Personnel


La citation de la peur

06/02/2006 22:47
2.203 lectures
"L'amour c'est l'ennui d'être seul, la joie d'être à deux, la peur d'être à trois"

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"Simon : Bien joué Kara. Dire que je croyais que t'avais rien compris...
Bialles : Que se passe-t-il ici ?
Odile : Oh mon Dieu Kara, qu'est ce qui s'est passé ?
Kara : C'est Emile, c'est lui le tueur. Il s'est fait coincé par la tapette géante.
Odile : Ecoutez Kara, monsieur n'est pas une tapette : monsieur est commissaire de police. Mais alors Patrick vous êtes innocent ?
Bialles : Vous en aviez douté ?
Odile : Mais chez vous le marteau, la faucille, le costume du tueur, j'ai pensé que...
Bialles : Et qu'avez vous pensé Odile ? La vérité est beaucoup plus simple (musique) Je suis flic, juste un flic.
Odile : Oh mon dieu comme j'ai été sotte, j'ai cru...
Bialles : Chut... Nous avons été sottes toutes les deux.
Kara : Commissaire, le préfet pour vous sur la ligne directe.
Bialles : Oui, bonjour monsieur le préfet, non mais toutes les issues sont surveillées, Martoni ne pourra pas s'échapper, non je n'ai vu que le début du film, non, oui oui la première partie était très bien... C'est parce que j'ai fait un petit peu de danse classique...
Martoni : Bougez pas... Ou je la flingue.
Bialles : Ne quittez pas monsieur le préfet. Martoni !
Simon : Qui c'est ?
Bialles : Jean-paul Martoni ; petit politicien véreux, fleur d'écologiste qui veut transformer la plage en parking. Hum, n'ayez pas peur Odile, je m'occupe de ça.
Martoni : Stop n'avancez plus Bialles. Je veux un hélicoptère, je veux que vous donniez l'ordre à vos hommes de me laisser quitter le palais sans problème, sinon je la flingue ! Et ce coup-ci plus de tapette pour vous sauver.
Odile : Monsieur est commissaire de police.
Bialles : Tu bluffes Martoni, il bluffe.
Kara : Pas sûr.
Simon : Si si il bluffe là, ça se voit tout de suite.
Kara : Il a pas l'air de bluffer là quand même.
Bialles : Si il bluffe.
Simon: Moi je suis de l'avis de Bialles, il bluffe. On vote, on vote... Moi je vote et je dis il bluffe.
Martoni : Ca suffit vous essayez de gagner du temps !
Tous : Non.
Martoni : Vous l'aurez voulu, je la bute.
Bialles : Tu bluffes Martoni, ton arme n'est pas chargée... (il tire) Aia Aie.
Kara : Je vais voter il bluffe pas.
Odile : Peut-être qu'il bluffe, peut -être qu'il avait qu'une balle (il retire sur Bialles)
Bialles : Aie Aie, c'est à dire que là vous êtes lourd.
Préfet : Allo Allo ?
Kara : Allo monsieur le préfet, non c'est Serges Karamazov à l'appareil, je suis le responsable de la sécurité ici. Non, voilà on a une prise d'otage, le commissaire Bialles est salement blessé et une attachée de presse maquillée je vous dis pas c'est une horreur.
Martoni : Dites au préfet que je veux un hélico dans 10 minutes sinon je la bute.
Kara : Martoni dit qu'il veut un hélico sinon il la bute. Il dit que vous bluffez.
Bialles : Dites-lui que j'ai plus de genoux.
Kara : Il dit qu'il a plus de genoux... Il dit qu'il voit pas le rapport.
Martoni : Bon ça suffit, je compte 5,4,3,2,1 et à 0 paf, je lui explose la tête comme une pastèque.
Kara : Il dit 5 4 3 0 et après paf pastèque. Je sais c'est un peu décousu, mais je retranscris ça pêle-mêle aussi"

Source : Dialogues de La cité de la peur

Le petit Nico, las

31/03/2006 00:01
1.913 lectures
En farfouillant parmi les vieux cartons, on tombe sur des trésors. De celui-ci s'écoulent quelques livres, bibliothèque rose, verte... Et une série de petit Nicolas qui, même s'ils sentent le renfermé, n'en gardent pas moins un parfum de nostalgie particulier...

Extrait de Les vacances du petit Nicolas, "On a joué à la marchande" :

« Ce qu'il y a avec les filles, c'est que ça ne sait pas jouer, ça pleure tout le temps et ça fait des histoires. A l'hôtel, il y en a trois.
Les trois filles qu'il y a à l'hôtel s'appellent Isabelle, Micheline et Gisèle. Gisèle, c'est la soeur de mon copain Fabrice, et ils se battent tout le temps et Fabrice m'a expliqué que c'était très embêtant d'avoir une fille comme soeur et que si ça continuait, il allait quitter la maison.
Quand il fait très beau et que nous sommes à la plage, les filles ne nous gênent pas. Elles jouent à des jeux bêtes, elles font des tas de pâtés, elles se racontent des histoires et puis avec des crayons, elles se mettent du rouge sur les ongles. Nous, avec les copains, on fait des choses terribles. On fait des courses, des galipettes, du foot, on nage, on se bat. Des choses chouettes, quoi. »

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"Ella, se desliza y me atropella.
Y, aunque a veces no me importe
sé, que el día que la pierda,
volveré a sufrir por ...
Ella, que aparece y que se esconde;
que se marcha y que se queda ;
que es pregunta y es respuesta ;
que es mi oscuridad, mi estrella.

Ella, me peina el alma y me la enreda ;
va conmigo pero no sé donde va.
Mi rival, mi compañera ;
que está tan dentro de mi vida y,
a la vez está tan fuera sé que volveré a perderme,
y la encontraré de nuevo
pero con otro rostro y otro
nombre diferente y otro cuerpo.
Pero sigue siendo ella, que otra vez me lleva ;
nunca me responde si, al girar la rueda...

Ella, se hace fría y se hace eterna ;
un suspiro en la tormenta,
a la que tantas veces le cambió la voz.
Gente que va y que viene y, siempre es
ella, que me miente y me lo niega ;
que me olvida y me recuerda.
Pero, si mi boca se equivoca,
pero, si mi boca se equivoca y,
al llamarla nombro a otra,
a veces siente compasión por este loco,
ciego y loco corazón.

Sea lo que quiera Dios que sea.
Mi delito es la torpeza de ignorar
que hay quien no tiene corazón.
Y va quemando, va quemándome y me quema.
Y, ¿si fuera ella?

Ella me peina el alma y me la enreda ;
va conmigo ... digo yo,
Mi rival, mi compañera; esa es ella.
Pero me cuesta cuando otro adiós se ve tan cerca.
Y, la perderé de nuevo, y otra vez preguntaré,
mientras se va y, no habrá respuesta.
Y, si esa que se aleja...
la que estoy perdiendo...
Y, ¿si esa era?. Y, ¿si fuera ella?

Sea lo que quiera Dios que sea.
Mi delito es la torpeza de ignorar
que hay quien no tiene corazón
Y va quemando, va quemándome y me quema.
Y, ¿si fuera ella?

...a veces siente compasión
por este loco, ciego y loco corazón.
¿Era? ¿quién me dice, si era ella?
Y, si la vida es una rueda y va girando
y nadie sabe cuándo tiene que saltar.
Y la miro... y, ¿si fuera ella? ¿si fuera ella?" (source)

Alejandro Sanz, Y si fuera ella

Faux con, vrai ment ?

07/03/2006 21:07
1.768 lectures
J'ai un problème avec le con. C'est viscéral, il est con. Mais au moins il faut lui reconnaître une forme de spontanéité, voire même parfois de sympathie. Chassez le naturel, il revient au galop...

Mais alors l'hypocrite, c'est pire ! Toujours à dire ce qu'il faut faire, tout en faisant le contraire. Le con a au moins l'excuse de sa connerie. Mais l'hypocrite ? Mensonge et turpitude prennent vite le pas sur les bons sentiments et les grands principes. Les vertus n'en sont pas, le tartufe n'assume ni sa tare ni son tort... La sympathie montre son vrai visage...

Mais alors l'hypocrite menaçant, ça c'est l'apotéose, le firmament de la comedia del arte des relations humaines, le paroxysme du bas les masques. L'hypocrite s'oublie, négligeant son jeu de faux-semblant, et dans un élan incroyable de franchise, se dévoile, enfin, dans un lyrisme presque hilarant. Mais il fait rire jaune, tant on est déçu...

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"Docteur, j'ai un con de classe mondiale ce soir, je vous en supplie, faites quelque chose, un calmant, des anti-inflammatoires, je ne veux pas le savoir, mais faites quelque chose"

[...]

"- Je suis tombé sur votre répondeur tout à l'heure, il est très amusant.
- Ah oui ? J'ai essayé de faire un message un peu original...
- Très réussi, j'en ris encore.
- Figurez-vous que tout le monde m'en parle, et j'ai même des amis qui me demandent de faire leur message.
- Ah mais ça ne m'étonne pas du tout !
- Je vois que vous avez un répondeur, si vous voulez je peux...
- Non, ce n'est pas la peine !
- J'en ai pour une minute hein...
- Non, non, vraiment il est très bien comme ça. Bon peut-être un peu classique pour vous mais..."

[...]

"- C'était votre soeur
- J'ai pas de soeur
- Vous n'avez pas de soeur ? Je lui ai dit "qui est à l'appareil ?"... et elle m'a dit "sa soeur"
- Il a appelé Marlène !
- C'est pas votre soeur ?
- C'est son nom, Sasseur, Marlène Sasseur !
- Oh je ne pouvais pas le savoir moi ! Elle me dit "c'est Marlène Sasseur", avouez que c'est confusant"

[...]

"- Il s'appelle Juste Leblanc
- Ah bon, il a pas de prénom ?
- Je viens de vous le dire : Juste Leblanc... Leblanc c'est son nom, et c'est Juste son prénom... Monsieur Pignon, votre prénom à vous c'est François, c'est juste ?
- Oui...
- Et bien lui c'est pareil, c'est Juste."

[...]

"- A demain M. Leblanc ! Et voilàààà on a les droits ! Ouhlalalalala... Eh, pour pas cher à mon avis il a marché. Il a marché à fond le gars !
- ... Et ma femme ??
- Quoi ?
- ... Il a oublié ma femme... Il fait le clown pendant 5 mn, et il oublie ma femme.
- Ah la boulette...
- ça dépasse tout ce que j'ai pu imaginer...
- Ah oui, j'ai fait la boulette.
- On a repoussé les limites là...
- Je le rappelle !
- Donnez-moi ce téléphone !"

[...]

"- Allo ? Allo ? Il a coupé !
- Mais non c'est moi, abruti !
- Comment ça, abruti ?
- Vous lui avez donné mon numéro de téléphone !
- Mais oui, il me demande où il peut me rappeler.
- Vous ne vous reposez jamais vous ?
- Excusez moi, j'avoue que je suis un peu perdu, j'essaie de comprendre mais...
- La classe mondiale... Peut-être même le champion du monde.
- ça sonne, hihihi
- Il est content, ça sonne et il est content !
- C'est lui qui rappelle, on répond pas ?"

[...]

"- Il serait pas un peu con, dis moi ?
- C'est pour ça que je l'ai invité.
- Ne me dis pas que c'est le type de...
- Si, c'est horrible, horrible !
- C'est pas vrai, c'est le con de ton dîner ?
- J'en peux plus Juste, j'en peux plus...
- Ouuuuiiii !
- (Mort de rire)
- C'est pas drôle...
- Excuse-moi mais je te vois avec ton tour de rein et ton chagrin d'amour entre les mains de ce... (mort de rire)... Oh nom de Dieu...
- Arrête s'il te plaît !
- Tu sais, quand elle m'a dit qu'elle te quittait, ça m'a pas vraiment réjoui. Mais t'imaginer toute la soirée avec ce con... (mort de rire)"

[...]

"- Qui avez-vous viré tout à l'heure, Pignon ?
- Marlène.
- Comment ?
- Elle est là, Marlène, devant vous. Qui avez-vous viré ??
- (mort de rire)
- Toi si c'est pour rigoler, tu peux rentrer chez toi !
- Excuse-moi (mort de rire)
- C'est une femme blonde avec un imper beige que vous avez foutue dehors ?
- Mais vous me dites heu "l'autre folle va rappliquer, l'autre folle va rappliquer", moi je vois arriver une femme, je me dis "c'est elle, c'est la folle-dingue".
- Mais de qui il parle là ?
- (mort de rire)
- Qu'est-ce que vous lui avez dit exactement ?
- A qui ?
- A MA FEMME !!
- Heu... rien...
- Elle revient à la maison, vous lui parlez 5 mn, et elle repart en courant... Qu'est-ce que vous lui avez dit ?!
- Je croyais que c'était l'autre hystérique, je vous dis ! J'ai pensé "elle a trouvé quelqu'un pour garder les chiens, et maintenant elle vient foutre la pagaille, cette nymphomane !
- De qui il parle là ?
- (mort de rire)"

Le dîner de cons

Sur la corde red...

04/02/2006 14:59
1.750 lectures
The thin red line (La ligne rouge)...

C'est la première image... Un crocodile, sombre, sale, menaçant, s'enfonce lentement dans un marécage, glauque, sale... Puis le beau apparaît... "C'est quoi cette guerre au sein même de la nature ? Pourquoi la nature lutte contre elle-même ? Pourquoi la terre rivalise avec la mer ? Est-ce que la nature peut porter en elle la vengeance ? Etre non pas une force, mais deux ?"

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/09.10.05-005-a...

[...]

"Vous étiez pour moi comme mes fils...Vous êtes mes fils... Mes chers fils... Vous vivez en moi désormais... Je vous emporte partout où j'irai..."

"Rien ne te le fera oublier... Chaque fois tu repars à zéro... La guerre ne rend pas les hommes plus nobles... Elle en fait des chiens... Elle empoisonne l'âme... "

"Ma femme chérie... On est saccagés de l'intérieur par tout ce sang... Cette crasse, ce vacarme... Je veux rester inchangé pour toi... Je veux te revenir tel que j'étais avant... Comment atteindre ces autres rivages... Ces collines bleutées... L'amour... D'où vient-il ? Qui a allumé en nous cette flamme ? Aucune guerre ne peut l'éteindre... Le soumettre... J'étais prisonnier. Tu m'as libéré... On a beau être surentraîné, faut faire gaffe... Se faire tuer ou pas, c'est qu'une question de chance..."

[...]

"Tout est un mensonge... Tout ce qu'on entend, tout ce qu'on voit... Il en dégueule de partout... ça n'arrête pas... un mensonge après l'autre... T'es dans une boîte... Une boîte qui se déplace... Ils veulent que tu meures... Ou que tu mentes, avec eux... Il n'y a qu'une seule chose à faire... Trouver quelque chose qui est à soi... Se fabriquer une île..."

"Si je ne te revois pas dans cette vie... Que je ressente le manque... Jette moi un regard... Et ma vie sera à toi..."

"Où on était quand on était ensemble... Qui étais-tu ? Qui a vécu avec moi ? Marché avec moi ? Le frère... L'ami... De la lumière aux ténèbres... De l'amour au conflit... Ce sont les oeuvres d'un seul esprit... Les traits d'un même visage... Oh mon âme... Recueille moi maintenant... Regarde à travers mes yeux... les choses que tu as créées... Tout est lumineux..."

Libération...

Beaux dégâts...

De la Lanterne à La Grotte... Bouteilles, décibels et belles... Où est ma lumière ?

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" Aie, bodeg', bodega
Chante nos joies et nos folies
Aie, bodeg', bodega
Tu es l'étoile de nos nuits

Si tu as la cucaracha
Sacrées bestioles, cancrelas
Fais un pactole, ligotes-la
Au gré du vent, du haut du mât
C'est un raz-de-marée que voilà
N'hésitons pas hissons-la

Elle se noiera, quel débarras
Car un vent d'fête nous fait savoir
Qu'une tempête va déferler
Sur la mer boire de Bodega
Tonnerre de Dieu c'est Dyonisos
Bénis ma chair, bénis mes os
Tonnerre de Dieu, toi Dyonisos
Bénis ma chair, bénis mes os

Aie bodeg', bodega
Chante nos joies et nos folies
Aie, bodeg', bodega
Tu es l'étoile de nos nuits
Aie, bodeg', bodega
Brûle mon coeur et mes soucis
Il sera toujours midi
Sous le soleil de bodega

Fou de bagou le plus beau des gars
Est à genoux au pastaga
J'entends hurler le mellino
Sans picador ni corrida
Lorsque tangua la sangria
Succomba l'capitaine Tracas

Aie, bodeg', bodega
Chante nos joies et nos folies
Aie, bodeg', bodega
Tu es l'étoile de nos nuits
Aie, bodeg's, bodega
Brûle mon coeur et mes soucis
Il sera toujours midi
Sous le soleil de bodega

A la bodega"

Les Négresses Vertes, Sous le soleil de bodega (Source)

Aime et nems

28/03/2006 00:08
1.506 lectures
Dans un bus rempli de petits vieux en tournée spéciale pour le troisième âge à Lourdes, une mamie tapote l'épaule du chauffeur et lui tend une bonne poignée de cacahuètes.

Le chauffeur un peu étonné la remercie et avale d'un trait les arachides. Ca tombe bien, il avait justement un petit creux.

Cinq minutes plus tard, la mamie remet ça.

Le chauffeur la remercie à nouveau et gobe les cacahuètes.

Cinq minutes plus tard, le même cirque recommence.

Au bout de dix poignées, le chauffeur en a plein les ratiches et demande à la mémère :
- Dites donc, Mamie, c'est bien gentil de me gaver de cacahuètes, mais vos quarante collègues, ils n'en veulent pas un peu ?
- Bah non.. Voyez-vous, avec nos dents, on ne peut pas les mâcher. Y'a que le chocolat autour qu'on aime...

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"Les femmes c'est du chinois
Le comprenez-vous ? Moi pas

Celle-ci est une gamine
Qui tient tellement à sa peau
Qu'elle baisse ses yeux encre de Chine
Mais jamais son kimono

Celle-là est une acrobate
Qui la nuit fait du jiu-jit-su
Il faut vous accrocher à ses nattes
Sinon c'est elle qui prend le dessus

Celle-ci est une fillette
Qu'on ne mange pas avec les doigts
Il faut la prendre avec des baguettes
Sinon elle ne veut pas

Telle autre quand elle se couche
Est avide de sensations
Vous riez jaune, la fine mouche
Comptent les autres au plafond

Celle-là quand elle perd la bataille
Pour ne pas se donner à l'ennemi
De votre sabre de samouraï
Elle se fait hara-kiri

A genoux vous demandez grâce
Mais celle-ci rien ne l'attendrit
Il vous faut mourir par contumace
Au treizième coup de minuit

Les femmes c'est du chinois
Le comprenez-vous? Moi pas." (source)

Serge Gainsbourg, Les femmes c'est du chinois

Sous rire

26/03/2006 10:16
1.503 lectures
Le vide...
Halètement inutile...
Assourdissant silence...

J'arpente à nouveau la ville à la recherche de ses petits détails. Ici une déclaration amoureuse à la craie sur un mur anodin. Là un vieil autocollant déchiré sur une gouttière sale. Là-bas une petite sculpture discrète contemplant les passants. Prendre la peine de s'arrêter et de regarder...

Malgré l'alcool, la trajectoire du ballon me crucifie. Coup de massue... Dépit et rage reprennent le dessus. Nous hurlons notre frustration...
"Ce soir nous serons vainqueurs
Malgré toutes nos souffrances
Les meilleurs dans la violence
Dans le sang et la démence"

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Si tu veux que les rêves sortent
comme un bateau s'inonde
détruis les ombres, détruis les ombres
et répands-toi
comme un éclair sur les rancoeurs
des âmes pudibondes
elles auront toujours de quoi suffoquer, crois-moi

Si tu veux battre le coeur
comme un tonnerre gronde
n'obstine que l'âme, cette seule denrée,
puis défends-toi
contre la vertu de ceux pour qui l'amour
n'est qu'un mouvement que l'on fait de haut en bas

{Refrain: x2}
Oublie le reste du monde
oublie le reste du monde
oublie le reste du monde
car le monde t'oubliera

Ne rate pas cette danse que l'on te propose
que toutes tes nuits vomissent les jours sans lendemains
soit nébuleuse, comète ou albatros
mort au malin {x3}

{Refrain, x2}
Oublie cette vie sous la chaleur des cellophanes
oublie l'esquive des dos courbés, sois matador !
"Pour les impures, pour les profanes"
Merde à la mort (x3)

{Refrain, x4}
Oublie le reste du monde
car le monde t'oublie toujours..

Luke, Le reste du monde

Toutoute première fois...

12/01/2006 18:36
1.293 lectures
"Je m'étais abonné, et rapidement, au fil des matchs, mon attention avait commencé à se déplacer du spectacle du terrain à celui des tribunes. Car c'en est un ! On a tendance à opposer les joueurs, acteurs, et les supporters, spectateurs, mais il est indéniable que souvent ces derniers se mettent en scène, captent l'attention et inversent les rôles. Je ne sais à combien de personnes elle fait cet effet, mais la tribune des supporters, le Kop, avait peu à peu totalement monopolisé mon attention. J'aimais le foot, mais cet intérêt pour les vedettes en short se battant pour récupérer le ballon avait été supplanté par cette foule électrisante et l'ambiance qu'elle générait. Une relation passionnelle était en train de naître, sirène terriblement séduisante dont les appels étaient irrésistibles. Je m'étais donc naturellement jeté à l'eau, allant me noyer parmi cette masse grondante et rugissante, tantôt de plaisir et de dépit. La première fois fut éprouvante, perdu dans la tempête de cris et de chants, petit anonyme calme au milieu de centaines d'inconnus à première vue hystériques..."

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-metz--35--...

Eh oui, cette saison on bande drôle aussi... Fucking irony... Alors, heureux ?

1, 2, 3... 30

25/01/2007 00:01
1.279 lectures
« Impossible de vous dire mon âge, il change tout le temps »
Bin si, ça fait trente là... Chouette...


M'en fous, j'ai vu Yves Bur en tablier danser sur Claude François...

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"A 5 dans la cuisine
Face à l'évier face à la mer
Week-end en Bretagne
C'est mon anniversaire
Où sont les assiettes? où sont les couverts?
Elles sentent pas un peu bizarre les praires?

Encore 2 bourriches d'huitres à ouvrir
Ce qui nous fait 72 bonnes raisons
D'avoir des points de suture
Les filles sont dans le salon
Parce qu'écailleur c'est masculin
Où sont les féministes
Quand il s'agit de s'ouvrir les mains?

Bon anniversiar petit trentenaire

Et le temps passe d'hier en demain
Ca me tragique ça me cruel
Mais j'y peux rien
Même les pompiers au regard si franc
Sur un calendrier n'ont rien de rassurant

Voilà c'est fait j'les ai soufflées
Ces putains de bougies
Je suis pas amer
J'ai juste les nerfs j'ai pas dormi
Comme vous avez tous annexé
Les jolies chambres d'amis
J'ai somnolé deux heures
Façon trappeur sur le tapis

C'est parti pour la balade sur la plage
Le sable dans les chaussures
Ca me gêne et ça me démange
J'ai mis 4 pulls pourtant j'ai froid en plus il bruine
Et j'ai mal au ventre c'est officiel
Les praires elles étaient pas cleans

Bon anniversaire petit trentenaire

On entame l'éternel foot tout bidon
Avec les poteaux de but en blousons
On va discuter le score
En crachant nos poumons
Et jurer de s'arrêter
De fumer pour de bon

J'ai besoin d'être seul
Je marche face à l'océan
Pour faire le point
Au contact des éléments
Mais tout ce que j'en conclus
Je dois pas être un poète
C'est que ça doit être chiant
Très chiant dêtre une mouette

Bon anniversaire petit trentenaire

Il était un foie
Deux reins
Trois fois rien
Qui prenait sa tête dans ses mains
Minuscule
Terrien
Ou pas grand chose

Bon anniversaire." (source)

Bénabar, Bon anniversaire

Ni Go

22/01/2006 12:33
1.273 lectures
Manichéen ? Deux couleurs s'affrontent sur un champ de bataille... Noir contre blanc, blanc contre noir... Tantôt lent, tantôt effréné... Tantôt minutieux, tantôt impulsif... Tantôt subtil, tantôt sauvage... Tantôt élégant, tantôt sale... Lutter, risquer, dominer... Le danger, le jeu, encore, toujours...
Petits soldats anonymes, interchangeables et mystérieux, engagés dans la bataille, glorifiés ou sacrifiés... Détruire l'autre, se construire... Mise à mort glaciale ou duel enflammé... Face à face fatal, il ne peut en rester qu'un, ou qu'une...


http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/22.01.06-003-b...

L'envie revient... Ne pas se tromper d'adversaire pour profiter de la partie...

Fort fée

23/03/2006 19:49
1.204 lectures
Comme prévu... Merci pour la leçon... Au suivant...
La réunion dure toute la journée, je lutte pendant des heures pour me concentrer et ne pas sombrer...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/colmar17.09.05...

"My life is brilliant.
My love is pure.
I saw an angel.
Of that I'm sure.
She smiled at me on the subway.
She was with another man.
But I won't lose no sleep on that,
'Cause I've got a plan.

You're beautiful. You're beautiful.
You're beautiful, it's true.
I saw you face in a crowded place,
And I don't know what to do,
'Cause I'll never be with you.

Yeah, she caught my eye,
As we walked on by.
She could see from my face that I was,
F**king high,
And I don't think that I'll see her again,
But we shared a moment that will last till the end.

You're beautiful. You're beautiful.
You're beautiful, it's true.
I saw you face in a crowded place,
And I don't know what to do,
'Cause I'll never be with you.
You're beautiful. You're beautiful.
You're beautiful, it's true.
There must be an angel with a smile on her face,
When she thought up that I should be with you.
But it's time to face the truth,
I will never be with you."

James Blunt, You're beautiful

From ages...

11/03/2006 11:22
1.183 lectures
Depuis tout petit, le coiffeur, c'est quelque chose. Bien sûr, on paie pour se faire défigurer et on vous force à discuter de tout et n'importe quoi, mais c'est aussi une retombée dans nos souvenirs et sensations d'enfance. Etre livré aux mains inconnues qui vous massent la tête pendant le shampoing... Sentir le métal froid contre son oreille retournée... Souffler pour faire virevolter un cheveu accroché au sourcil... Entendre le cliquetis des ciseaux qui s'agitent... Sentir ronronner le rasoir électrique et parcourir doucement votre nuque... Enfin, c'est toute une histoire...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/25.11.2005-069...

"Raphaël Poulain n'aime pas : pisser à côté de quelqu'un. Il n'aime pas surprendre sur ses sandales un regard de dédain. Sortir de l'eau et sentir coller son maillot de bain.

Raphaël Poulain aime : arracher de grands morceaux de papier peint. Aligner toutes ses chaussures et les cirer avec soin. Vider sa boîte à outils, bien la nettoyer... et tout ranger, enfin...

[...]

Amandine Poulain n'aime pas : avoir les doigts plissés par l'eau chaude du bain. Etre par quelqu'un qu'elle n'aime pas, effleurée de la main. Avoir les plis des draps imprimés sur la joue le matin.

Amandine Poulain aime : les costumes des patineurs artistiques sur TF1. Faire briller le parquet avec des patins. Vider son sac à main, bien le nettoyer... et tout ranger, enfin.

[...]

Privée du contact des autres enfants, ballotée entre la fébrilité de sa mère et la distance glaciale de son père, Amélie n'a de refuge que dans le monde qu'elle invente. Dans ce monde, les disques vynil sont fabriqués comme des crèpes. Et la femme du voisin, dans le coma depuis des mois, a en réalité choisi d'effectuer d'une traite la totalité de ses heures de sommeil : "comme ça je pourrai rester éveillée jour et nuit le reste de ma vie".

Le seul ami d'Amélie s'appelle Le Cachalot. Malheureusement l'ambiance familiale a rendu le poisson rouge neurasthénique et suicidaire. Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Pchhhh pchhhhh Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii crrrr crrrr crrrrr Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Plouc... Les tentatives de suicide de Cachalot ne faisant qu'augmenter le stress maternel, une décision est prise : "asseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez"

[...]

Parfois, le vendredi soir, Amélie va au cinéma.

(Amélie) "J'aime bien me retourner dans le noir et contempler les visages des autres spectateurs... Puis, j'aime bien repérer les petits détails que personne ne verra jamais... Par contre, j'aime pas dans les vieux films américains quand le conducteur regarde pas la route."

[...]

Amélie n'a pas d'homme dans sa vie. Elle a bien essayé une fois ou deux, mais le résultat n'a pas été à la hauteur de ses espérances.

En revanche, elle cultive un goût particulier pour les tout petits plaisirs : plonger la main au plus profond d'un sac de grain, briser la croûte des crèmes brûlées avec la pointe de la petite cuillère... et faire des ricochets sur le canal St. Martin."

Amélie Poulain

Version in

Dans une phrase, l'inversion est une construction qui n'est pas conforme à l'ordre habituel des mots. Un mot ou un groupe de mots a été déplacé. Exemple : l'inversion du sujet dans la phrase. Cela vaut également pour les idées, et peut parfois avoir des conséquences inattendues...
Mais tout n'est finalement qu'une question de point de vue ou d'interprétation... L'important étant de se réveiller et de rétablir l'ordre...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/20.09.05--12--...

"How can you see into my eyes like open doors
leading you down into my core
where I've become so numb without a soul my spirit sleeping somewhere cold
until you find it there and lead it back home

(Wake me up)
Wake me up inside
(I can't wake up)
Wake me up inside
(Save me)
call my name and save me from the dark
(Wake me up)
bid my blood to run
(I can't wake up)
before I come undone
(Save me)
save me from the nothing I've become

now that I know what I'm without
you can't just leave me
breathe into me and make me real
bring me to life

(Wake me up)
Wake me up inside
(I can't wake up)
Wake me up inside
(Save me)
call my name and save me from the dark
(Wake me up)
bid my blood to run
(I can't wake up)
before I come undone
(Save me)
save me from the nothing I've become

Bring me to life
(I've been living a lie, there's nothing inside)
Bring me to life

frozen inside without your touch without your love darling only you are the life among the dead

all this time I can't believe I couldn't see
kept in the dark but you were there in front of me
I've been sleeping a thousand years it seems
got to open my eyes to everything
without a thought without a voice without a soul
don't let me die here
there must be something more
bring me to life

(Wake me up)
Wake me up inside
(I can't wake up)
Wake me up inside
(Save me)
call my name and save me from the dark
(Wake me up)
bid my blood to run
(I can't wake up)
before I come undone
(Save me)
save me from the nothing I've become

(Bring me to life)
I've been living a lie, there's nothing inside
(Bring me to life)" (source)

Evanescence, Bring me to the life

Eros

23/01/2006 19:28
920 lectures
Bien que ne partageant pas du tout l'avis de l'auteur notamment quant à la comparaison avec Tigre et Dragon, que je trouve largement surfait, et incomparable avec l'esthétisme et la poésie du film en question, Hero, sa critique n'en reste pas moins passionnante... bien que très dure...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/strasbourg-344...

"Si vous voulez en prendre plein les yeux pendant 1h 40, Hero a été fait pour vous. C'est de la jouissance audiovisuelle à très forte dose que nous procure Zhang Zimou tout au long de ce film. Dès le début, c'est un véritable cyclone qui est lâché sur nous. C'est lessivé, et les yeux à l'envers que vous vous retrouverez à la fin certes, mais la tête pleine de magnifiques images. La photographie - point la moindre puisqu'elle est dirigée par l'excellent Christopher Doyle, complice de Wong Kar-Wai - les combats, les costumes, les ambiances... tout est superbe. Après ce plaisant constat, surgissent des ombres au tableau, qui selon vos exigences cinématographiques ou votre sens critique vous feront plus ou moins relativiser ce film dans son ensemble, mais certainement pas sa qualité esthétique. Voilà même le gros problème, il se peut que pour certains, dont moi-même, il ne finisse par rester de ce film que de l'esthétisme !

En effet, force est de constater que les acteurs ne sont pas au sommet de leur art. Sans être mauvais, ils seraient plutôt proches du minimum syndical. Jet Li mis à part, celui-ci n'ayant jamais été un très grand acteur (hormis les Il était une fois en Chine et L'arme fatale IV) mais un Grand Artiste Martial, et ce n'est pas en enfilant les navets comme il le fait que cela va changer. On reste déçu par la performance de Maggie Cheung, dans ce genre de rôle d'amante tourmentée, je ne peux (eh oui, il s'agit seulement de mon humble avis. Je tiens à le préciser pour certains nerds qui doivent déjà criser à ce stade de la lecture de cet article !) m'empecher de penser, l'oeil humide et avec une certaine nostalgie, à Brigitte Lin dans The Bride with White Hair. Vous me direz ça n'à rien à voir et vous avez raison, mais il est toujours agréable de se remémorer Brigitte Lin dans ce film !! (Et mieux encore de le regarder pour la énième fois !!) Tony Leung Chiu-Wai s'en sort bien mais sans plus. Zhang Ziyi joue bien mais reste toujours confinée plus ou moins dans le même type de rôle, celui de la jeune femme qui fait son apprentissage. Donnie Yen bien que ne jouant que dans une séquence, est excellent dans ce rôle sans dialogue. Il se dégage une grande force de son personnage. Chen Dao Ming ne retient guère l'attention en tant que roi. Zhang Yimou, malgré un casting pourtant époustouflant, s'est peu soucié de la direction d'acteurs, d'où sans aucun doute leur médiocre prestation.

Côté réalisation, rien à redire c'est impeccable ; on déplorera quelques enchaînements de plans limites mais pas de quoi fouetter le réalisateur. Pour ce qui est de la mise en scène, un seul mot d'ordre : ampoulée sinon rien. Il est assez curieux dans un film "sino-chinois" de constater la présence de Kodo, excellent groupe de percussions japonais dans la bande originale !!

Mais abordons un peu le scénario. [ Pour le résumé allez donc lire l'article de Hialmar (mais il s'agit de 7 royaumes et non pas de 6). ] On a beau nous préciser que ce film relate une légende concernant l'histoire d'un "très grand roi", ce dernier n'est pas une légende. En effet, cette histoire se déroule à l'époque des royaumes combattants. On est alors aux débuts de la maîtrise de la fonte du fer. Ce roi, Shi Huangdi, sera le premier empereur de la dynastie Qin. Voilà donc, dès le début, le hardi mélange des genres auquel se livre ce film. Et c'est là que le bât blesse, sous prétexte d'une fiction on en profite pour refaire une petite virginité à un personnage, le roi, qui n'a jamais été un petit saint. Dans quel but me direz-vous ? Dans celui pas très propre de faire de la grosse propagande pour le régime actuel de Pékin, et de légitimer sa politique intérieure.

La recette est éculée. Elle était utilisée jusqu'à pas si longtemps en France, depuis la Troisième République, lorsque l'enseignement de l'Histoire était le moyen pour asseoir la République, et notamment en valorisant une galerie de héros de la "France éternelle" recrutés de-ci, de-là, allant jusqu'à en réhabiliter de très douteux (je pense ici à Jeanne d'Arc qui fit à la fois partie du panthéon républicain laïque et de celui de la réaction catholique et royaliste !!!).

Et pour revenir à nos moutons, si je puis me le permettre... (et carrément que je me le permets, non mais !), s'agissant donc d'une légende on attendait donc une certaine prudence et rigueur des scénaristes. Mais il s'agit d'une production de Chine continentale, et non pas de Hong Kong (ces derniers n'ayant pas toujours fait dans la dentelle non plus, le sentiment nationaliste chinois ayant été le moteur de nombreux films). Et autant dire qu'à Pékin on est toujours vigilant en matière d' "Histoire", et on ne fait pas encore de l'art à ce niveau là sans que la politique s'en mèle.

Attention, très cher lecteurs veuillez sauter le passage suivant si vous ne voulez pas connaître la fin, et reprendre la lecture après... De toutes manières c'est le gentil impérialiste qui gagne. Vous croyez encore au Père Noël ! Vous pensiez réellement que cela allait bien se finir dans un film de propagande...

Décortiquons un peu le message : nous avons un gentil roi incompris des peuples qu'il a gentiment asservis. Certains irréductibles, de redoutables tueurs experts en arts martiaux bien entendu, veulent sa peau ! Et pour ce faire, ils vont ourdir un complot des plus complexes. Jusque là rien que de très banal, les rebelles veulent se venger. Mais voilà notre roi grâce à sa très grande humanité (oui on peut être un conquérant sanguinaire, un fin lettré et un être sensible, affreux cyniques que vous êtes !), saura percer à jour le félon Jet Li (la clairvoyance n'est pas l'une des qualités requises pour un grand homme d'état) malgré le monstrueux pipeau pourtant crédible que ce dernier lui aura sorti. Néanmoins Jet Li l'affreux tueur assoiffé de vengeance des siens, est encore en mesure de tuer le roi !!! Mais notre roi a un dessin supérieur à la simple conquête guerrière. Cette conquête complète des six autres royaumes représentera la paix ultime (Ne dit on pas "Si tu veux vivre en paix, prépare la guerre" ?) pour tous, et pour ce faire il faut effacer toutes les différences culturelles.

Et quel est l'un des vecteurs principaux de la culture ? La langue bien sûr. Quelle aberration pour notre gentil et visionnaire roi que l'on puisse écrire en Chinois un mot de plus d'une dizaine de façons différentes. Une seule langue (heureusement on a encore le cantonnais de nos jours), un seul pouvoir, et "all under heaven" pour les "fils du ciel", voici le credo de ce souverain ô combien éclairé ! Et de fait ce roi sera le premier empereur Qin, celui qui a unifié le territoire chinois, très loin de la superficie de la Chine actuelle. Puis l'on bâtira la Grande Muraille afin de se protéger des "barbares" ! Il s'agit bien là du premier grand timonier !!

Voici le poison dissimulé derrière ce film. Faire croire que la Chine de nos jours, l'un des derniers grands empires, est un seul et grand pays, où l'on oeuvre pour le bonheur de tous, dans la joie et l'allégresse quotidienne ! Comment ne pas avoir la nausée, lorsque l'on pense à la situation du Tibet, pays conquis depuis peu (1950), où l'objectif pour le pouvoir central chinois est d'éradiquer purement et simplement sa culture, et y implanter une population non tibétaine afin d'en faire définitivement une province chinoise. Mais surtout ne pas montrer que la Chine est une mosaïque de peuples, de langues, de cultures, et de religion... Que dire de Tien An Men ?

Tout cela ce ne serait rien de plus que de la simple propagande, façon bourrin hollywoodien comme on sait si bien en faire régulièrement outre-atlantique. Mais c'est là que Hero est d'autant plus diabolique. On est un peu plus fin à Beijing qu'à Hollywood, pour ce faire on va chercher un réalisateur "auteurisant", on prend les comédiens les plus populaires, et on dissimule l'ensemble derrière un déferlement d'esthétisme, en s'engouffrant bien sûr dans la brèche ouverte par le succès récent de films comme Tigre et Dragon tout en sachant que la plupart des spectateurs ne connaissant rien à l'histoire de la Chine, ils ne sauront pas forcément y déceler le tour de vice. Ainsi le bourrage de crâne aura réussi. Voilà à mon avis ce qui rend ce film d'autant plus écoeurant et dangereux.

Et Zhang Yimou dans tout ça, manipulé, et consentant, voici encore un malaise de plus. Il aura eu beau glisser cette petite phrase dans la bouche du grand maître de l'école de calligraphie en train d'être rasé, s'adressant à ses élèves : "Ils peuvent détruire notre ville avec leurs flèches, raser notre royaume, mais ils ne peuvent pas effacer notre culture. Aujourd'hui vous allez apprendre l'essence de notre culture." ...la résistance à l'impérialisme ? Le malaise subsiste tout de même. Comment conclure un film pareil ? Au moment où Jet Li finalement s'élance contre le roi pour lui faire goûter sa botte secrète, on croit encore que le tyran va être abattu. Hélas non, Jet Li a été subjugué et a perçu toute la noblesse du dessein du "grand roi" (j'ai omis volontairement l'horripilant retournement de veste de Tony Leung Chiu-Wai, qui reste une des grosses failles scénaristiques). Fi de ma petite vengeance égoïste face au destin du peuple, et ainsi le roi est épargné. Mais que va faire le roi de Jet Li ? Le roi n'en est pas moins touché par l'acte de foi que vient de lui donner Jet Li.

C'est alors que voilà encore de l'horrible, on nous ressert le coup du Grand Homme sensible, prisonnier de la politique et qui pour le bien du plus grand nombre, sous l'influence de son entourage, et pour l'exemple doit quand même exécuter l'assassin. Quitte une fois celui-ci trucidé d'en faire quand même un "héros", un martyre, et rafler totalement la mise. Cependant, le paradoxe est à son comble avec cette séquence de fin, où on montre l'un des rouages de la propagande, la fabrication de "héros", et sa récupération politique. Serait-ce un dernier pied de nez : les centaines de flèches qui auront servi a exécuter l'assassin ne peuvent même pas être facturées à sa famille... il était orphelin !!!

Avant de conclure, il faut aborder un point délicat, la comparaison avec Tigre et Dragon. Aïe, planquez chien, chat, canari, femme et enfants ça va faire mal ! Tigre et Dragon était lui aussi servi par un magnifique casting, qu'Ang Lee a su mettre en valeur. Michelle Yeoh y est plus belle que jamais. Tous les acteurs sont bons, et que dire de la prestation de la chevronnée Cheng Pei Pei. Dans Hero, les acteurs sont ternes hormis Donnie Yen. Leurs personnages étant très fades, l'histoire et la mise en scène ont eu la priorité. Tigre et Dragon (à noter que ce film est une production internationale) est une très belle double histoire d'amour, et un véritable hommage à la culture cinématographique et littéraire chinoise, qu'est le Wu Xia Pan. Hero n'est qu'un film au discours plus que douteux, esthétisant. L'histoire d'amour entre Maggie Cheung et Tony Leung Chiu-Wai, à laquelle se joint le personnage de Zhang Ziyi, est tiédasse, la situation étant peu exploitée.

Du point de vue des arts martiaux, Tigre et Dragon enterre sans difficultés Hero. A ce niveau, le film d'Ang Lee nous montre une multitude de scènes de combat très bien filmées, aussi bien pieds/poings qu'avec une variétés d'armes. Hero n'est certes pas en reste. La séquence du duel entre Jet Li et Donnie Yen est magnifique et superbement chorégraphiée. Et quelle qualité technique !! Quels artistes martiaux que ces deux là ! Mais il n'en va pas de même avec les autres séquences bien que très oniriques, et somptueuses. Leur intérêt technique (à mon humble jugement) étant moindre.

Et pour finir Tigre et Dragon, est un film non seulement très beau mais constamment empreint de poésie dans la narration. Ce qui n'est pas le cas de Hero dont l'esthétique est constante, mais la poésie très limitée et restreinte à quelques séquences, celles du duel Jet Li/Donnie Yen, du duel Maggie Cheung/Zhang Ziyi, et de l'affrontement onirique entre Jet Li et Tony Leung Chiu-Wai. Le reste n'est que clichés exotiques frelatés. Autant le parallèle musique/arts martiaux est intéressant, autant celui calligraphie/maniement de l'épée est un cliché récurrent qui aurait pu nous être épargné.

Vu l'origine de la production et la finalité de chacun de ces deux films, le débat - quel est le plus authentique des deux - ne se pose même pas. Y'a pas photo, Hero malgré la qualité de sa photographie, n'est pas comparable au petit bijou qu'est Tigre et Dragon, et restera un film très limité et anecdotique dans le genre.

Bref Hero est un très beau film de propagande éhontée, mais plus dangereux par son discours insidieux à l'opposé des films de propagande américains, en général beaucoup plus primaires. Ce n'est qu'une coquille vide, mais une coquille ravissante, qui aimerait bien jouer dans la cour des grands, mais est très loin d'y arriver. Il est fort probable que certains éléments m'aient échappé, n'étant pas un sinologue émérite. Ceci expliquant l'omission de l'analyse de la symbolique des couleurs qui marquent successivement le film. Si vous allez le voir, choisissez le plus grand écran possible. Vous vous gaverez mieux du strict festin visuel qu'est Hero. A vous de choisir de laisser votre cerveau au vestiaire, mais vous voilà au moins prévenus et un peu prémunis je l'espère, contre l'infâme discours sous-jacent."

Source

Paire due ?

22/03/2006 20:50
853 lectures
Retour au quotidien... Un peu plus déboussolé peut-être...

"Car dans cet ailleurs insaisissable, la rencontre de l'autre, en fait du même, rassure. C'est l'oasis de compréhension au milieu de l'Océan Solitude. Pourtant, il faut bien admettre que Charlotte et Bob ne s'échangent que peu de mots. Leur amitié amoureuse se construit sur des regards, des gestes tendres et attentionnés, de la complicité, de l'écoute, de la liberté, cet échange magique et silencieux qui semble avoir déserté leurs quotidiens bien cadrés. La sourde alchimie se précipite alors sur une partition musicale très soignée, à laquelle ont notamment participé Air (déjà sur Virgin Suicides) et Kevin Shields. Bob et Charlotte semblent d'ailleurs tout aussi dépourvus face à cette rencontre inattendue, incapables de la traduire en mots, tout en sachant qu'ils ne s'oublieront jamais. Car même si elle change leur vie, cette rencontre se doit d'être éphémère, et c'est probablement aussi ce qui en fait sa beauté..." (source)

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/lost-in-transl...

"I could feel at the time
There was no way of knowing
Fallen leaves in the night
Who can say where they're blowing
As free as the wind
And hopefully learning
Why the sea on the tide
Has no way of turning

It was fun for a while
There was no way of knowing
Like dream in the night
Who can say where we're going
No care in the world
Maybe I'm learning
Why the sea on the tide
Has no way of turning

I could feel at the time
There was no way of knowing
Fallen leaves in the night
Who can say where they're blowing
As free as the wind
And hopefully learning
Why the sea on the tide
Has no way of turning" (source)

More than this

Et la version chantée par Bill Murray en prime, sur le site of' : site (rubrique musique, sélectionner un extrait)

Ouf, il est flou Afflelou !

06/03/2006 21:51
809 lectures
Victoire ! Mais non, pas les gars en short courant après un ballon, mais bien celle de la lumière sur l'obscurantisme, celle du bien sur le mal, de l'homme sur la femme, de... heu.. oui.. non... enfin... Bref, je m'égare, j'ai de nouveau mon ordi, et toutes mes données, qui plus est ! Fin du complot informatico-windowsien et retour à la "normalité"...

Autre mystère technologique, cette photo... Du flou, oui, mais un flou peu banal, aussi inexplicable qu'un tir cadré de Loué ou une frappe de Pontus ! Si, si....

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-lovech-020...

"T'es beau
T'es beau parce que t'es courageux
De regarder dans le fond des yeux
Celui qui te défie d'être heureux

T'es beau
T'es beau comme un cri silencieux
Vaillant comme un métal précieux
Qui se bat pour guérrir de ses bleus

C'est comme une rengaine
Quelques notes à peine
Qui forçent mon coeur
Qui forçent ma joie
A présent...

J'ai beau
J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux
Même si c'est encore douloureux
Je n'ai pas de recoin silencieux

C'est beau
C'est beau parce que c'est orageux
Avec ce temps je connais peu
Les mots qui trainent au coin de mes yeux

C'est comme une rengaine
Quelques notes en peine
Qui forçent mon coeur
Qui forçent ma joie
Quand je pense à toi

Toi qui sort de scène
Sans arme et sans haine
J'ai peur d'oublier
J'ai peur d'accepter
J'ai peur des vivants
A présent...

C'est comme une rengaine
Quelques notes en peine
Qui forçent mon coeur
Qui forçent ma joie
Quand je pense à toi
Toi qui sort de scéne
Sans arme et sans haine
J'ai peur d'oublier
J'ai peur des vivants
A présent
T'es beau

T'es beau..."

Pauline Croze, "T'es beau" (Source)

Sous les pavés, la page...

01/04/2006 00:01
758 lectures
Des sièges étroits au lieu des dossiers... Des bouteilles au lieu du sommeil... Du bruit au lieu du silence... Du foot au lieu des doutes... Des chants au lieu de déchanter...

Asphyxié... Mon souffle, où es-tu... Prendre l'air... S'oxygéner l'esprit... Respirer...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/30.03.06-1a34b.jpg

"Approche-toi petit, écoute-moi gamin,
Je vais te raconter l'histoire de l'être humain
Au début y avait rien au début c'était bien
La nature avançait y avait pas de chemin
Puis l'homme a débarqué avec ses gros souliers
Des coups d'pieds dans la gueule pour se faire respecter
Des routes à sens unique il s'est mis à tracer
Les flèches dans la plaine se sont multipliées
Et tous les éléments se sont vus maîtrisés
En 2 temps 3 mouvements l'histoire était pliée
C'est pas demain la veille qu'on fera marche arrière
On a même commencé à polluer le désert

Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire

D'ici quelques années on aura bouffé la feuille
Et tes petits-enfants ils n'auront plus qu'un oeil
En plein milieu du front ils te demanderont
Pourquoi toi t'en as 2 tu passeras pour un con
Ils te diront comment t'as pu laisser faire ça
T'auras beau te défendre leur expliquer tout bas
C'est pas ma faute à moi, c'est la faute aux anciens
Mais y aura plus personne pour te laver les mains
Tu leur raconteras l'époque où tu pouvais
Manger des fruits dans l'herbe allongé dans les prés
Y avait des animaux partout dans la forêt,
Au début du printemps, les oiseaux revenaient

Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire
Il faut que tu respires, c'est demain que tout empire
Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire

Le pire dans cette histoire c'est qu'on est des esclaves
Quelque part assassin, ici bien incapable
De regarder les arbres sans se sentir coupable
A moitié défroqués, 100 pour cent misérables
Alors voilà petit, l'histoire de l'être humain
C'est pas joli joli, et j'connais pas la fin
T'es pas né dans un chou mais plutôt dans un trou
Qu'on remplit tous les jours comme une fosse à purin" (source)

Mickey 3D, Respire

Read is dead ?

24/01/2006 21:53
714 lectures
http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/photos-082-02a...


Comment ça, c'est Nul ?
Je me rattrape avec un lien vers un petit site tout à fait sympathique Lire en ligne où l'on peut trouver des extraits de grands classiques de la littérature.

"CYRANO
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme...
En variant le ton, -par exemple, tenez
Agressif : "Moi, monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champs que je me l'amputasse !"
Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap !"
Descriptif : "C'est un roc !... c'est un pic !... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ?... C'est une péninsule !"
Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, monsieur, ou de boîtes à ciseaux ?"
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ?"
Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?"
Prévenant : "Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !"
Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane !"
Pédant : "L'animal seul, monsieur, qu'Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !"
Cavalier : "Quoi, l'ami, ce croc est à la mode ?"
Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode !"
Emphatique : "Aucun vent ne peut, nez magistral,
T'enrhumer tout entier, excepté le mistral !"
Dramatique : "C'est la Mer Rouge quand il saigne !"
Admiratif : "Pour un parfumeur, quelle enseigne !"
Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?"
Naïf : "Ce monument, quand le visite-t-on ?"
Respectueux : "Souffrez, monsieur, qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue !"
Campagnard : "Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain !"
Militaire : "Pointez contre cavalerie !"
Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot !"
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot
"Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître !"
-Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve." (Cyrano)

Strasbourg

17/09/2004 10:32
702 lectures
Voici une présentation que j'avais faite pour le site www.ub90.com. Etant l'auteur, je me permets de la recopier, à des fins personnelles ici...

Un peu d'histoire...

Petite bourgade celte, Argentorate devient Argentoratum en -12 avant J.C., camp romain appelé à se développer et qui va donner au lieu une importance nouvelle. Le site constitue en effet un emplacement stratégique important, du fait de sa situation géographique, par son caractère naturel de carrefour de voies d'eau et de routes. Une période de croissance s'ensuit, jusqu'à ce qu'Attila et sa horde de Huns ne ravagent la ville en 451.
Reconstruite et plus tard rattachée au royaume des Francs (mais bénéficiant encore de l'influence alamane), la ville devenue entre-temps Strateburgo, Strastisburgo ou Stratiburgum (« la ville des routes ») doit attendre la période carolingienne au VIIIe siècle pour connaître un véritable essor. Rattachée à la Germanie et à la dynastie saxonne, elle est avec Cologne et Nuremberg une des villes les plus importantes, notamment grâce à son commerce rhénan, et voit son aura renforcée par Gutenberg et son imprimerie.
La ville devient une place forte de l'humanisme, doctrine qui remet à l'honneur les langues et les littératures anciennes, notamment grâce à Sébastien Brant. Ville libre, sorte de mini république quasi indépendante située au coeur d'un foisonnement culturel intense, Strasbourg est évidemment touchée de plein fouet par la Réforme, ce mouvement religieux et politique qui va briser l'unité catholique. Mais bien que constituant une place forte des idées nouvelles et de leur diffusion, la ville va alors connaître un certain déclin.
Affaiblie par la guerre de 30 ans au XVIIe siècle, Strasbourg est ensuite prise par Louis XIV, et perd son statut de ville libre du Saint Empire pour devenir capitale de la province française d'Alsace, et connaît un nouveau développement. C'est en effet l'époque des Lumières et du commerce prospère, et la ville bénéficie encore une fois de sa situation géographique. Alors que la Révolution fait son oeuvre, Strasbourg n'échappe pas à la Terreur et à une période trouble face aux menaces extérieures, tandis que Rouget de L'Isle compose ce qui deviendra La Marseillaise.
La prise de pouvoir par Napoléon Bonaparte va redonner un nouveau souffle à la ville, qui redevient un carrefour européen hautement stratégique, du fait notamment de son rôle de grande place de guerre de l'Empire et du développement du commerce avec une Europe alliée ou soumise. C'est le retour à la prospérité, qui se traduit notamment dans l'aménagement des voies de communication et au niveau de l'architecture. Après la chute de Napoléon et le siège de la ville par les troupes ennemies, Strasbourg retrouve un certain calme jusqu'à la prise de pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte qui rétablit l'Empire. Si le nouveau régime apporte encore la prospérité à la ville, il va également entraîner la guerre de 1870 et l'incendie de Strasbourg, annexée à l'Allemagne l'année suivante.
En piètre état, elle va pourtant connaître un essor considérable jusqu'à la première Guerre Mondiale, et passer notamment de 85 000 à 180 000 habitants, « Strassburg » devenant une ville-symbole sensée représenter le rayonnement allemand. Au niveau urbain, cela se traduit par la construction de grands bâtiments d'époque, comme par exemple l'actuelle Bibliothèque Nationale et Universitaire, la gare, le Palais Universitaire, etc. L'industrie et l'activité fluviale sur le Rhin sont en plein boom, bref la ville montre un nouveau visage.
Puis survient la guerre et le retour final à la France, mais à peine les blessures sont-elles pansées que l'on se dirige vers le second conflit mondial, l'entre-deux guerres n'étant qu'une période de crise tant économique que politique. Alors que sa population fuit, notamment en Dordogne et dans le Périgord, Strasbourg est rapidement occupée et germanisée, tandis que la jeunesse strasbourgeoise est incorporée de force dans l'armée allemande. Bombardée plusieurs fois, la ville est finalement reprise, en triste état. Commence alors la reconstruction, période faste qui voit Strasbourg et l'Alsace devenir une des régions les plus prospères de France...

Et maintenant...

Aujourd'hui, Strasbourg compte intra muros 265 000 habitants, la Communauté Urbaine de Strasbourg en dénombrant 450 000 (la CUS représente 27 communes : Bischheim, Eckbolsheim, Eckwersheim, Entzheim, Eschau, Fegersheim, Geispolsheim, Hoenheim, Holtzheim, Illkirch-Graffenstaden, Lampertheim, Lingolsheim, Lipsheim, Mittelhausbergen, Mundolsheim, Niederhausbergen, Oberhausbergen, Oberschaeffolsheim, Ostwald, Plobsheim, Reichstett, Schiltigheim, Souffelweyersheim, Strasbourg, Vendenheim, La Wantzenau, Wolfisheim). Disposant du 7e aéroport français, du 2e port sur le Rhin et du 2e port fluvial français, Strasbourg dénote également par son caractère très international. Ainsi, la ville est par exemple le siège du Parlement Européen, du Conseil de l'Europe, du Médiateur Européen, de la Commission et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, de l'Etat-major d'Eurocorps, de l'Assemblée des Régions d'Europe, de la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin, d'ARTE la Chaîne de télévision culturelle européenne, etc. On y trouve également 30 Consulats, et, du fait de la présence du Conseil de l'Europe, 45 représentations permanentes des pays membres...

Ville universitaire (plus de 50 000 étudiants, dont près de 20% sont étrangers), Strasbourg est également très touristique (l'Alsace étant la 4e région touristique de France), notamment à la belle saison ou pour son très réputé Marché de Noël tout le mois de décembre. Le centre-ville y est piéton, tandis que son réseau de pistes cyclables est l'un des tout premiers de France. Il faut mentionner le quartier historique de la Petite France, la Cathédrale, le Palais des Rohan, la place de la République, les Ponts Couverts, l'Ancienne Douane, le Conseil de l'Europe et le Parlement Européen, les nombreuses églises, parcs et terrasses qui font le charme de la ville, mélangeant harmonieusement histoire et modernité. Strasbourg, à l'image de l'Alsace, est également réputée pour sa gastronomie, dont les plats les plus connus sont notamment la choucroute, la tarte flambée, le baeckeofe, le foie gras, le munster, le kougelhopf, la bretzel, les saucisses et autres pâtés, le coq au Riesling, et tant d'autres plats au vin... Celui-ci fait également la fierté de l'Alsace, avec le Sylvaner, le Riesling, le Pinot Blanc, le Muscat d'Alsace, le Tokay Pinot Gris, le Gewurztraminer ou le Pinot Noir. Comment ne pas mentionner la bière, comme la Kronenbourg, la Fischer ou dans une moindre mesure la Schutzenberger, mais aussi toutes les autres, notamment celles à déguster directement dans les nombreuses brasseries de la ville...

Pour de plus amples informations :

http://juillot.home.cern.ch/juillot/histoire_strasbourg.html
http://www.strasbourg.com/sef/indexf.html
http://www.strasbourg.com/indexf.html

Dessine moi un mouton...

18/01/2006 22:29
664 lectures
http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/strasbourgg-76...

"Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:

- Ah! dit le renard... Je pleurerai.

- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

- Bien sûr, dit le renard.

- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.

- Bien sûr, dit le renard.

- Alors tu n'y gagnes rien !

- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Puis il ajouta:

- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses:

- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.

- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard:

- Adieu, dit-il...

- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.

- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...

- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir."


Le Petit Prince (texte complet)

Aux berges espagnoles...

31/01/2006 23:03
660 lectures
"Pas de pierre, pas de construction ! Pas de construction, pas de palais ! Pas de palais... pas de palais !"
Bref, pas de temps... pas de temps... Et pas de bras, pas de chocolat... Une chanson pour meubler...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/imgp0722-6f5c0.jpg

"Oh, cómo quieres que me aclare
Si aún soy demasiado joven
Para entender lo que siento
Pero no para jurarle al mismísimo ángel negro
Que si rompe la distancia que ahora mismo nos separa
Volveré para adorarle, le daría hasta mi alma
Si trajera tu presencia a esta noche que no acaba
Te necesito como a la luz del sol
En este invierno frío
Pa' darme tu calor
Como quieres que te olvide
Si tu nombre está en el aire
Y sopla entre mis recuerdos
Si ya sé que no eres libre,
Si ya sé que yo no debo
Retenerte en mi memoria
Así es como yo contemplo
Mi tormenta de tormento,
Así es como yo te quiero
Te necesito como a la luz del sol
En este invierno frío
Pa' darme tu calor
Te necesito como a la luz del sol
Tus ojos el abismo
Donde muere mi razón
Oh, cómo quieres que me aclare
Oh, amor, cómo quieres que te olvide
Te necesito como a la luz del sol
En este invierno frío
Pa' darme tu calor
Te necesito como a la luz del sol
Tus ojos el abismo
Donde muere mi razón" (Source)

Amaral, "Te necesito"

Rideau !

31/12/2005 18:35
620 lectures
Et volà, 2005 s'achève donc...
Une année marquée par le matraquage médiatique pour Florence Aubenas, la mort du Pape (et le grand "habemus Papam !"), l'Irak, le Liban et autre éternel conflit israélo-palestinien, le "non européen", les attentats de Londres (Atocha, basta ya !), Katrina, le retour de Zidane et autres violences urbaines, notamment...
Une année 2005 marquée également par la victoire en Coupe de la Ligue, le show de la présidence strasbourgeoise, l'habituelle gueule de bois sportive, la connerie des gens, les 15 ans du groupe et bien sûr le livre ! Avec en fond de toile, le recul progressif...
Une année 2005 marquée également par les boulots et le concours, le déménagement et la photo, les rencontres et autres péchés moins avouables...
Bref, sur un plan personnel, essayons de récidiver. Pour le reste, qu'ils se démerdent... Comme déjà dit, mort aux cons, aux hypocrites, aux égoïstes et aux ingrats !
A tous les autres, bonne année !

http://img402.imageshack.us/img402/4677/3112050021sd.jpg

Lent, terne

21/01/2006 18:59
544 lectures
Elle était grande, blonde, provocante peut-être, attirante sans doute, hautaine certainement. Nous étions plusieurs à la regarder en coin, à nous échanger des sourires entendus, nous demandant qui succomberait le premier. Mais une seule ne nous suffisait pas, et heureusement elle fut vite rejointe, pour le plus grand plaisir des yeux et des papilles. Plus le temps passait, plus elles semblaient grandes... ces girafes. Encore une soirée à boire...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/strasbourgg-53...

Si même les statues s'y mettent...

Rayo, nan !

16/02/2006 22:51
543 lectures
Il parle... Ajuster... Rationaliser... Le sourire et le message qui se veulent rassurants ne le sont pas... Au contraire... Mais tout me passe au-dessus... Je les regarde, crispés... Cela ne m'affecte pas... Je suis ailleurs... Le ciel gris et la pluie m'indiffèrent également...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/photo-105-6d2d7.jpg

"Besame
Besame mucho
Como si fuera esta noche la ultima vez

Besame
Besame mucho
Que tengo miedo pederte, perderte otra vez

Quiero tenerte muy cerca
mirarme en tus ojos
verte junto a mi

Piensa que tal vez manana yo ya estare lejos
muy lejos de ti.

Besame
Besame mucho
Como si fuera esta noche la ultima vez

Besame
Besame mucho
Que tengo miedo pederte, perderte despues" (source)

Evora Cesaria, Besame mucho (De Grandes Espérances)

Feu, folle, et ?

15/01/2006 21:16
514 lectures
Danger : ce qui menace la sûreté, l'existence d'une personne ou d'une chose. Le danger, c'est donc de rester à étouffer, ou de se dégager ? Sortir la tête de l'eau ne devrait pas pouvoir constituer un risque donc... Et pourtant...

https://racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-metz0506-e6a10.jpg

Nous marchons dans l'obscurité. Le frottement de la roue, les pneus sur la neige, le bruit de mon souffle dans la nuit froide... Nous marchons, encore... Certains parlent, d'autres sont silencieux, tendus... Nous marchons, toujours...

Ils courent... La foule les acclame... Tout le monde s'enlace... La trajectoire du petit ballon vient de faire basculer la soirée... Les méprisés redeviennent adulés... Le feu est en nous, nous sommes invincibles...

Lille est en vue, le naufrage aussi...

25/03/2006 08:10
509 lectures
L'île... "Il n'y a qu'une seule chose à faire... Trouver quelque chose qui est à soi... Se fabriquer une île..." (...) La croisière ne s'amuse plus... Mauvais itinéraire, erreur de casting à la barre, joueurs mal coordonnées, écueils, naufrage... Panique, Titanic, fuite... Homme à la mer ? My heart will go on...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/photo-122-08cfe.jpg

Petit bilan de fin de rencontre...

"Pas bien" :
- pas de maintien, verdict connu à l'avance mais tout de même difficile à avaler sur le coup
- perdre n'est jamais agréable, surtout quand c'est votre coéquipier qui vous plante
- la défaite peut parfois être élégante... Mais parfois pas du tout...
- on aurait apprécié de pouvoir discuter de la stratégie développée et des méthodes employées, mais les commentaires d'après match, c'est pas donné à tout le monde
- on avait prévu d'autres attaques, mais on regrette toujours après coup de ne pas avoir pu tout donner
- quand on joue, on voudrait toujours que la partie dure plus longtemps
- une fois le match fini, retour au quotidien et à l'incertitude...

"Bien" :
- on savait qu'on allait perdre, donc autant positiver
- on savait que le fair play n'est pas une valeur toujours partagée, ça nous a permis de lever le pied pour prendre moins de coups
- balles au fond, but : même si ça n'a pas suffi, on s'est battu
- au moins, on a joué, et on a pris du plaisir, et on espère en avoir donné
- il y aura d'autres matches intéressants, la partie en appellera d'autres
- la soirée ne s'arrête pas au coup de sifflet final
- la rencontre terminée, on aura de nouveau beaucoup plus de temps pour le reste...


"I've paid my dues
Time after time
I've done my sentence
But committed no crime
And bad mistakes
I've made a few
I've had my share of sand
Kicked in my face
But I've come through
And I need to go on and on and on and on

We are the champions - my friends
And we'll keep on fighting till the end
We are the champions
We are the champions
No time for losers
'Cause we are the champions of the world

I've taken my bows
And my curtain calls
You've brought me fame and fortune
And everything that goes with it
I thank you all
But it's been no bed of roses no pleasure cruise
I consider it a challenge before the whole human race
And I ain't gonna lose
And I need to go on and on and on and on

We are the champions - my friends
And we'll keep on fighting till the end
We are the champions
We are the champions
No time for losers
'Cause we are the champions of the world

We are the champions - my friends
And we'll keep on fighting till the end
We are the champions
We are the champions
No time for losers
'Cause we are the champions" (source)

Queen, We are the champions

Ou pas...

Enchaîné ?

02/02/2006 22:11
490 lectures
Des règlements, des pourcentages, des taux... Misère humaine... Ouf, ma bouffée d'oxygène...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/27.10.2005-044...

Le Chêne un jour dit au Roseau :
"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. "Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts. (Source)

Jean de La Fontaine, Le Chêne et le Roseau

Grrrr niais

29/03/2006 00:03
450 lectures
Ah ce grenier... J'ai fui ma réunion et mes dossiers... De toute façon, je dois trouver une manière intelligente d'écouler mes congés maintenant... Je me retrouve le nez dans les cartons pourris, les vieux bibelots abîmés, les meubles abandonnés et la poussière... Ici de vieilles cartes postales d'avant la guerre, là quelques cadres familiaux, parfois même une peinture religieuse (!) cachée derrière une armoire depuis des années... Des bouts de lit d'enfant par ci, des restes de commode d'antan par là... Des carcasses de vélo, le squelette d'un moteur, de vieilles casseroles, un arrosoir en fonte... On pousse, on tire, on soulève, on porte, on jette... Jamais je n'avais vu ce grenier aussi vide, ce garage aussi dégagé, cette cave aussi dénudée... Et pourtant, il y a encore tant à faire...
Les visiteurs affluent... Des brocanteurs s'arrêtent... Un antiquaire vient faire des affaires... Des passants partent à l'escalade de la benne... Les voisins me parlent pour la première fois depuis des années...
J'arpente les pièces qui se vident doucement... pendant que je le peux encore... Dehors, il pleut.

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/28.03.06-017-c...

"Je me souviens, de ce musicien c'était l'automne à la maison
Je me souviens moi de ce musicien c'était l'automne sur son violon
Le temps n'est plus où passaient les violons quand tu étais à la maison
Il a tant plu depuis tant de saisons, le temps n'est plus aux violons.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide je passe l'été à écouter
Cette symphonie qui était si belle et qui me rappelle un amour infini.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide je passe ma vie à regarder
Les oiseaux qui passent comme des menaces
Et j'entends l'automne, je n'attends personne.

Je me souviens de ce musicien un soir d'adieu à la maison
Je me souviens moi de ce musicien et de l'adieu sur son violon
Et chaque année lorsque l'année est finie, j'entends le violon de septembre
Et le passé comme une symphonie fait son entrée dans cette chambre.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe la nuit à écouter
Cette symphonie, aujourd'hui finie et qui me rappelle que tu étais belle.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide je passe ma vie à regarder
Les oiseaux qui passent comme des menaces
Et j'entends l'automne, je n'attends personne.

Moi dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe ma vie à écouter
Cette symphonie qui était si belle et qui me rappelle un amour fini.

Dans la maison vide, dans la chambre vide, je passe ma vie à regarder
Les oiseaux qui passent comme des menaces
Et j'entends l'automne, je n'attends personne."

Michel Polnareff, Dans la maison vide

Temps pax

10/03/2008 18:36
444 lectures
"Tout est un mensonge... Tout ce qu'on entend, tout ce qu'on voit... Il en dégueule de partout... ça n'arrête pas... un mensonge après l'autre..." (The thin red line)

56%.
Victoire.
Un seul round.
KO, pas chaos.
DVC les menteurs.
Le reste on s'en tamponne.

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/20.05.2007-005...

"Il est plus facile de faire la guerre que la paix" (Clémenceau)

Scène des ménages...

A mon arrivée, en retard, ils sont déjà tous en train de s'affairer. La cour commence à se remplir de vieux meubles abîmés et autres objets promis à la déchèterie. En entrant dans la maison, cette impression de grand départ se confirme : bientôt, il n'y aura plus rien ici, hormis les souvenirs de plus de trente-cinq ans de vie familiale... Difficile d'imaginer ce qu'ils peuvent ressentir... Pour moi aussi, pour la première fois, je dois définitivement me couper de mes racines et délaisser ce point de chute sûr. Dans quelques jours, il n'y aura plus de retour possible au bercail en cas de besoin... La journée se passe donc à trier ce que j'emporterai cette fois définitivement avec moi, et tout ce dont je vais vraiment me séparer. L'heure du grand ménage, encore...

Les tiroirs révèlent des trésors oubliés... Des souvenirs d'antan rejaillissent... Un vieux stylo, quelques crayons... Un visage familier sur une photo écornée, une carte postale... Une lettre d'un amour adolescent... Et ce cahier... Une note amicale dans un livre, des revues... La vieille machine à écrire se cache sous la poussière, les affiches jaunissent aux murs... Bientôt il n'y aura que le vide, encore...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/25.03.06-015-4...

"I was five and he was six
We rode on horses made of sticks
He wore black and I wore white
He would always win the fight

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down.

Seasons came and changed the time
When I grew up, I called him mine
He would always laugh and say
"Remember when we used to play ?"

Bang bang, I shot you down
Bang bang, you hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, I used to shoot you down.

Music played, and people sang
Just for me, the church bells rang.

Now he's gone, I don't know why
And till this day, sometimes I cry
He didn't even say goodbye
He didn't take the time to lie.

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down..." (source)

Nancy Sinatra, Bang bang

Cas d'eau

27/01/2006 23:07
435 lectures
Pour mon anniversaire, j'ai reçu un cadeau original. Souvent avec l'âge, les surprises n'en sont plus et les paquets renferment des réponses à des demandes pratiques. On est donc bien content d'avoir ces cadeaux qui répondent à un besoin, et il n'est nullement question de déception, bien au contraire. Mais parfois, au milieu de ces emballages familiers, un mystère. Ou erreur de destinataire ? Non, non, c'est bien pour moi ! Délicate attention, symbolique... Comme quoi, sans le sens...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/28.12.05-004-2...

Les questions ne sont jamais indiscrètes. Mais parfois les réponses le sont (Oscar Wilde)

ça peint

26/01/2006 22:28
434 lectures
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/14.01.06-003-5...

La ville est blanche... La magie opère... Léger, je peins dans la neige quelques mots éphémères... Que c'est bon d'être un enfant...

Game ovaire

24/03/2006 00:08
433 lectures
"- Qu'est-ce que tu fabriques ?
- T'as oublié tes chaussures.
- Ça fait quoi au juste, de jamais rien ressentir ?
- [Casse toi avec ta poubelle !! Conard... ]
- Imagine une petite fille, à qui on a toujours appris... à avoir peur depuis qu'elle est en âge de comprendre. Imagine qu'on lui ait appris à avoir peur de la lumière du jour. Qu'on lui ait appris que c'était son ennemie. Que ça lui ferait du mal. Et que par une journée ensoleillée, tu lui demandes d'aller jouer dehors avec toi. Qu'elle ne veuille pas. Tu ne pourrais pas être fâché contre elle.
- Je l'ai bien connue, cette petite fille et j'ai vu la lumière dans son regard. Et tu pourras faire ou dire ce que tu veux, c'est toujours ça que je vois.
- On est comme on est, il ne faut pas croire que les gens changent...

[...]

- Pourquoi ?
- Pourquoi ? Tu as été une expérience pour elle. Elle a pu s'exercer. J'ai jeté une souris au serpent. Estella a appris à chasser et à avaler sa proie toute crue. Tu n'as pas été un défi très difficile à relever... De toute façon... tu as aimé ça. Et je t'avais mis en garde il y a des années. Tu n'étais pas obligé de le faire. Je t'avais dit qu'elle te ferait beaucoup de mal... Tu es d'accord ? C'est toi qui as choisi de ne pas écouter... Eh ben... Tu devrais regarder le bon côté des choses... Nous sommes reliés les uns aux autres, toi, Estella et moi. Une pyramide de douleur... Ce n'est pas de l'amour, mais c'est un vrai lien. Nous sommes ensemble.
- Donnez moi votre main... Vous savez ce que c'est ? C'est mon coeur, et il est brisé...Vous le sentez ?
- [Acquiesçant] Je regrette... Je regrette..."

(De Grandes Espérances - Great Expectations)


Finn a mal. Mais Finn se relèvera, et l'histoire la punira, encore. Au final, on se demandera qui aura été le plus malheureux... Pour ceux qui n'ont pas vu le film, ce sera elle...
Comme lui, j'ai mal. D'autant plus que je le savais. Fucking conscience... Elle voudrait que je la déteste, mon Estella, elle fait tout pour ça et le reconnaît. Ce serait si facile... Il suffirait de penser à ces mensonges, à cette fausseté, à cette lâcheté surtout, à cet ange... Mais non... Je ne vais pas faire ce qu'il serait normal que je fasse... Ce sera dur, mais je vais croire en une certaine sincérité, malgré la situation. Je vais me souvenir de ces sourires, de cette langue, de cette bouche, de cette peau, de ce sein, de ce ventre, de cette odeur, de ces étreintes et de ces gémissements. Ce ne sera pas facile, mais je vais me rappeler sa beauté, ses bons mots, son espièglerie et son charme. Sa magie et le bien qu'elle m'a fait durant ces quelques semaines, même si elle s'est appliquée à tout salir. Je vais ravaler ma fierté (et ça n'arrive pas souvent...) et garder ces bons moments, m'accrocher à l'expérience, tirer le bon de son mal et lui donner une leçon d'honnêteté. Tout en ne faisant pas de concessions et en rendant tous les coups, comme promis. Moi, je tiens parole...
Estella, un jour tu devras arrêter de jouer. Pas forcément pour toi, mais pour elle. Faire mal n'atténuera pas ta propre douleur... Je te souhaite, sincèrement, du fond de ce petit coeur que tu as maladroitement essayé de briser, de trouver un adversaire qui en vaille la peine. Parce que vous devez en valoir la peine, même si tu t'efforces de convaincre du contraire. En attendant, pour moi c'est game over. Salut miss, merci pour la leçon, je t'embrasse... et au joueur suivant (s'il n'a pas déjà commencé la partie...).

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/imgp0901-0299c.jpg

"Don't bother saying you're sorry.
Why don't you come in ?
Smoke all my cigarettes - again.
Every time I get no further.
How long has it been?
Come on in now,
Wipe your feet on my dreams.

You take up my time,
Like some cheap magazine,
When I could have been learning something.
Oh well, you know what I mean.

I've done this before.
And I will do it again.
Come on and kill me baby,
while you smile like a friend.
And I'll come running,
Just to do it again.

You are the last drink I never should have drunk.
You are the body hidden in the trunk.
You are the habit I can't seem to kick.
You are my secrets on the front page every week.
You are the car I never should have bought.
You are the train I never should have caught.
You are the cut that makes me hide my face.
You are the party that makes me feel my age.

Like a car crash I can see but I just can't avoid.
Like a plane I've been told I never should board.
Like a film that's so bad but I've gotta stay til the end.
Let me tell you now,
It's lucky for you that we're friends."

Pulp, Like a friend (De Grandes Espérances) (source)

Tel aphone

05/02/2006 19:53
421 lectures
Le jour s'est levé... Réveillé avec un drôle de goût dans la bouche... La tarte flambée peut-être, voire le vin ou la bière ? Le snake bite ? Non, non, autre chose... Un coup de spleen dominical... La peur d'un lendemain qui déchante ? Un vide en tout cas... La tête ailleurs peut-être... Les Côtes du Rhône de midi et le sourire de la serveuse n'y changeront rien...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/05.02.06-015-2...

Le jour s'est levé
Sur une étrange idée
Je crois que j'ai rêvé
Que ce soir je mourrais
Le jour s'est levé
Plein de perplexité
Si ce n'était pas un rêve
Qu'il faille s'en aller
S 'en aller

Comme le jour avançait
En moi je pensais
Si ce n'était pas un rêve
J'ai tout à aimer
Quand le jour s'est couché
J'ai réalisé
Que ce n'était qu'une trêve
Dans ma réalité
Nous sommes ici pour croire
Rien d'autre à laisser croire
Croire que l'on meurt ce soir
Pour qui veut bien voir

Le voile est levé
Sur ma pauvreté
Qu'ai-je donc à garder
Qui ne sera soufflé
Oui, le voile est levé
Tout est si coloré
Qu'ai-je donc à donner
Que la nuit n'm'a soufflé
Nous sommes ici pour croire
Rien d'autre à laisser croire
Croire que l'on meurt ce soir
Pour qui veut bien voir
Et qu'il est déjà tard
Déjà tard, mais pas trop tard
A toi de voir, à toi de croire

Le jour s'est levé
Sur cette étrange idée
La vie n'est qu'une journée
Et la mort qu'une nuit
La vie n'est ajournée
Que si la mort lui nuit

(Téléphone, "Le jour s'est levé")

Anesthésié...

07/02/2006 18:45
402 lectures
I'm sick and tired...
Gasp, malgré la fatigue, impossible de trouver le sommeil... Le lit et ma conscience deviennent une prison. J'ai beau attendre, espérer, me tourner et me retourner dans tous les sens, me relever plusieurs fois, arpenter la pièce dans l'obscurité, je fulmine contre moi-même... incapable de sombrer dans un repos aussi mérité que libérateur. Le réveil n'en est donc pas un, et la journée est longue, mais longue, à masquer la lassitude physique et psychique, à rendre les sourires hypocritement et m'efforcer de rester calme... J'aimerais hurler, mais est-ce que ça me soulagerait vraiment ? Pas ça, pas comme ça...
Bref, au moins, je suis arrivé tôt au boulot...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/17.10.2005-030...

"Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien

Le vent l'emportera

Ton message à la grande ourse
Et la trajectoire de la course
A l'instantané de velours
Même s'il ne sert à rien

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain

Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant lui

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Ce parfum de nos années mortes
Ceux qui peuvent frapper à ta porte
Infinité de destin
On en pose un, qu'est-ce qu'on en retient?

Le vent l'emportera

Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

Le vent les portera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera"

Noir Désir, Le vent l'emportera

Terre... horizon...

01/02/2007 00:01
385 lectures
Terrorisons ? Un peu visiblement...
Terreur ? Taire, heurt, oui...
Petite mise au point, réglage des objectifs et... clic. Claque, work goes on

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/p1040936-b7ea1.jpg

"Dans les ténèbres j'ai contre-plongé,
J'ai du mal viser ou bien mal cadrer
J'ai pourtant le bonheur dans l'objectif,
J'ai brûlé tous les négatifs,

Malgré les mises au point,
Je suis floue.
Malgré les mises au point,
Je suis floue.

Le temps des rêves passe comme un bolide,
Dans l'instantané d'un polaroïd,
J'ai l'impression d'une vie de cliché,
Montrant mon coeur surexposé.

Malgré les mises au point,
Je suis floue.
Malgré les mises au point,
Je suis floue." (source)

Pauline Croze, Je suis floue

Le vers dicte

13/02/2006 23:52
378 lectures
On regarde tous le bout de nos pieds... Les nouvelles ne sont pas bonnes... Chaque semaine semble être un nouveau couperet... L'après-midi est plus léger... Demain la manif égayera peut-être la journée... En attendant des lendemains qui chantent ?

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/27.12.05-015-8...

"Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

- Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche au rosier.

- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : " Veux-tu finir ! "
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : " Oh ! c'est encor mieux !...

Monsieur, j'ai deux mots à te dire... "
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien...

- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près." (source)

Rimbaud, Première soirée

Peau aime

Ils les distribuent avec empressement, comme des petits pains... Les grenades ne demandent plus qu'à être expédiées maintenant, histoire de faire pleurer les plus agressifs, et les autres... Le camion à eau se met en place, les boucliers sont lustrés, les casques enfilés... Pourtant, guère de tension palpable, malgré l'ampleur de la manifestation annoncée et redoutée... Finalement ils battent même le pavé dans une ambiance plutôt bon enfant, derrière leurs slogans aussi revendicatifs que colorés... Bolkestein n'a qu'à bien se tenir ! Et pourtant... A peine arrivés, ils repartent déjà, la marche n'ayant finalement qu'une durée de vie très éphémère...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/14.02.2006-020...

"Ce ne sont pas des mains d'altesse,
De beau prélat quelque peu saint,
Pourtant une délicatesse
Y laisse son galbe succinct.

Ce ne sont pas des mains d'artiste,
De poète proprement dit,
Mais quelque chose comme triste
En fait comme un groupe en petit ;

Car les mains ont leur caractère,
C'est tout un monde en mouvement
Où le pouce et l'auriculaire
Donnent les pôles de l'aimant.

Les météores de la tête
Comme les tempêtes du coeur,
Tout s'y répète et s'y reflète
Par un don logique et vainqueur.

Ce ne sont pas non plus les palmes
D'un rural ou d'un faubourien ;
Encor leurs grandes lignes calmes
Disent : " Travail qui ne doit rien. "

Elles sont maigres, longues, grises,
Phalange large, ongle carré.
Tels en ont aux vitraux d'églises
Les saints sous le rinceau doré,

Ou tels quelques vieux militaires
Déshabitués des combats
Se rappellent leurs longues guerres
Qu'ils narrent entre haut et bas.

Ce soir elles ont, ces mains sèches,
Sous leurs rares poils hérissés,
Des airs spécialement rêches,
Comme en proie à d'âpres pensers.

Le noir souci qui les agace,
Leur quasi-songe aigre les font
Faire une sinistre grimace
A leur façon, mains qu'elles sont.

J'ai peur à les voir sur la table
Préméditer là, sous mes yeux,
Quelque chose de redoutable,
D'inflexible et de furieux.

La main droite est bien à ma droite,
L'autre à ma gauche, je suis seul.
Les linges dans la chambre étroite
Prennent des aspects de linceul,

Dehors le vent hurle sans trêve,
Le soir descend insidieux...
Ah ! si ce sont des mains de rêve,
Tant mieux, - ou tant pis, - ou tant mieux !" (source)

Paul Verlaine, Mains

Des enchantements..

Misère, encore un déménagement... Heureusement qu'il y a l'apéro... A peine le temps de rentrer, que déjà il faut repartir. L'ambiance est morose, on s'en rend compte en entrant dans la pièce. La discussion n'est pas plus joyeuse... Heureusement qu'il y a l'apéro... Le timing est serré, me revoilà à traverser la ville. A bout de souffle, le premier comme toujours... Heureusement qu'il y a l'apéro... Puis un autre... Bientôt il n'y en aura plus avec lui. Je suis un peu triste, même si je ne le montre pas, et les apéros à répétition m'insufflent une certaine légèreté... C'est l'heure, il faut repartir. Il fait froid, humide. Ils ont du retard. Je suis gelé... Heureusement qu'il y a l'apéro. Ils n'en sont pas à leur premier non plus. Sacrée bande de soiffards... Le timing, encore. Je cours, mais n'arrive pas à l'heure malgré tout, la banderole a déjà disparu. Heureusement, il y en a une deuxième peu après. Je ne rate pas cette seconde chance... 20h05, ouf, fini de courir. Le reste est habituel : joie, puis déception. Au coup de sifflet final, la classique gueule de bois. Mes apéros n'y sont pour rien... Heureusement, je vais me réchauffer physiquement et moralement...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-ajacc-007-...

"I heard there was a secret chord
That david played and it pleased the lord
But you don't really care for music, do you?
Well it goes like this:
The fourth, the fifth, the minor fall and the major lift
The baffled king composing hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

Well your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty and the moonlight overthrough ya
She tied you to her kitchen chair
She broke your throne and she cut your hair
And from your lips she drew the hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

Well, maybe I've been here before
I've seen this room and I've walked this floor
I used to live with leonard before I knew ya
I've seen your flag on the marble arch
But love is not a victory march
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

There was a time when you let me know
What's really going on below
But now you never show that to me do ya
But remember when I moved in you
And the holy dove was moving too
And every breath you drew was hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

And maybe there's a God above
But all I've ever learned from love
Was how to shoot somebody who outdrew ya
Well it's not a cry that you hear at night
It's not somebody who's seen the light
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah
Hallelujah, hallelujah, hallelujah, halle...
It's not what you're told
It's not her face
It's not his touch
In the room you both share
Where he's gone when he loved
When your time and your memory fills your dreams
When you're honest and together
Together no more
No more
Hallelujah, until you're nothing
Hallelujah, baby, until she's everywhere
Hallelujah, until together you are somewhere I'd lost
Hallelujah, hallelujah." (source)

Jeff Buckley, Hallelujah

Dédouané ?

28/01/2006 20:39
307 lectures
Imaginaire... Immanent... Imminent... Immiscé... Impatient... Impénitent... Impertinent... Impliqué... Important... Imprégné... Imprévisible... Improvisé... Imprudent... Impulsif... Inaccessible... Inaltérable... Inattendu... Inavouable... Incalculable... Incandescent... Incertain... Incliné... Incompris... Incurable... Indécrottable... Indéfini... Indélébile... Indicible... Indigent... Indiscipliné... Indocile... Indomptable... Indubitable... Ineffaçable... Inéluctable... Inépuisable... Inespéré... Inévitable... Inexorable... Inexplicable... Inexploré... Infernal... Infini... Inguérissable... Inhibé... Inlassable... Innové... Inondé... Inoubliable... Inoxydable... Insaisissable... Insatiable... Insécable... Insensé... Inséparable... Insolent... Insolite... Insoluble... Insondable... Insoumis... Inspiré... Insubmersible... Insubordonné... Insufflé... Intarissable... Intercepté... Interrogé... Intoxiqué... Intrigué... Invincible...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/30.12.05-019-b...

Vaste programme...

Le konard sakré

13/01/2006 18:05
277 lectures
C'est dur d'être un salaud ! Non, non, sans déconner, ce n'est pas donné à tout le monde. Bien sûr, chez certains, c'est naturel, à la limite du don même, mais pour d'autres ce n'est pas si évident. A se demander s'il ne faudrait pas un minimum d'entraînement pour y arriver sans culpabiliser ! On en viendrait presque à envier tous ces enfoirés qui jouent avec les autres sans trembler. Ah l'insouciance...

Bref, on est très loin de cette insoutenable légèreté de l'être... Pourtant, parfois, on rencontre des gens, les regards se croisent, mais chacun continue dans sa direction... On s'en éloigne, mais au fond on sait qu'on va très bientôt les retrouver, même si on les voit disparaître... Une espèce d'intime conviction, une certitude évidente mais qu'à l'évidence on ne peut expliquer... Parfois aussi, on se trompe, et ce visage sorti de l'obscurité repart dans la nuit, comme il s'en était venu, sans recroiser nos pas...


http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/27.12.05-019-d...

Stendhal disait qu'on ne ne console pas des chagrins, on s'en distrait. Eh ben, y risque d'y avoir du sport...

D'eux

03/02/2006 22:24
262 lectures
"Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil"

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/26.08.05-012-2...

Star Wars est dans la rue...

"Dans le concept métaphysique chinois, le yin et le yang sont les éléments primordiaux et opposés de l'univers. Le yin et le yang sont en symbiose, complémentaires. Ils se retrouvent dans tous les aspects de la vie.

Par exemple :
* Le yin est associé à la Lune qui représente la part féminine de la nature et désigne à l'origine la partie ombragée de la colline.
* Le yang est associé au Soleil qui représente la part masculine de la nature et désigne à l'origine la partie ensoleillée de la colline.

[...]

Le symbole yin-yang [...] représente le Tao résultant de la dynamique de ces deux principes, l'unité au-delà du dualisme. Les points de couleurs opposées rappellent que ces deux concepts sont liés, se succèdent mutuellement et que l'un existe grâce à l'autre." (Source)

Avis aux spécialistes taoïstes ou autres manichéens...
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kibitz

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