Roger Hodgson : one of us (4/4)

08/01/2006 00:30
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2002: Open the Door
Dernier album solo en date signé Roger Hodgson, Open the Door confirme tout le bien que l'on pensait du chanteur, mais aussi toutes ses préférences. Omniprésents, le piano et la guitare sèche font des ravages. L'harmonica n'est au centre que d'une seule chanson, mais d'un vrai chef d'oeuvre. Les effets sonores pseudo-réalistes et les bruitages remplissent les blancs, comme d'habitude ! Enfin, la jaquette quant à elle est une petite merveille.

5 ans après la sortie du live, cet opus a le bon goût de sortir la même année que le dernier album de Supertramp. Si l'on devait les mettre en concurrence, la présente réalisation de l'ancien leader est tout de même bien au dessus de celle de son ex-groupe. Pourtant, on ne peut pas dire que cela a toujours été le cas.


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Enfin, toujours est-il qu'on ne boude pas notre plaisir à voir Roger Hodgson totalement dans son élément. Les reprises du live précédent sont vraiment très convaincantes, surtout en ce qui concerne showdown. Le titre majeur, dont l'album porte le nom, est véritablement excellent. Bref, que du bon.

On dira pour finir qu'avec se dernier album, Roger Hodgson a vraiment réussi à installer un style propre, et bien discernable de celui de Supertramp. Il reprend bien sûr tout ce qui a fait son succès dans le groupe, mais on sent qu'il peut ici laisser aller sa liberté créatrice, pour notre plus grand plaisir.


10 pistes pour ce dernier must :

ALONG CAME MARY : excellente chanson lente pour commencer, qui marqua ma prépa en tant que « chanson préférée de l'une de mes camarades de classe ». Les sonorités très anglicanes nous transportent dans un monde doux et magnifique. Le chant, la conversation introductive aux airs de speech interstellaire, tout est très bien pensé. La fin, un peu plus forte émotionnellement, est superbe.

THE MORE I LOOK : bon titre qui passe bien à la radio. Un peu trop monotone pour moi, peut-être une gratte un peu trop sèche, un peu trop seule avec la batterie. Mais on ne peut pas dire que ce soit mauvais ! Non non !

SHOWDOWN : très entraînante et très bien remplie, ce titre est l'un des meilleurs de la carrière solo du chanteur. L'harmonica est parfait, les textes chantés et dictés à la manière brother where you bound se répondent avec une force inouïe. Certes un peu niaises, les paroles ont au moins l'avantage d'exposer le point de vue très humaniste de l'auteur. C'est touchant et inoubliable à partir du moment où l'on entend qu'il y met tout son coeur.

HUNGRY : très belle réalisation, à tout les plans. Le saxophone et la voix sont encore et toujours dans le temps. Ces petits accès hyperaigus font des ravages. Un tantinet enfantin, l'enrobage de cette chanson est vraiment entraînant.

THE GARDEN : plus calme, plus lent, plus dur, cette piste contraste avec celle d'avant. Tout aussi convaincante que le reste de l'album, malgré un léger prosélytisme non dissimulé mais pas pour autant ostentatoire, cette chanson est à écouter.

DEARTH AND THE ZOO : cette chanson douce mais grave est belle, très belle, jusqu'au milieu de ses sept minutes et demi. Après, elle n'est plus belle, elle est totalement merveilleuse. L'instrumentalisation vocale de Roger Hodgson est cette fois-ci plus qu'osée. En saturation, soutenu par une batterie folle et des cris d'animaux, cette piste prend des allures grandiloquentes mais dont le naturel émeut. La coupure menant à la conclusion est comme tout le reste, sublime.

LOVE IS A THOUSAND TIMES : encore un fois un peu niais, ce titre se démarque d'autant moins qu'il fait parti d'un opus irréprochable. Le chant est très bon sinon, la musique tient la route, de manière à ne pas du tout faire honte à l'album non plus.

SAY GOODBYE : plus proche des réalisations de Supertramp que les autres titres, cette piste se rapproche en effet de l'époque Even in the Quietest Moments, tout en gardant son identité. Roger Hodgson maîtrise son sujet, nous envoyant encore une fois des montées cinglantes qui reste dans la tête longtemps après la fin de la chanson.

OPEN THE DOOR : sans conteste le titre le plus abouti de Roger Hodgson. Introduction progressive, chant multifacette et refrain abouti, c'est une ossature solide. Aucun effet n'est de trop, tout est calculé pour raisonner avec force dans l'oreille. L'arrivée du violon marque la fin d'un premier tableau sublime, et amorce un second étonnant. Roger Hodgson donne tout, à mi-chemin entre le chant et les bruitages. La fin est tout simplement du Supertramp des grands soirs. Bravo.

FOR EVERY MAN : un titre réussi mais un peu simplet pour finir un très bel album. Roger Hodgson, avec la voix tremblotante, tient un peu péniblement la baraque jusqu'à l'arrivée d'un ending salvateur ou les choeurs et l'envolé du chanteur se marient à merveille.


Et Joyeux Anniversaire à mon fréro que j'adore ! :-)

Simon_

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