May 2006


Se souvenir des belles choses...

16/05/2006 18:58
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C'est la journée idéale. Le soleil radieux inonde la cour. Il est là, avec son drôle de matériel et son ardoise. Lui, c'est le photographe, avec son pantalon de velours élimé, ses cheveux hirsutes et son humour à trois francs six sous.

Les premiers piaillements des élèves se font entendre dans les couloirs.

" Quelle idée de vouloir immortaliser ces andouilles !! ", braillent les profs. "Prenez l'air intelligent !", crie l'artiste.

Aujourd'hui, au programme, c'est photo de classe...

http://www.gerenzanoforum.it/photogallery_scuola/classe-1959--5B-...

Ortie...culture

30/05/2006 18:57
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Faire une sortie géologie avec un prof de biologie, c'est un peu comme visiter un musée avec un prof d'histoire de l'art...
Chaque halte est prétexte à une explication, une anecdote...

Malgré les torrents de pluie qui s'abattent sur nous, on se plaît à découvrir l'Histoire. Celle de notre région d'abord, qui était recouverte d'eau et de sable il y a plus de 270 millions d'années. Les strates sur les roches ne sont rien d'autre que les couches de sable successives qui ont formé notre sol jour après jour. Et puis crac ! Un beau jour, un petit séisme, un pan de roche s'effondre ! Plus de 3000 mètres de dénivelés, et voilà les Vosges qui surgissent ! La plaine se dessine, plage à perte de vue...

Au coeur de cette jungle vosgienne, un petit "grand canyon", devenu site d'escalade naturel...

Plus bas, dans les collines, l'une des réserves de fleurs sauvages et rares la plus vaste d'Alsace. S'y épanouissent nombre d'orchidées, dont la céphalanthère, majestueuse touche immaculée au milieu des hautes herbes...

C'est l'heure du pique-nique. Z'avez déjà essayé de tartiner du paté sur du pain avec un couteau en plastique, debout, d'une main, l'autre tenant le parapluie qui tente tant bien que mal de vous protéger des rafales ? Ahhh, l'aventure...

On remonte sur l'autre versant, respirer l'aspérule odorante, la fraxinelle, ou fleur des princesses (je vous passe l'anecdote). On ramasse des pierres, on y cherche des fossiles. Ici une épine d'oursin, là une coquille d'huître (sous les eaux, l'Alsace, qu'il a dit le monsieur !!).

On reprend la route, les enfants sont gelés, trempés, affamés. Moi aussi... Dans les sous-bois, il raconte. Faut pas toucher à Bambi, sinon sa maman elle va l'abandonner ! Bouhou ! Des larmes de pluie... Plus loin, un chaos granitique, recélant des gravures néolithiques (enfin, c'est pas sûr...)

Au détour d'un chemin, il ramasse une ortie. Et c'est parti pour le laïus botanique. Voilà une plante bien étrange. Malgré ses piques gorgées de venin, c'est une espèce amie de l'homme (ça me rappelle une autre espèce végétale... ;)). De sa macération, on extrait un purin naturel, le meilleur engrais/pesticide paraît-il. Attention, ne vous approchez pas ! Voici la digitale pourpre ! Sous ses pétales élégants se cache un poison tétanisant. Comme toutes les belles plantes, elle est dangereuse ! Comme certaines femmes, croit-il bon de préciser... Sourire....

On passe aux astuces. La nature en est pleine. Une branche de sapin, d'où l'on détache un embranchement, et voilà un baromètre naturel : si la tige s'affaisse, il fera beau. Si elle remonte, la pluie nous guette. (comme chez certains hommes que j'aimerai préciser...)

La pomme de pin n'est pas mal non plus. Des écailles resserrées nous prédisent l'orage. Un écartement semblable à une floraison nous annonce une éclaircie... On peut même, si l'on possède un oeil exercé, et selon les torsades laissées par le rongeur, savoir si cet écureuil est droitier ou gaucher...
Incroyable nature... J'avais oublié comme c'était beau...


On finit par une note de philosophie, car après tout, toutes les sciences ont leur place dans la nature... En définitive, le seul être vivant inutile, c'est l'homme...

Cette journée m'a apaisée...

http://www.desktopexchange.com/gallery/albums/Nature-Wallpapers/n...

Sacrée Pandore...

16/05/2006 20:49
550 lectures
«Aucun mythe n'est plus familier que celui de Pandore, et aussi plus faussement interprété. Pandore est la première femme, le beau mal; elle ouvre une boîte défendue; en sortent tous les maux dont héritera l'humanité; seule demeure l'Espérance. La boîte de Pandore est devenue une image proverbiale ­ chose autant plus remarquable que Pandore n'a jamais possédé de boîte.»


C'était une belle femme «semblance» de femme façonnée de terre et d'eau par Prométhée (selon ce qui parait être la plus ancienne tradition), soit à l'instigation vindicative de Zeus, par Héphaïtos (selon Hésoide et ceux qui ont repris sa version).
Cette image fut animée soit par Athéna, soit par Prométhé (grâce au feu dérobé au ciel), et parachevée par tout les autres dieux, dont chacun lui fit un don approprié (d'où le nom de «Pandore»; et comme les dons d'Aphrodite et d'Hermès était plus néfaste qu'utile, le produit final se révéla être un kalòk kakón un «beau mal».
Pandore fut transportée sur la terre par Hermès et acceptée comme épouse par Épiméthée, frère de Prométhée, en dépit des mises en garde de ce dernier; elle devint ainsi la mère de la «race des femmes».
Tandis qu'elle vivait pour avoir ouvert ce vaisseau fatal dont, à l'exception de l'Espérance, tout ce qu'il contenait s'est immédiatement dispersé; selon Hésiode et la quasi-totalité des auteurs, le vaisseau contenait originellement tous les maux; selon Babrios et un auteur moins célèbre, Makédonios de Thessalonique, il renfermait tous les biens ­ mais jamais, à notre connaissance, un mélange équilibré des uns et des autres.
Ce vaisseau est invariablement désigné comme un pithos (dolium en latin), une énorme jarre de terre cuite employée pour conserver le vin, l'huile et autres provisions, et souvent d'une taille telle qu'elle pouvait servir de sépulture et plus tardivement, d'abri pour les vivant; le couvercle lui, qui empêche l'Espérance de s'échapper, est décrit comme «large».
Ce pithos («kein Transportgefäss») n'est jamais présenté comme une possession de Pandore, qu'elle aurait apportée de l'Olympe; il semble acquis que ce récipient fait partie, si l'on peut dire, des meubles du ménage Épiméthée-Pandore; un auteur, Philodème de Gadara, va jusqu'à attribuer l'ouverture de la jarre au mari et non à l'épouse.
À une exception près, le motif de cet acte n'est pas formulé. Ce peut être, implicitement chez tous les auteurs, la curiosité. (bien qu'apparemment pas une source classique n'évoque une interdiction formelle d'ouvrir la jarre); mais seul Babrios, considérant le mythe non comme l'histoire d'une faute féminine mais comme un commentaire sur le tragique choix humain entre la connaissance et le bien-être, le formule explicitement : «Zeus rassembla tous les bienfaits dans la jarre et la donna fermés à l'homme; mais l'homme incapable de refréner son désir de savoir, dit "Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dedans?" Et, soulevant le couvercle, il leur donna la liberté de regagner les maisons des dieux à tire-d'aile, s'enfuyant ainsi de la terre vers les cieux. Seule l'Espérance demeura. »

Grégoire de Nazianze présente Pandore comme un exemple signalé de vanité, tromperie, impudeur, narcissisme et lascivité; surpassant même Hésiope il la qualifie de «Délice mortel» et conclut en rappelant aux croyants la chute de l'homme. «Jupiter, courroucé contre Prométhée qui avait dérobé le feu du ciel et l'avait aux mortels, et voulant se venger par une tromperie semblable, ordonna à Vulcan de façonner dans l'argile,aussi adroitement qu'il le pouvait, l'image d'une jeune fille. Cela fait, il demanda à tous les dieux et déesses de conférer un don à l'image; c'est pourquoi, semble-t-il, la jeune fille reçu le nom de Pandore. Cette jeune fille donc,ayant reçu tous les dons de la beauté, l'élégance, l'intelligence et l'éloquence, fut envoyé à Prométhée nantie d'une boîte, elle aussi de très belle forme mais renfermant tous les sortes de calamités. prométhée refusa ce présent et exhorta son frère de ne pas accepter un cadeau apporter en son absence. Pandore revient, captivant Épiméthée et lui donnant la boîte. Dès qu'il {ou elle} l'eut ouverte, de sorte que les maux s'en échappèrent, et dès qu'il eut compris que les présents de Jupiter n'étaitent pas des présents, il devint assurément un homme sage trop tard.»

Traduit de l'anglais par Maud Sissung.(ah ben forcément...)


http://www.bowspeafowlfarm.com/white-1.jpg

Combien tu m'aimes ?

17/05/2006 19:22
510 lectures
"- Pourquoi tu te donnes tant de mal pour avoir l'air d'une pute ?
- Je suis une pute !!!
- Pas pour moi. Désolé.
- Je suis quoi pour toi ?
- Une femme qui flanche. Qui baisse sa garde. Et qui prend un coup dans la gueule.
- Un coup de quoi ?
- Un coup de tendresse..."

Combien tu m'aimes ? de Bertrand Blier

http://www.andrew.cmu.edu/user/jzimmer/GQ_Pt_June_01_Monica_Bellu...

Fête des mères : faites des gosses...

28/05/2006 09:50
392 lectures
Petit poème pour maman

Il a plu des mots ce matin
Ils sont tombés dans mon jardin.
Des mots très fous
Qui font la roue,
Des mots d'amour
Tout en velours,
Des mots très doux,
Des mots pour toi.
Et tout le jour, dans le secret,
Je t'en ferai des bouquets.

http://www.pajamafeet.com/ANNE/PICS/PIC7.GIF

Botanique...

20/05/2006 15:45
365 lectures
Que de métaphores la langue française nous offre-t-elle... J'aime un gemme...

Voilà une rose dont le cas n'est pas lisse. Au contact de la fine fleur, de peur que cet or ne mente, elle s'emballe, s'étale, se pétale, se sépale, s'empale et détale.

Toujours à fleur de peau, dans une quête constante d'épines acérées, son anthèse s'accomplit au pied d'un charme. Une bande de fous gère son flot de raison. Il arrive parfois qu'un hêtre plein de mousses vienne caresser sa corolle. Elle vibre, capitule. Les lèvres de son calice épousent le rameau au goût de miel. Ses épines transpercent et corsent l'écorce. La sève coule, dans la rosée du matin...

Et puis il y a stipe, dont elle a partagé le lys. Elle était fâne. Mais sous la pression du vent, elle l'a planté, repoussé, déraciné. Elle n'est pas mûre...Il est vert... merde y'a un bogue...

http://www.mccullagh.org/db9/1ds2-2/iris-flower.jpg


La psy cause...

15/05/2006 18:28
339 lectures
Il était mince, il était beau, il sentait bon le sable chaud...

Un coup de sirocco. Du sable dans les yeux, ma vue s'embrouille. Il sait pourtant trouver les mots, toujours. Les mots qui font douter, ceux qui font sourire. Ceux sans qui les dunes de silence sont plus écrasantes que le soleil. Oasis ou mirage ? Au coeur de cette traversée du désert, une lueur persistante. Une étoile, de celles qui sont peut-être déjà éteintes...

http://lebressan.ifrance.com/bellesimages/sable%20diagonal.jpg

"J'entrevis aussitôt une lueur, dans le mystère de sa présence..."
(Le Petit Prince)


Prose...éthylisme...

23/05/2006 19:29
269 lectures
Ou quand la griserie fait place à la grisaille...

Qu'importe le flacon ? Pas si sûr...

Certaines liqueurs ont un goût de reviens-y. D'autres vous laissent une impression d'amertume. Il y a les grands crus, dont on conserve l'étiquette. Ou encore ces nectars qui vous font pétiller... ma préférence... et au dessert, dans mon eau de vie, un petit canard...

A consommer avec maud et...

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