Supertramp : band of the century (14/15)

15/01/2009 23:55
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2001 : Is Everybody Listening ? (LIVE)
Surfant sur le renouveau commercial du groupe, mais voulant aussi faire plaisir aux fans de la première heure et jeter un regard en arrière pour se rappeler de l'histoire du groupe, voici le quatrième live du groupe qui, dans l'ordre chronologique, est bien le premier. En effet, cet album reprend un live enregistré durant la tournée de 1976 (suivant la sortie de l'album Crisis ? What Crisis ?) mais jamais édité. Là encore, une pochette bien oppressante, style Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, nous invite dans l'univers Supertramp.

On ne boudera certainement pas notre plaisir à retrouver le groupe dans ces heures les plus fastes, d'autant plus que cet inédit nous réserve quelques surprises d'interprétation, et surtout une ribambelle de chansons chantées uniquement dans les concerts de ladite tournée. On n'oubliera pas non plus que, comme dit plus haut, ce concert fait partie de la première « grosse tournée » du Supertramp à succès, et nous permet donc de jauger les premiers pas tâtonnant du groupe sur de grandes scènes.


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Parmi les chanson phares de cet album, on retrouvera donc if everyone was listening, lady ou encore sister moonshine. Trois sublimes réalisations studio du groupe qui, malheureusement, ne seront chantées sur scène qu'en 1976. Mais c'est petits titres profanes de la scène cotoient aussi ceux qui deviendront les clefs de voûte des plus grands concert futurs, comme l'immanquable crime of the century, traditionnel final Supertramp.

Il est d'ailleurs amusant de voir comment le groupe semble se « tester » sur de tels titres. On ne sait pourquoi l'alchimie prend mieux, le public réagit plus. En fait, l'avenir de la playlist dite « traditionnelle » des concerts de Supertramp se joue là. Et nous sommes aux premières loges !


12 titres à réécouter avec plaisir pour cet opus :

SCHOOL : chanson longue pour commencer. Il est vrai que batterie mise à part, tous les instruments, sonnent comme dans la prestation studio. C'est très maîtrisé, Roger Hogdson semble même mordre ce début de concert à pleines dents avec des accents rauques inhabituels en début de phrase. Convainquant.

BLOODY WELL RIGHT : un clavier à la résonance particulière fait de l'intro un superbe morceau moment, la suite se mélange malheureusement un peu dans cacophonie relative. Je ne suis pas non plus convaincu par l'interprétation groupée des derniers couplets.

HIDE IN YOUR SHELL : on regrettera encore une fois les sonorités quelques peu garagesques et les voix hésitantes. Je préfère largement la version studio. C'est bien dommage tout ça...

ASYLUM : pour ce titre par contre, les sonorités un peu plus électriques se mêlent très bien. C'est une interprétation assez bonne, même si parfois l'instrumentation cache un peu trop le chant. Les réponses de Roger Hodgson au chant de Rick Davies sont atypiques mais sympathiques. A écouter ne serait-ce que par curiosité.

SISTER MOONSHINE : musique introductive un peu étouffée par l'enregistrement, mais tout le reste est au poil. Roger Hodgson nous livre un chant variant du nasal au criard, sans toutefois dépasser les limites du douloureux et de l'inaudible. C'est donc superbement maîtrisé et touchant. Gros solo de John Helliwell au saxophone, assez représentatif de son talent. Dommage qu'elle n'ait jamais été reprise.

JUST A NORMAL DAY : inédit en concert, c'est très proche de l'enregistrement studio mis à part la place du saxophoniste qui devient ici bien plus qu'un fond sonore, mais un élément central. Bien belle variation.

ANOTHER MAN'S WOMAN : le principal handicap de cette très belle interprétation d'another man's woman réside dans le fait que le présent album ait été distribué après le live It Was the Best of Times de 1999. Forcément on ne peut pas rivaliser avec la grandiose interprétation qui en avait été faite à cette occasion. On remarquera toutefois un thème plus proche de la version studio, en particulier non accéléré, maîtrisé de bout en bout. Le solo piano intermédiaire est aussi présent, et même s'il a moins de classe, il est toujours impressionnant.

LADY : incroyable inédit en concert, vu le potentiel live de cette chanson de l'album Crisis ? What Crisis ? et la manière dont elle met Roger Hodgson sur un véritable piédestal. Il est véritablement à la hauteur sur cet enregistrement, le tout est très fluide et parfaitement maîtrisé. A noté un petit délire signé Rick Davies à la fin de la piste, plaisant.

DREAMER : indéboulonnable standard de Roger Hodgson, très bien interprété par son créateur une nouvelle fois. On sent bien ici toutes les germes du véritable talent scénique du groupe et la manière dont il entraîne le public dans ses rythmes endiablés. Pas de fausses notes, un choeur tout à fait déluré et délirant. Superbe.

RUDY : interprétation très semblable aux autres prestations live du groupe sur ce même titre. Donc trop rien à dire mis à part que, déjà à l'époque, Supertramp maîtrisait largement son sujet.

IF EVERYONE WAS LISTENING : dernier inédit concert de l'album, et encore une fois c'est sur un des morceaux studio les plus touchants. On retrouve dans cette nouvelle interprétation toute l'émotion de l'album Crime of the Century puisque, mise à part les voix tremblotantes de nos cinq compères, tout le reste y est identique.

CRIME OF THE CENTURY : quelle surprise ! La fin de concert avec crime of the century ! Comment commenter cette quatrième version live sur quatre albums live possibles ? Encore une fois l'esprit de la version studio est archi-respectée, avec une batterie que je trouve encore plus oppressante et touchante qu'à l'accoutumée. Bref, belle finition.

Simon_

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