euh...


Histoire d'O

09/08/2006 21:21
513 lectures
objet... obsession... obéir... offerte... obnubilée... obligée... obscur... obscène... oh... onctueux... outrance... oser... oui... oublier ? ... osmose... oxygène... obstinée... oppressant... orageux... omniprésent... otage... orgasme... overdose...

Fais-moi mal...

http://static.flickr.com/42/119039665_a4d23b1b7b_m.jpg


Toquée...

04/08/2006 21:15
274 lectures
Depuis que le monde est monde
On nous le dit
S'il te fait les yeux doux
Ma fille, tu t'enfuis
Et s'il hurle dans ta cour
N'ouvre surtout pas
Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera

Mais si la fille en a peur,
La femme en rêve
Dans la forêt nue qu'un sauvage nous enlève
Nos corps s'abandonnent au soleil qui se lève

Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera
Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera

En l'absence de nos princes
En supposant que les princes existent encore
Je laisserais bien ma porte
Ouverte toute la nuit
Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera

J'en ai marre de ces histoires à dormir debout
Je veux goûter la morsure d'un amour fou
Pouvoir enfin pendre mes jambes à son cou

Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera
Toc toc toc mais qui est là ?
Je n'attendais plus que toi
Toc toc toc si tu es là
Entre donc et mange-moi

Loup y es-tu ?
Depuis le temps
Que je t'attends
Que fais-tu ?

Loup y es-tu ?
Si tu savais
Ce qui t'attend
Que fais-tu ?

http://perso.orange.fr/plumyland/kitsunicide/ilustrations/the_pri...

Egée crié, crié...

02/08/2006 09:08
447 lectures
...Athènes, la belle héllène !! Tant pleut d'Apollons qu'à la fin, il n'en reste qu'un...

Temple d'Apollon à Corinthe

http://www.gtp.gr/showphoto.asp?FN=MGfiles%5Clocation%5Cimage8261...

Ancien Corinthe

http://nenes.eas.gatech.edu/Webdiary/GrkWedding/Honeymoon/Korinth...

Le disque de Phaistos(première trace de l'imprimerie, 1700 av JC, non déchiffré à ce jour... mystère, mystère...)
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3d/PhaistosDiskLa...

Cascade à Loutraki
http://www.pneuboat.com/reportages/bernard/Grece/Loutraki%2004.jpg

Pour les photos de moi en maillot de bain, rendez-vous sur : www.nonmaiscavapaslatete.com !!

Accro...polie...

14/07/2006 11:23
542 lectures
On dit qu'il y fait toujours beau
C'est là que migrent les oiseaux
On dit ça
De l'autre bout du monde

J'avance seule dans le brouillard
C'est décidé ça y est, je pars
Je m'en vais
À l'autre bout du monde

L'autre bout du monde

J'arrive sur les berges d'une rivière
Une voix m'appelle puis se perd
C'est ta voix
À l'autre bout du monde

Ta voix qui me dit mon trésor
Tout ce temps, je n'étais pas mort
Je vivais
À l'autre bout du monde

L'autre bout du monde

Sur la rivière il pleut de l'or
Entre mes bras je serre ton corps
Tu es là
À l'autre bout du monde

Je te rejoins quand je m'endors
Mais je veux te revoir encore
Où est il
L'autre bout du monde ?

L'autre bout du monde

Emilie LOIZEAU, "L'autre bout du monde"

http://www.jockanddeb.com/images/greece/Greece%20100.jpg

Vacances j'oublie tout...

Quand arrive le mois de juin
Des qu'on a r'çu les carnets de notes
On passe en CE1 c'est bien
Mais une bonne paire de calottes
De la part d'un papa furieux
Parc'qu'on est pas l'premier d'la classe
Moi je trouve que c'est dégueulasse
A chaque trimestre il faut faire mieux

Mais après tout j'm'en fous j'me dis
Voilà deux mois et d'mi d'vacances
Pendant lesquelles on s'dit : « finis
Les punitions, l'histoire de France
Les règles de grammaire les dictées,
Les interros et le piquet »
En plus le dernier jour on peut
En classe ramener des jeux !

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Quand arrive le mois de juillet
On s'dit « super j'fais qu'il me plaît ! »
Mais maman me donne plein d'boulot
En m'faisant un drôle de cadeau
Ce satané cahier d'vacances
Deux heures par jour ça c'est pas d'chance
Mais après je peux aller jouer
Avec mes copains d'à côté

A 7 heures faut déjà rentrer
Parce que c'est l'heure d'aller manger
Sur la terrasse ce qui implique
Qu'on s'fasse bouffer par les moustiques
Les voisins presque tous les soirs
Font un barbecue et du bruit
Nous asphyxient et font la foire
Se calment rarement avant minuit

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Et quand arrive le mois d'août
On doit partir en colonie
On fait les valises et en route
On prend le car pour l'Italie
Déjà là, ça commence très fort
On a tous le mal des transports
On dégueule pendant tout l'voyage
Au détour du moindre virage

A l'arrivée, on oublie tout
La monitrice est vachement bonne
Mais la cantine c'est pas l'Pérou
J'dirais même qu'on nous empoisonne
Des randonnées pendant trois s'maines
Et les pieds parsemés d'ampoules
Les courbatures les coups d'soleils
Les sandwitchs aux fourmis c'est cool

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Quand arrive le mois d'septembre
C'est à c'moment qu'il faut se rendre
Avec maman pour la rentrée
Au supermarché pour acheter
Toutes les fournitures prescrites
Par la maîtresse, notre instit'
Pour pouvoir en bonne et due forme
Reprendre le chemin d'l'école

A moi les stylos, les cahiers
Des feutres de toutes les couleurs
Un compas, une ardoise des craies
Un beau tube de colle des classeurs
Une trousse et un agenda
Un maillot d'bain pour la piscine
J'suis sûr qu'avec mon beau cartable
J'vais faire craquer toutes mes copines

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

http://www.longpassages.org/images/Mykonos%20alleyway.jpg

Clap your hands say yeahhhhhhhhhhh !

02/07/2006 15:09
253 lectures
Week-end chargé d'émotions diverses...

On commence par vendredi, youpi youpi, l'évènement musical de l'année : les Eurockéennes de Belfort. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un festival de musiques actuelles qui se déroule tous les ans sur la presqu'île de Malsaucy, dans le territoire de Belfort. Cinq scènes, en plein air, sur un site magnifique où la végétation luxuriante et le lac enchantent les visiteurs.

Cette année, une programmation de haut-vol pour un festival qui joue à guichets fermés pour la 1ère fois de son histoire, avec 32 000 visiteurs par jour. (line-up complet des artistes présents)

Anaïs, seule sur scène avec sa loop pedal, fait sa coquine, simule un trou de mémoire : " Putain chui émue, j'ai l'impression d'avoir 12 millions de personnes devant moi !!!". Faut dire que la foule est impressionnante, La Grande Scène pouvant accueillir plus de 13 000 personnes.

On change d'atmosphère, direction La Plage (oui oui, une vraie plage avec du sable et tout, au bord du lac, les pieds nus c'est le rêve) pour un concert de pop aérienne avec les Malajube, un groupe québequois que je découvre.

Entre 2 concerts, on va s'allonger dans l'herbe, sous les arbres, l'odeur de marie-jeanne chatouille les narines... L'impatience me gagne, tandis que les techniciens installent le matos sous Le Chapiteau avant d'accueillir les Arctic Monkeys. La vache ! Quel concert ! Et ils n'ont que 19 ans ! Puis sont beaux en plus ces p'tits cons... Tiens si on allait se faire un coucher de soleil sur la plage ? Les pieds dans le sable, mon esprit vagabonde... Il manque quelqu'un, ici, avec moi...

Allez, on retourne, vers la grande scène. Dyonisos nous attend. Grande première, ils jouent accompagnés par l'Orchestre Symphonique de Belfort. Le concert démarre, et là c'est la cata : coupure de son !!! " Tes fils sont débrannnnchés, t'as maaaaaarché dessuuuus !!". Les sifflets pendant 15 minutes ne suffiront pas à rétablir le son, même si le concert reprend, tant bien que mal. Heureusement que Mathias, le chanteur, est là pour faire le show : il traverse cette foule gigantesque de bout en bout, porté par les mains de centaines de fans (les images seront disponibles sur leur prochain DVD live, prévu en octobre). D'ailleurs il est complètement barge celui-là, il a réussi à se péter une jambe en sautant d'un balcon à l'Olympia !! Et merde, on repart frustré par cet incident technique, on se rue sur les buvettes et autres friandises fast-foodiennes, on croise des potes, des stubistes (hihi !), des élèves.
Le temps de se rafraïchir, d'aller jeter un coup d'oeil (enfin une oreille) à Damian Marley (oui oui, le fils de Bob), et puis on revient pour THE concert : The Strokes. Alors là c'est la claque, je pourrais dire " j'y étais..."

Samedi matin. Courbatue, de la musique encore pleins les oreilles, je me fais une journée piscine. Et puis c'est l'heure : THE MATCH ! On passe la 1ère mi-temps à pester contre Thierry Henry et à s'extasier devant les prouesses techniques de notre magicien, j'ai nommé Zizou. "Eh toi, avec ton t-shirt Brasil, tu sors du bar !! " (hihi !). Et puis la libération, la liesse, on peut enfin danser la samba ! "Et ils sont où, et ils sont où les brésiliens lalalalala !!"

Pour des week-end comme ça, je resigne de suite... Manquait qu'un truc...

http://mifa.nikohk.com/Images/Album/PhotoAgr28.jpg

Ce bon vieux françois...

27/06/2006 18:11
476 lectures
Version français classique, encore appelé "ancien français"...

En ce jour d'examen collégial, les heures s'égrennent, languides. L'affainéantissement me gagne, cependant que mes comparses affidés me prêtent une oreille attentive. Un collier de misère étrangle mes sanglots, et l'aheurtement dont j'ai fait montre paralyse toute entreprise. Avec un ahan non dissimulé, j'esquisse un sourire empreint d'amertume. Je n'accorde point d'attention aux bavarderies et deviens le spectre de moi-même, mon âme lacérée errant dans les couloirs vides. Vacuité asphyxiante... Répression de mes élans hypocoristiques... J'extravague... Il me faut à présent me déprendre de cette furieuse fange dans laquelle je me suis abandonnée...

"L'espérance est un risque à prendre..." (Georges Bernanos)

http://www.gdarkness.com/Purgatory.jpg
(Purgatory, Georgi Ostashov)

Mais ou et donc or ni car ?

24/06/2006 13:53
573 lectures
Profitant d'une pause ce matin pour prendre un bain de soleil, je me suis installée dans la cour de l'école, sur un banc, et j'ai fermé les yeux... Au bout de quelques minutes, mon attention fut attirée par un drôle de manège : un conciliabule d'oiseaux. Jamais vue pareille jacasserie !!!!! Et vas-y que j'te
cui-cui à tue-tête, que j'te roucoule, que j'te parade à grands déploiements de plumes ! Maître corbeau, par l'odeur du goûter alléché, vint faire la classe : il allait aujourd'hui enseigner à ses ouailles l'art de picorer les miettes de pains au chocolat à sa place. Pas gonflé, l'autre, hé, avec son corps beau et son ramage ! Au milieu de ce tintamarre, une armée de fourmis se fraye un chemin, transbahutant sur son dos les restes de viennoiseries... Saperlipopette, ça sonne, ça tintinnabule, le charme est rompu... Place à d'autres piailleurs... Rouhhhh rouhhhhhhhhh...

http://www.frazermarr.co.uk/fmsite/france/images/oiseau.jpg

Icare est la figure symbolique de l'aspiration des hommes à s'élever comme les oiseaux dans les airs, à s'y déplacer sans souffrir de la pesanteur, à s'affranchir des liens terrestres... Il est aussi par là, un avertissement contre l'orgueil humain. Pour les Grecs, il fut la personnification de l'imprudence, de l'ivresse de la découverte, de la démesure, alliées à la désobéissance. C'est le symbole de l'envol, du léger, de l'immatériel, de l'élévation vers le sublime...

"Sous tes ailes de fortune, Icare t'enviera,
Quelle est cette étoile qui vacille comme un prunier ?
Icare rougit de ta prunelle audacieuse ;
En toi, vit une harpe limpide aux cordes timides.
Les murs ont craché les eaux de vaisselle,
Les morts ont craché les odeurs d'aisselle,
Le laid et le puant et le faux sont diaphanes.
Icare le sait, il t'envie, tant vivace, hors du temps vigilant.

Un oeil crasseux semble s'être accoudé à tes ailes
Est-ce la peur qui vient briser ton envol ?
Tes larmes - ces perles-là ne sont pas essentielles,
Sèchent comme le jus d'orange sur les planchers vernis.
Tes cheveux, chevaux sauvages, reflètent l'éclipse des rires.

Musique flamenco, fiasco magique,
Tu danses comme une toupie digitigrade,
Les corps à l'unisson, les cordes au diapason,
Lorca ne croirait pas que même tes bras se balancent
Aussi rapides que des flûtes enchantées,
Même ta bouche gratte des notes
Plus amères que celles des guitares.
Icare t'envie, il convoite les membranes de tes ailes.

Les arbres, vastes parapluies, sous lesquels tu t'abrites,
Font de leurs branches un couffin de verdure où tu ris,
Ce rire a giflé ta larme, combat unique et magistral,
Tu as gagné sur toi-même,
Tes ailes s'ouvrent plus haut,
Tu t'envoles. Icare hurle englué dans la cire,
Il colle les plumes une à une, lui, dans son dédale.

Autour de la terre obsédée par des effluves de menthe âcre,
Odeur qui viole les hirondelles sur des cheminées imaginaires,
Un pas, un coup, une fenêtre - tu es là partout.
Matins pluvieusement gris, trottoirs dégueulasses, mais
Nous avons gagné sur nous-mêmes
Nos ailes s'ouvrent plus haut
On s'envole. Icare frémit englué dans la cire,
Il colle les ailes une à une, lui, avec Dédale.

Enveloppée dans tes rêves comme une puce dans une veste,
Tu t'es fait écraser, tique gorgée de chaleur humaine,
Sache que chaque aurore est une princesse maniaque
Ravissante mais incessante. Le soleil se lève aussi.
Le serpent de l'angoisse m'a vendu son venin,
Icare l'a étranglé de ses mains de bougie,
L'oursin des jérémiades n'a plus de piques,
Icare a joué coeur, coup sur coup.

Tes ailes te tricotent une robe de plumes,
Les cendres font la course, faux départ.
Un midi, tu assiéras tes maux sur tes genoux
Ils seront si légers que tu pourras les insulter.
La tourmente n'a qu'un troupeau, pas de drapeau.
Tes bras seront nos flocons de juin, doux et bleus,
Loin des giboulées de jaquemarts.
Tes mains, nos suaves parfums aux arabes saisons,
Seront celles d'un enfant aux prières novembresques.


Plus de vieux mégots sur nous, poupées pourpres,
Icare t'a caressée du bout des songes, pauvres singes,
Spirale de nausées à la tête planétaire,
Les ailes sont cousues au dos sacrifié, Icare, frère,
Envole-toi vers la lune, elle ne brûle pas,
Elle embrase d'or..."

Auteur inconnu

Keen on him ?

22/06/2006 22:45
295 lectures
I don't know your face, no more
Or feel the touch, that I adore
I don't know your face, no more
It's just a place, I'm looking for

We might as well be strangers, in another town
We might as well be living, in a different world
We might as well

I don't know your thoughts these days
We're strangers in, an empty space
I don't understand your heart
It's easier, to be apart


We might as well be strangers, in another town
We might as well be living, in another time
We might as well, be strangers - be strangers

For all I know of you now
For all I know

KEANE "We might as well"
http://blogs.warwick.ac.uk/images/mmannion/2005/11/02/bye.png

Mon coeur... Mon amour...

21/06/2006 14:56
239 lectures
4ème jour sans bruit... Son lit reste désespérément vide, ses cris de joie, ses rires n'emplissent plus la maison... Tout est à sa place, bien rangé, pas un jouet qui traîne pour me faire trébucher...

Mon pti bout est en vacances... "Maman j'ai pris un gros navion ! Même pas peur !!"

Elle est heureuse, elle est loin, sans moi...

Ironie du sort, c'est en Espagne qu'elle dore...

http://wilfrid_hoffacker.blog.lemonde.fr/photos/uncategorized/bas...

Un bisou d'amour... Un bisou d'esquimau... Un bisou de papillon...

L'école est (bientôt) finie...

19/06/2006 18:27
295 lectures
Les cahiers au feu... Et la maîtresse au milieu...

Encore une année qui s'achève... Les premières batailles d'eau font rage, tandis que les dernières heures de colle pleuvent. Nos ultimes miettes de patience s'étiolent...

Par bonheur, dans cette effervescence pré-estivale, un rendez-vous incontournable : le spectacle de fin d'année.

Le thème : "Banana Beach".

S'y succèdent différents tableaux, de la parodie des profs, en passant par les brailleries choralistiques sous les sunlights des tropiques, pour finir par une démonstration de hip-hop (ah bah ouais, faut vivre avec son temps hein !!). Et me voilà affublée d'un collier de fleurs, à danser la macarena sous l'oeil ébahi des élèves...

Le seul hic, si je puis dire, c'est que pour boire une bière ou fumer une clope, faut s'cacher... Alors avec les copains on redevient de sales mômes, on décide d'aller s'enivrer au bord du Rhin, à jouer au frisbee, les pieds chatouillés par l'herbe fraîche et rase, dans l'insouciance qu'on croyait perdue...

http://www.acclaimposters.com/_gallery/large/10092198.jpg


Des livres et moi...

11/06/2006 19:51
351 lectures
Boulimie de lecture... Au fil des pages, je redécouvre Balzac, Zola, Aragon, et Rimbaud...

Sensation...

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds,
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux comme avec une femme...

Rimbaud, mars 1870

http://collections.ic.gc.ca/waic/lybruc/lybruc03.jpg

Car..men...

08/06/2006 20:54
677 lectures
Elle entendit une portière claquer. Elle n'eut pas le temps de se retourner qu'elle sentit l'étoffe imprégnée de chloroforme lui faire perdre connaissance...

C'était la première fois que Mathilde se rendait à l'opéra. On y jouait " Carmen" ce soir-là. Lorsqu'elle avait rencontré Esteban, l'été précédent à Madrid, ils s'étaient aimés sur cet air tragique. Aussi tragique que l'histoire qui s'ensuivit.

Mathilde avait littéralement fondu devant la grandiloquence de cet homme si particulier. Il en fut de leur aventure comme il en est des amours de vacances : brève mais intense. Elle ne parvenait pourtant pas à se défaire du souvenir de leur première nuit. Cet instant magique où ils avaient dansé, à l'ombre de la lune. Le moment où il l'avait embrassée, au-dessus du goban...
Esteban était joueur de Go, et disputait alors un tournoi dans la capitale. Mathilde, qui devait couvrir l'évènement pour un canard français, découvrait ce monde étrange, mélange de lourds silences et de claquements secs. Lorsqu'elle vit Esteban pour la première fois, son regard fut immédiatement attiré par l'agilité de ses mains : longues et fines, majestueuses danseuses au-dessus du damier. Captivée par l'étonnant manège qui se jouait devant elle, elle se faufilait entre les tables, le pas léger, féline au milieu des loups. Les effluves de son parfum firent tourner quelques têtes. Esteban ne lui avait prêté aucune attention, trop occupé à disputer une partie difficile. Mathilde se dirigea vers le coin de la pièce, s'appuya contre le chambranle d'une porte, et se mit à l'observer. Il était plus jeune que les autres joueurs, son oeil noir était vif, ses gestes précis. Le match s'annonçait âpre. Elle sortit un étui à cigarettes de son sac, en prit une qu'elle alluma d'un craquement d'allumette. C'est alors qu'il tourna la tête et la vit. Leurs yeux se croisèrent dans les volutes de fumée, duel visuel présageant un tout autre combat. Il baissa le regard le premier et retourna à sa partie. Mais le trouble qu'elle venait de provoquer en lui suffit à le destabiliser. Ses erreurs se succédèrent, il perdait de plus en plus de terrain, jusqu'à se retrouver piégé. Seki. Situation bloquée. La fatigue l'emporta et il se résolut à abandonner...

Sa cigarette consumée, Mathilde avait décidé de rejoindre son hôtel, pour y finaliser l'écriture de son article. La nuit tombait, elle errait dans les méandres des ruelles madrilènes lorsqu'elle sentit une main agripper la sienne. Elle se retourna et se retrouva face à lui. Un sourire malicieux illuminait son visage, et avant qu'elle ait pu prononcer une seule parole, il mit un doigt sur sa bouche et l'entraîna à travers la foule. Ils bifurquèrent soudain dans une ruelle sombre, où il la plaqua doucement contre la façade d'une maison. Mathilde s'abandonna dans ses bras... Tandis que la main d'Esteban remontait lentement le long de sa jambe, se glissant sous sa robe légère, un frisson la parcourut... Au loin on entendait la complainte de Carmen, gitane au destin fatale... Il était dit qu'elle n'oublierait jamais cette nuit...

Lorsqu'elle recouvrit ses esprits, elle comprit qu'elle se trouvait à l'arrière d'un véhicule bringuebalant sur une route chaotique. Ses yeux étaient bandés, ses poignets entravés. Elle avait froid. Etrangement elle ne ressentait aucune crainte. Brusquement le véhicula stoppa, quelqu'un la fit sortir, sans bruit, sans violence. Elle trébucha sur quelque chose, son talon se brisa. Elle suivit son geôlier, sans résistance. Mathilde se rendit compte qu'elle était nue au moment où son dos se retrouva plaqué contre l'écorce d'un arbre. L'étranger la ficela méthodiquement, sans mot dire. Elle se tenait là, immobile, dévêtue, le vent froid et sec fouettant sa peau. D'un geste assuré, l'homme passa une main sur son ventre. Mathilde frémissait : était-ce du désir ou de la peur ? L'homme approcha son visage du sien, lui retira son baîllon, ses lèvres frôlant celles de Mathilde. C'est alors qu'elle reconnut son parfum, celui qui l'avait enivrée ce soir-là, dans cette ruelle...

http://www.u-blog.net/Trashyart/img/light.jpg

Profession : es...pionne...

07/06/2006 17:48
550 lectures
Mata Hari pour vous servir... Ou vous asservir...
Qui est l'esclave, qui est le maître ?
C'est une histoire de fou... de joug... de flou...
D'une maîtresse sans maîtrise
Scission de la session...
Sécession ou cessation...
Sans cesse...

Je connais une esclave que son affranchissement rendrait timbrée...

http://www.puzzletfactory.com/Puzzles/s1001ange179.jpg


Sors de ma tête...

04/06/2006 16:40
351 lectures
Nulle lecture possible sans qu'il ne se rappelle à mon bon souvenir...
Version contemporaine ou classique...

"Les yeux de Kibble se rétrécirent un instant.
- Vous avez repris une affaire ancienne ?
Rider acquiesça d'un signe de tête.
- Très ancienne même, dit-elle.
- Quoi, un truc mort ?
- On appelle ça une affaire non résolue, précisa Rider.
Kibble hocha la tête d'un air pensif.
- Un seul bonhomme ne peut pas tout faire.
- Il peut faire démarrer les choses, enfin...faut croire."

Deuil interdit, Michael Connelly


"Il sortit après avoir éprouvé dans cette conversation des délices inconnues ; mais il demeura convaincu que la marquise était de ces femmes dont la conquête coûtait trop cher pour qu'on puisse entreprendre de les aimer. "Ce serait, dit-il en s'en allant, du sentiment à perte de vue, une correspondance à fatiguer, un sous-chef ambitieux !" [...] Au lieu de se livrer avec naïveté au bonheur d'aimer, il voulut alors jouer un double rôle. Il essaya de paraître passionné, puis d'analyser froidement la marche de cette intrigue, d'être amant et diplomate ; mais il est jeune et généreux, cet examen devait le conduire à un amour sans bornes ; car artificieuse ou naturelle, la marquise était toujours plus forte que lui. Il persistait dans sa méfiance et soumettait les situations progressives par lesquelles passait son âme à une sévère analyse, qui tuait ses propres émotions. "Aujourd'hui, se disait-il à la troisième visite, elle m'a fait comprendre qu'elle était très malheureuse et seule dans la vie, que sans sa fille elle désirerait ardemment la mort. Elle a été d'une résignation parfaite. Or je ne suis ni son frère ni son confesseur, pourquoi m'a-t-elle confié ses chagrins ? Elle m'aime..."

La femme de trente ans, Honoré de Balzac

http://world.std.com/~eva/the-cry.jpg

Ah les mômes...

01/06/2006 18:57
434 lectures
Il y a ceux qui vont bien. Qui viennent à l'école avec le sourire, vous gratifiant d'un "WESCH!!" enthousiaste. Ceux moins démonstratifs, qui vous prouvent leur attachement par des croquis naïfs. Ceux qui ne parlent pas. Ceux qui parlent trop. Ceux qui se décomposent dès que le son de votre voix dépasse 2 décibels. Les agressifs, les méchants, les sournois, les menteurs, les violents, les ptis cons, les voleurs. Il y a les gentils, les serviables, les léche-bottes, les casse-pieds, les idiots, ceux qui crient, ceux qui puent, les grognasses, les insolents. Les amoureux, ceux qui vous écrivent de tendres poèmes.
Et puis ceux qui vont mal. Très mal. Qui infligent à leurs corps d'atroces souffrances. A l'aide d'une seringue, d'un rasoir, d'un compas, ou encore d'un bébé...

Il faut bien que jeunesse se passe... Oui mais vite alors !!!

http://www.ariovist.de/spp02.jpg

"- Moi, déclara Zazie, jveux aller à l'école jusqu'à 65 ans ! Oui, jveux être institutrice !
- Et pourquoi tu veux l'être, institutrice ?
- Pour faire chier les mômes ! je serais vache comme tout ! Je leur ferai lécher le parquet. Je leur ferai manger l'éponge du tableau noir. Je leur botterai les fesses. Parce que j'aurai des bottes, avec de grands éperons pour leur larder le derche !..."

Zazie dans le métro (Raymond Queneau)

Ortie...culture

30/05/2006 18:57
643 lectures
Faire une sortie géologie avec un prof de biologie, c'est un peu comme visiter un musée avec un prof d'histoire de l'art...
Chaque halte est prétexte à une explication, une anecdote...

Malgré les torrents de pluie qui s'abattent sur nous, on se plaît à découvrir l'Histoire. Celle de notre région d'abord, qui était recouverte d'eau et de sable il y a plus de 270 millions d'années. Les strates sur les roches ne sont rien d'autre que les couches de sable successives qui ont formé notre sol jour après jour. Et puis crac ! Un beau jour, un petit séisme, un pan de roche s'effondre ! Plus de 3000 mètres de dénivelés, et voilà les Vosges qui surgissent ! La plaine se dessine, plage à perte de vue...

Au coeur de cette jungle vosgienne, un petit "grand canyon", devenu site d'escalade naturel...

Plus bas, dans les collines, l'une des réserves de fleurs sauvages et rares la plus vaste d'Alsace. S'y épanouissent nombre d'orchidées, dont la céphalanthère, majestueuse touche immaculée au milieu des hautes herbes...

C'est l'heure du pique-nique. Z'avez déjà essayé de tartiner du paté sur du pain avec un couteau en plastique, debout, d'une main, l'autre tenant le parapluie qui tente tant bien que mal de vous protéger des rafales ? Ahhh, l'aventure...

On remonte sur l'autre versant, respirer l'aspérule odorante, la fraxinelle, ou fleur des princesses (je vous passe l'anecdote). On ramasse des pierres, on y cherche des fossiles. Ici une épine d'oursin, là une coquille d'huître (sous les eaux, l'Alsace, qu'il a dit le monsieur !!).

On reprend la route, les enfants sont gelés, trempés, affamés. Moi aussi... Dans les sous-bois, il raconte. Faut pas toucher à Bambi, sinon sa maman elle va l'abandonner ! Bouhou ! Des larmes de pluie... Plus loin, un chaos granitique, recélant des gravures néolithiques (enfin, c'est pas sûr...)

Au détour d'un chemin, il ramasse une ortie. Et c'est parti pour le laïus botanique. Voilà une plante bien étrange. Malgré ses piques gorgées de venin, c'est une espèce amie de l'homme (ça me rappelle une autre espèce végétale... ;)). De sa macération, on extrait un purin naturel, le meilleur engrais/pesticide paraît-il. Attention, ne vous approchez pas ! Voici la digitale pourpre ! Sous ses pétales élégants se cache un poison tétanisant. Comme toutes les belles plantes, elle est dangereuse ! Comme certaines femmes, croit-il bon de préciser... Sourire....

On passe aux astuces. La nature en est pleine. Une branche de sapin, d'où l'on détache un embranchement, et voilà un baromètre naturel : si la tige s'affaisse, il fera beau. Si elle remonte, la pluie nous guette. (comme chez certains hommes que j'aimerai préciser...)

La pomme de pin n'est pas mal non plus. Des écailles resserrées nous prédisent l'orage. Un écartement semblable à une floraison nous annonce une éclaircie... On peut même, si l'on possède un oeil exercé, et selon les torsades laissées par le rongeur, savoir si cet écureuil est droitier ou gaucher...
Incroyable nature... J'avais oublié comme c'était beau...


On finit par une note de philosophie, car après tout, toutes les sciences ont leur place dans la nature... En définitive, le seul être vivant inutile, c'est l'homme...

Cette journée m'a apaisée...

http://www.desktopexchange.com/gallery/albums/Nature-Wallpapers/n...

Fête des mères : faites des gosses...

28/05/2006 09:50
392 lectures
Petit poème pour maman

Il a plu des mots ce matin
Ils sont tombés dans mon jardin.
Des mots très fous
Qui font la roue,
Des mots d'amour
Tout en velours,
Des mots très doux,
Des mots pour toi.
Et tout le jour, dans le secret,
Je t'en ferai des bouquets.

http://www.pajamafeet.com/ANNE/PICS/PIC7.GIF


Prose...éthylisme...

23/05/2006 19:29
269 lectures
Ou quand la griserie fait place à la grisaille...

Qu'importe le flacon ? Pas si sûr...

Certaines liqueurs ont un goût de reviens-y. D'autres vous laissent une impression d'amertume. Il y a les grands crus, dont on conserve l'étiquette. Ou encore ces nectars qui vous font pétiller... ma préférence... et au dessert, dans mon eau de vie, un petit canard...

A consommer avec maud et...

http://www.conwasa.demon.co.uk/message-in-a-bottle-found-10-mar-05.jpg

Botanique...

20/05/2006 15:45
365 lectures
Que de métaphores la langue française nous offre-t-elle... J'aime un gemme...

Voilà une rose dont le cas n'est pas lisse. Au contact de la fine fleur, de peur que cet or ne mente, elle s'emballe, s'étale, se pétale, se sépale, s'empale et détale.

Toujours à fleur de peau, dans une quête constante d'épines acérées, son anthèse s'accomplit au pied d'un charme. Une bande de fous gère son flot de raison. Il arrive parfois qu'un hêtre plein de mousses vienne caresser sa corolle. Elle vibre, capitule. Les lèvres de son calice épousent le rameau au goût de miel. Ses épines transpercent et corsent l'écorce. La sève coule, dans la rosée du matin...

Et puis il y a stipe, dont elle a partagé le lys. Elle était fâne. Mais sous la pression du vent, elle l'a planté, repoussé, déraciné. Elle n'est pas mûre...Il est vert... merde y'a un bogue...

http://www.mccullagh.org/db9/1ds2-2/iris-flower.jpg

Combien tu m'aimes ?

17/05/2006 19:22
510 lectures
"- Pourquoi tu te donnes tant de mal pour avoir l'air d'une pute ?
- Je suis une pute !!!
- Pas pour moi. Désolé.
- Je suis quoi pour toi ?
- Une femme qui flanche. Qui baisse sa garde. Et qui prend un coup dans la gueule.
- Un coup de quoi ?
- Un coup de tendresse..."

Combien tu m'aimes ? de Bertrand Blier

http://www.andrew.cmu.edu/user/jzimmer/GQ_Pt_June_01_Monica_Bellu...

Sacrée Pandore...

16/05/2006 20:49
550 lectures
«Aucun mythe n'est plus familier que celui de Pandore, et aussi plus faussement interprété. Pandore est la première femme, le beau mal; elle ouvre une boîte défendue; en sortent tous les maux dont héritera l'humanité; seule demeure l'Espérance. La boîte de Pandore est devenue une image proverbiale ­ chose autant plus remarquable que Pandore n'a jamais possédé de boîte.»


C'était une belle femme «semblance» de femme façonnée de terre et d'eau par Prométhée (selon ce qui parait être la plus ancienne tradition), soit à l'instigation vindicative de Zeus, par Héphaïtos (selon Hésoide et ceux qui ont repris sa version).
Cette image fut animée soit par Athéna, soit par Prométhé (grâce au feu dérobé au ciel), et parachevée par tout les autres dieux, dont chacun lui fit un don approprié (d'où le nom de «Pandore»; et comme les dons d'Aphrodite et d'Hermès était plus néfaste qu'utile, le produit final se révéla être un kalòk kakón un «beau mal».
Pandore fut transportée sur la terre par Hermès et acceptée comme épouse par Épiméthée, frère de Prométhée, en dépit des mises en garde de ce dernier; elle devint ainsi la mère de la «race des femmes».
Tandis qu'elle vivait pour avoir ouvert ce vaisseau fatal dont, à l'exception de l'Espérance, tout ce qu'il contenait s'est immédiatement dispersé; selon Hésiode et la quasi-totalité des auteurs, le vaisseau contenait originellement tous les maux; selon Babrios et un auteur moins célèbre, Makédonios de Thessalonique, il renfermait tous les biens ­ mais jamais, à notre connaissance, un mélange équilibré des uns et des autres.
Ce vaisseau est invariablement désigné comme un pithos (dolium en latin), une énorme jarre de terre cuite employée pour conserver le vin, l'huile et autres provisions, et souvent d'une taille telle qu'elle pouvait servir de sépulture et plus tardivement, d'abri pour les vivant; le couvercle lui, qui empêche l'Espérance de s'échapper, est décrit comme «large».
Ce pithos («kein Transportgefäss») n'est jamais présenté comme une possession de Pandore, qu'elle aurait apportée de l'Olympe; il semble acquis que ce récipient fait partie, si l'on peut dire, des meubles du ménage Épiméthée-Pandore; un auteur, Philodème de Gadara, va jusqu'à attribuer l'ouverture de la jarre au mari et non à l'épouse.
À une exception près, le motif de cet acte n'est pas formulé. Ce peut être, implicitement chez tous les auteurs, la curiosité. (bien qu'apparemment pas une source classique n'évoque une interdiction formelle d'ouvrir la jarre); mais seul Babrios, considérant le mythe non comme l'histoire d'une faute féminine mais comme un commentaire sur le tragique choix humain entre la connaissance et le bien-être, le formule explicitement : «Zeus rassembla tous les bienfaits dans la jarre et la donna fermés à l'homme; mais l'homme incapable de refréner son désir de savoir, dit "Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dedans?" Et, soulevant le couvercle, il leur donna la liberté de regagner les maisons des dieux à tire-d'aile, s'enfuyant ainsi de la terre vers les cieux. Seule l'Espérance demeura. »

Grégoire de Nazianze présente Pandore comme un exemple signalé de vanité, tromperie, impudeur, narcissisme et lascivité; surpassant même Hésiope il la qualifie de «Délice mortel» et conclut en rappelant aux croyants la chute de l'homme. «Jupiter, courroucé contre Prométhée qui avait dérobé le feu du ciel et l'avait aux mortels, et voulant se venger par une tromperie semblable, ordonna à Vulcan de façonner dans l'argile,aussi adroitement qu'il le pouvait, l'image d'une jeune fille. Cela fait, il demanda à tous les dieux et déesses de conférer un don à l'image; c'est pourquoi, semble-t-il, la jeune fille reçu le nom de Pandore. Cette jeune fille donc,ayant reçu tous les dons de la beauté, l'élégance, l'intelligence et l'éloquence, fut envoyé à Prométhée nantie d'une boîte, elle aussi de très belle forme mais renfermant tous les sortes de calamités. prométhée refusa ce présent et exhorta son frère de ne pas accepter un cadeau apporter en son absence. Pandore revient, captivant Épiméthée et lui donnant la boîte. Dès qu'il {ou elle} l'eut ouverte, de sorte que les maux s'en échappèrent, et dès qu'il eut compris que les présents de Jupiter n'étaitent pas des présents, il devint assurément un homme sage trop tard.»

Traduit de l'anglais par Maud Sissung.(ah ben forcément...)


http://www.bowspeafowlfarm.com/white-1.jpg

Se souvenir des belles choses...

16/05/2006 18:58
847 lectures
C'est la journée idéale. Le soleil radieux inonde la cour. Il est là, avec son drôle de matériel et son ardoise. Lui, c'est le photographe, avec son pantalon de velours élimé, ses cheveux hirsutes et son humour à trois francs six sous.

Les premiers piaillements des élèves se font entendre dans les couloirs.

" Quelle idée de vouloir immortaliser ces andouilles !! ", braillent les profs. "Prenez l'air intelligent !", crie l'artiste.

Aujourd'hui, au programme, c'est photo de classe...

http://www.gerenzanoforum.it/photogallery_scuola/classe-1959--5B-...

La psy cause...

15/05/2006 18:28
339 lectures
Il était mince, il était beau, il sentait bon le sable chaud...

Un coup de sirocco. Du sable dans les yeux, ma vue s'embrouille. Il sait pourtant trouver les mots, toujours. Les mots qui font douter, ceux qui font sourire. Ceux sans qui les dunes de silence sont plus écrasantes que le soleil. Oasis ou mirage ? Au coeur de cette traversée du désert, une lueur persistante. Une étoile, de celles qui sont peut-être déjà éteintes...

http://lebressan.ifrance.com/bellesimages/sable%20diagonal.jpg

"J'entrevis aussitôt une lueur, dans le mystère de sa présence..."
(Le Petit Prince)


Blog party...

29/04/2006 17:31
290 lectures
Quelques ingrédients pour être sûr de passer une bonne soirée : une brochette d'excellents amis, une bonne fondue savoyarde, de grands crus, de la musique sans modération, le tout arrosé de bonne humeur.

Pour le dessert, on avisera selon le degré de gourmandise...

http://www.paradis-biere.com/bieres/pechrs_e.jpg






Je suis venue te dire...

20/04/2006 10:37
296 lectures
Je m'en vais bien avant l'heure
Je m'en vais bien avant de te trahir
Je m'en vais avant que l'on ne se laisse aller
Je m'en vais avant que l'on ne puisse en rire
Je m'en vais en gardant toute ton odeur
Je m'en vais en te regardant dormir

Je m'en vais car l'on s'est vu voler
Je m'en vais avant que l'on ne puisse atterrir
Je m'en vais car l'on s'est tant aimé
Je m'en vais avant de te détruire
Je m'en vais pour que tu ne m'oublies jamais
Je m'en vais en te voyant sourire

Je m'en vais en croyant que tout est vrai
Je m'en vais avant de te découvrir
Je m'en vais bien avant de te décevoir
Je m'en vais bien avant de te trahir

Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir
Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir

Je m'en vais pour tout recommencer
Je m'en vais pour ne jamais m'assagir
Je m'en vais car tout est si léger
Je m'en vais en te regardant dormir
Je m'en vais pour ne jamais t'oublier
Je m'en vais sans même te l'écrire

Je m'en vais en croyant que tout est vrai
Je m'en vais bien avant de te découvrir
Je m'en vais pour ne jamais te décevoir
Je m'en vais bien avant de te trahir
Je m'en vais car l'on s'est vu voler
Je m'en vais avant que l'on ne puisse atterrir
Je m'en vais car l'on s'est tant aimé
Je m'en vais bien avant de te détruire

Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir
Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir

MIOSSEC

http://emyblog2.canalblog.com/images/angie.jpg

Licence to kill...

19/04/2006 10:15
272 lectures
Après Matahari, James Bond, OSS 117, fêtons l'arrivée d'une nouvelle recrue dans le monde de l'espionnage :

http://images-eu.amazon.com/images/P/2070527573.08.LZZZZZZZ.jpg

Et bientôt sur vos écrans, le 1er opus de ses aventures :

"Maud the Taupe in Hamburg" ... (oui, ok , c'est pourri comme jeu de mots...)

Delicatessen...

17/04/2006 13:22
577 lectures
C'est le petit matin. L'heure où les corps nus s'éveillent sous la caresse des draps. Un rayon de lumière traverse la lucarne et vient chatouiller sa paupière. Il n'y a pour seul bruit que celui du couple de pigeons qui s'ébrouent sous la gouttière. Elle entrouvre les yeux. Sa main se pose sur lui. Elle dessine amoureusement les contours de son corps, s'attarde sur l'objet de sa tentation. Elle sent le désir gonfler dans sa paume. Ses lèvres ourlées viennent se poser délicatement sur le sexe de son amant, qui en frémit d'impatience. Son souffle est chaud, sa langue frôle à peine sa peau brûlante, où vient perler une goutte de plaisir. Elle entame alors un langoureux va-et-vient, sa langue se faisant plus généreuse, jusqu'à l'engloutir avec la gourmandise d'une adolescente...

Miam...

http://dom.daf.free.fr/image/dessin/amour.jpg

Ecole et gramme...

11/04/2006 11:40
474 lectures
http://www.ceja-japon.com/ftp/images/ibata_14_bis.jpg


Un lipogramme est un texte d'où sont délibérément exclues certaines lettres de l'alphabet. La notion a été inventée au sein de l'Oulipo. Le mot lipogramme vient des racines grecques leipein (enlever, laisser) et gramma (lettre).

Les lipogrammes littéraires les plus célèbres sont les romans de Georges Perec, La Disparition, écrit sans utiliser la lettre e, et Les Revenentes, dans lequel e est au contraire la seule voyelle utilisée ! Aussi incroyable que cela paraisse, La disparition a été traduit en anglais, en espagnol et en allemand, et Les revenentes a été traduit en anglais, et leurs traductions sont aussi des lipogrammes ! En espagnol, cependant, du fait de contraintes liées à la langue, la traduction de La disparition omet non pas le e mais le a.



La disparition, un roman qu'aurait commis Gargas Parac (mais soyons sûrs qu'il s'agit d'un faux nom).

Un roman original : sans vouloir trahir qui a disparu, disons qu'il y a un blanc, un oubli, disons aussi qu'il s'agit « d'un rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal », ou qu'un cinq s'y voit toujours manquant parmi vingt-six.

Extraits :
" Oui, il y a aussi Ismaïl, Achab, Moby Dick. Toi, Ismaïl, pion tubar, glouton d'obscurs manuscrits, scribouillard avorton qu'un cafard sans nom gagnait, toi qui partis, fourrant unsarrau, trois maillots, six mouchoirs au fond d'un sac, courant à ton salut, à ta mort, toi qui, dans la nuit, voyais surgir l'animal abyssal, l'immaculation du grand Cachalot blanc, ainsi qu'un océan lilial dans l'azur froid !

Ils sont partis trois ans, ils ont courus trois ans, bravant tourbillons, ouragans ou typhons, du Labrador aux Fidji, du Cap Horn à l'Alaska, d'Hawaii au Kamtchatka.

A minuit, au gaillard d'avant, il y avait Starbuck, Daggoo, Flask, Stubb, du Cap-Cod, Dough-Boy. Pip jouait du tambourin. On chantait:

Oh yo Oh yo

Pour un flacon d'Alcool !

Un marin nantuckais immortalisait un combat colossal qui, par trois fois, opposait Achab au grand Cachalot blanc, à Moby Dick. Moby Dick! Son nom glaçait jusqu'aux plus forts, un frisson convulsif parcourut l'octogonal tillac. Moby Dick ! L'animal d'Astaroth, l'animal du Malin. Son grand corps blanc qu'un vol d'albatros partout, toujours, accompagnait, faisait, aurait-on dit, un trou au mitan du flot, un noyau blanc sur l'horizon azur, qui vous fascinait, qui vous attirait, qui vous horrifiait, trou sans fond, ravin blanc, sillon fulgurant d'un courroux virginal, couloir qui conduisait à la mort, puits vacant, profond, lacunal, vous aspirant jusqu'à l'hallucination, jusqu'au tournis ! Huis blanc d'un Styx plus nois qu'aucun goudron, tourbillon blafard du Malström ! Moby Dick ! On n'y faisait allusion qu'à mi-voix. Signons-nous, disait parfois un bosco pâlissant. L'on voyait plus d'un marin murmurant tout bas un dominus vobiscum.

Alors, apparaissait Achab. Un sillon profond, d'un blanc blafard, traçait son cours parmi son poil gris, striait son front, zigzaguait, disparaissait sous son col. bancal, il s'appuyait sur un pilon ivoirin, moignon royal qu'on façonna jadis dans l'os palatin d'un grand rorqual.

Il surgissait, tonnant, hagard, maudissant l'animal qu'il pourchassait voici dix-huit ans, il lui lançait d'insultants jurons.

Puis, au haut du grand mât, il plantait, il clouait un doublon d'or, l'offrant à qui saurait voir avant tous l'animal.

Nuit sur nuit, jour sur jour, à l'avant du galion, transi, raidi dans son suroît, plus dur qu'un roc, plus droit qu'un mât, plus sourd qu'un pot, sans un mot, sans un clin, plus froid qu'un mort, mais bouillonnant dans son for d'un courroux surhumain, volcan grondant ainsi qu'un bloc raidi chu d'un ouragan obscur, Achab scruta l'horizon noir. La Croix du Sud brillait dans la nuit. Au haut du grand mât, ainsi qu'un point sur un i, l'halo gris baignait d'un clair obscur pâlissant l'or maudit du doublon.

Trois ans dura la circumnavigation. Trois ans durant cingla l'hardi galion, louvoyant du nord au sud, roulant, tanguant dans l'inouï tohu-bohu du jusant, bourlinguant sous l'août brûlant, sous l'avril glacial.

Un court instant, tout parut s'adoucir. A dix furlongs du galion, Moby Dick glissait, animal divin, paix avant l'ouragan final. Il y avait dans l'air ambiant un parfum saisissant d'absolu, d'infini. Du flot cristallin sourdait, montant, un halo lustral qui donnait à tout un air virginal. Nul bruit, nul courroux. Chacun s'immobilisait, contraignant son inspiration, saisi par la paix qui soudain rayonnait, s'irradiait, alangui par l'amour inouï qui montait du flot calmi, du jour blanchissant.

O, instant amical, unisson parfait, absolution ! Avant la mort qui rôdait, l'himalya lilial du grand Cachalot blanc donnait à tous son grand pardon, à Starbuck, à Pip, à Ismaïl, à Achab.

Achab ! Front brûlant, tordu, horrifiant, bossu. Un long instant, sans un mot, il fixa l'horizon. Un profond sanglot agita son poitrail puissant.

- Moby Dick, Moby Dick ! hurla-t-il à la fin, tonitruant. Allons tous aux canots.

Sur son jambart au cuir crissant, Daggoo affûta son harpon au morfil plus aigu qu'un razoir.

L'assaut dura trois jours, trois jours d'affronts inouïs, chocs obscurs, corps à corps, vingt six marins unis dans un combat colossal, assaillant dix fois, vingt fois, un harpon plus tranchant qu'un bistouri s'implanta jusqu'aux quillons, jusqu'aux croisillons dans l'animal qui rugissait, bondissait, mais qui nonobstant d'aigus barbillons labourant au plus profond sa chair, d'aggripants crocs tailladant, arrachant à vif, traçant sur son dos blanc d'avivants sillons sanglants, faisait front, s'attaquait aux canots qu'il culbutait, qu'il coulait, puis disparaissait tout à coup au plus profond du flot. Puis un soir, s'attaquant soudain au trois-mâts, moby Dick l'ouvrit d'un coup. L'avant du galion bascula. Dans un sursaut final, achab lança son harpon, mais son fil tortilla. Moby Dick, tournoyant, fonça sur lui.

- Jusqu'au bout, j'irai voulant ta mort, hurlait Achab, du fond du Styx j'irai t'assaillir. Dans l'abomination, j'irai crachant sur toi ! Sois maudit, Cachalot, sois maudit à jamais !

Il tomba, ravi par l'harpon qui filait. Moby Dick, bondissant, cloua Achab sur son dos blanc, puis piqua au fond du flot.

L'on vit un ravin blafard, canyon colossal, s'ouvrir au mitan du flot, tourbillon blanc dont la succion aspira un à un marins morts, harpons vains, canots fous, galion maudit dont la damnation avait fait un corbillard flottant...

Apocalypsis cum figuris: il y aura pourtant, il y aura toujours un survivant, Jonas qui dira qu'il a vu sa damnation, sa mortdans l'iris blanc d'un rorqual blanc, blanc, blanc, blanc jusqu'au nul, jusqu'à l'omission !

Ah Moby Dick ! Ah maudit Bic !"



Poisson d'avril...

01/04/2006 12:43
298 lectures
Entre autres petits poissons collés (pas) discrètement dans notre dos et tentatives avortées de nous faire avaler de grosses couleuvres, ces chers bambins ont eux aussi subi quelques facéties...

En voici une qui a ensoleillé ma matinée...

C'est l'heure de la récré. Un élève s'approche de moi et me dit : "Maud, la prof de sport m'envoie chercher la clé des champs !!"

Si même les profs s'y mettent... :))

http://www.cramer.ch/Miro/image/miroildw.jpg
Joan Miro "La clé des champs"
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