Elle était grande, blonde, provocante peut-être, attirante sans doute, hautaine certainement. Nous étions plusieurs à la regarder en coin, à nous échanger des sourires entendus, nous demandant qui succomberait le premier. Mais une seule ne nous suffisait pas, et heureusement elle fut vite rejointe, pour le plus grand plaisir des yeux et des papilles. Plus le temps passait, plus elles semblaient grandes... ces girafes. Encore une soirée à boire...
Il parle... Derrière lui, à deux mètres, de l'autre côté de la vitre, le contour d'un bouclier apparaît peu à peu, puis un casque, une matraque, un uniforme, puis d'autres... Les cris redoublent, les détonations fendent l'air... Les gendarmes se regroupent, la lacrymo fuse, la foule hostile recule pour se rassembler et revenir, plus déterminée... On essaie de se concentrer sur notre réunion, mais le spectacle en arrière plan ne laisse pas indifférent... Le quartier est en état de siège. Plus de 3 000 dockers sont annoncés et défilent à quelques mètres... Le bâtiment est entouré par les forces de l'ordre, l'accès limité. Au loin, près du Parlement, un impressionnant nuage de fumée du à la lacrymo s'élève...
C'est dur d'être un salaud ! Non, non, sans déconner, ce n'est pas donné à tout le monde. Bien sûr, chez certains, c'est naturel, à la limite du don même, mais pour d'autres ce n'est pas si évident. A se demander s'il ne faudrait pas un minimum d'entraînement pour y arriver sans culpabiliser ! On en viendrait presque à envier tous ces enfoirés qui jouent avec les autres sans trembler. Ah l'insouciance...
Bref, on est très loin de cette insoutenable légèreté de l'être... Pourtant, parfois, on rencontre des gens, les regards se croisent, mais chacun continue dans sa direction... On s'en éloigne, mais au fond on sait qu'on va très bientôt les retrouver, même si on les voit disparaître... Une espèce d'intime conviction, une certitude évidente mais qu'à l'évidence on ne peut expliquer... Parfois aussi, on se trompe, et ce visage sorti de l'obscurité repart dans la nuit, comme il s'en était venu, sans recroiser nos pas...
Stendhal disait qu'on ne ne console pas des chagrins, on s'en distrait. Eh ben, y risque d'y avoir du sport...
Un peu d'avance dans la publication aujourd'hui, histoire d'anticiper. On boira pour se consoler, ou pour enrager, mais quel que soit le résultat, il nous laissera un goût amer. Ironie d'une passion...
Photo souvenir d'une époque où on ne rasait plus les murs...
Si les à-côtés ne vont pas, et le Racing non plus, il nous reste quoi bordel ?
Allez, en attendant le retour des beaux jours, butinons, comme ça on n'aura pas le bourdon pendant ce temps...
Bref, peu d'inspiration, la tête ailleurs peut-être... De toute façon, "et si vous n'avez rien à dire, ce n'est pas la peine de le faire savoir à tout le monde". C'est ce que je fais, Francis !
Oui oh bah eh ça va, hein ! Fais pas déjà ton fier, le lion, on n'a pas encore perdu ! Y pourrait au moins attendre demain soir avant de poser, celui-là...
On ne le dira jamais assez, mais c'est énervant, un Lyon... De vrais casse-couilles...
Bon, cette fois les fêtes sont bien finies... Passés, les longs week-end de Noël et de Nouvel An, et retour aux vraies semaines de travail ! Heureuses perspectives...
La neige a disparu, les marchés de Noël plient bagage, les décorations vont être retirées doucement. La ville lumineuse va bientôt devenir sombre et froide... Misère humaine...
La vie est un long fleuve tranquille, paraît-il. Pourtant, les relations humaines sont compliquées. Ce n'est pas un scoop, mais c'est parfois plus vrai que d'habitude...
Comme une impression de solitude... Le calme dans sa beauté la plus froide... Robinson aurait pu être urbain, s'il avait été nocturne... Au moins le passant rapide marque-t-il de son empreinte éphémère ce tapis déroulé à ses pieds... Plaisir simple, mais on est tous encore des gosses finalement...
Misère humaine, qu'il fait froid en sortant du bar... Je titube dans la neige, m'accroche à un lampadaire salutaire, j'appuie sur le déclencheur, ouf celle-là semble plutôt nette...
Il fait nuit, il fait blanc, la neige recouvre toutes les rues, les passages sont immaculés, à 2h la nuit semble blanche et les traces de pas sont rares... J'avance dans la tempête de flocons, quelques irréductibles se livrent à une bataille de boules de neige, non loin.. Je dois être fou pour avoir regagné la rue dans cet état...
Pourquoi mes pensées semblent si embuées... ?
Ayé, Noël est passé, les places sont libérées, les Bulgares boutés hors de la capitale européenne, et déjà le yaourt tombe du ciel...
Bref, bientôt un grand vide s'emparera des rues strasbourgeoises...