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ElectroStub Vol4 : Manu Le Malin - Biomechanik III

21/07/2007 10:24
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Personnage essentiel de la scène techno hardcore internationale, Manu le Malin symbolise toute la lutte d'un genre musical pour son seul droit à l'existence. Que d'épreuves surmontées et de chemin parcouru depuis ce soir de 1991 où Manu, entraîné par des amis, découvre la « rave », son ambiance bon enfant et sa musique inédite. Un véritable bouleversement pour ce jeune parisien d'à peine 20 ans, qui décide alors de changer de vie.
Exit ses premières amours pour le rock alternatif, le punk et le ska. Il décide de se consacrer corps et âme au Djing, et doit se trouver un nom de scène, se sera Manu le Malin en référence au film « Les Frères Pétard » de Hervé Palud. Très vite, il se produit en public, que ce soit dans les free parties naissantes aux cotés du sound-system Psychiatrik, dans les raves du Bourget ou encore lors des mythiques afters du Pont de Tolbiac.

Sa musique, initialement techno/trance, se durcit et se noircit avec l'arrivée des productions de labels comme PCP et Industrial Strength, qui développent alors un son nouveau : le hardcore. Possédant un sens inné du groove et une technique hors du commun, il voit bientôt sa réputation dépasser les frontières de l'hexagone. Sans renier ses racines underground, on le retrouve alors dans de grands événements comme Energy à Zurich en 1995, devant plus de 15 000 personnes.

C'est à la même période qu'il rencontre, lors d'une soirée, l'américain Lenny Dee, responsable du label Industrial Strength. Ce dernier décide de donner sa chance à Manu en lui permettant de sortir son premier maxi « Memory ». La même année, Manu sort deux CD mixés, « Paris Hardcore » toujours sur Industrial Strength et « Hardcore vol 2 » chez les français de Fairway.

Mais c'est en 1997 avec la parution de Biomechanik, nom emprunté aux oeuvres du plasticien suisse H.R. Giger, que l'on retrouve Manu au sommet de son art. Celui du mix privilégiant les ambiances à la vitesse, amenant insidieusement l'auditeur vers des contrées musicales insoupçonnées. Au même moment, il crée avec Torgull son ami de toujours, le label 46 Records, qui compte aujourd'hui plus d'une vingtaine de références.

En avril 1998, on retrouve Manu lors de la première rave organisée à Bercy : Métropole Techno. Et en septembre de la même année lors du final de la première Techno Parade, place de la Nation. Sans faire aucune concession, il y représente le son qu'il affectionne, tout comme dans l'émission mensuelle qu'il anime sur Radio Nova : Extreme Terror.

A la rentrée 1999, le deuxième volume de la série Biomechanik est publié par F Communications, la structure d'un autre complice : Laurent Garnier. Le nouveau millénaire voit Manu multiplier les collaborations et les projets sortant du cadre strictement techno et dancefloor. Ainsi il compose la bande-son d'un dessin animé pour Canal + : « Y a un os ».

Et surtout, à l'été 2000, il participe avec Torgull à la création d'une oeuvre musicale inédite « Hier, Aujourd'hui, Demain » aux cotés de René Koering et de l'Orchestre National de Montpellier. Réconciliant classique et électronique le temps d'un concert magistral au Corrum de Montpellier et au Théâtre du Chatelet à Paris. Ce n'est qu'en 2002, après dix années de passion ininterrompue, que Manu délivre enfin son premier album : « Fighting Spirit » accueilli avec enthousiasme tant par la presse que par le public. Puis il tente l'aventure rock'n'roll avec ses camarades du label 46 Records au sein du groupe Palindrome dont il devient le chanteur. « Rions Noir », premier album de la formation, dont Manu a écrit l'intégralité des textes, sort au printemps 2004.

Depuis, Manu poursuit ses résidences, notamment au Rex à Paris, où lors du festival annuel brestois Astropolis dont il assure la programmation de la scène hardcore. Puis, avec l'arrivée de nouveaux supports musicaux tel le DVD, il réalise à la rentrée 2005 le dernier volet de sa fameuse trilogie « Biomechanik », tourné dans le bar du musée de H.R. Giger.

”Biomechanik 3, The Final Chapter” conclut une trilogie débutée en 1997. Si les deux premiers volumes consistaient en des DJ sets accompagnés de morceaux inédits produits par Manu ou des artistes lui tenant à coeur, ce nouvel opus nous emmène encore plus loin dans l'univers du Malin avec l'arrivée de l'image.


MANU_LE_MALIN_BIOMECHANIK_3_Part_3
envoyé par lowimpact


Tourné à Gruyères en Suisse, à l'intérieur du musée de H.R. Giger, célèbre peintre et sculpteur qui a notamment créé la créature Alien pour Ridley Scott, ce mix nous immerge totalement dans un monde sombre, dérangeant et à la beauté glaciale. Il est réalisé par Seb Caudron, auteur de clips pour Daft Punk ou Garbage et directeur des effets spéciaux du ”Pacte des Loups” et “Les poupées russes”.

Par ailleurs, un travail titanesque sur l'image a été effectué par Zapdan, aperçu lui aussi récemment sur des clips pour Laurent Garnier ou NTM. Ainsi plus de 100 000 images ont été traitées, en particulier au niveau des textures et des couleurs, afin de coller au mieux à la musique de Manu le Malin et à l'univers graphique de H.R. Giger.

Le résultat va au-delà des espérances, le décor au départ inerte semblant reprendre vie sous les assauts des BPM. Au coeur de tout cela, Manu le Malin, armé de ses quatre platines va jusqu'à se fondre dans ce tableau fantasmagorique. D'autres set de DJ ont certes déjà été réalisés sur support DVD, mais aucun n'était allé aussi loin dans la symbiose entre l'homme, la musique, l'esthétique et tout l'imaginaire qui en découle. ”Biomechanik 3” est une oeuvre audiovisuelle à part entière, capable de séduire largement au-delà du public techno hardcore traditionnel et qui sera selon toute vraisemblance bien difficile à égaler. Et pour ceux pour qui seule la musique compte, un CD mixé tout aussi intense leur est destiné en accompagnement du DVD.

Le dernier chapitre certes, mais le plus impressionnant de tous.
Pour Manu, grand fan de l'artiste helvète, le « rave » est devenu réalité.

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Source : http://www.uncivilizedworld.com/biomechanik3.php3

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