En ce mois de février, les Strasbourgeois retrouvent un peu de chaleur lors de ce déplacement en Espagne. Surtout, 75 000 spectateurs sont venus soutenir leurs protégés, déjà de quoi impressionner n'importe lequel Strasbourgeois.
Frantz fait confiance aux joueurs qui ont participé au matche aller et aligne la même composition. A Barcelone, seul Re remplace poste pour poste Fuste.
Dès le coup d'envoi, Barcelone met la pression sur son adversaire. Mais rapidement, Hausser libère les siens et ouvre le score à la 15e minute, sur une frappe des 16 mètres qui laisse Sadurni sans réaction. Les Strasbourgeois sont euphoriques l'espace d'un instant et mènent le jeu. Mais pour une courte durée, le Barça, à ce moment éliminé, se doit de réagir, tout en restant vigilant face aux contres dangereux. La défense strasbourgeoise souffre, tout le monde s'attend à ce qu'elle craque. Acculé dans sa surface le Racing ne franchit plus la ligne médiane. C'est avec soulagement que la mi-temps est sifflée, Kaelbel, une fois de plus, a été impérial pour contenir les assauts espagnols.
A la reprise, les avants barcelonais reprennent leur travail de sape qui finit par payer. A la 50e, suite à un corner de Rife, Benitez propulse le ballon au fond des buts de Schuth. 1-1, rien n'est joué. Le Barça continue sur sa lancée, les Strasbourgeois sont un peu minés et se demandent comment ils se sortiront de ce guêpier. La solution vient d'un contre, lorsqu'à la 71e minute Gress sert idéalement Farias qui redonne l'avantage au Racing, se faisant ainsi pardonner sa piètre performance à l'aller. Pour essayer de se mettre à l'abri, les Strasbourgeois pressent haut les Espagnols et dégarnissent leur défense. La fin approche, le Racing se dirige droit vers les ¼ lorsque Seminario offre l'égalisation aux siens à la 90e.
Avec ce nouveau nul, les deux équipes sont à égalité parfaite : les buts marqués à l'extérieur ne comptent pas comme aujourd'hui, un matche d'appui sera nécessaire pour départager les 2 équipes.
Le Racing d'apprête à vivre 90 nouvelles minutes difficiles. L'entraîneur Paul Frantz innove et fait un choix tactique : Kaelbel, pourtant irréprochable, est laissé de côté, et Stieber prend sa place dans l'entre-jeu, histoire de muscler le milieu strasbourgeois.
Les Strasbourgeois tiennent bon les 90 minutes et les prolongations, ils décrochent un nouveau matche nul. La décision se fera au tirage au sort: au jeu du pile ou face, l'entraîneur strasbourgeois est le plus fort. Frantz décide du côté de la pièce, Hauss le capitaine, se contente de relayer son choix. Et la chance est de leur côté, le Racing réalise un nouvel exploit et se qualifie pour les ¼ de finale !