
Karaté Kid II, le moment de vérité

Je fais une entorse au règlement des nanars à Nana en vous présentant aujourd'hui non pas un flim Z, mais un nanar cultissime qui a bercé ma jeunesse et m'a poussé vers les arts martiaux.
Karaté Kid II, le moment de vérité.
Ca fait un petit moment que je ne l'ai pas vu, donc excusez à l'avance les légères imperfections et erreurs de cette fiche. Et puis le nanaconda qui s'excuse, faut pas pousser mémé dans les orties non plus, laissez l'auteur s'exprimer, bande de futurs censeurs à la bave aux lèvres !!!

Rappelez-vous. A la fin du 1, Daniel Larusso (rien à voir avec la chanteuse) devient champion de karaté de Californie face au vilain élève du Cobra Kai, en exécutant le coup de la cigogne (du héron en VOST, je dis ça pour votre culture et pour irriguer un peu votre cerveau desséché, bande de larves), technique que lui a apprise le vieux Maître Miyagi.
Qui n'a pas, dans sa jeunesse, exécuté le coup de la cigogne dans la cour de récré pour impressionner les filles ? Excepté bien entendu les unijambistes et les petits bigleux fayots du premier rang.

http://adorocinema.cidadeinternet.com.br/filmes/karate-kid/karate...

Bon. Je vous laisse respirer, pour ne pas que vous risquiez un claquage encéphalique suite à toutes les infos que je viens de transmettre à votre cerveau malade. Surtout quand vous allez voir la suite. Je vous propose donc une minute de silence à la mémoire de Pat Morita, décédé en novembre dernier.

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Donc Larusso est devenu un des plus brillants karatékas de Californie. Mais Maître Miyagi doit retourner au Japon au chevet de son père malade. Son père cela dit en passant, doit avoir dans les 120 ans, vu que Miyagi a déjà l'air super vieux. Et Daniel-San décide de l'accompagner.

Là-bas, Miyagi retrouve son ancien ami d'enfance (ça devait être dans les années 1740, par là) Sato, puisque tous deux ont appris le karaté auprès du père Miyagi. Problème, Miyagi a beau être Maître et sage, c'était un chaud lapin puisqu'il voulait se taper une petite geisha qui était promise à Sato. Du coup Miyagi est parti aux Stames et la geisha a refusé d'épouser ce gros porc de Sato. Et Sato, ça, il a jamais pu l'avaler et il veut rétamer le portrait de son ex-pote. Sato, si vous voulez, c'est un peu le parrain de Coppola version les 7 Samouraïs. Et son neveu est un teigneux bagarreur qu'on sent bien dès la première fois qu'on le voit qu'il va se mettre sur la tronche avec Larusso plus d'une fois avant la fin du film.

Donc schéma classique, Miyagi veut faire la paix avec Sato, Sato veut lui faire la peau à Miyagi, Daniel-San se tape une petite japonaise que convoitait lubriquement le neveu de Sato, que nous appellerons Saké pour ne pas répéter cinquante fois « neveu de Sato ». Et donc Saké veut exploser la ganache de Daniel-San. Limpide.
Miyagi montre aussi à Larusso l'endroit où il s'entraînait plus jeune, et lui enseigne la technique du tambourin, à côté de laquelle le coup du héron c'est de la pisse de gnou.
Petite parenthèse, il aurait quand même pu embaucher un publicitaire le vieux Miyagi, parce que les noms de ses bottes secrètes refoulent quand même un max. Le coup du tambourin et de la cigogne, sur le papier y a pas de quoi impressionner grand monde. Mouarf ! Et pourquoi pas le poing du castor ou l'attaque de Gmamdia pendant qu'ils y sont ! Non, y a pas à tortiller, on a quand même vu mieux dans l'histoire des noms de bottes secrètes. La fureur du Dragon ou le Makkankosappo ça pète un peu plus ! Enfin moi je dis ça....

Et à la fin du film, il y a une terrible tempête qui ravage tout sur l'île. Une énorme poutre tombe sur Sato qui se retrouve prisonnier sous les décombres. Là faut que je vous mette au parfum, parce que sinon vous aurez une excuse la prochaine fois que je mettrai en doute vos capacités intellectuelles.
La première fois qu'on voit Sato dans le film, c'est sur une affiche le représentant brisant une énorme poutre d'un coup de poing. Ce qui donne lieu à ce dialogue mémorable avec ce crétin de Larusso (faut quand même avouer qu'il est bien niais, ce qui dit en passant devrait vous permettre de vous identifier facilement au héros en regardant le film) qui demande à Miyagi :
« - Vous sauriez faire ça vous ?
- Moi pas savoir (NDLR : oui, il parle un peu comme Yoda, en tout cas dans la VF), moi jamais été attaqué par un arbre ».
Et dans une autre scène, on voit Sato qui s'entraîne dans son jardin à briser une poutre mais il y arrive pas.

Donc, retour à la fin du film. Sato est prisonnier comme un gland sous la poutre, il va mourir bientôt. Et donc, Myagi, qui possède un impressionnant physique de body-builder, puisqu'il mesure 1m18 pour 16kgs, brise d'un coup de main la poutre qui faisait à peine 40cm d'épaisseur. À se demander si Athéna ne lui aurait pas offert l'épée d'Excalibur mais c'est une autre histoire et je ne voudrais surtout pas vous embrouiller. Du coup Sato est bien obligé de lui pardonné d'être tombé malencontreusement la bite en avant sur sa promise il y a plusieurs décennies de cela.
Et tout le village, pour se mettre à l'abri, se réfugie dans une sorte de Colisée en ruines (je veux dire une arène hein, pas l'ancien nom du Komplex). Et arrive le vilain Saké, qui peut toujours pas saquer Larusso (je suis tenu de façon contractuelle de mettre dans mes fiches au moins un jeu de mots laid), enlève la jeune gourgandine écervelée et provoque Daniel-San en duel. Daniel Larusso est donc concé et doit se rendre au centre de l'arène (tout le village est dans les gradins) pour affronter Saké. Là, moment énorme d'émotion, qu'on ne retrouve que dans les nanars labellisés US, vous savez, la phrase qui fait dresser les poils sur les bras et kifffer (comme disent les djeun's et Laurent Boyer), genre le discours du Président devant ses troupes dans Independance Day ou Mel Gibson dans Braveheart, avec la petite musique émouvante derrière. Maître Miyagi/Yoda arrête Larusso avant qu'il ne monte sur la piste et lui dit :
« ça pas tournoi, Daniel-San, ça moment de vérité ». Énorme. Je vais la mettre en signature tellement que rien que d'y repenser j'en frissonne.
Donc le Larusso part au combat. Inutile de vous dire que cette tanche se fait retourner, malmener, malaxer, massacrer, démonter, déboîter, déborder, exploser... (toi aussi lecteur, joue à proposer des synonymes pour ajouter encore à l'intensité dramatique). Il comprend donc qu'il est temps de sortir une botte secrète. Il prépare le coup de la cigogne. Pas de bol, en face de lui il a pas un vulgaire apprenti du Cobra Kai, mais un vrai méchant prêt à mourir pour venger son honneur. Et donc il contre le coup du héron aussi facilement que vous vous sortez un mickey du nez. Et là on se dit que Daniel-San il est grave dans la mouise.
Coup de théâtre ! Le film, qui atteint déjà un paroxysme d'intensité, monte encore d'un cran. N'oubliez pas de respirer, je voudrais pas que vous ne me claquiez dans les doigts avant la fin !
Les gens du village, qui ont pris fait et cause pour Larusso, sortent chacun un tambourin de leur kimono (oui parce que Karaté Kid, c'est aussi des summums de clichés sur les Japonais : ils s'habillent en kimono, ils ont tous des tambourins et des éventails dans les poches....).
Et Daniel-San comprend qu'il doit utiliser la technique du tambourin ! Parce que finalement c'est un malin le garçon, il comprend vite ce que lui dit le public. Vous me direz, il aurait pu y penser tout seul, vu que de toute façon il n'a que deux bottes secrètes. Enfin bref.
Et donc il applique la technique du tambourin qui consiste à envoyer des mandales gauche/droite, gauche/droite tout en évitant les coups de l'adversaire. Gauche/droite ! Encore ! Gauche/droite !!!
Et il gagne !!! Et c'est beau ! Et tout le monde est content !

Aaaaaaahhhhhh !!!!! J'en peux plus, suis vidé !! Vais me coucher.

En vous souhaitant une bonne nuit les zenfants.

Le nanaconda


http://www.moviecovers.com/DATA/thumbs/films-k/KARATE%20KID%20LE%...


PS : pour l'anecdote qui vous permettra de briller dans les soirées jet-set (auxquelles entre parenthèses on ne vous invite sûrement pas, à la limite à un dîner de cons), sachez que la B.O et notamment le morceau Glory of Love ont été nominés aux Oscars 1987. Fallait quand même le faire.

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