Critique : Neuf semaines et demi

23/03/2006 16:56
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Devant le non-succès de cette rubrique qui ressortait des vieux papelards écrits il y a belle-lurette, le Nanaconda vous propose une ultime critique de flim non-vu, qui restera underground puisqu'elle ne fera l'objet d'aucune promotion. Peut-être que le concept était trop subtil pour vos synapses dégénérescentes (oh je rigole, je voulais dire votre synapse dégénérescente :o), peut-être que c'était tout simplement très mauvais. Peu importe. Bientôt, le retour des nanars à Nana.
Aujourd'hui, suite et fin des flims que j'ai jamais vus avec : Neuf semaines et demi. Wahouh !
Ce documentaire de Jacques Perrin, qui porte à nouveau sur les animaux, dresse les similarités de deux espèces que les croyances populaires définissent comme antagonistes : les chiens et les chats. Après un court résumé de leurs différences (les chiens font "waf" ou "ouaf", plus rarement "glop" et "pas glop" tandis que les chats font "miaou" ou "miew" en version anglaise sous-titrée), le film dresse en parallèle le portrait de nos fidèles compagnons. Et de rappeler que ces animaux s'accommodent très bien de la présence de l'homme, qu'ils bénéficient d'une ouïe et d'un odorat très développés, ce qui n'était pas le cas de Ronsard ou Beethoven, et que leur espérance de vie est sensiblement inférieure à celle de l'homme, tout du moins dans les régions du globe qui ne sont pas immédiatement menacées de famine, de catastrophe écologique ou de guerre nucléaire. Enfin bref.
Mais surtout, et c'est là que le message du film prend toute sa puissance et explose au visage du spectateur soufflé par une évidence qui lui brûlait les yeux depuis si longtemps, leur période de gestation est identique : neuf semaines et demi. Et le réalisateur de démontrer que la nature fait bien les choses en général, et bizarrement quelques fois. En effet, le chien est toujours plus gros que le chat, sauf pour ces saletés de yorkshires, et pourtant ! Le chat mettra autant de temps que son collègue canin à accoucher de magnifiques chatons promis à une douce vie de paresse et de tendresse, à condition du moins que le propriétaire de la génitrice aie autre chose à faire que de les noyer au fond d'un lac ou de les jeter contre le mur de son voisin.
Si le film de Jacques Perrin est très instructif (les réactions à sa sortie en salle à l'époque étaient dans 87% des cas : "Au moins, je me coucherai moins bête ce soir"), il est cependant très long, 3h45, et les dialogues quelque peu répétitifs font que cette oeuvre est tout sauf dynamique et intense. Et la bande-originale ("Born to be wild" remixée en concert d'aboiements, miaulements et autres grognements non-identifiés) risque de déplaire à la majeure partie du public. A conseiller aux fanatiques de nos amis à quatre pattes et aux professeurs de sciences naturelles désirant occuper quelques heures de leur cours en diffusant un film à leurs élèves turbulents et dissipés, histoire de les calmer et de les endormir un peu, nom d'un chien !!!

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