Roger Hodgson : one of us (2/4)

06/01/2006 00:30
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1987 : Hai Hai
Aïe aïe, qu'est-ce que c'est que cet album que nous sort là Roger Hodgson ? Un titre pas très accrocheur et une pochette digne des chanteurs mielleux les plus invendus. Espérons que ce qu'il y a à l'intérieur à plus de consistance que l'emballage. Et alors là, comme on dit chez moi dans le Berry : Ah Ouf ! Cet opus cache quelques petites merveilles !

Globalement très bon, on peut se demander pourquoi cet album précède un silence de près de dix ans pour son auteur. Manque d'inspiration ? Perfectionnisme ? A la vue des albums qui suivront, on peut toutefois constaté que cette absence aura du bon, et se dire que son ancien groupe Supertramp aurait peut-être dû faire de même et attendre avant de nous sortir un album comme Free As a Bird.


http://www.andreas-sindermann.de/andreas/supertramp/pics_roger_ho...


Grande nouvelle, Roger Hodgson s'est clairement remis à l'harmonica, puisque les quelques petits passages de ce fabuleux instrument sont à couper le souffle. Dans l'ensemble sinon, on pourrait dire que le tout s'est assagi, et que la plupart des chansons sont quelque peu « sentimentales ».

Parmi les perles de cet album, citons right place dans la catégorie rythmée, desert love dans une catégorie plus lunaire ou encore london pour les plus douces. Même si toutes les pistes retrouvent le même élan et un tempo très marqué, il y a une vraie hétérogénéité au niveau des émotions que Roger Hodgson fait passer à travers chacune d'elles.


10 chansons pour ce deuxième album solo signé Roger Hodgson :

RIGHT PLACE : une introduction tout en harmonica phénoménale pour une chanson de qualité. Un peu vide entre les refrains, puisque seule la batterie subsiste, le chant inspiré de Roger Hodgson vient combler les lacunes du titre. La fin est une belle désordre musical comme on les aime, orchestré une nouvelle fois par l'harmonica.

MY MAGAZINE : si les passages purement instrumentaux sont plutôt réussis, le titre souffre d'une interprétation trop agressive des textes. La guitare saturante n'est pas non plus tout le temps agréable, surtout après les quatre premières minutes.

LONDON : chanson à la mélodie et au chant très particuliers. A mi-chemin entre les mélodies asiatiques et moyen-orientales, ce drôle de mélange relève plus d'un jeu de comédien de Roger Hodgson que d'un véritable titre, je trouve. Les sonorités sont très interessantes, mais je n'accroche qu'à moitié.

YOU MAKE ME LOVE YOU : la voix si particulière de Roger Hodgson mise à part, on peine à voir ce qui différencie cette piste des standards de l'époque. A l'inverse du titre précédent, celui-ci est un peu trop dans les codes, un peu trop banal. C'est donc très agréable, ça a plutôt bien vieilli contrairement à certains autres tubes des années 80, mais on reste un peu sur notre faim.

HAI HAI : malgré un intitulé très peu inspiré dont je cherche encore la signification autre qu'onomatopéique, la chanson, guidée une nouvelle fois par un très bon harmonica, tient debout. Le chant est surprenant, même si le refrain est bâclé. Enfin, la fin très prog est un petit régal.

WHO AFRAID ? : les couplets un peu trop monotones empêchent d'apprécier pleinement cette piste. Dommage, car les fins de refrain sont très belles, et l'instrumentation agréable même si un peu répétitive. Le clavier parfois semblable à une flûte de pan est amusant.

DESERT LOVE : très bon titre calme et surprenant. Alors que le début est classique, et pourtant terriblement entraînant, cette chanson prend son envol au niveau des refrains, lorsque la voix de Roger Hodgson se fait lunaire. Très bonne copie.

LAND HO : l'appel introductif laisse plané un beau filet de voix de notre ami Roger Hodgson et attendre le meilleur. Malheureusement, à part la mélodie marrante au clavier, le titre est trop répétitif et on s'ennuie un peu. Apparition trop courte d'un saxophone en fin de piste.

HOUSE ON THE CORNER : cette chanson n'a rien de mauvais, au contraire. Mais c'est réellement du déjà entendu. L'agréable manie du chanteur à accompagner les instruments avec sa voix est cette fois surjouée. En a-t-on marre ? Non, je pense plutôt que le manque d'originalité de la chanson agace et fait tout voir mal.

PUPPET DANCE : la dernière piste de l'album aurait pu avoir la même critique que la précédente. Et pourtant ! S'il est vrai que les sons sont du déjà-entendu, il reste des traces de l'écoute de ce titre. Et ça, c'est le signe d'une chanson qui fait son petit bonhomme de chemin. Pourtant, on déplore réellement le manque d'un petit passage instrumental un peu plus progressif et osé, il y avait de la place. Je dirai donc juste : agréable.

Simon_

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