euh...


Honni soit qui manigance

15/04/2012 00:42
484 lectures
Le titre n'est pas de moi, mais commençons par un hommage posthume :

"Pazque z'allez voir en 2012 !!!"

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NDLR : le rire de Rochefort à lui seul suffit.

Continuons si vous le voulez bien, et jouons ensemble à changer les noms des ministres actuels :


Mélodies Nelson...

02/04/2012 21:42
490 lectures
Il aurait eu 84 ans aujourd'hui... eh oui déjà...

On croit tout connaître de cet esthète touche à tout et tour à tour peintre, pianiste, pyromane, chanteur, acteur, écrivain, cinéaste magnifique.

Ce qu'on sait moins, c'est qu'il a écrit ses plus belles chansons en se souvenant de Brahms, Chopin, Grieg ou Dvorak.

Chopin, dont il s'est servi pour au moins trois chansons :

« Lemon incest » (1984, chanté par Charlotte et Serge), c'est l'« Etude n°3 op.10 »
« Dépression au dessus du jardin » (chanté par Catherine Deneuve), c'est l'« Etude en fa mineur n°10 »
« Jane B » (1969, chanté par Jane Birkin), c'est le « Prélude pour piano n°4 en mi mineur »


1968 : Une symphonie pour rompre avec Brigitte Bardot

Ecoute-t-il alors la « Symphonie n°9 dite du Nouveau Monde » de Dvorak ? En tout cas c'est le thème du premier mouvement que l'on entend dans « Initials BB » (1968), la chanson qu'il écrit lors de sa rupture avec Brigitte Bardot (le thème survient au bout de deux minutes)


C'est en écoutant Boris Vian, un soir, qu'il se dit qu'il peut faire quelque chose dans cet Art mineur qu'est la chanson.
Et cet art mineur, il a su l'accommoder comme personne avec l'art majeur, puisant thèmes et mélodies dans la musique classique.
« Lost song » (1987, chanté par Birkin) emprunte à la « Chanson de Solveig » d'Edvard Grieg ;
« Charlotte forever » (1986, chanté par Charlotte et Serge), c'est l'« Andantino pour piano n°5 » de Khatchaturian ;
« Requiem pour un con » (Serge, 1968) pique le finale de la « Symphonie du Nouveau Monde » de Dvorak ;
« Baby alone in Babylone », nouvelle chanson de rupture, cette fois avec Jane Birkin, c'est le 3ème mouvement de la « Troisième symphonie » de Brahms...


Un sens du rythme incroyable, un sens du mot prodigieux, un sens du collage et du pastiche ébouriffant : le texte d'« Initials BB », c'est « Le Corbeau » (1845), un poème d'Edgar Poe revu et corrigé par Serge Gainsbourg. Le tout sur la « Symphonie du Nouveau Monde » de Dvorak.


Et tout cela sonne comme du Gainsbourg. Car en réalité, c'est du Gainsbourg... Et sur son Steinway figuraient côte à côte des portraits de Chopin et de Sid Vicious... Le paradoxe du romantique rebelle, résumé en 4 mots : "Requiem pour un con."


La groupie du bassiste

28/01/2012 23:26
701 lectures
Elle passait ses nuits sans dormir
À gâcher son bel avenir
La groupie du bassiste
Dieu que cette fille avait l'air triste
Amoureuse d'un égoïste
La groupie du bassiste
Elle foutait toute sa vie en l'air
Et toute sa vie c'est pas grand chose
Qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire
À part rêver seule dans son lit
Le soir entre ses draps roses

Elle passait sa vie à l'attendre
Pour un mot pour un geste tendre
La groupie du bassiste
Devant l'hôtel dans les coulisses
Elle rêvait de la vie d'artiste
La groupie du bassiste
Elle le suivrait jusqu'en enfer
Et même l'enfer c'est pas grand chose
À côté d'être seule sur terre
Et elle y pensait dans son lit
Le soir entre ses draps roses
Elle l'a aimé, elle l'a adoré
Plus que tout elle l'a aimé
C'est fou comme elle l'a aimé

Il avait des droits sur son sourire
Elle avait des droits sur ses désirs
La groupie du bassiste
Elle savait rester là sans rien dire
Pendant que lui jouait ses délires
La groupie du bassiste
Quand le concert est terminé
Elle met ses mains sur le manche
En rêvant qu'il va l'emmener
Passer le reste de sa vie
Tout simplement à l'écouter

Elle ne savait pas comprendre sa musique
Elle savait oublier qu'elle existe
La groupie du bassiste
Mais Dieu que cette fille prenait des risques
Amoureuse d'un égoïste
La groupie du bassiste

Elle foutait toute sa vie en l'air
Et toute sa vie c'est pas grand chose
Qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire
À part rêver seule dans son lit
Le soir entre ses draps roses

Elle l'a aimé, elle l'a adoré
Plus que tout elle l'a aimé

C'est fou comme elle l'a aimé...

Toute ressemblance avec des personnages ayant existé n'a rien de fortuit...


du tréfonds de ma décadence...

06/12/2011 00:24
417 lectures
c'est marrant quand même toutes ces filles qui se coupent les cheveux dès qu'elles ont un truc (givré) à dire...

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Toute ressemblance avec des personnages existants serait tout à fait fortuite et involontaire



Histoire d'eau (ou l'étang moderne...)

07/10/2007 10:41
492 lectures
"Des étangs dormaient dans les bois
sous leurs paupières
baignées d'ombre de brume

Le jour ils ont les yeux ouverts
rêvant avec le ciel nomade
les migrations les Désirades

Mais dans le lourd sommeil des vases
l'envers hanté sous leurs yeux clos
fermentent les métamorphoses
Les feux follets de l'eau profonde
remontent courir dans la nuit
Et des grottes vertes d'attente
sortent des racines-serpentes
qui s'enroulent autour des arbres blanchis

Et du haut du saut du chevreuil
dans ce bruissement de légende
de la secréte Quénécan*
on voit luire perdues dans le vent
leurs grandes pupilles pâles
comme des regards de clairière
dont on ne voit jamais le fond.

On s'approchait pourtant du bord
sans voir où passe la lisière
A peine un clapotis d'oiseau
aux cils des herbes et des joncs
Glissade d'insectes ou d'aiguilles
On reste là comme un roseau

Et le temps, immobile, brille..."



Jacqueline Saint-Jean, "Entre lune et loup"

http://www.summilux.net/calendriers/2007/Gautier-etang-800.jpg

*Quénécan est une forêt bretonne...


Mardi grave...

En hommage à toutes ces accoutumances dont on ne peut se défaire...

Déshabituez-moi
Oui mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me désintoxiquer, me désenchanter, me libérer
Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés
Et d'abord le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude
Lâchez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je me déshabitue, peu à peu

Déshabituez-moi
Oui mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me désensorceler, me décourager, me désaccoutumer
Déshabituez-moi
Avec délicatesse, en souplesse et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur mon dos
Voilà ça y est, je suis
Obéissante et découverte
De votre main experte, allez-y...

Déshabituez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me déposséder, m'exorciser, me décérébrer
Déshabituez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l'homme, agissez !
Déshabituez-moi
Et vous... débinez-vous !

(Détournement du "Déshabillez-moi" de Juliette Greco par Maudzinor)

http://www.drug-addiction-centers.org/images/drug_rehab_assistance.jpg

Et comment c'est la définition sivouplait ?

19/02/2007 18:51
403 lectures

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What the hell am I doing here?

10/02/2007 22:29
362 lectures

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Le billet qui sert à rien...

14/01/2007 22:37
323 lectures
Bon alors c'est qui celle-là avec ses bretzels sur la tête ? Let me introduce you : "Yohko, the devil hunter".

Oui oui, chasse tes démons...

(évidemment je maîtrise le roulé-boulé sur une main avec jeté de pieds en perpendiculaire comme elle, cela va sans dire... d'où ma victoire sans appel en combat de catch avec flirt)



(euh, pour la musique j'y suis pour rien, escuz...)

Perle à rebours...

24/10/2006 22:10
327 lectures
Perm, 15h10...

Alors que je rêvassais aux lointains nuages et aux sensations rémanentes de ce week-end trépidant, mon regard se posa sur la copie d'un élève assis devant moi. Intriguée par la photo de Beckham qui trônait en 1ère page, je parcourus son devoir. Il s'agissait de décrire des personnages célèbres. Grand fainéant qu'il est, ce sapajou a collé 4 photos gigantesques , pour n'y ajouter que 4 minuscules légendes !! Et ce cornichon de conclure ainsi sa composition : "Sorry, I did not have any more ink..." (+)

Ahhh ch'te chure, ces cheunes...

http://blogsimages.skynet.be/images/002/868/044_ed6b963f05d3d638d...

Désolée pour demain soir...

20/10/2006 19:07
575 lectures
Réveil matin 15 heures, j'me réveille comme une fleur, marguerite,
dans le Macadam a besoin d'un doliprane
Réveil matin 15 heures, j'me réveille comme une fleur, ça va les gars bien dormi ?
pas de réponse tant pis

Putain les gars abusé qui c'est qui a fini le café ? oh ça va, ça va tu vas Pas nous gonfler
Qu'est ce qui a guiz' t'as quelque chose à me dire? ben hier t'étais pas Bourré, ouais, t'étais pire ! oh!
Prise de conscience 16 heures j'fais mine d'aller me coucher je mets les mains Dans les poches
Défile le cours de ma soirée les tickets de carte bleue quelques tickets de Caisse me font remonter le temps oh putain merde, ma caisse !
Ta Ferrari n'est pas là ? tu n'la pas prise avec toi ? t'as du la laisser au Milieu du parking du macumba
J'ai la mémoire qui flanche et les yeux rouges et en plus, surprise ! dans ton Lit ça bouge
Sur ce coup la man t'as été un homme t'as ramené le croisé de Jackie Sardou et D'un pokémon
T'as du style, t'as du style, t'as du style héé mon frère, quand tu vois double Tu ramènes de la bombe nucléaire.

Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers
La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard
Les gars désolé pour hier
Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers
Promis demain j'arrête de boire, hier c'était la dernière

Bon ben salut, on s'appelle
Fille remerciée 17heures je provoque une assemblée
J'ai des relents de gin de vodka de sky et de saké
T'as l'oeil qui part en vrille, y a des coins dans vos sourires
On me cache quelque chose qu'ai-je pu bien faire de pire
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave

Mais je sais pas, rappelez moi, j'me souviens pas les gars
Ben, t'étais grave hein ? t'as pété ton câble, souviens toi
Hé ho, hé ho ! t'es monté sur l'chapiteau accroché au cordage
T'as failli t'aplatir comme un blaireau
Hé ho, hé ho ! tu voulais pas redescendre
Quitte à vivre en hauteur c'est mieux que de se pendre

Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers
La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard
Les gars désolé pour hier
Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers
Promis demain j'arrête de boire, hier c'était la dernière
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave

Me voila donc fin prêt pour de nouvelles résolutions
Un esprit de sainteté dans un super corps de champion
Me voila donc prêt j'me colle devant la télé soupe aux légumes bol de thé
Et qu'on me foute la paix
Si faut qu'on puisse à ce point être mal le lendemain
Dans son canap', dans son canap' on est bien
A quoi bon sortir se foutre la guerre
Plus jamais j'vous jure, plus jamais comme hier
"hé mali !"
Hé ho, hé ho! qu'est c'que tu fais avec ton verre d'eau ?
C'est l'anniv' à titi aller on va se taper l'apéro
Hé ho, hé ho ! aller mali-mali bouge tes fesses
T'as promis à titi il faut tenir ses promesses

Et désolé pour ce soir si je finis à l'envers
Mali, on s'retrouve au comptoir, titi fête son anniversaire
Et désolé pour ce soir si je finis à l'envers
Après celle la j'arrête de boire, laissez moi juste la dernière
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave

Tryo, "Désolé pour hier soir"

http://www.explodingdog.com/dumbpict51/leadhell.gif

L'arche de Zoé

15/10/2006 09:48
379 lectures
Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
Il vous suffit d'emmener un crayon et du papier
Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
En coupant des mots essayez donc d'en fabriquer

Le Torpotame comment croyez-vous qu'il soit venu ?
Comme un hippopotame ou comme une tortue ?
L'escarnouille est venu jusqu'à nous c'est pas trop tôt
Sautant comme ma grenouille, rampant comme l'escargot

Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
Un petit, un gros et c'est encore plus rigolo
Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
Coupez les syllabes de nos amis les animaux

La Cachanelle est peut-être bien une demoiselle
Ou tout simplement cachalot et puis coccinelle
Le Cragnée n'est pas un animal à fréquenter
Une tête de crapaud sur pattes d'araignée

Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
Comme des aventuriers prêts pour l'expédition
Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
En gardant le cap on arrive au pays des sons

Il ne manque pas de piquant c'est l'ami Ecusson
Un pti bout d'écureuil, un autre bout d'hérisson
Jamais propre et bon dernier voici le pti Torchon
C'est cette fameuse tortue qui mange comme un cochon


Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
D'une famille d'hippos nous faisons la présentation
Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
Garder l'avant ou l'arrière, telle est la question

Il y a l'Hipponard, l'Hippochon, l'Hippocéros
Et l'Hippocodile qui est sans doute le plus féroce
Il y a l'Hipporeuil, l'Hippotaure et l'Hippopin
Et l'Hippopanzée qui est sans doute le plus malin

Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
Il vous suffit d'emmener un crayon et du papier
Seriez-vous prêts à monter dans l'arche de Zoé ?
Larguez les amarres et surtout laissez-vous bercer...

http://www.rachelareilly.com/Noah's%20Ark.jpg

Pic épique et télégramme...

23/09/2006 15:42
373 lectures
On a atteint le sommet-STOP-ça suffit-STOP-m'énerve-STOP-fait chier-STOP-oui je suis vulgaire et alors ?-STOP-comprennent rien-STOP-suivants-STOP-avec un "s", parfaitement-STOP-nouvel épisode caniculaire en perspective-STOP-tout brûler sur mon passage-STOP-ce qu'il restait de dignité-STOP-le réel n'existe plus-STOP-fin-STOP...

http://wilfrid_hoffacker.blog.lemonde.fr/photos/uncategorized/exit.jpg

Raconte-moi une histoart...

17/09/2006 09:03
2.718 lectures
Sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle
une pomme pose
Face à face avec elle
un peintre de la réalité
essaie vainement de peindre
la pomme telle qu'elle est
mais
elle ne se laisse pas faire
la pomme
elle a son mot à dire
et plusieurs tours dans son sac de pomme
la pomme
et la voilà qui tourne
dans une assiette réelle
sournoisement sur elle-même
doucement sans bouger
et comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz
parce qu'on veut malgré lui lui tirer le portrait
la pomme se déguise en beau bruit déguisé
et c'est alors
que le peintre de la réalité
commence à réaliser
que toutes les apparences de la pomme sont contre lui
et
comme le malheureux indigent
comme le pauvre nécessiteux qui se trouve soudain à la merci de n'importe quelle association bienfaisante et charitable et redoutable de bienfaisance de charité et de redoutabilité
le malheureux peintre de la réalité
se trouve soudain alors être la triste proie
d'une innombrable foule d'associations d'idées
Et la pomme en tournant évoque le pommier
le Paradis terrestre et Ève et puis Adam
l'arrosoir l'espalier Parmentier l'escalier
le Canada les Hespérides la Normandie la Reinette et l'Api
le serpent du Jeu de Paume le serment du Jus de Pomme
et le péché originel
et les origines de l'art
et la Suisse avec Guillaume Tell
et même Isaac Newton
plusieurs fois primé à l'Exposition de la Gravitation Universelle
et le peintre étourdi perd de vue son modèle
et s'endort
C'est alors que Picasso
qui passait par là comme il passe partout
chaque jour comme chez lui
voit la pomme et l'assiette et le peintre endormi
Quelle idée de peindre une pomme
dit Picasso
et Picasso mange la pomme
et la pomme lui dit Merci
et Picasso casse l'assiette
et s'en va en souriant
et le peintre arraché à ses songes
comme une dent
se retrouve tout seul devant sa toile inachevée
avec au beau milieu de sa vaisselle brisée
les terrifiants pépins de la réalité.

Promenade de Picasso, Jacques Prévert

http://jonathanscorner.com/writing/icons/picasso_the_guitar_player.gif


Toquée...

04/08/2006 21:15
274 lectures
Depuis que le monde est monde
On nous le dit
S'il te fait les yeux doux
Ma fille, tu t'enfuis
Et s'il hurle dans ta cour
N'ouvre surtout pas
Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera

Mais si la fille en a peur,
La femme en rêve
Dans la forêt nue qu'un sauvage nous enlève
Nos corps s'abandonnent au soleil qui se lève

Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera
Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera

En l'absence de nos princes
En supposant que les princes existent encore
Je laisserais bien ma porte
Ouverte toute la nuit
Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera

J'en ai marre de ces histoires à dormir debout
Je veux goûter la morsure d'un amour fou
Pouvoir enfin pendre mes jambes à son cou

Toc toc toc mais qui est là ?
Le loup qui te mangera
Toc toc toc mais qui est là ?
Je n'attendais plus que toi
Toc toc toc si tu es là
Entre donc et mange-moi

Loup y es-tu ?
Depuis le temps
Que je t'attends
Que fais-tu ?

Loup y es-tu ?
Si tu savais
Ce qui t'attend
Que fais-tu ?

http://perso.orange.fr/plumyland/kitsunicide/ilustrations/the_pri...

Vacances j'oublie tout...

Quand arrive le mois de juin
Des qu'on a r'çu les carnets de notes
On passe en CE1 c'est bien
Mais une bonne paire de calottes
De la part d'un papa furieux
Parc'qu'on est pas l'premier d'la classe
Moi je trouve que c'est dégueulasse
A chaque trimestre il faut faire mieux

Mais après tout j'm'en fous j'me dis
Voilà deux mois et d'mi d'vacances
Pendant lesquelles on s'dit : « finis
Les punitions, l'histoire de France
Les règles de grammaire les dictées,
Les interros et le piquet »
En plus le dernier jour on peut
En classe ramener des jeux !

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Quand arrive le mois de juillet
On s'dit « super j'fais qu'il me plaît ! »
Mais maman me donne plein d'boulot
En m'faisant un drôle de cadeau
Ce satané cahier d'vacances
Deux heures par jour ça c'est pas d'chance
Mais après je peux aller jouer
Avec mes copains d'à côté

A 7 heures faut déjà rentrer
Parce que c'est l'heure d'aller manger
Sur la terrasse ce qui implique
Qu'on s'fasse bouffer par les moustiques
Les voisins presque tous les soirs
Font un barbecue et du bruit
Nous asphyxient et font la foire
Se calment rarement avant minuit

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Et quand arrive le mois d'août
On doit partir en colonie
On fait les valises et en route
On prend le car pour l'Italie
Déjà là, ça commence très fort
On a tous le mal des transports
On dégueule pendant tout l'voyage
Au détour du moindre virage

A l'arrivée, on oublie tout
La monitrice est vachement bonne
Mais la cantine c'est pas l'Pérou
J'dirais même qu'on nous empoisonne
Des randonnées pendant trois s'maines
Et les pieds parsemés d'ampoules
Les courbatures les coups d'soleils
Les sandwitchs aux fourmis c'est cool

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

Quand arrive le mois d'septembre
C'est à c'moment qu'il faut se rendre
Avec maman pour la rentrée
Au supermarché pour acheter
Toutes les fournitures prescrites
Par la maîtresse, notre instit'
Pour pouvoir en bonne et due forme
Reprendre le chemin d'l'école

A moi les stylos, les cahiers
Des feutres de toutes les couleurs
Un compas, une ardoise des craies
Un beau tube de colle des classeurs
Une trousse et un agenda
Un maillot d'bain pour la piscine
J'suis sûr qu'avec mon beau cartable
J'vais faire craquer toutes mes copines

Des vacances comme ça j'te jure
C'est vraiment pas une sinécure
Moi je préfère l'école
Et ne crois pas que je rigole

http://www.longpassages.org/images/Mykonos%20alleyway.jpg

Clap your hands say yeahhhhhhhhhhh !

02/07/2006 15:09
253 lectures
Week-end chargé d'émotions diverses...

On commence par vendredi, youpi youpi, l'évènement musical de l'année : les Eurockéennes de Belfort. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un festival de musiques actuelles qui se déroule tous les ans sur la presqu'île de Malsaucy, dans le territoire de Belfort. Cinq scènes, en plein air, sur un site magnifique où la végétation luxuriante et le lac enchantent les visiteurs.

Cette année, une programmation de haut-vol pour un festival qui joue à guichets fermés pour la 1ère fois de son histoire, avec 32 000 visiteurs par jour. (line-up complet des artistes présents)

Anaïs, seule sur scène avec sa loop pedal, fait sa coquine, simule un trou de mémoire : " Putain chui émue, j'ai l'impression d'avoir 12 millions de personnes devant moi !!!". Faut dire que la foule est impressionnante, La Grande Scène pouvant accueillir plus de 13 000 personnes.

On change d'atmosphère, direction La Plage (oui oui, une vraie plage avec du sable et tout, au bord du lac, les pieds nus c'est le rêve) pour un concert de pop aérienne avec les Malajube, un groupe québequois que je découvre.

Entre 2 concerts, on va s'allonger dans l'herbe, sous les arbres, l'odeur de marie-jeanne chatouille les narines... L'impatience me gagne, tandis que les techniciens installent le matos sous Le Chapiteau avant d'accueillir les Arctic Monkeys. La vache ! Quel concert ! Et ils n'ont que 19 ans ! Puis sont beaux en plus ces p'tits cons... Tiens si on allait se faire un coucher de soleil sur la plage ? Les pieds dans le sable, mon esprit vagabonde... Il manque quelqu'un, ici, avec moi...

Allez, on retourne, vers la grande scène. Dyonisos nous attend. Grande première, ils jouent accompagnés par l'Orchestre Symphonique de Belfort. Le concert démarre, et là c'est la cata : coupure de son !!! " Tes fils sont débrannnnchés, t'as maaaaaarché dessuuuus !!". Les sifflets pendant 15 minutes ne suffiront pas à rétablir le son, même si le concert reprend, tant bien que mal. Heureusement que Mathias, le chanteur, est là pour faire le show : il traverse cette foule gigantesque de bout en bout, porté par les mains de centaines de fans (les images seront disponibles sur leur prochain DVD live, prévu en octobre). D'ailleurs il est complètement barge celui-là, il a réussi à se péter une jambe en sautant d'un balcon à l'Olympia !! Et merde, on repart frustré par cet incident technique, on se rue sur les buvettes et autres friandises fast-foodiennes, on croise des potes, des stubistes (hihi !), des élèves.
Le temps de se rafraïchir, d'aller jeter un coup d'oeil (enfin une oreille) à Damian Marley (oui oui, le fils de Bob), et puis on revient pour THE concert : The Strokes. Alors là c'est la claque, je pourrais dire " j'y étais..."

Samedi matin. Courbatue, de la musique encore pleins les oreilles, je me fais une journée piscine. Et puis c'est l'heure : THE MATCH ! On passe la 1ère mi-temps à pester contre Thierry Henry et à s'extasier devant les prouesses techniques de notre magicien, j'ai nommé Zizou. "Eh toi, avec ton t-shirt Brasil, tu sors du bar !! " (hihi !). Et puis la libération, la liesse, on peut enfin danser la samba ! "Et ils sont où, et ils sont où les brésiliens lalalalala !!"

Pour des week-end comme ça, je resigne de suite... Manquait qu'un truc...

http://mifa.nikohk.com/Images/Album/PhotoAgr28.jpg

Mais ou et donc or ni car ?

24/06/2006 13:53
573 lectures
Profitant d'une pause ce matin pour prendre un bain de soleil, je me suis installée dans la cour de l'école, sur un banc, et j'ai fermé les yeux... Au bout de quelques minutes, mon attention fut attirée par un drôle de manège : un conciliabule d'oiseaux. Jamais vue pareille jacasserie !!!!! Et vas-y que j'te
cui-cui à tue-tête, que j'te roucoule, que j'te parade à grands déploiements de plumes ! Maître corbeau, par l'odeur du goûter alléché, vint faire la classe : il allait aujourd'hui enseigner à ses ouailles l'art de picorer les miettes de pains au chocolat à sa place. Pas gonflé, l'autre, hé, avec son corps beau et son ramage ! Au milieu de ce tintamarre, une armée de fourmis se fraye un chemin, transbahutant sur son dos les restes de viennoiseries... Saperlipopette, ça sonne, ça tintinnabule, le charme est rompu... Place à d'autres piailleurs... Rouhhhh rouhhhhhhhhh...

http://www.frazermarr.co.uk/fmsite/france/images/oiseau.jpg

Icare est la figure symbolique de l'aspiration des hommes à s'élever comme les oiseaux dans les airs, à s'y déplacer sans souffrir de la pesanteur, à s'affranchir des liens terrestres... Il est aussi par là, un avertissement contre l'orgueil humain. Pour les Grecs, il fut la personnification de l'imprudence, de l'ivresse de la découverte, de la démesure, alliées à la désobéissance. C'est le symbole de l'envol, du léger, de l'immatériel, de l'élévation vers le sublime...

"Sous tes ailes de fortune, Icare t'enviera,
Quelle est cette étoile qui vacille comme un prunier ?
Icare rougit de ta prunelle audacieuse ;
En toi, vit une harpe limpide aux cordes timides.
Les murs ont craché les eaux de vaisselle,
Les morts ont craché les odeurs d'aisselle,
Le laid et le puant et le faux sont diaphanes.
Icare le sait, il t'envie, tant vivace, hors du temps vigilant.

Un oeil crasseux semble s'être accoudé à tes ailes
Est-ce la peur qui vient briser ton envol ?
Tes larmes - ces perles-là ne sont pas essentielles,
Sèchent comme le jus d'orange sur les planchers vernis.
Tes cheveux, chevaux sauvages, reflètent l'éclipse des rires.

Musique flamenco, fiasco magique,
Tu danses comme une toupie digitigrade,
Les corps à l'unisson, les cordes au diapason,
Lorca ne croirait pas que même tes bras se balancent
Aussi rapides que des flûtes enchantées,
Même ta bouche gratte des notes
Plus amères que celles des guitares.
Icare t'envie, il convoite les membranes de tes ailes.

Les arbres, vastes parapluies, sous lesquels tu t'abrites,
Font de leurs branches un couffin de verdure où tu ris,
Ce rire a giflé ta larme, combat unique et magistral,
Tu as gagné sur toi-même,
Tes ailes s'ouvrent plus haut,
Tu t'envoles. Icare hurle englué dans la cire,
Il colle les plumes une à une, lui, dans son dédale.

Autour de la terre obsédée par des effluves de menthe âcre,
Odeur qui viole les hirondelles sur des cheminées imaginaires,
Un pas, un coup, une fenêtre - tu es là partout.
Matins pluvieusement gris, trottoirs dégueulasses, mais
Nous avons gagné sur nous-mêmes
Nos ailes s'ouvrent plus haut
On s'envole. Icare frémit englué dans la cire,
Il colle les ailes une à une, lui, avec Dédale.

Enveloppée dans tes rêves comme une puce dans une veste,
Tu t'es fait écraser, tique gorgée de chaleur humaine,
Sache que chaque aurore est une princesse maniaque
Ravissante mais incessante. Le soleil se lève aussi.
Le serpent de l'angoisse m'a vendu son venin,
Icare l'a étranglé de ses mains de bougie,
L'oursin des jérémiades n'a plus de piques,
Icare a joué coeur, coup sur coup.

Tes ailes te tricotent une robe de plumes,
Les cendres font la course, faux départ.
Un midi, tu assiéras tes maux sur tes genoux
Ils seront si légers que tu pourras les insulter.
La tourmente n'a qu'un troupeau, pas de drapeau.
Tes bras seront nos flocons de juin, doux et bleus,
Loin des giboulées de jaquemarts.
Tes mains, nos suaves parfums aux arabes saisons,
Seront celles d'un enfant aux prières novembresques.


Plus de vieux mégots sur nous, poupées pourpres,
Icare t'a caressée du bout des songes, pauvres singes,
Spirale de nausées à la tête planétaire,
Les ailes sont cousues au dos sacrifié, Icare, frère,
Envole-toi vers la lune, elle ne brûle pas,
Elle embrase d'or..."

Auteur inconnu

Keen on him ?

22/06/2006 22:45
295 lectures
I don't know your face, no more
Or feel the touch, that I adore
I don't know your face, no more
It's just a place, I'm looking for

We might as well be strangers, in another town
We might as well be living, in a different world
We might as well

I don't know your thoughts these days
We're strangers in, an empty space
I don't understand your heart
It's easier, to be apart


We might as well be strangers, in another town
We might as well be living, in another time
We might as well, be strangers - be strangers

For all I know of you now
For all I know

KEANE "We might as well"
http://blogs.warwick.ac.uk/images/mmannion/2005/11/02/bye.png

Mon coeur... Mon amour...

21/06/2006 14:56
239 lectures
4ème jour sans bruit... Son lit reste désespérément vide, ses cris de joie, ses rires n'emplissent plus la maison... Tout est à sa place, bien rangé, pas un jouet qui traîne pour me faire trébucher...

Mon pti bout est en vacances... "Maman j'ai pris un gros navion ! Même pas peur !!"

Elle est heureuse, elle est loin, sans moi...

Ironie du sort, c'est en Espagne qu'elle dore...

http://wilfrid_hoffacker.blog.lemonde.fr/photos/uncategorized/bas...

Un bisou d'amour... Un bisou d'esquimau... Un bisou de papillon...

L'école est (bientôt) finie...

19/06/2006 18:27
295 lectures
Les cahiers au feu... Et la maîtresse au milieu...

Encore une année qui s'achève... Les premières batailles d'eau font rage, tandis que les dernières heures de colle pleuvent. Nos ultimes miettes de patience s'étiolent...

Par bonheur, dans cette effervescence pré-estivale, un rendez-vous incontournable : le spectacle de fin d'année.

Le thème : "Banana Beach".

S'y succèdent différents tableaux, de la parodie des profs, en passant par les brailleries choralistiques sous les sunlights des tropiques, pour finir par une démonstration de hip-hop (ah bah ouais, faut vivre avec son temps hein !!). Et me voilà affublée d'un collier de fleurs, à danser la macarena sous l'oeil ébahi des élèves...

Le seul hic, si je puis dire, c'est que pour boire une bière ou fumer une clope, faut s'cacher... Alors avec les copains on redevient de sales mômes, on décide d'aller s'enivrer au bord du Rhin, à jouer au frisbee, les pieds chatouillés par l'herbe fraîche et rase, dans l'insouciance qu'on croyait perdue...

http://www.acclaimposters.com/_gallery/large/10092198.jpg


Sors de ma tête...

04/06/2006 16:40
351 lectures
Nulle lecture possible sans qu'il ne se rappelle à mon bon souvenir...
Version contemporaine ou classique...

"Les yeux de Kibble se rétrécirent un instant.
- Vous avez repris une affaire ancienne ?
Rider acquiesça d'un signe de tête.
- Très ancienne même, dit-elle.
- Quoi, un truc mort ?
- On appelle ça une affaire non résolue, précisa Rider.
Kibble hocha la tête d'un air pensif.
- Un seul bonhomme ne peut pas tout faire.
- Il peut faire démarrer les choses, enfin...faut croire."

Deuil interdit, Michael Connelly


"Il sortit après avoir éprouvé dans cette conversation des délices inconnues ; mais il demeura convaincu que la marquise était de ces femmes dont la conquête coûtait trop cher pour qu'on puisse entreprendre de les aimer. "Ce serait, dit-il en s'en allant, du sentiment à perte de vue, une correspondance à fatiguer, un sous-chef ambitieux !" [...] Au lieu de se livrer avec naïveté au bonheur d'aimer, il voulut alors jouer un double rôle. Il essaya de paraître passionné, puis d'analyser froidement la marche de cette intrigue, d'être amant et diplomate ; mais il est jeune et généreux, cet examen devait le conduire à un amour sans bornes ; car artificieuse ou naturelle, la marquise était toujours plus forte que lui. Il persistait dans sa méfiance et soumettait les situations progressives par lesquelles passait son âme à une sévère analyse, qui tuait ses propres émotions. "Aujourd'hui, se disait-il à la troisième visite, elle m'a fait comprendre qu'elle était très malheureuse et seule dans la vie, que sans sa fille elle désirerait ardemment la mort. Elle a été d'une résignation parfaite. Or je ne suis ni son frère ni son confesseur, pourquoi m'a-t-elle confié ses chagrins ? Elle m'aime..."

La femme de trente ans, Honoré de Balzac

http://world.std.com/~eva/the-cry.jpg


Prose...éthylisme...

23/05/2006 19:29
269 lectures
Ou quand la griserie fait place à la grisaille...

Qu'importe le flacon ? Pas si sûr...

Certaines liqueurs ont un goût de reviens-y. D'autres vous laissent une impression d'amertume. Il y a les grands crus, dont on conserve l'étiquette. Ou encore ces nectars qui vous font pétiller... ma préférence... et au dessert, dans mon eau de vie, un petit canard...

A consommer avec maud et...

http://www.conwasa.demon.co.uk/message-in-a-bottle-found-10-mar-05.jpg

Botanique...

20/05/2006 15:45
365 lectures
Que de métaphores la langue française nous offre-t-elle... J'aime un gemme...

Voilà une rose dont le cas n'est pas lisse. Au contact de la fine fleur, de peur que cet or ne mente, elle s'emballe, s'étale, se pétale, se sépale, s'empale et détale.

Toujours à fleur de peau, dans une quête constante d'épines acérées, son anthèse s'accomplit au pied d'un charme. Une bande de fous gère son flot de raison. Il arrive parfois qu'un hêtre plein de mousses vienne caresser sa corolle. Elle vibre, capitule. Les lèvres de son calice épousent le rameau au goût de miel. Ses épines transpercent et corsent l'écorce. La sève coule, dans la rosée du matin...

Et puis il y a stipe, dont elle a partagé le lys. Elle était fâne. Mais sous la pression du vent, elle l'a planté, repoussé, déraciné. Elle n'est pas mûre...Il est vert... merde y'a un bogue...

http://www.mccullagh.org/db9/1ds2-2/iris-flower.jpg

Sacrée Pandore...

16/05/2006 20:49
550 lectures
«Aucun mythe n'est plus familier que celui de Pandore, et aussi plus faussement interprété. Pandore est la première femme, le beau mal; elle ouvre une boîte défendue; en sortent tous les maux dont héritera l'humanité; seule demeure l'Espérance. La boîte de Pandore est devenue une image proverbiale ­ chose autant plus remarquable que Pandore n'a jamais possédé de boîte.»


C'était une belle femme «semblance» de femme façonnée de terre et d'eau par Prométhée (selon ce qui parait être la plus ancienne tradition), soit à l'instigation vindicative de Zeus, par Héphaïtos (selon Hésoide et ceux qui ont repris sa version).
Cette image fut animée soit par Athéna, soit par Prométhé (grâce au feu dérobé au ciel), et parachevée par tout les autres dieux, dont chacun lui fit un don approprié (d'où le nom de «Pandore»; et comme les dons d'Aphrodite et d'Hermès était plus néfaste qu'utile, le produit final se révéla être un kalòk kakón un «beau mal».
Pandore fut transportée sur la terre par Hermès et acceptée comme épouse par Épiméthée, frère de Prométhée, en dépit des mises en garde de ce dernier; elle devint ainsi la mère de la «race des femmes».
Tandis qu'elle vivait pour avoir ouvert ce vaisseau fatal dont, à l'exception de l'Espérance, tout ce qu'il contenait s'est immédiatement dispersé; selon Hésiode et la quasi-totalité des auteurs, le vaisseau contenait originellement tous les maux; selon Babrios et un auteur moins célèbre, Makédonios de Thessalonique, il renfermait tous les biens ­ mais jamais, à notre connaissance, un mélange équilibré des uns et des autres.
Ce vaisseau est invariablement désigné comme un pithos (dolium en latin), une énorme jarre de terre cuite employée pour conserver le vin, l'huile et autres provisions, et souvent d'une taille telle qu'elle pouvait servir de sépulture et plus tardivement, d'abri pour les vivant; le couvercle lui, qui empêche l'Espérance de s'échapper, est décrit comme «large».
Ce pithos («kein Transportgefäss») n'est jamais présenté comme une possession de Pandore, qu'elle aurait apportée de l'Olympe; il semble acquis que ce récipient fait partie, si l'on peut dire, des meubles du ménage Épiméthée-Pandore; un auteur, Philodème de Gadara, va jusqu'à attribuer l'ouverture de la jarre au mari et non à l'épouse.
À une exception près, le motif de cet acte n'est pas formulé. Ce peut être, implicitement chez tous les auteurs, la curiosité. (bien qu'apparemment pas une source classique n'évoque une interdiction formelle d'ouvrir la jarre); mais seul Babrios, considérant le mythe non comme l'histoire d'une faute féminine mais comme un commentaire sur le tragique choix humain entre la connaissance et le bien-être, le formule explicitement : «Zeus rassembla tous les bienfaits dans la jarre et la donna fermés à l'homme; mais l'homme incapable de refréner son désir de savoir, dit "Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dedans?" Et, soulevant le couvercle, il leur donna la liberté de regagner les maisons des dieux à tire-d'aile, s'enfuyant ainsi de la terre vers les cieux. Seule l'Espérance demeura. »

Grégoire de Nazianze présente Pandore comme un exemple signalé de vanité, tromperie, impudeur, narcissisme et lascivité; surpassant même Hésiope il la qualifie de «Délice mortel» et conclut en rappelant aux croyants la chute de l'homme. «Jupiter, courroucé contre Prométhée qui avait dérobé le feu du ciel et l'avait aux mortels, et voulant se venger par une tromperie semblable, ordonna à Vulcan de façonner dans l'argile,aussi adroitement qu'il le pouvait, l'image d'une jeune fille. Cela fait, il demanda à tous les dieux et déesses de conférer un don à l'image; c'est pourquoi, semble-t-il, la jeune fille reçu le nom de Pandore. Cette jeune fille donc,ayant reçu tous les dons de la beauté, l'élégance, l'intelligence et l'éloquence, fut envoyé à Prométhée nantie d'une boîte, elle aussi de très belle forme mais renfermant tous les sortes de calamités. prométhée refusa ce présent et exhorta son frère de ne pas accepter un cadeau apporter en son absence. Pandore revient, captivant Épiméthée et lui donnant la boîte. Dès qu'il {ou elle} l'eut ouverte, de sorte que les maux s'en échappèrent, et dès qu'il eut compris que les présents de Jupiter n'étaitent pas des présents, il devint assurément un homme sage trop tard.»

Traduit de l'anglais par Maud Sissung.(ah ben forcément...)


http://www.bowspeafowlfarm.com/white-1.jpg

La psy cause...

15/05/2006 18:28
339 lectures
Il était mince, il était beau, il sentait bon le sable chaud...

Un coup de sirocco. Du sable dans les yeux, ma vue s'embrouille. Il sait pourtant trouver les mots, toujours. Les mots qui font douter, ceux qui font sourire. Ceux sans qui les dunes de silence sont plus écrasantes que le soleil. Oasis ou mirage ? Au coeur de cette traversée du désert, une lueur persistante. Une étoile, de celles qui sont peut-être déjà éteintes...

http://lebressan.ifrance.com/bellesimages/sable%20diagonal.jpg

"J'entrevis aussitôt une lueur, dans le mystère de sa présence..."
(Le Petit Prince)


Blog party...

29/04/2006 17:31
290 lectures
Quelques ingrédients pour être sûr de passer une bonne soirée : une brochette d'excellents amis, une bonne fondue savoyarde, de grands crus, de la musique sans modération, le tout arrosé de bonne humeur.

Pour le dessert, on avisera selon le degré de gourmandise...

http://www.paradis-biere.com/bieres/pechrs_e.jpg




Je suis venue te dire...

20/04/2006 10:37
296 lectures
Je m'en vais bien avant l'heure
Je m'en vais bien avant de te trahir
Je m'en vais avant que l'on ne se laisse aller
Je m'en vais avant que l'on ne puisse en rire
Je m'en vais en gardant toute ton odeur
Je m'en vais en te regardant dormir

Je m'en vais car l'on s'est vu voler
Je m'en vais avant que l'on ne puisse atterrir
Je m'en vais car l'on s'est tant aimé
Je m'en vais avant de te détruire
Je m'en vais pour que tu ne m'oublies jamais
Je m'en vais en te voyant sourire

Je m'en vais en croyant que tout est vrai
Je m'en vais avant de te découvrir
Je m'en vais bien avant de te décevoir
Je m'en vais bien avant de te trahir

Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir
Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir

Je m'en vais pour tout recommencer
Je m'en vais pour ne jamais m'assagir
Je m'en vais car tout est si léger
Je m'en vais en te regardant dormir
Je m'en vais pour ne jamais t'oublier
Je m'en vais sans même te l'écrire

Je m'en vais en croyant que tout est vrai
Je m'en vais bien avant de te découvrir
Je m'en vais pour ne jamais te décevoir
Je m'en vais bien avant de te trahir
Je m'en vais car l'on s'est vu voler
Je m'en vais avant que l'on ne puisse atterrir
Je m'en vais car l'on s'est tant aimé
Je m'en vais bien avant de te détruire

Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir
Je n'ai aimé que toi
Je t'embrasse jusqu'à en mourir

MIOSSEC

http://emyblog2.canalblog.com/images/angie.jpg

Licence to kill...

19/04/2006 10:15
272 lectures
Après Matahari, James Bond, OSS 117, fêtons l'arrivée d'une nouvelle recrue dans le monde de l'espionnage :

http://images-eu.amazon.com/images/P/2070527573.08.LZZZZZZZ.jpg

Et bientôt sur vos écrans, le 1er opus de ses aventures :

"Maud the Taupe in Hamburg" ... (oui, ok , c'est pourri comme jeu de mots...)

Ecole et gramme...

11/04/2006 11:40
474 lectures
http://www.ceja-japon.com/ftp/images/ibata_14_bis.jpg


Un lipogramme est un texte d'où sont délibérément exclues certaines lettres de l'alphabet. La notion a été inventée au sein de l'Oulipo. Le mot lipogramme vient des racines grecques leipein (enlever, laisser) et gramma (lettre).

Les lipogrammes littéraires les plus célèbres sont les romans de Georges Perec, La Disparition, écrit sans utiliser la lettre e, et Les Revenentes, dans lequel e est au contraire la seule voyelle utilisée ! Aussi incroyable que cela paraisse, La disparition a été traduit en anglais, en espagnol et en allemand, et Les revenentes a été traduit en anglais, et leurs traductions sont aussi des lipogrammes ! En espagnol, cependant, du fait de contraintes liées à la langue, la traduction de La disparition omet non pas le e mais le a.



La disparition, un roman qu'aurait commis Gargas Parac (mais soyons sûrs qu'il s'agit d'un faux nom).

Un roman original : sans vouloir trahir qui a disparu, disons qu'il y a un blanc, un oubli, disons aussi qu'il s'agit « d'un rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal », ou qu'un cinq s'y voit toujours manquant parmi vingt-six.

Extraits :
" Oui, il y a aussi Ismaïl, Achab, Moby Dick. Toi, Ismaïl, pion tubar, glouton d'obscurs manuscrits, scribouillard avorton qu'un cafard sans nom gagnait, toi qui partis, fourrant unsarrau, trois maillots, six mouchoirs au fond d'un sac, courant à ton salut, à ta mort, toi qui, dans la nuit, voyais surgir l'animal abyssal, l'immaculation du grand Cachalot blanc, ainsi qu'un océan lilial dans l'azur froid !

Ils sont partis trois ans, ils ont courus trois ans, bravant tourbillons, ouragans ou typhons, du Labrador aux Fidji, du Cap Horn à l'Alaska, d'Hawaii au Kamtchatka.

A minuit, au gaillard d'avant, il y avait Starbuck, Daggoo, Flask, Stubb, du Cap-Cod, Dough-Boy. Pip jouait du tambourin. On chantait:

Oh yo Oh yo

Pour un flacon d'Alcool !

Un marin nantuckais immortalisait un combat colossal qui, par trois fois, opposait Achab au grand Cachalot blanc, à Moby Dick. Moby Dick! Son nom glaçait jusqu'aux plus forts, un frisson convulsif parcourut l'octogonal tillac. Moby Dick ! L'animal d'Astaroth, l'animal du Malin. Son grand corps blanc qu'un vol d'albatros partout, toujours, accompagnait, faisait, aurait-on dit, un trou au mitan du flot, un noyau blanc sur l'horizon azur, qui vous fascinait, qui vous attirait, qui vous horrifiait, trou sans fond, ravin blanc, sillon fulgurant d'un courroux virginal, couloir qui conduisait à la mort, puits vacant, profond, lacunal, vous aspirant jusqu'à l'hallucination, jusqu'au tournis ! Huis blanc d'un Styx plus nois qu'aucun goudron, tourbillon blafard du Malström ! Moby Dick ! On n'y faisait allusion qu'à mi-voix. Signons-nous, disait parfois un bosco pâlissant. L'on voyait plus d'un marin murmurant tout bas un dominus vobiscum.

Alors, apparaissait Achab. Un sillon profond, d'un blanc blafard, traçait son cours parmi son poil gris, striait son front, zigzaguait, disparaissait sous son col. bancal, il s'appuyait sur un pilon ivoirin, moignon royal qu'on façonna jadis dans l'os palatin d'un grand rorqual.

Il surgissait, tonnant, hagard, maudissant l'animal qu'il pourchassait voici dix-huit ans, il lui lançait d'insultants jurons.

Puis, au haut du grand mât, il plantait, il clouait un doublon d'or, l'offrant à qui saurait voir avant tous l'animal.

Nuit sur nuit, jour sur jour, à l'avant du galion, transi, raidi dans son suroît, plus dur qu'un roc, plus droit qu'un mât, plus sourd qu'un pot, sans un mot, sans un clin, plus froid qu'un mort, mais bouillonnant dans son for d'un courroux surhumain, volcan grondant ainsi qu'un bloc raidi chu d'un ouragan obscur, Achab scruta l'horizon noir. La Croix du Sud brillait dans la nuit. Au haut du grand mât, ainsi qu'un point sur un i, l'halo gris baignait d'un clair obscur pâlissant l'or maudit du doublon.

Trois ans dura la circumnavigation. Trois ans durant cingla l'hardi galion, louvoyant du nord au sud, roulant, tanguant dans l'inouï tohu-bohu du jusant, bourlinguant sous l'août brûlant, sous l'avril glacial.

Un court instant, tout parut s'adoucir. A dix furlongs du galion, Moby Dick glissait, animal divin, paix avant l'ouragan final. Il y avait dans l'air ambiant un parfum saisissant d'absolu, d'infini. Du flot cristallin sourdait, montant, un halo lustral qui donnait à tout un air virginal. Nul bruit, nul courroux. Chacun s'immobilisait, contraignant son inspiration, saisi par la paix qui soudain rayonnait, s'irradiait, alangui par l'amour inouï qui montait du flot calmi, du jour blanchissant.

O, instant amical, unisson parfait, absolution ! Avant la mort qui rôdait, l'himalya lilial du grand Cachalot blanc donnait à tous son grand pardon, à Starbuck, à Pip, à Ismaïl, à Achab.

Achab ! Front brûlant, tordu, horrifiant, bossu. Un long instant, sans un mot, il fixa l'horizon. Un profond sanglot agita son poitrail puissant.

- Moby Dick, Moby Dick ! hurla-t-il à la fin, tonitruant. Allons tous aux canots.

Sur son jambart au cuir crissant, Daggoo affûta son harpon au morfil plus aigu qu'un razoir.

L'assaut dura trois jours, trois jours d'affronts inouïs, chocs obscurs, corps à corps, vingt six marins unis dans un combat colossal, assaillant dix fois, vingt fois, un harpon plus tranchant qu'un bistouri s'implanta jusqu'aux quillons, jusqu'aux croisillons dans l'animal qui rugissait, bondissait, mais qui nonobstant d'aigus barbillons labourant au plus profond sa chair, d'aggripants crocs tailladant, arrachant à vif, traçant sur son dos blanc d'avivants sillons sanglants, faisait front, s'attaquait aux canots qu'il culbutait, qu'il coulait, puis disparaissait tout à coup au plus profond du flot. Puis un soir, s'attaquant soudain au trois-mâts, moby Dick l'ouvrit d'un coup. L'avant du galion bascula. Dans un sursaut final, achab lança son harpon, mais son fil tortilla. Moby Dick, tournoyant, fonça sur lui.

- Jusqu'au bout, j'irai voulant ta mort, hurlait Achab, du fond du Styx j'irai t'assaillir. Dans l'abomination, j'irai crachant sur toi ! Sois maudit, Cachalot, sois maudit à jamais !

Il tomba, ravi par l'harpon qui filait. Moby Dick, bondissant, cloua Achab sur son dos blanc, puis piqua au fond du flot.

L'on vit un ravin blafard, canyon colossal, s'ouvrir au mitan du flot, tourbillon blanc dont la succion aspira un à un marins morts, harpons vains, canots fous, galion maudit dont la damnation avait fait un corbillard flottant...

Apocalypsis cum figuris: il y aura pourtant, il y aura toujours un survivant, Jonas qui dira qu'il a vu sa damnation, sa mortdans l'iris blanc d'un rorqual blanc, blanc, blanc, blanc jusqu'au nul, jusqu'à l'omission !

Ah Moby Dick ! Ah maudit Bic !"


Poisson d'avril...

01/04/2006 12:43
298 lectures
Entre autres petits poissons collés (pas) discrètement dans notre dos et tentatives avortées de nous faire avaler de grosses couleuvres, ces chers bambins ont eux aussi subi quelques facéties...

En voici une qui a ensoleillé ma matinée...

C'est l'heure de la récré. Un élève s'approche de moi et me dit : "Maud, la prof de sport m'envoie chercher la clé des champs !!"

Si même les profs s'y mettent... :))

http://www.cramer.ch/Miro/image/miroildw.jpg
Joan Miro "La clé des champs"
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