Grrrr niais

29/03/2006 00:03
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Ah ce grenier... J'ai fui ma réunion et mes dossiers... De toute façon, je dois trouver une manière intelligente d'écouler mes congés maintenant... Je me retrouve le nez dans les cartons pourris, les vieux bibelots abîmés, les meubles abandonnés et la poussière... Ici de vieilles cartes postales d'avant la guerre, là quelques cadres familiaux, parfois même une peinture religieuse (!) cachée derrière une armoire depuis des années... Des bouts de lit d'enfant par ci, des restes de commode d'antan par là... Des carcasses de vélo, le squelette d'un moteur, de vieilles casseroles, un arrosoir en fonte... On pousse, on tire, on soulève, on porte, on jette... Jamais je n'avais vu ce grenier aussi vide, ce garage aussi dégagé, cette cave aussi dénudée... Et pourtant, il y a encore tant à faire...
Les visiteurs affluent... Des brocanteurs s'arrêtent... Un antiquaire vient faire des affaires... Des passants partent à l'escalade de la benne... Les voisins me parlent pour la première fois depuis des années...
J'arpente les pièces qui se vident doucement... pendant que je le peux encore... Dehors, il pleut.

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/28.03.06-017-c...

"Je me souviens, de ce musicien c'était l'automne à la maison
Je me souviens moi de ce musicien c'était l'automne sur son violon
Le temps n'est plus où passaient les violons quand tu étais à la maison
Il a tant plu depuis tant de saisons, le temps n'est plus aux violons.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide je passe l'été à écouter
Cette symphonie qui était si belle et qui me rappelle un amour infini.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide je passe ma vie à regarder
Les oiseaux qui passent comme des menaces
Et j'entends l'automne, je n'attends personne.

Je me souviens de ce musicien un soir d'adieu à la maison
Je me souviens moi de ce musicien et de l'adieu sur son violon
Et chaque année lorsque l'année est finie, j'entends le violon de septembre
Et le passé comme une symphonie fait son entrée dans cette chambre.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe la nuit à écouter
Cette symphonie, aujourd'hui finie et qui me rappelle que tu étais belle.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide je passe ma vie à regarder
Les oiseaux qui passent comme des menaces
Et j'entends l'automne, je n'attends personne.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe ma vie à écouter
Cette symphonie qui était si belle et qui me rappelle un amour fini.

Dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe ma vie à regarder
Les oiseaux qui passent comme des menaces
Et j'entends l'automne, je n'attends personne."

Michel Polnareff, Dans la maison vide

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