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ElectroStub Vol1 : Jeff Mills - Blue Potential (Live with Montpellier Philharmonic Orchestra)

02/06/2007 02:00
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Concert enregistré au Pont du Gard le 2 Juillet 2005, à l'occasion des dix ans du classement du Pont par l'Unesco, au Patrimoine Mondial de l'Humanité.
La musique de Jeff Mills, l'un des plus célèbres musiciens et DJs techno, transposée sur scène et interprétée par l'Orchestre National de Montpellier, c'est le pari fou de cet album et DVD intitulé « Blue Potential ». Les titres énergiques et « dancefloor » de la star américaine, mais aussi ses mélopées atmosphériques, ses ballades synthétiques, comme ses compositions rêveuses destinées au cinéma, arrangés par le jeune compositeur, Thomas Roussel, trouvent ainsi sur scène une transcription idéale, que l'on était loin d'imaginer, à l'écoute des originaux.

L'aventure débute en 2000 lorsque, après avoir écumé les raves du monde entier, au son de sa techno énergique, Jeff Mills aborde une nouvelle étape dans sa carrière. Fasciné par l'univers de la science-fiction, il a composé une nouvelle bande-son électronique pour le classique de Fritz Lang, « Metropolis ». Les différentes projections organisées prouvent aux yeux du public comme de la critique, que Mills possède un sens de l'écriture musicale qui ne se résume pas au seul domaine de la techno. C'est son éditeur allemand qui lui donne ainsi l'idée de transcrire son travail en version orchestrale et c'est la rencontre avec l'équipe du label Uwe, qui lui permettra de réaliser son rêve. Ce label historique de la scène techno possède déjà l'expérience de la rencontre entre électronique et classique. Sous l'impulsion de René Koering, Directeur général de l'Orchestre Philharmonique de Montpellier, il est à l'origine du concert et DVD, « Hier, Aujourd'hui, Demain », qui voyait en 2000 la collaboration entre ce même orchestre et les DJs Manu Le Malin et Torgull.


Jeff Mills-Blue Potential-Pont Du Gard
envoyé par Express72

(Ci-dessus, la version live de "The Bells", hymne techno des années 90 recomposé dans le cadre du projet "Blue Potential")


L'idée est ainsi, selon Arnaud Frisch, co-fondateur d'Uwe, de « réaliser le rêve de Jeff, tel qu'il l'avait imaginé un jour ». La musique du DJ américain, que l'on connaît pour ses mixes frénétiques, possède en effet, sur ses nombreux albums, une valeur orchestrale que beaucoup de producteurs électroniques lui envient. Mais, transposer ainsi une musique réalisée dans l'espace confiné d'un home-studio, demande une technique et une connaissance que Mills est loin de posséder. C'est là qu'intervient le jeune compositeur et arrangeur, Thomas Roussel, qui va se charger de ce travail et lui apporter, sens de la dramaturgie, ampleur et puissance orchestrale. Malgré leurs parcours opposés, Roussel et Mills possèdent des influences communes. Le premier a été très marqué par l'univers des bandes originales de films, et notamment le travail de John Williams (« Stars Wars ») et le second est fasciné depuis toujours, par le cinéma et la science-fiction. Ainsi, comme le rappelle Roussel, « Jeff a souvent pensé certains de ces titres pour orchestre. Pour ceux-là, il a donc été facile de les transposer. Pour d'autres, plus minimalistes, il a fallu, au-delà des arrangements, élaborer un véritable travail de composition ».
Et, sur scène comme sur disque, cela fonctionne, tout d'abord car, selon Mills, « ces deux formes musicales possèdent une émotion et une expression communes » : sens des atmosphères et de l'immersion, puissance et énergie, caractère instrumental propre à stimuler l'imaginaire. Concrètement, comme le rappelle Altinoglu, le chef d'orchestre, « Jeff s'est donné pour mission d'assurer les parties rythmiques électroniques, ainsi que certaines percussions, le tout avec beaucoup de liberté et une certaine improvisation, comme on pourrait l'imaginer pour des chorus de jazz ». À cette base rythmique s'ajoute bien sûr, selon Koering, « tous les harmoniques et les couleurs propres à l'orchestre et qu'aucune machine ou technologie n'est capable d'apporter ». Dans ce dialogue des oppositions, cette rencontre entre deux pratiques jugées jusqu'ici inconciliables, la magie opère. On aurait pu croire les musiciens de l'Orchestre de Montpellier réticents à ce type de tentative, il n'en est rien. Sous la direction de Koering, ces interprètes n'en sont pas en effet à leur première expérience en matière de « crossover ». Comme le rappelle Koering, « ils ne se sont pas du tout opposés à cette expérience, alors que beaucoup d'autres auraient sans doute fait grève pour moins que ça. Notre formation a notamment pour but d'amener un nouveau public au classique ». Dans ce cas précis, c'est une réussite incontestable, vu l'affluence et le succès du concert initial. Quant à savoir si les mélomanes classiques ont ainsi découvert l'univers de la techno, c'est une autre histoire...

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Plus d'informations à l'adresse suivante :
http://www.uncivilizedworld.com/blue_potential_fr.php3

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