Vignette Papini #7 : Jean-Christophe Devaux

09/11/2006 10:42
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Né en 1975 à Lyon, le petit Jean-Christophe est élevé comme tous les petits Gones à la rosette, aux quenelles et au pot beaujolais.
Ses pieds carrés l'amènent tout naturellement à intégrer le centre de formation de l'Olympique Lyonnais, à une époque où celui-ci n'est encore qu'un obscur club de la banlieue de Saint-Etienne.
Il débutera donc à l'OL, aux côtés de joueurs aussi mythiques qu'Eric Assadourian, Florent Laville ou Jean-Luc Sassus.
Après des débuts prometteurs où il sera présenté comme le digne successeur d'Yvon Le Roux, JCD se blesse et aura du mal à retrouver tous ses talents de bûcheron.
Il est alors prêté au club préféré de Grégory Coupet : le Serretête de Genève.
Effaré de constater que sa 306 GTI se fait gratter par tout le monde sur la voie rapide des bords du lac, Jean-Christophe ne reste que 6 mois en Suisse et décide par pur esprit anti-helvétique de rejoindre le club de la capitale de l'Union Européenne : le Racing Club de Strasbourg.
Il rit, Devaux.
Mais le pauvre Jeannot a le malheur de débarquer au Racing au début de la saison 2000-01, annus horribilis s'il en est.
Rien ne lui sera épargné : défaites humiliantes, prestations affligeantes frisant le ridicule, arrivée d'un gardien de but pesant 123 kg, victoire en Coupe de France aux tirs au but face à un redoutable équipe de troisième division, et pour couronner le tout, une relégation en Deuxième Division (déjà).
Malgré tout, Jean-Cricri se tape l'incruste en Alsace, remonte immédiatement, devient (à défaut du nouveau Beckenbauer) un solide défenseur de Ligue 1.
Il est aujourd'hui (mine de rien) le joueur le plus ancien au club (avec Captain Yass).
La calamiteuse gestion de l'après-Coupe de la Ligue par les dirigeants strasbourgeois lui permettra même de réaliser l'exploit de connaître une deuxième relégation en L2 en l'espace de 5 ans.
Les puristes du calembour pourront lui reprocher de ne pas être arrivé au club cinq ans plus tôt, afin de constituer une saignante charnière centrale Leboeuf-Devaux.
A la réflexion, non, car il convient de ne pas mettre la charrue avant Leboeuf.


Qualités : joueur de devoir, tireur de coup-franc providentiel, tacles nets et sans bavures, fidèle au club

Défauts : homme-tronc, colosse aux pieds d'argile, technique babyfootesque, relance à l'emporte-pièce.

Signe particulier : il a failli devenir international polonais. A finalement renoncé, car il n'arrivait pas à écrire correctement son nouveau nom : Jan-Krzsystof Devoszczowskiewescky.

Geste technique maîtrisé : la vérification du bon accrochage des filets des buts du Stade de France devant 80.000 témoins par envoi d'une praline pleine lucarne.

Geste technique non maîtrisé : courir en bougeant les épaules et en pliant les genoux.

Son match référence : restera à jamais la finale de la Coupe de la Ligue 2005. A part ça, difficile de sortir un match en particulier de sa monolithique carrière de racingman (où il n'a jamais eu plus de 6 dans L'Equipe).

Son match catastrophe : lors du match contre Nancy (1-3) en 2006 qui scelle définitivement la relégation du Racing, il prépare très professionnellement la nouvelle saison en se mettant au niveau Ligue 2 et en laissant Kroupi scorer 3 fois.

Surnoms ridicules : Robocop, Jean-Cricri d'amour, Sydney Polak, De-che-vaux.

Ne pas confondre : JC Decaux, c'est celui qui fait les abribus et les banquettes – JC Devaux, c'est celui qui s'assied dessus.

A noter : 16.748 personnes en France portent le nom de Devaux. Devaux figure au 205ème rang des noms les plus portés en France.

Etonnant, non ? Le nombre de matches disputés (à ce jour) cette saison par Jean-Christophe Devaux est approximativement égal au nombre de buts marqués par Haykel Gmamdia sous les couleurs du Racing.

Son disque préféré : « Q : Are We Not Men ? A : We Are Devaux “ (si quelqu'un la comprend celle-là, qu'il m'écrive, je me sentirai moins seul)

Anecdote authentique : en avril 2005, je l'ai croisé faisant ses courses avec sa femme à Cora Mundolsheim. Une semaine plus tard, il offrait la Coupe de la Ligue au Racing. L'effet Matteo ?

Avenir probable : son compère Emil Gargorov, devenu patron du Club Med Bulgarie, l'embauche comme G.O. au village-vacances de Varna at the Black Sea.

Erratum : le surnom suivant a été oublié dans la Vignette Papini # 5 consacrée à Pagalou : « Starlette Johansen ».



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