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Un soir de janvier j'ouvre la fenêtre et mon regard reste figé sur cette traînée de neige qui a survécu aux passages du tram et qui semble fendre l'obscurité. Un rendu presque impeccable qui évoque une piste d'athlétisme.
Et voilà le coureur justement dont le mouvement est crée davantage par les lignes de son environnement immédiat que par celles de son corps. Et il file, et il fuit, et moi je le regarde passer.
Le héros anonyme finit sa course en franchissant la ligne d'arrivée. Une victoire tout en douceur. Mais contre qui ? je ne saurai jamais. Pour qui ? Peut-être un petit peu pour moi et mon petit égo : celui qui me murmure à l'oreille que j'aurais été le seul spectateur de cette course chimérique et ça, pour l'éternité.
