Rubrique à brac : la casa de kibitz



From ages...

11/03/2006 11:22
1.183 lectures
Depuis tout petit, le coiffeur, c'est quelque chose. Bien sûr, on paie pour se faire défigurer et on vous force à discuter de tout et n'importe quoi, mais c'est aussi une retombée dans nos souvenirs et sensations d'enfance. Etre livré aux mains inconnues qui vous massent la tête pendant le shampoing... Sentir le métal froid contre son oreille retournée... Souffler pour faire virevolter un cheveu accroché au sourcil... Entendre le cliquetis des ciseaux qui s'agitent... Sentir ronronner le rasoir électrique et parcourir doucement votre nuque... Enfin, c'est toute une histoire...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/25.11.2005-069...

"Raphaël Poulain n'aime pas : pisser à côté de quelqu'un. Il n'aime pas surprendre sur ses sandales un regard de dédain. Sortir de l'eau et sentir coller son maillot de bain.

Raphaël Poulain aime : arracher de grands morceaux de papier peint. Aligner toutes ses chaussures et les cirer avec soin. Vider sa boîte à outils, bien la nettoyer... et tout ranger, enfin...

[...]

Amandine Poulain n'aime pas : avoir les doigts plissés par l'eau chaude du bain. Etre par quelqu'un qu'elle n'aime pas, effleurée de la main. Avoir les plis des draps imprimés sur la joue le matin.

Amandine Poulain aime : les costumes des patineurs artistiques sur TF1. Faire briller le parquet avec des patins. Vider son sac à main, bien le nettoyer... et tout ranger, enfin.

[...]

Privée du contact des autres enfants, ballotée entre la fébrilité de sa mère et la distance glaciale de son père, Amélie n'a de refuge que dans le monde qu'elle invente. Dans ce monde, les disques vynil sont fabriqués comme des crèpes. Et la femme du voisin, dans le coma depuis des mois, a en réalité choisi d'effectuer d'une traite la totalité de ses heures de sommeil : "comme ça je pourrai rester éveillée jour et nuit le reste de ma vie".

Le seul ami d'Amélie s'appelle Le Cachalot. Malheureusement l'ambiance familiale a rendu le poisson rouge neurasthénique et suicidaire. Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Pchhhh pchhhhh Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii crrrr crrrr crrrrr Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Plouc... Les tentatives de suicide de Cachalot ne faisant qu'augmenter le stress maternel, une décision est prise : "asseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez"

[...]

Parfois, le vendredi soir, Amélie va au cinéma.

(Amélie) "J'aime bien me retourner dans le noir et contempler les visages des autres spectateurs... Puis, j'aime bien repérer les petits détails que personne ne verra jamais... Par contre, j'aime pas dans les vieux films américains quand le conducteur regarde pas la route."

[...]

Amélie n'a pas d'homme dans sa vie. Elle a bien essayé une fois ou deux, mais le résultat n'a pas été à la hauteur de ses espérances.

En revanche, elle cultive un goût particulier pour les tout petits plaisirs : plonger la main au plus profond d'un sac de grain, briser la croûte des crèmes brûlées avec la pointe de la petite cuillère... et faire des ricochets sur le canal St. Martin."

Amélie Poulain

FootBâle

"[...] Notre première motivation a surtout été de faire partager à tous cette formidable aventure humaine que sont les Ultra Boys 90, en rappelant les origines, les débuts chaotiques dans le virage, l'apparition de la mentalité ultra, les crises, les joies, les peines, ou comment un groupe parti de rien est devenu l'incontestable leader des gradins de la Meinau. C'est pour que chacun puisse aussi se rappeler que nous n'avons pas toujours été aussi nombreux, aussi bien organisés, ni aussi bien compris. Bien sûr, l'autre leçon à tirer est que rien n'est jamais acquis, beaucoup sont conscients de tout ce qu'il reste à faire, ne serait-ce que pour faire tourner le groupe au quotidien. Chacun en tirera donc ce qu'il veut au gré des souvenirs qu'il pourra y puiser, en se rappelant de tel match, tel déplacement ou tel tifo."

Ultra Boys 90, 1990-2005

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-troyes-011...

"T'as grandi près des docks
Et dès ton plus jeune âge
L'alcool et le pub rock
Cotoyaient le chômage
Debout sur la tribune
Tu clames les chants de guerre
Comme tu n'as pas une thune
Tu oublies la misère

Tout l'espoir de la ville
Repose sur ce ballon
Qui va taper dans le mille
Comme une révolution
Journalistes et médias
Disent n'importe quoi
Hooligan ou Ultra
Ils ne te connaissent pas

Les caméras se braquent
Car sur le front des stades
T'es passé à l'attaque
Comme tous tes camarades
Debout dans le virage
Il n'y a plus de chômage
Il n'y a que des supporters
Qui chantent et qui sont fiers !

Allez allez allez allez !" (source)

Molodoï, UHT

Au vert dose...

08/03/2006 20:32
280 lectures
Feu vert : on avance. Encore un bout de chemin... Météo pluvieuse, mais route dégagée, a priori...
Sous les dossiers, la plage ?

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/photos-113-096...

"Where have all the good men gone
And where are all the gods?
Where's the street-wise Hercules
To fight the rising odds?
Isn't there a white knight upon a fiery steed?
Late at night i toss and i turn and i dream of what I need

(Chorus)
I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the end of the night
He's gotta be strong
And he's gotta be fast
And he's gotta be fresh from the fight
I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the morning light
He's gotta be sure
And it's gotta be soon
And he's gotta be larger than life(larger than life)

Somewhere after midnight
In my wildest fantasy
Somewhere just beyond my reach
There's someone reaching back for me
Racing on the thunder and rising with the heat
It's gonna take a superman to sweep me off my feet

Up where the mountains meet the heavens above
Out where the lightning splits the sea
I could swear that there's someone somewhere
Watching me

Through the wind and the chill and the rain
And the storm and the flood
I can feel his approach
Like the fire in my blood(like a fire in my blood x4)

hero

i need a hero
I'm holding out for a hero 'til the morning light
and he's gotta be sure
And it's gotta be soon
And he's gotta be larger than life

hero

oh I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the end of the night
He's gotta be strong
And he's gotta be fast
And he's gotta be fresh from the fight
i need a hero" (source)

Shrek, Holding out for a hero

Faux con, vrai ment ?

07/03/2006 21:07
1.768 lectures
J'ai un problème avec le con. C'est viscéral, il est con. Mais au moins il faut lui reconnaître une forme de spontanéité, voire même parfois de sympathie. Chassez le naturel, il revient au galop...

Mais alors l'hypocrite, c'est pire ! Toujours à dire ce qu'il faut faire, tout en faisant le contraire. Le con a au moins l'excuse de sa connerie. Mais l'hypocrite ? Mensonge et turpitude prennent vite le pas sur les bons sentiments et les grands principes. Les vertus n'en sont pas, le tartufe n'assume ni sa tare ni son tort... La sympathie montre son vrai visage...

Mais alors l'hypocrite menaçant, ça c'est l'apotéose, le firmament de la comedia del arte des relations humaines, le paroxysme du bas les masques. L'hypocrite s'oublie, négligeant son jeu de faux-semblant, et dans un élan incroyable de franchise, se dévoile, enfin, dans un lyrisme presque hilarant. Mais il fait rire jaune, tant on est déçu...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/colmar06.11.20...

"Docteur, j'ai un con de classe mondiale ce soir, je vous en supplie, faites quelque chose, un calmant, des anti-inflammatoires, je ne veux pas le savoir, mais faites quelque chose"

[...]

"- Je suis tombé sur votre répondeur tout à l'heure, il est très amusant.
- Ah oui ? J'ai essayé de faire un message un peu original...
- Très réussi, j'en ris encore.
- Figurez-vous que tout le monde m'en parle, et j'ai même des amis qui me demandent de faire leur message.
- Ah mais ça ne m'étonne pas du tout !
- Je vois que vous avez un répondeur, si vous voulez je peux...
- Non, ce n'est pas la peine !
- J'en ai pour une minute hein...
- Non, non, vraiment il est très bien comme ça. Bon peut-être un peu classique pour vous mais..."

[...]

"- C'était votre soeur
- J'ai pas de soeur
- Vous n'avez pas de soeur ? Je lui ai dit "qui est à l'appareil ?"... et elle m'a dit "sa soeur"
- Il a appelé Marlène !
- C'est pas votre soeur ?
- C'est son nom, Sasseur, Marlène Sasseur !
- Oh je ne pouvais pas le savoir moi ! Elle me dit "c'est Marlène Sasseur", avouez que c'est confusant"

[...]

"- Il s'appelle Juste Leblanc
- Ah bon, il a pas de prénom ?
- Je viens de vous le dire : Juste Leblanc... Leblanc c'est son nom, et c'est Juste son prénom... Monsieur Pignon, votre prénom à vous c'est François, c'est juste ?
- Oui...
- Et bien lui c'est pareil, c'est Juste."

[...]

"- A demain M. Leblanc ! Et voilàààà on a les droits ! Ouhlalalalala... Eh, pour pas cher à mon avis il a marché. Il a marché à fond le gars !
- ... Et ma femme ??
- Quoi ?
- ... Il a oublié ma femme... Il fait le clown pendant 5 mn, et il oublie ma femme.
- Ah la boulette...
- ça dépasse tout ce que j'ai pu imaginer...
- Ah oui, j'ai fait la boulette.
- On a repoussé les limites là...
- Je le rappelle !
- Donnez-moi ce téléphone !"

[...]

"- Allo ? Allo ? Il a coupé !
- Mais non c'est moi, abruti !
- Comment ça, abruti ?
- Vous lui avez donné mon numéro de téléphone !
- Mais oui, il me demande où il peut me rappeler.
- Vous ne vous reposez jamais vous ?
- Excusez moi, j'avoue que je suis un peu perdu, j'essaie de comprendre mais...
- La classe mondiale... Peut-être même le champion du monde.
- ça sonne, hihihi
- Il est content, ça sonne et il est content !
- C'est lui qui rappelle, on répond pas ?"

[...]

"- Il serait pas un peu con, dis moi ?
- C'est pour ça que je l'ai invité.
- Ne me dis pas que c'est le type de...
- Si, c'est horrible, horrible !
- C'est pas vrai, c'est le con de ton dîner ?
- J'en peux plus Juste, j'en peux plus...
- Ouuuuiiii !
- (Mort de rire)
- C'est pas drôle...
- Excuse-moi mais je te vois avec ton tour de rein et ton chagrin d'amour entre les mains de ce... (mort de rire)... Oh nom de Dieu...
- Arrête s'il te plaît !
- Tu sais, quand elle m'a dit qu'elle te quittait, ça m'a pas vraiment réjoui. Mais t'imaginer toute la soirée avec ce con... (mort de rire)"

[...]

"- Qui avez-vous viré tout à l'heure, Pignon ?
- Marlène.
- Comment ?
- Elle est là, Marlène, devant vous. Qui avez-vous viré ??
- (mort de rire)
- Toi si c'est pour rigoler, tu peux rentrer chez toi !
- Excuse-moi (mort de rire)
- C'est une femme blonde avec un imper beige que vous avez foutue dehors ?
- Mais vous me dites heu "l'autre folle va rappliquer, l'autre folle va rappliquer", moi je vois arriver une femme, je me dis "c'est elle, c'est la folle-dingue".
- Mais de qui il parle là ?
- (mort de rire)
- Qu'est-ce que vous lui avez dit exactement ?
- A qui ?
- A MA FEMME !!
- Heu... rien...
- Elle revient à la maison, vous lui parlez 5 mn, et elle repart en courant... Qu'est-ce que vous lui avez dit ?!
- Je croyais que c'était l'autre hystérique, je vous dis ! J'ai pensé "elle a trouvé quelqu'un pour garder les chiens, et maintenant elle vient foutre la pagaille, cette nymphomane !
- De qui il parle là ?
- (mort de rire)"

Le dîner de cons

Ouf, il est flou Afflelou !

06/03/2006 21:51
809 lectures
Victoire ! Mais non, pas les gars en short courant après un ballon, mais bien celle de la lumière sur l'obscurantisme, celle du bien sur le mal, de l'homme sur la femme, de... heu.. oui.. non... enfin... Bref, je m'égare, j'ai de nouveau mon ordi, et toutes mes données, qui plus est ! Fin du complot informatico-windowsien et retour à la "normalité"...

Autre mystère technologique, cette photo... Du flou, oui, mais un flou peu banal, aussi inexplicable qu'un tir cadré de Loué ou une frappe de Pontus ! Si, si....

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-lovech-020...

"T'es beau
T'es beau parce que t'es courageux
De regarder dans le fond des yeux
Celui qui te défie d'être heureux

T'es beau
T'es beau comme un cri silencieux
Vaillant comme un métal précieux
Qui se bat pour guérrir de ses bleus

C'est comme une rengaine
Quelques notes à peine
Qui forçent mon coeur
Qui forçent ma joie
A présent...

J'ai beau
J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux
Même si c'est encore douloureux
Je n'ai pas de recoin silencieux

C'est beau
C'est beau parce que c'est orageux
Avec ce temps je connais peu
Les mots qui trainent au coin de mes yeux

C'est comme une rengaine
Quelques notes en peine
Qui forçent mon coeur
Qui forçent ma joie
Quand je pense à toi

Toi qui sort de scène
Sans arme et sans haine
J'ai peur d'oublier
J'ai peur d'accepter
J'ai peur des vivants
A présent...

C'est comme une rengaine
Quelques notes en peine
Qui forçent mon coeur
Qui forçent ma joie
Quand je pense à toi
Toi qui sort de scéne
Sans arme et sans haine
J'ai peur d'oublier
J'ai peur des vivants
A présent
T'es beau

T'es beau..."

Pauline Croze, "T'es beau" (Source)


Le nous vaut monde

20/02/2006 20:00
1.671 lectures
Intriguant film, que ce Nouveau Monde ! M'étant précipité au ciné pour recevoir une claque comme pour La ligne rouge, force est de confesser que ma première impression fut plutôt mitigée, pour ne pas dire plus...
Le temps est omniprésent. D'abord sur la durée, comme dans La ligne rouge : le film est lent ou long, selon les avis. Puis sur la météo, avec l'étrange impression qu'il fait toujours gris. Le terne l'emporterait donc ?
On retrouve certains éléments de La Ligne rouge (l'omniprésence de la nature, l'eau, le questionnement sur l'homme et son environnement, le choc des cultures avec en fond de toile l'immersion chaotique des arrivants opposée à l'harmonie du monde "sauvage"), certains clichés aussi, évidemment... Le scénario ? Pas une grande fresque historique, des critiques, quelques clins d'oeil, des invitations à la réflexion, une trame semblant se réduire à une banale (?) relation amoureuse... Un grand fourre-tout et à la fois une grande simplicité, voulue...
En effet, malgré une certaine frustration, on sent que tout est délibéré, pour n'attirer l'attention que sur elle. Incarnant la femme et la nature, la beauté, elle est le film et le résume en quelque sorte. Le nouveau monde est un prétexte, une métaphore, c'est un film d'amour, sur l'amour, avec en fond de toile quelques incantations humanistes. La ligne rouge insistait sur la violence et la saleté des hommes pour leur opposer la beauté de la nature, de la paix. Le Nouveau Monde rappelle ce lien à la terre, mais l'épure. De ce vide fait autour du personnage, renforcé par la rareté et la simplicité des dialogues, émerge la force des sentiments laissés à la contemplation. Ce n'est pas la psychologie des personnages qui importe, mais leur présence... Via la femme, c'est un film sur l'Homme...
Lisant ça et là quelques critiques, je suis un peu étonné : on reproche beaucoup au film sa longueur, en lui reconnaissant la beauté de ses images. Soupçonnant le génie du réalisateur quant au choix des paysages et des couleurs (La ligne rouge...), on ne peut que penser que cette beauté suggérée mais voilée est délibérée, tout comme le rythme du film... J'en attendais sans doute l'inverse, mais peut-être n'est-ce pas spécialement un beau film, mais un bon film ? Ou un beau film sur le fond, pas forcément sur la forme... D'où ce sentiment de perplexité teinté de frustration, mélangé à une impression de toucher la grâce et le génie...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/imgp0755-01fb0.jpg

"...cruzaron por primera vez el oceano y vieron el alba del nuevo mundo"
El descubrimiento... El otro... Un nuevo territorio, una nueva vida...


"These mist covered mountains
Are a home now for me
But my home is the lowlands
And always will be
Some day you'll return to
Your valleys and your farms
And you'll no longer burn
To be brothers in arms

Through these fields of destruction
Baptisms of fire
I've watched all your suffering
As the battles raged higher
And though they did hurt me so bad
In the fear and alarm
You did not desert me
My brothers in arms

There's so many different worlds
So many differents suns
And we have just one world
But we live in different ones

Now the sun's gone to hell
And the moon's riding high
Let me bid you farewell
Every man has to die
But it's written in the starlight
And every line on your palm
We're fools to make war
On our brothers in arms" (source)

Dire Straits, Brothers in arms

Win her

19/02/2006 16:31
704 lectures
Balles au fond, victoire. Le feu est en nous...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/strasbourgg-17...

"I see trees of green........ red roses too
I see 'em bloom..... for me and for you
And I think to myself.... what a wonderful world.

I see skies of blue..... clouds of white
Bright blessed days....dark sacred nights
And I think to myself .....what a wonderful world.

The colors of a rainbow.....so pretty ..in the sky
Are also on the faces.....of people ..going by
I see friends shaking hands.....sayin'.. how do you do
They're really sayin'......i love you.

I hear babies cry...... I watch them grow
They'll learn much more.....than I'll never know
And I think to myself .....what a wonderful world

(instrumental break)

The colors of a rainbow.....so pretty ..in the sky
Are there on the faces.....of people ..going by
I see friends shaking hands.....sayin'.. how do you do
They're really sayin'...*spoken*(I ....love....you).

I hear babies cry...... I watch them grow
*spoken*(you know their gonna learn
A whole lot more than I'll never know)
And I think to myself .....what a wonderful world
Yes I think to myself .......what a wonderful world" (source)

Louis Armstrong, What a wonderful world

Borne Toulouse

18/02/2006 16:17
1.076 lectures
Ce soir, l'important, c'est le rose... Prochaine étape, en espérant ne pas encore se taper seulement les épines...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/06.08.05-102-f...

"Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l'homme auquel j'appartiens

{Refrain:}
Quand il me prend dans ses bras,
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose,
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tous les jours,
Et ça me fait quelque chose
Il est entré dans mon coeur,
Une part de bonheur
Dont je connais la cause,
C'est lui pour moi,
Moi pour lui dans la vie
Il me l'a dit, l'a juré
Pour la vie.
Et dès que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat.

Des nuits d'amour à plus finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis, des chagrins s'effacent
Heureux, heureux à en mourir

{Refrain}" (source)

"La vie en rose"

D'essence

17/02/2006 18:54
359 lectures
"- Ces trois mots réunis reflètent ce que je ressens."
"- Mon épée, prends-la. Maître Sans Nom devra repartir avec elle. Flocon de Neige et moi ne serons jamais séparés. Qu'il en soit de même pour nos épées..."
"- Noble guerrier, je souhaiterais dire un mot pour mon Maître. Avec tout le respect que je vous dois, en tant que servante je suis aux côtés de mon Maître depuis l'âge de 8 ans. Il m'a enseigné l'art de l'épée. Il m'a inculqué l'honnêteté. Quelque voie qu'il choisisse, elle est empreinte de droiture. Ce qu'il vient de vous écrire est lourd de signification. Maître Sans Nom, je vous supplie de l'écouter."
"- Qu'a-t-il écrit ? Qu'a-t-il tracé à ton intention ?"
"- Unis sur terre..."

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/09.10.05-091-a...

"Quand je suis ivre, ivre de tristesse,
Quand je suis ivre, ivre de détresse,
Je voudrais tant dégriser et retrouver les couleurs,
Qui se sont effacées, ne sont plus que des ombres.

Quand je suis ivre, ivre de d'insouciance,
Quand je suis ivre, ivre d'espérance,
J'en reprends une gorgée, me pardonne mes déboires,
Jusqu'à les oublier, les chasser de ma mémoire.

Quand je suis ivre, ivre de douceur,
Quand je suis ivre, ivre de tendresse,
J'en savoure le goût intense, qui envahit mon palais,
J'aimerais qu'à tout jamais, il y tienne résidence.

Quand je suis ivre, ivre de plaisir,
Quand je suis ivre, ivre de bonheur,
Je ne veux pas dessoûler, je garde en secret la source,
Qui m'a tant exaltée, pour m'y désaltérer,

Encore, encore..." (source)

Pauline Croze, Quand je suis ivre

Rayo, nan !

16/02/2006 22:51
543 lectures
Il parle... Ajuster... Rationaliser... Le sourire et le message qui se veulent rassurants ne le sont pas... Au contraire... Mais tout me passe au-dessus... Je les regarde, crispés... Cela ne m'affecte pas... Je suis ailleurs... Le ciel gris et la pluie m'indiffèrent également...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/photo-105-6d2d7.jpg

"Besame
Besame mucho
Como si fuera esta noche la ultima vez

Besame
Besame mucho
Que tengo miedo pederte, perderte otra vez

Quiero tenerte muy cerca
mirarme en tus ojos
verte junto a mi

Piensa que tal vez manana yo ya estare lejos
muy lejos de ti.

Besame
Besame mucho
Como si fuera esta noche la ultima vez

Besame
Besame mucho
Que tengo miedo pederte, perderte despues" (source)

Evora Cesaria, Besame mucho (De Grandes Espérances)

Peau aime

Ils les distribuent avec empressement, comme des petits pains... Les grenades ne demandent plus qu'à être expédiées maintenant, histoire de faire pleurer les plus agressifs, et les autres... Le camion à eau se met en place, les boucliers sont lustrés, les casques enfilés... Pourtant, guère de tension palpable, malgré l'ampleur de la manifestation annoncée et redoutée... Finalement ils battent même le pavé dans une ambiance plutôt bon enfant, derrière leurs slogans aussi revendicatifs que colorés... Bolkestein n'a qu'à bien se tenir ! Et pourtant... A peine arrivés, ils repartent déjà, la marche n'ayant finalement qu'une durée de vie très éphémère...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/14.02.2006-020...

"Ce ne sont pas des mains d'altesse,
De beau prélat quelque peu saint,
Pourtant une délicatesse
Y laisse son galbe succinct.

Ce ne sont pas des mains d'artiste,
De poète proprement dit,
Mais quelque chose comme triste
En fait comme un groupe en petit ;

Car les mains ont leur caractère,
C'est tout un monde en mouvement
Où le pouce et l'auriculaire
Donnent les pôles de l'aimant.

Les météores de la tête
Comme les tempêtes du coeur,
Tout s'y répète et s'y reflète
Par un don logique et vainqueur.

Ce ne sont pas non plus les palmes
D'un rural ou d'un faubourien ;
Encor leurs grandes lignes calmes
Disent : " Travail qui ne doit rien. "

Elles sont maigres, longues, grises,
Phalange large, ongle carré.
Tels en ont aux vitraux d'églises
Les saints sous le rinceau doré,

Ou tels quelques vieux militaires
Déshabitués des combats
Se rappellent leurs longues guerres
Qu'ils narrent entre haut et bas.

Ce soir elles ont, ces mains sèches,
Sous leurs rares poils hérissés,
Des airs spécialement rêches,
Comme en proie à d'âpres pensers.

Le noir souci qui les agace,
Leur quasi-songe aigre les font
Faire une sinistre grimace
A leur façon, mains qu'elles sont.

J'ai peur à les voir sur la table
Préméditer là, sous mes yeux,
Quelque chose de redoutable,
D'inflexible et de furieux.

La main droite est bien à ma droite,
L'autre à ma gauche, je suis seul.
Les linges dans la chambre étroite
Prennent des aspects de linceul,

Dehors le vent hurle sans trêve,
Le soir descend insidieux...
Ah ! si ce sont des mains de rêve,
Tant mieux, - ou tant pis, - ou tant mieux !" (source)

Paul Verlaine, Mains

Le vers dicte

13/02/2006 23:52
378 lectures
On regarde tous le bout de nos pieds... Les nouvelles ne sont pas bonnes... Chaque semaine semble être un nouveau couperet... L'après-midi est plus léger... Demain la manif égayera peut-être la journée... En attendant des lendemains qui chantent ?

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/27.12.05-015-8...

"Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

- Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche au rosier.

- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : " Veux-tu finir ! "
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : " Oh ! c'est encor mieux !...

Monsieur, j'ai deux mots à te dire... "
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien...

- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près." (source)

Rimbaud, Première soirée

Des enchantements..

Misère, encore un déménagement... Heureusement qu'il y a l'apéro... A peine le temps de rentrer, que déjà il faut repartir. L'ambiance est morose, on s'en rend compte en entrant dans la pièce. La discussion n'est pas plus joyeuse... Heureusement qu'il y a l'apéro... Le timing est serré, me revoilà à traverser la ville. A bout de souffle, le premier comme toujours... Heureusement qu'il y a l'apéro... Puis un autre... Bientôt il n'y en aura plus avec lui. Je suis un peu triste, même si je ne le montre pas, et les apéros à répétition m'insufflent une certaine légèreté... C'est l'heure, il faut repartir. Il fait froid, humide. Ils ont du retard. Je suis gelé... Heureusement qu'il y a l'apéro. Ils n'en sont pas à leur premier non plus. Sacrée bande de soiffards... Le timing, encore. Je cours, mais n'arrive pas à l'heure malgré tout, la banderole a déjà disparu. Heureusement, il y en a une deuxième peu après. Je ne rate pas cette seconde chance... 20h05, ouf, fini de courir. Le reste est habituel : joie, puis déception. Au coup de sifflet final, la classique gueule de bois. Mes apéros n'y sont pour rien... Heureusement, je vais me réchauffer physiquement et moralement...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-ajacc-007-...

"I heard there was a secret chord
That david played and it pleased the lord
But you don't really care for music, do you?
Well it goes like this:
The fourth, the fifth, the minor fall and the major lift
The baffled king composing hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

Well your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty and the moonlight overthrough ya
She tied you to her kitchen chair
She broke your throne and she cut your hair
And from your lips she drew the hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

Well, maybe I've been here before
I've seen this room and I've walked this floor
I used to live with leonard before I knew ya
I've seen your flag on the marble arch
But love is not a victory march
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

There was a time when you let me know
What's really going on below
But now you never show that to me do ya
But remember when I moved in you
And the holy dove was moving too
And every breath you drew was hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah

And maybe there's a God above
But all I've ever learned from love
Was how to shoot somebody who outdrew ya
Well it's not a cry that you hear at night
It's not somebody who's seen the light
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah
Hallelujah, hallelujah, hallelujah, halle...
It's not what you're told
It's not her face
It's not his touch
In the room you both share
Where he's gone when he loved
When your time and your memory fills your dreams
When you're honest and together
Together no more
No more
Hallelujah, until you're nothing
Hallelujah, baby, until she's everywhere
Hallelujah, until together you are somewhere I'd lost
Hallelujah, hallelujah." (source)

Jeff Buckley, Hallelujah

Mi hyène ?

10/02/2006 21:49
357 lectures
Finalement, Nancy c'est plutôt mignon. Après la neige et la grêle, il fait un ciel bleu magnifique, et le soleil rasant fait resplendir les trottoirs. Le centre est plutôt agréable, plus que dans mes souvenirs grisés, et la place Stanislas est superbe, même si je suis d'habitude peu fan des dorures... Je tue donc le temps en déambulant et en redécouvrant, occupant mon esprit et les deux heures restantes comme je peux... Fucking obsession...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/imgp0941-457ef.jpg

"Me vuelvo loca porque no sé dónde estás,
mis celos envenenan mi vida y mi paz,
y van corriendo por mis venas, queman,
cada vez que tú te vas, y mi razón,
no acepta más que esta obsesión que duele.
Celos, son puñales que se clavan
en el fondo de mi alma
y me van a destrozar.
Celos, que son más que una locura,
que me hunde en la amargura
de un amor irracional.
Celos, que se calman cuando duermes,
y en tus brazos me retienes,
y eres mío nada más.
Sólo mi aliento llenará la oscuridad.

Cruzando el aire tus pensamientos se van,
me desespero porque no sé dónde irán,
y son mis celos un martirio, sufro,
y conmigo acabarán, y mi razón,
no acepta más que esta obsesión que duele.

Celos, son puñales que se clavan... " (source)

Tamara, Celos

Mise au verre

09/02/2006 21:53
359 lectures
"Ecoute Bernard, je crois que toi et moi on a un peu le même problème, c'est-à-dire qu'on peut pas tout miser sur le physique ! Surtout toi, alors si je peux me permettre de donner un conseil, c'est : oublie que tu as aucune chance, vas-y fonce ! On ne sait jamais sur un malentendu, ça peut peut-être marcher !"

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/16.01--26--3c2...

Au même moment, à Vera Cruz...


Anesthésié...

07/02/2006 18:45
402 lectures
I'm sick and tired...
Gasp, malgré la fatigue, impossible de trouver le sommeil... Le lit et ma conscience deviennent une prison. J'ai beau attendre, espérer, me tourner et me retourner dans tous les sens, me relever plusieurs fois, arpenter la pièce dans l'obscurité, je fulmine contre moi-même... incapable de sombrer dans un repos aussi mérité que libérateur. Le réveil n'en est donc pas un, et la journée est longue, mais longue, à masquer la lassitude physique et psychique, à rendre les sourires hypocritement et m'efforcer de rester calme... J'aimerais hurler, mais est-ce que ça me soulagerait vraiment ? Pas ça, pas comme ça...
Bref, au moins, je suis arrivé tôt au boulot...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/17.10.2005-030...

"Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien

Le vent l'emportera

Ton message à la grande ourse
Et la trajectoire de la course
A l'instantané de velours
Même s'il ne sert à rien

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain

Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant lui

Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera

Ce parfum de nos années mortes
Ceux qui peuvent frapper à ta porte
Infinité de destin
On en pose un, qu'est-ce qu'on en retient?

Le vent l'emportera

Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

Le vent les portera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera"

Noir Désir, Le vent l'emportera

La citation de la peur

06/02/2006 22:47
2.199 lectures
"L'amour c'est l'ennui d'être seul, la joie d'être à deux, la peur d'être à trois"

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/colmar06.11.20...

"Simon : Bien joué Kara. Dire que je croyais que t'avais rien compris...
Bialles : Que se passe-t-il ici ?
Odile : Oh mon Dieu Kara, qu'est ce qui s'est passé ?
Kara : C'est Emile, c'est lui le tueur. Il s'est fait coincé par la tapette géante.
Odile : Ecoutez Kara, monsieur n'est pas une tapette : monsieur est commissaire de police. Mais alors Patrick vous êtes innocent ?
Bialles : Vous en aviez douté ?
Odile : Mais chez vous le marteau, la faucille, le costume du tueur, j'ai pensé que...
Bialles : Et qu'avez vous pensé Odile ? La vérité est beaucoup plus simple (musique) Je suis flic, juste un flic.
Odile : Oh mon dieu comme j'ai été sotte, j'ai cru...
Bialles : Chut... Nous avons été sottes toutes les deux.
Kara : Commissaire, le préfet pour vous sur la ligne directe.
Bialles : Oui, bonjour monsieur le préfet, non mais toutes les issues sont surveillées, Martoni ne pourra pas s'échapper, non je n'ai vu que le début du film, non, oui oui la première partie était très bien... C'est parce que j'ai fait un petit peu de danse classique...
Martoni : Bougez pas... Ou je la flingue.
Bialles : Ne quittez pas monsieur le préfet. Martoni !
Simon : Qui c'est ?
Bialles : Jean-paul Martoni ; petit politicien véreux, fleur d'écologiste qui veut transformer la plage en parking. Hum, n'ayez pas peur Odile, je m'occupe de ça.
Martoni : Stop n'avancez plus Bialles. Je veux un hélicoptère, je veux que vous donniez l'ordre à vos hommes de me laisser quitter le palais sans problème, sinon je la flingue ! Et ce coup-ci plus de tapette pour vous sauver.
Odile : Monsieur est commissaire de police.
Bialles : Tu bluffes Martoni, il bluffe.
Kara : Pas sûr.
Simon : Si si il bluffe là, ça se voit tout de suite.
Kara : Il a pas l'air de bluffer là quand même.
Bialles : Si il bluffe.
Simon: Moi je suis de l'avis de Bialles, il bluffe. On vote, on vote... Moi je vote et je dis il bluffe.
Martoni : Ca suffit vous essayez de gagner du temps !
Tous : Non.
Martoni : Vous l'aurez voulu, je la bute.
Bialles : Tu bluffes Martoni, ton arme n'est pas chargée... (il tire) Aia Aie.
Kara : Je vais voter il bluffe pas.
Odile : Peut-être qu'il bluffe, peut -être qu'il avait qu'une balle (il retire sur Bialles)
Bialles : Aie Aie, c'est à dire que là vous êtes lourd.
Préfet : Allo Allo ?
Kara : Allo monsieur le préfet, non c'est Serges Karamazov à l'appareil, je suis le responsable de la sécurité ici. Non, voilà on a une prise d'otage, le commissaire Bialles est salement blessé et une attachée de presse maquillée je vous dis pas c'est une horreur.
Martoni : Dites au préfet que je veux un hélico dans 10 minutes sinon je la bute.
Kara : Martoni dit qu'il veut un hélico sinon il la bute. Il dit que vous bluffez.
Bialles : Dites-lui que j'ai plus de genoux.
Kara : Il dit qu'il a plus de genoux... Il dit qu'il voit pas le rapport.
Martoni : Bon ça suffit, je compte 5,4,3,2,1 et à 0 paf, je lui explose la tête comme une pastèque.
Kara : Il dit 5 4 3 0 et après paf pastèque. Je sais c'est un peu décousu, mais je retranscris ça pêle-mêle aussi"

Source : Dialogues de La cité de la peur

Tel aphone

05/02/2006 19:53
420 lectures
Le jour s'est levé... Réveillé avec un drôle de goût dans la bouche... La tarte flambée peut-être, voire le vin ou la bière ? Le snake bite ? Non, non, autre chose... Un coup de spleen dominical... La peur d'un lendemain qui déchante ? Un vide en tout cas... La tête ailleurs peut-être... Les Côtes du Rhône de midi et le sourire de la serveuse n'y changeront rien...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/05.02.06-015-2...

Le jour s'est levé
Sur une étrange idée
Je crois que j'ai rêvé
Que ce soir je mourrais
Le jour s'est levé
Plein de perplexité
Si ce n'était pas un rêve
Qu'il faille s'en aller
S 'en aller

Comme le jour avançait
En moi je pensais
Si ce n'était pas un rêve
J'ai tout à aimer
Quand le jour s'est couché
J'ai réalisé
Que ce n'était qu'une trêve
Dans ma réalité
Nous sommes ici pour croire
Rien d'autre à laisser croire
Croire que l'on meurt ce soir
Pour qui veut bien voir

Le voile est levé
Sur ma pauvreté
Qu'ai-je donc à garder
Qui ne sera soufflé
Oui, le voile est levé
Tout est si coloré
Qu'ai-je donc à donner
Que la nuit n'm'a soufflé
Nous sommes ici pour croire
Rien d'autre à laisser croire
Croire que l'on meurt ce soir
Pour qui veut bien voir
Et qu'il est déjà tard
Déjà tard, mais pas trop tard
A toi de voir, à toi de croire

Le jour s'est levé
Sur cette étrange idée
La vie n'est qu'une journée
Et la mort qu'une nuit
La vie n'est ajournée
Que si la mort lui nuit

(Téléphone, "Le jour s'est levé")

Sur la corde red...

04/02/2006 14:59
1.749 lectures
The thin red line (La ligne rouge)...

C'est la première image... Un crocodile, sombre, sale, menaçant, s'enfonce lentement dans un marécage, glauque, sale... Puis le beau apparaît... "C'est quoi cette guerre au sein même de la nature ? Pourquoi la nature lutte contre elle-même ? Pourquoi la terre rivalise avec la mer ? Est-ce que la nature peut porter en elle la vengeance ? Etre non pas une force, mais deux ?"

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/09.10.05-005-a...

[...]

"Vous étiez pour moi comme mes fils...Vous êtes mes fils... Mes chers fils... Vous vivez en moi désormais... Je vous emporte partout où j'irai..."

"Rien ne te le fera oublier... Chaque fois tu repars à zéro... La guerre ne rend pas les hommes plus nobles... Elle en fait des chiens... Elle empoisonne l'âme... "

"Ma femme chérie... On est saccagés de l'intérieur par tout ce sang... Cette crasse, ce vacarme... Je veux rester inchangé pour toi... Je veux te revenir tel que j'étais avant... Comment atteindre ces autres rivages... Ces collines bleutées... L'amour... D'où vient-il ? Qui a allumé en nous cette flamme ? Aucune guerre ne peut l'éteindre... Le soumettre... J'étais prisonnier. Tu m'as libéré... On a beau être surentraîné, faut faire gaffe... Se faire tuer ou pas, c'est qu'une question de chance..."

[...]

"Tout est un mensonge... Tout ce qu'on entend, tout ce qu'on voit... Il en dégueule de partout... ça n'arrête pas... un mensonge après l'autre... T'es dans une boîte... Une boîte qui se déplace... Ils veulent que tu meures... Ou que tu mentes, avec eux... Il n'y a qu'une seule chose à faire... Trouver quelque chose qui est à soi... Se fabriquer une île..."

"Si je ne te revois pas dans cette vie... Que je ressente le manque... Jette moi un regard... Et ma vie sera à toi..."

"Où on était quand on était ensemble... Qui étais-tu ? Qui a vécu avec moi ? Marché avec moi ? Le frère... L'ami... De la lumière aux ténèbres... De l'amour au conflit... Ce sont les oeuvres d'un seul esprit... Les traits d'un même visage... Oh mon âme... Recueille moi maintenant... Regarde à travers mes yeux... les choses que tu as créées... Tout est lumineux..."

Libération...

D'eux

03/02/2006 22:24
262 lectures
"Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil"

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/26.08.05-012-2...

Star Wars est dans la rue...

"Dans le concept métaphysique chinois, le yin et le yang sont les éléments primordiaux et opposés de l'univers. Le yin et le yang sont en symbiose, complémentaires. Ils se retrouvent dans tous les aspects de la vie.

Par exemple :
* Le yin est associé à la Lune qui représente la part féminine de la nature et désigne à l'origine la partie ombragée de la colline.
* Le yang est associé au Soleil qui représente la part masculine de la nature et désigne à l'origine la partie ensoleillée de la colline.

[...]

Le symbole yin-yang [...] représente le Tao résultant de la dynamique de ces deux principes, l'unité au-delà du dualisme. Les points de couleurs opposées rappellent que ces deux concepts sont liés, se succèdent mutuellement et que l'un existe grâce à l'autre." (Source)

Avis aux spécialistes taoïstes ou autres manichéens...

Enchaîné ?

02/02/2006 22:11
490 lectures
Des règlements, des pourcentages, des taux... Misère humaine... Ouf, ma bouffée d'oxygène...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/27.10.2005-044...

Le Chêne un jour dit au Roseau :
"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. "Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts. (Source)

Jean de La Fontaine, Le Chêne et le Roseau

Bandera ?

01/02/2006 23:32
423 lectures
Bande de fourbes, étant entendu que "bandera", c'est "drapeau" ! Donc point d'allusion phallique, juste un aparté uniquement photographique...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/imgp0753-1db3c.jpg

"Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt"

Aux berges espagnoles...

31/01/2006 23:03
660 lectures
"Pas de pierre, pas de construction ! Pas de construction, pas de palais ! Pas de palais... pas de palais !"
Bref, pas de temps... pas de temps... Et pas de bras, pas de chocolat... Une chanson pour meubler...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/imgp0722-6f5c0.jpg

"Oh, cómo quieres que me aclare
Si aún soy demasiado joven
Para entender lo que siento
Pero no para jurarle al mismísimo ángel negro
Que si rompe la distancia que ahora mismo nos separa
Volveré para adorarle, le daría hasta mi alma
Si trajera tu presencia a esta noche que no acaba
Te necesito como a la luz del sol
En este invierno frío
Pa' darme tu calor
Como quieres que te olvide
Si tu nombre está en el aire
Y sopla entre mis recuerdos
Si ya sé que no eres libre,
Si ya sé que yo no debo
Retenerte en mi memoria
Así es como yo contemplo
Mi tormenta de tormento,
Así es como yo te quiero
Te necesito como a la luz del sol
En este invierno frío
Pa' darme tu calor
Te necesito como a la luz del sol
Tus ojos el abismo
Donde muere mi razón
Oh, cómo quieres que me aclare
Oh, amor, cómo quieres que te olvide
Te necesito como a la luz del sol
En este invierno frío
Pa' darme tu calor
Te necesito como a la luz del sol
Tus ojos el abismo
Donde muere mi razón" (Source)

Amaral, "Te necesito"

Beaux dégâts...

De la Lanterne à La Grotte... Bouteilles, décibels et belles... Où est ma lumière ?

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/80-ans-036-2b6...

" Aie, bodeg', bodega
Chante nos joies et nos folies
Aie, bodeg', bodega
Tu es l'étoile de nos nuits

Si tu as la cucaracha
Sacrées bestioles, cancrelas
Fais un pactole, ligotes-la
Au gré du vent, du haut du mât
C'est un raz-de-marée que voilà
N'hésitons pas hissons-la

Elle se noiera, quel débarras
Car un vent d'fête nous fait savoir
Qu'une tempête va déferler
Sur la mer boire de Bodega
Tonnerre de Dieu c'est Dyonisos
Bénis ma chair, bénis mes os
Tonnerre de Dieu, toi Dyonisos
Bénis ma chair, bénis mes os

Aie bodeg', bodega
Chante nos joies et nos folies
Aie, bodeg', bodega
Tu es l'étoile de nos nuits
Aie, bodeg', bodega
Brûle mon coeur et mes soucis
Il sera toujours midi
Sous le soleil de bodega

Fou de bagou le plus beau des gars
Est à genoux au pastaga
J'entends hurler le mellino
Sans picador ni corrida
Lorsque tangua la sangria
Succomba l'capitaine Tracas

Aie, bodeg', bodega
Chante nos joies et nos folies
Aie, bodeg', bodega
Tu es l'étoile de nos nuits
Aie, bodeg's, bodega
Brûle mon coeur et mes soucis
Il sera toujours midi
Sous le soleil de bodega

A la bodega"

Les Négresses Vertes, Sous le soleil de bodega (Source)

Dédouané ?

28/01/2006 20:39
307 lectures
Imaginaire... Immanent... Imminent... Immiscé... Impatient... Impénitent... Impertinent... Impliqué... Important... Imprégné... Imprévisible... Improvisé... Imprudent... Impulsif... Inaccessible... Inaltérable... Inattendu... Inavouable... Incalculable... Incandescent... Incertain... Incliné... Incompris... Incurable... Indécrottable... Indéfini... Indélébile... Indicible... Indigent... Indiscipliné... Indocile... Indomptable... Indubitable... Ineffaçable... Inéluctable... Inépuisable... Inespéré... Inévitable... Inexorable... Inexplicable... Inexploré... Infernal... Infini... Inguérissable... Inhibé... Inlassable... Innové... Inondé... Inoubliable... Inoxydable... Insaisissable... Insatiable... Insécable... Insensé... Inséparable... Insolent... Insolite... Insoluble... Insondable... Insoumis... Inspiré... Insubmersible... Insubordonné... Insufflé... Intarissable... Intercepté... Interrogé... Intoxiqué... Intrigué... Invincible...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/30.12.05-019-b...

Vaste programme...

Cas d'eau

27/01/2006 23:07
435 lectures
Pour mon anniversaire, j'ai reçu un cadeau original. Souvent avec l'âge, les surprises n'en sont plus et les paquets renferment des réponses à des demandes pratiques. On est donc bien content d'avoir ces cadeaux qui répondent à un besoin, et il n'est nullement question de déception, bien au contraire. Mais parfois, au milieu de ces emballages familiers, un mystère. Ou erreur de destinataire ? Non, non, c'est bien pour moi ! Délicate attention, symbolique... Comme quoi, sans le sens...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/28.12.05-004-2...

Les questions ne sont jamais indiscrètes. Mais parfois les réponses le sont (Oscar Wilde)

ça peint

26/01/2006 22:28
434 lectures
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/14.01.06-003-5...

La ville est blanche... La magie opère... Léger, je peins dans la neige quelques mots éphémères... Que c'est bon d'être un enfant...

Je l'ai !

25/01/2006 18:49
442 lectures
J'ouvre la porte. Au moment où j'ai l'immédiate conscience de la beauté du jour naissant, une bourrasque de vent glacé s'engouffre. J'ai beau reculer, le souffle froid m'enveloppe et me fige sur place. Je prends mon courage à deux mains, et me voilà à pédaler dans le dédale des rues piétonnes. Selon l'expression consacrée, ça pèle sec. Je ne sens plus mes joues, j'ai l'impression que mes oreilles sont gelées, pétrifiées par la douleur. Alors dans un tourbillon d'air, j'y pense, et ça me réchauffe...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/30.12.05-003-b...

Un jour de plus. Comme tous les jours en fait. Mais celui-là a ceci de particulier que tout le monde me félicite et m'embrasse. Je remercie donc tous ceux qui l'ont fait, proches ou anonymes, l'attention fait toujours plaisir...

Read is dead ?

24/01/2006 21:53
714 lectures
http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/photos-082-02a...


Comment ça, c'est Nul ?
Je me rattrape avec un lien vers un petit site tout à fait sympathique Lire en ligne où l'on peut trouver des extraits de grands classiques de la littérature.

"CYRANO
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme...
En variant le ton, -par exemple, tenez
Agressif : "Moi, monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champs que je me l'amputasse !"
Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap !"
Descriptif : "C'est un roc !... c'est un pic !... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ?... C'est une péninsule !"
Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, monsieur, ou de boîtes à ciseaux ?"
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ?"
Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?"
Prévenant : "Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !"
Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane !"
Pédant : "L'animal seul, monsieur, qu'Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !"
Cavalier : "Quoi, l'ami, ce croc est à la mode ?"
Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode !"
Emphatique : "Aucun vent ne peut, nez magistral,
T'enrhumer tout entier, excepté le mistral !"
Dramatique : "C'est la Mer Rouge quand il saigne !"
Admiratif : "Pour un parfumeur, quelle enseigne !"
Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?"
Naïf : "Ce monument, quand le visite-t-on ?"
Respectueux : "Souffrez, monsieur, qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue !"
Campagnard : "Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain !"
Militaire : "Pointez contre cavalerie !"
Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot !"
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot
"Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître !"
-Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve." (Cyrano)

Eros

23/01/2006 19:28
920 lectures
Bien que ne partageant pas du tout l'avis de l'auteur notamment quant à la comparaison avec Tigre et Dragon, que je trouve largement surfait, et incomparable avec l'esthétisme et la poésie du film en question, Hero, sa critique n'en reste pas moins passionnante... bien que très dure...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/strasbourg-344...

"Si vous voulez en prendre plein les yeux pendant 1h 40, Hero a été fait pour vous. C'est de la jouissance audiovisuelle à très forte dose que nous procure Zhang Zimou tout au long de ce film. Dès le début, c'est un véritable cyclone qui est lâché sur nous. C'est lessivé, et les yeux à l'envers que vous vous retrouverez à la fin certes, mais la tête pleine de magnifiques images. La photographie - point la moindre puisqu'elle est dirigée par l'excellent Christopher Doyle, complice de Wong Kar-Wai - les combats, les costumes, les ambiances... tout est superbe. Après ce plaisant constat, surgissent des ombres au tableau, qui selon vos exigences cinématographiques ou votre sens critique vous feront plus ou moins relativiser ce film dans son ensemble, mais certainement pas sa qualité esthétique. Voilà même le gros problème, il se peut que pour certains, dont moi-même, il ne finisse par rester de ce film que de l'esthétisme !

En effet, force est de constater que les acteurs ne sont pas au sommet de leur art. Sans être mauvais, ils seraient plutôt proches du minimum syndical. Jet Li mis à part, celui-ci n'ayant jamais été un très grand acteur (hormis les Il était une fois en Chine et L'arme fatale IV) mais un Grand Artiste Martial, et ce n'est pas en enfilant les navets comme il le fait que cela va changer. On reste déçu par la performance de Maggie Cheung, dans ce genre de rôle d'amante tourmentée, je ne peux (eh oui, il s'agit seulement de mon humble avis. Je tiens à le préciser pour certains nerds qui doivent déjà criser à ce stade de la lecture de cet article !) m'empecher de penser, l'oeil humide et avec une certaine nostalgie, à Brigitte Lin dans The Bride with White Hair. Vous me direz ça n'à rien à voir et vous avez raison, mais il est toujours agréable de se remémorer Brigitte Lin dans ce film !! (Et mieux encore de le regarder pour la énième fois !!) Tony Leung Chiu-Wai s'en sort bien mais sans plus. Zhang Ziyi joue bien mais reste toujours confinée plus ou moins dans le même type de rôle, celui de la jeune femme qui fait son apprentissage. Donnie Yen bien que ne jouant que dans une séquence, est excellent dans ce rôle sans dialogue. Il se dégage une grande force de son personnage. Chen Dao Ming ne retient guère l'attention en tant que roi. Zhang Yimou, malgré un casting pourtant époustouflant, s'est peu soucié de la direction d'acteurs, d'où sans aucun doute leur médiocre prestation.

Côté réalisation, rien à redire c'est impeccable ; on déplorera quelques enchaînements de plans limites mais pas de quoi fouetter le réalisateur. Pour ce qui est de la mise en scène, un seul mot d'ordre : ampoulée sinon rien. Il est assez curieux dans un film "sino-chinois" de constater la présence de Kodo, excellent groupe de percussions japonais dans la bande originale !!

Mais abordons un peu le scénario. [ Pour le résumé allez donc lire l'article de Hialmar (mais il s'agit de 7 royaumes et non pas de 6). ] On a beau nous préciser que ce film relate une légende concernant l'histoire d'un "très grand roi", ce dernier n'est pas une légende. En effet, cette histoire se déroule à l'époque des royaumes combattants. On est alors aux débuts de la maîtrise de la fonte du fer. Ce roi, Shi Huangdi, sera le premier empereur de la dynastie Qin. Voilà donc, dès le début, le hardi mélange des genres auquel se livre ce film. Et c'est là que le bât blesse, sous prétexte d'une fiction on en profite pour refaire une petite virginité à un personnage, le roi, qui n'a jamais été un petit saint. Dans quel but me direz-vous ? Dans celui pas très propre de faire de la grosse propagande pour le régime actuel de Pékin, et de légitimer sa politique intérieure.

La recette est éculée. Elle était utilisée jusqu'à pas si longtemps en France, depuis la Troisième République, lorsque l'enseignement de l'Histoire était le moyen pour asseoir la République, et notamment en valorisant une galerie de héros de la "France éternelle" recrutés de-ci, de-là, allant jusqu'à en réhabiliter de très douteux (je pense ici à Jeanne d'Arc qui fit à la fois partie du panthéon républicain laïque et de celui de la réaction catholique et royaliste !!!).

Et pour revenir à nos moutons, si je puis me le permettre... (et carrément que je me le permets, non mais !), s'agissant donc d'une légende on attendait donc une certaine prudence et rigueur des scénaristes. Mais il s'agit d'une production de Chine continentale, et non pas de Hong Kong (ces derniers n'ayant pas toujours fait dans la dentelle non plus, le sentiment nationaliste chinois ayant été le moteur de nombreux films). Et autant dire qu'à Pékin on est toujours vigilant en matière d' "Histoire", et on ne fait pas encore de l'art à ce niveau là sans que la politique s'en mèle.

Attention, très cher lecteurs veuillez sauter le passage suivant si vous ne voulez pas connaître la fin, et reprendre la lecture après... De toutes manières c'est le gentil impérialiste qui gagne. Vous croyez encore au Père Noël ! Vous pensiez réellement que cela allait bien se finir dans un film de propagande...

Décortiquons un peu le message : nous avons un gentil roi incompris des peuples qu'il a gentiment asservis. Certains irréductibles, de redoutables tueurs experts en arts martiaux bien entendu, veulent sa peau ! Et pour ce faire, ils vont ourdir un complot des plus complexes. Jusque là rien que de très banal, les rebelles veulent se venger. Mais voilà notre roi grâce à sa très grande humanité (oui on peut être un conquérant sanguinaire, un fin lettré et un être sensible, affreux cyniques que vous êtes !), saura percer à jour le félon Jet Li (la clairvoyance n'est pas l'une des qualités requises pour un grand homme d'état) malgré le monstrueux pipeau pourtant crédible que ce dernier lui aura sorti. Néanmoins Jet Li l'affreux tueur assoiffé de vengeance des siens, est encore en mesure de tuer le roi !!! Mais notre roi a un dessin supérieur à la simple conquête guerrière. Cette conquête complète des six autres royaumes représentera la paix ultime (Ne dit on pas "Si tu veux vivre en paix, prépare la guerre" ?) pour tous, et pour ce faire il faut effacer toutes les différences culturelles.

Et quel est l'un des vecteurs principaux de la culture ? La langue bien sûr. Quelle aberration pour notre gentil et visionnaire roi que l'on puisse écrire en Chinois un mot de plus d'une dizaine de façons différentes. Une seule langue (heureusement on a encore le cantonnais de nos jours), un seul pouvoir, et "all under heaven" pour les "fils du ciel", voici le credo de ce souverain ô combien éclairé ! Et de fait ce roi sera le premier empereur Qin, celui qui a unifié le territoire chinois, très loin de la superficie de la Chine actuelle. Puis l'on bâtira la Grande Muraille afin de se protéger des "barbares" ! Il s'agit bien là du premier grand timonier !!

Voici le poison dissimulé derrière ce film. Faire croire que la Chine de nos jours, l'un des derniers grands empires, est un seul et grand pays, où l'on oeuvre pour le bonheur de tous, dans la joie et l'allégresse quotidienne ! Comment ne pas avoir la nausée, lorsque l'on pense à la situation du Tibet, pays conquis depuis peu (1950), où l'objectif pour le pouvoir central chinois est d'éradiquer purement et simplement sa culture, et y implanter une population non tibétaine afin d'en faire définitivement une province chinoise. Mais surtout ne pas montrer que la Chine est une mosaïque de peuples, de langues, de cultures, et de religion... Que dire de Tien An Men ?

Tout cela ce ne serait rien de plus que de la simple propagande, façon bourrin hollywoodien comme on sait si bien en faire régulièrement outre-atlantique. Mais c'est là que Hero est d'autant plus diabolique. On est un peu plus fin à Beijing qu'à Hollywood, pour ce faire on va chercher un réalisateur "auteurisant", on prend les comédiens les plus populaires, et on dissimule l'ensemble derrière un déferlement d'esthétisme, en s'engouffrant bien sûr dans la brèche ouverte par le succès récent de films comme Tigre et Dragon tout en sachant que la plupart des spectateurs ne connaissant rien à l'histoire de la Chine, ils ne sauront pas forcément y déceler le tour de vice. Ainsi le bourrage de crâne aura réussi. Voilà à mon avis ce qui rend ce film d'autant plus écoeurant et dangereux.

Et Zhang Yimou dans tout ça, manipulé, et consentant, voici encore un malaise de plus. Il aura eu beau glisser cette petite phrase dans la bouche du grand maître de l'école de calligraphie en train d'être rasé, s'adressant à ses élèves : "Ils peuvent détruire notre ville avec leurs flèches, raser notre royaume, mais ils ne peuvent pas effacer notre culture. Aujourd'hui vous allez apprendre l'essence de notre culture." ...la résistance à l'impérialisme ? Le malaise subsiste tout de même. Comment conclure un film pareil ? Au moment où Jet Li finalement s'élance contre le roi pour lui faire goûter sa botte secrète, on croit encore que le tyran va être abattu. Hélas non, Jet Li a été subjugué et a perçu toute la noblesse du dessein du "grand roi" (j'ai omis volontairement l'horripilant retournement de veste de Tony Leung Chiu-Wai, qui reste une des grosses failles scénaristiques). Fi de ma petite vengeance égoïste face au destin du peuple, et ainsi le roi est épargné. Mais que va faire le roi de Jet Li ? Le roi n'en est pas moins touché par l'acte de foi que vient de lui donner Jet Li.

C'est alors que voilà encore de l'horrible, on nous ressert le coup du Grand Homme sensible, prisonnier de la politique et qui pour le bien du plus grand nombre, sous l'influence de son entourage, et pour l'exemple doit quand même exécuter l'assassin. Quitte une fois celui-ci trucidé d'en faire quand même un "héros", un martyre, et rafler totalement la mise. Cependant, le paradoxe est à son comble avec cette séquence de fin, où on montre l'un des rouages de la propagande, la fabrication de "héros", et sa récupération politique. Serait-ce un dernier pied de nez : les centaines de flèches qui auront servi a exécuter l'assassin ne peuvent même pas être facturées à sa famille... il était orphelin !!!

Avant de conclure, il faut aborder un point délicat, la comparaison avec Tigre et Dragon. Aïe, planquez chien, chat, canari, femme et enfants ça va faire mal ! Tigre et Dragon était lui aussi servi par un magnifique casting, qu'Ang Lee a su mettre en valeur. Michelle Yeoh y est plus belle que jamais. Tous les acteurs sont bons, et que dire de la prestation de la chevronnée Cheng Pei Pei. Dans Hero, les acteurs sont ternes hormis Donnie Yen. Leurs personnages étant très fades, l'histoire et la mise en scène ont eu la priorité. Tigre et Dragon (à noter que ce film est une production internationale) est une très belle double histoire d'amour, et un véritable hommage à la culture cinématographique et littéraire chinoise, qu'est le Wu Xia Pan. Hero n'est qu'un film au discours plus que douteux, esthétisant. L'histoire d'amour entre Maggie Cheung et Tony Leung Chiu-Wai, à laquelle se joint le personnage de Zhang Ziyi, est tiédasse, la situation étant peu exploitée.

Du point de vue des arts martiaux, Tigre et Dragon enterre sans difficultés Hero. A ce niveau, le film d'Ang Lee nous montre une multitude de scènes de combat très bien filmées, aussi bien pieds/poings qu'avec une variétés d'armes. Hero n'est certes pas en reste. La séquence du duel entre Jet Li et Donnie Yen est magnifique et superbement chorégraphiée. Et quelle qualité technique !! Quels artistes martiaux que ces deux là ! Mais il n'en va pas de même avec les autres séquences bien que très oniriques, et somptueuses. Leur intérêt technique (à mon humble jugement) étant moindre.

Et pour finir Tigre et Dragon, est un film non seulement très beau mais constamment empreint de poésie dans la narration. Ce qui n'est pas le cas de Hero dont l'esthétique est constante, mais la poésie très limitée et restreinte à quelques séquences, celles du duel Jet Li/Donnie Yen, du duel Maggie Cheung/Zhang Ziyi, et de l'affrontement onirique entre Jet Li et Tony Leung Chiu-Wai. Le reste n'est que clichés exotiques frelatés. Autant le parallèle musique/arts martiaux est intéressant, autant celui calligraphie/maniement de l'épée est un cliché récurrent qui aurait pu nous être épargné.

Vu l'origine de la production et la finalité de chacun de ces deux films, le débat - quel est le plus authentique des deux - ne se pose même pas. Y'a pas photo, Hero malgré la qualité de sa photographie, n'est pas comparable au petit bijou qu'est Tigre et Dragon, et restera un film très limité et anecdotique dans le genre.

Bref Hero est un très beau film de propagande éhontée, mais plus dangereux par son discours insidieux à l'opposé des films de propagande américains, en général beaucoup plus primaires. Ce n'est qu'une coquille vide, mais une coquille ravissante, qui aimerait bien jouer dans la cour des grands, mais est très loin d'y arriver. Il est fort probable que certains éléments m'aient échappé, n'étant pas un sinologue émérite. Ceci expliquant l'omission de l'analyse de la symbolique des couleurs qui marquent successivement le film. Si vous allez le voir, choisissez le plus grand écran possible. Vous vous gaverez mieux du strict festin visuel qu'est Hero. A vous de choisir de laisser votre cerveau au vestiaire, mais vous voilà au moins prévenus et un peu prémunis je l'espère, contre l'infâme discours sous-jacent."

Source

Ni Go

22/01/2006 12:33
1.273 lectures
Manichéen ? Deux couleurs s'affrontent sur un champ de bataille... Noir contre blanc, blanc contre noir... Tantôt lent, tantôt effréné... Tantôt minutieux, tantôt impulsif... Tantôt subtil, tantôt sauvage... Tantôt élégant, tantôt sale... Lutter, risquer, dominer... Le danger, le jeu, encore, toujours...
Petits soldats anonymes, interchangeables et mystérieux, engagés dans la bataille, glorifiés ou sacrifiés... Détruire l'autre, se construire... Mise à mort glaciale ou duel enflammé... Face à face fatal, il ne peut en rester qu'un, ou qu'une...


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L'envie revient... Ne pas se tromper d'adversaire pour profiter de la partie...

Lent, terne

21/01/2006 18:59
544 lectures
Elle était grande, blonde, provocante peut-être, attirante sans doute, hautaine certainement. Nous étions plusieurs à la regarder en coin, à nous échanger des sourires entendus, nous demandant qui succomberait le premier. Mais une seule ne nous suffisait pas, et heureusement elle fut vite rejointe, pour le plus grand plaisir des yeux et des papilles. Plus le temps passait, plus elles semblaient grandes... ces girafes. Encore une soirée à boire...

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Si même les statues s'y mettent...

Abaissez des...

20/01/2006 20:16
729 lectures
http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/colmar06.11.20...

Abhorrer Aboulique Acrimonie Agnostique Agonir Anachorète Analgésique Anémie Antinomie Apathique Aphasie Apocryphe Apophtegme Appas Appert (il appert que), Arable Argutie Atrabilaire Babiller Badin Baudet Benêt Benthique Béotien Billevesée Binaire Cancan Candeur Cantilène Capiteux Céphalique Chafouin Chaut (peu me chaut) Cinéraire Colombophile Comminatoire Commisération Compassé Complexion Componction Concupiscence Conjecture Contenance Continence Contrister Contrit Dégobiller Délétère Démiurge Diapré Dilatoire Diligent Disert Dispendieux Dissentiment Dithyrambe Docte Dolent Eclectique Ecrémer Edulcorer Eglogue Egrillard Emacié Emphatique Endémique Entregent Entrelarder Epigramme Ergoter Erratique Esclandre Etale Etron Exciper de Expectorer Faconde Factieux Faix Fat Fatuité Feuler Fiel Flagorner Flapi Folâtre Folliculaire Forban Forfanterie Formique Fragrance Frimas Galvauder Gandin Garance Gargariser (se gargariser) Gémonies Giorno (a giorno) Giron Glabre Glose Goberger è se goberger Gourd Gracile Gravide Guigner Hâbleur Hâve Héraldique Hiératique Histrion Homérique Honnir Hymen (ou hyménée) Idoine Ilote Impavide Impéritie Imputrescible Inanité Inclément Incoercible Incurie Indu Infatué Innocuité Insociable Interlope Irascible Irisé Irrémissible Jactance Juguler Lacis Lacustre Lambiner Lascif Lénifier Lige Limbes Liminaire Litanie Lupanar Magnanime Malthusianisme Marivauder Marmoréen Matamore Méphitique Métonymie Mévente Miction Mirer Mithridatiser Morigéner Myriade Nubile Nyctalope Nymphe Objurgations Obole Obséquieux Onomastique Opprobre Ostracisme Outrecuidance Ovoïde Paltoquet Pandémonium Panégyrique Pantelant Parangon Pataquès Paterne Perclus Pernicieux Pertuis Phallocrate Philistin Pitance Polyandre Populeux Préhensile Prévarication Privautés Probe Prolégomènes Prolixe Prosélyte Prudhommesque Psittacisme Pusillanime Pyrrhonisme Pythie Quiet Rabelaisien Ramée Rasséréner Rassis Récipiendaire Remugle Résurgence Rétif Rogue Rupestre Scories Sémillant Séminal Sibyllin Soliloque Spiritueux Stipendier Stupre Subodorer Superfétatoire Sybarite Synoptique Tachycardie Tancer Tarabuster Tartufe (tartuffe) Tavelé Tellurique Tempérance Térébrant Théisme Thésauriser Thuriféraire Truisme Turpitude Tutélaire Uniment Vacuité Valétudinaire Vaticiner Velléitaire Véniel Vernaculaire Vespéral Veule Vineux Zélateur Zoomorphe

Pas de temps, pas d'inspiration, mais des mots !

Arrange mécanique

20/01/2006 00:26
389 lectures
"La Durango 75 ronronnait bien karacho, comme une douce vibration chaude à travers les tripes ! Ce fut bientôt les arbres et la nuit, mes frères, la vraie nuit de la campagne.
Nous avons chaheurté un moment avec les voyageurs de la nuit en jouant à saute-camion.
Ensuite, cap à l'ouest !
Ce qu'il nous fallait à présent, c'était une p'tite visite surprise, ça c'était super, la grande fête avec le piment de l'ultra-violence..." (Source)

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/strasbourg-339...

Après les abymes, les sommets ? Plus de plaies à penser ?

Dessine moi un mouton...

18/01/2006 22:29
663 lectures
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"Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:

- Ah! dit le renard... Je pleurerai.

- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

- Bien sûr, dit le renard.

- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.

- Bien sûr, dit le renard.

- Alors tu n'y gagnes rien !

- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Puis il ajouta:

- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses:

- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.

- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard:

- Adieu, dit-il...

- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.

- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...

- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir."


Le Petit Prince (texte complet)

Le chant de janvier

17/01/2006 20:40
424 lectures
L'estomac noué... La peur du vide peut-être... Un soulagement pesant... Respirer, c'est donc si oppressant ? Expirer... Empirer, non !
Rejouer... Retrouver le goût du risque... Danser avec le diable... Se mesurer à nouveau avec l'inconnue... Flirter avec les extrêmes... Mais qui osera ?
Un nouveau chemin s'offre à moi... "Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir"... Je me remets en marche... Doucement...

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Dock en stock

16/01/2006 18:49
304 lectures
Il parle... Derrière lui, à deux mètres, de l'autre côté de la vitre, le contour d'un bouclier apparaît peu à peu, puis un casque, une matraque, un uniforme, puis d'autres... Les cris redoublent, les détonations fendent l'air... Les gendarmes se regroupent, la lacrymo fuse, la foule hostile recule pour se rassembler et revenir, plus déterminée... On essaie de se concentrer sur notre réunion, mais le spectacle en arrière plan ne laisse pas indifférent... Le quartier est en état de siège. Plus de 3 000 dockers sont annoncés et défilent à quelques mètres... Le bâtiment est entouré par les forces de l'ordre, l'accès limité. Au loin, près du Parlement, un impressionnant nuage de fumée du à la lacrymo s'élève...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/16.11.2005-023...

Feu, folle, et ?

15/01/2006 21:16
514 lectures
Danger : ce qui menace la sûreté, l'existence d'une personne ou d'une chose. Le danger, c'est donc de rester à étouffer, ou de se dégager ? Sortir la tête de l'eau ne devrait pas pouvoir constituer un risque donc... Et pourtant...

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Nous marchons dans l'obscurité. Le frottement de la roue, les pneus sur la neige, le bruit de mon souffle dans la nuit froide... Nous marchons, encore... Certains parlent, d'autres sont silencieux, tendus... Nous marchons, toujours...

Ils courent... La foule les acclame... Tout le monde s'enlace... La trajectoire du petit ballon vient de faire basculer la soirée... Les méprisés redeviennent adulés... Le feu est en nous, nous sommes invincibles...

Le konard sakré

13/01/2006 18:05
277 lectures
C'est dur d'être un salaud ! Non, non, sans déconner, ce n'est pas donné à tout le monde. Bien sûr, chez certains, c'est naturel, à la limite du don même, mais pour d'autres ce n'est pas si évident. A se demander s'il ne faudrait pas un minimum d'entraînement pour y arriver sans culpabiliser ! On en viendrait presque à envier tous ces enfoirés qui jouent avec les autres sans trembler. Ah l'insouciance...

Bref, on est très loin de cette insoutenable légèreté de l'être... Pourtant, parfois, on rencontre des gens, les regards se croisent, mais chacun continue dans sa direction... On s'en éloigne, mais au fond on sait qu'on va très bientôt les retrouver, même si on les voit disparaître... Une espèce d'intime conviction, une certitude évidente mais qu'à l'évidence on ne peut expliquer... Parfois aussi, on se trompe, et ce visage sorti de l'obscurité repart dans la nuit, comme il s'en était venu, sans recroiser nos pas...


http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/27.12.05-019-d...

Stendhal disait qu'on ne ne console pas des chagrins, on s'en distrait. Eh ben, y risque d'y avoir du sport...

Toutoute première fois...

12/01/2006 18:36
1.293 lectures
"Je m'étais abonné, et rapidement, au fil des matchs, mon attention avait commencé à se déplacer du spectacle du terrain à celui des tribunes. Car c'en est un ! On a tendance à opposer les joueurs, acteurs, et les supporters, spectateurs, mais il est indéniable que souvent ces derniers se mettent en scène, captent l'attention et inversent les rôles. Je ne sais à combien de personnes elle fait cet effet, mais la tribune des supporters, le Kop, avait peu à peu totalement monopolisé mon attention. J'aimais le foot, mais cet intérêt pour les vedettes en short se battant pour récupérer le ballon avait été supplanté par cette foule électrisante et l'ambiance qu'elle générait. Une relation passionnelle était en train de naître, sirène terriblement séduisante dont les appels étaient irrésistibles. Je m'étais donc naturellement jeté à l'eau, allant me noyer parmi cette masse grondante et rugissante, tantôt de plaisir et de dépit. La première fois fut éprouvante, perdu dans la tempête de cris et de chants, petit anonyme calme au milieu de centaines d'inconnus à première vue hystériques..."

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/rcs-metz--35--...

Eh oui, cette saison on bande drôle aussi... Fucking irony... Alors, heureux ?

Orage, oh des espoirs...

11/01/2006 18:15
286 lectures
Retour au beau et au calme. Météo radieuse, mais fraîche. Tant qu'à se faire glacer le sang et lacérer les joues, quand retrouvera-t-on cette blancheur apavide et apaisante ? Marcher dans la neige, s'émerveiller devant une étendue encore immaculée, sourire à la joie de sa propre empreinte, oublier un peu ses tracas qui ne devraient pas en être, pour se résumer à un bonheur aussi puéril qu'efficace...

Folie, accalmie, monotonie ? L'éternelle théorie du cycle, les rimes en plus... L'individu apaisé extérieurement cherche-t-il à être déstabilisé, ou cet individu agité intérieurement cherche-t-il à être stabilisé ? Des considérations de prime abord bien saugrenues, tant elles paraissent incompatibles... Qui s'en soucierait ? Carpe diem, qu'ils disaient...

La dématérialisation des besoins les plus essentiels et le confort qui l'accompagne ont un effet pervers non négligeable : à ne pas lutter pour survivre, on sur-vit, en s'évertuant à se créer toujours des soucis et préoccupations qu'on rend primordiaux, à défaut d'être vitalement importants... Le Racing en est un excellent exemple : combien de frustration, de dépit, de rage, pour une quête aussi vaine que de placer un ballon inutile entre trois poteaux perdus sur un terrain qu'on s'échine à entretenir pour l'utiliser deux petites heures ? Terrible exutoire... Chouette, ce soir y a match !

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/20.09.05--20--...

Trou d'ère...

10/01/2006 21:05
324 lectures
Période de turbulence, ça secoue pas mal... Ceinture accrochée, je continue ma route, en espérant ne pas me tromper de chemin... "On croit agir et l'on est entraîné". C'est sans doute vrai... Mais entraîné vers où ? Vers un horizon sans nuages ?

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/imgp0967-9de64.jpg

Bref, terrible week end. On aurait pu se changer les idées, mais les imbéciles en short courant après le ballon n'ont rien arrangé. Manichéisme, disait-on... Sol lucet omnibus. On aimerait bien que ça soit vraiment pour tous, et qu'on sorte un peu de l'ombre. A l'Est, rien de nouveau... Fait chier, on a gagné...

Allez Racing, va ! Mais où ?

07/01/2006 13:53
968 lectures
Un peu d'avance dans la publication aujourd'hui, histoire d'anticiper. On boira pour se consoler, ou pour enrager, mais quel que soit le résultat, il nous laissera un goût amer. Ironie d'une passion...
Photo souvenir d'une époque où on ne rasait plus les murs...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/photos-364-c71...

Si les à-côtés ne vont pas, et le Racing non plus, il nous reste quoi bordel ?

Peau laine...

06/01/2006 20:17
454 lectures
Allez, en attendant le retour des beaux jours, butinons, comme ça on n'aura pas le bourdon pendant ce temps...
Bref, peu d'inspiration, la tête ailleurs peut-être... De toute façon, "et si vous n'avez rien à dire, ce n'est pas la peine de le faire savoir à tout le monde". C'est ce que je fais, Francis !

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/07.09.05-038-f...

Comme à la maison, le Lyon

03/01/2006 23:03
603 lectures
Oui oh bah eh ça va, hein ! Fais pas déjà ton fier, le lion, on n'a pas encore perdu ! Y pourrait au moins attendre demain soir avant de poser, celui-là...
On ne le dira jamais assez, mais c'est énervant, un Lyon... De vrais casse-couilles...

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Chaud show

02/01/2006 18:43
1.087 lectures
Eh bien oui, à l'heure où il est de bon ton d'allumer quelques voitures pour se réchauffer en cette froide période, soyons ambitieux, et brûlons un camion, fût-il de bois, en été ! Au moins, ça nous rappellera les vacances...

http://kibitz.racingstub.com/blogs/k/kibitz/photos/st-jean-26e5b.jpg

Encore une étoile qui a filé ?

01/01/2006 21:26
282 lectures
Bon, cette fois les fêtes sont bien finies... Passés, les longs week-end de Noël et de Nouvel An, et retour aux vraies semaines de travail ! Heureuses perspectives...
La neige a disparu, les marchés de Noël plient bagage, les décorations vont être retirées doucement. La ville lumineuse va bientôt devenir sombre et froide... Misère humaine...
La vie est un long fleuve tranquille, paraît-il. Pourtant, les relations humaines sont compliquées. Ce n'est pas un scoop, mais c'est parfois plus vrai que d'habitude...

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