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C'était un jour de 1998...

04/11/2006 13:30
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Pour beaucoup, 1998 est le symbole de la victoire de l'Equipe de France, de liesse populaire, de joie dans les rues et pour beaucoup de filles de mon âge, cette victoire est la première expérience de ce qu'est une véritable ambiance de soir de match. Mais pour moi, si 1998 est aussi symbole de liesse, de joie, de chants et de cris, ce n'est pas parce que la France a gagné 3-0 face au Brésil, mais parce que le Racing a gagné cette année-là 3-0 face à Montpellier. Ce n'est pas parce que l'Equipe de France a gagné un match le 12 juillet, mais parce que le Racing en a remporté un le 9 mai. Ce n'est pas parce que l'Equipe de France est devenue championne du monde, mais parce que le Racing est resté en Division 1 grâce à cette victoire acquise sous les yeux émerveillés d'une fille de 10 ans qui assistait à son tout premier match à la Meinau.

Qu'il fallait surtout ne pas perdre ce match, je ne le savais pas. Que les DNA titrait ce jour-là "C'est un point ou un an de galère" je ne m'en souviens pas. Qu'il y avait 29 127 spectateurs à la Meinau je ne m'en souviens pas. Que l'arbitre était M. Garibian je ne m'en souviens pas. Que le Racing était composé de Vencel, Nielsen, Suchoparek, Dogon, Raschke, Collet, Dacourt, Arpinon, Martins, Baticle et Seo, je ne m'en souviens pas. Et que les buts furent marqués à la 28ème, 74ème et 84ème par Arpinon, Seo et Kinet, je ne m'en souviens pas non plus.
Mais je me souviens d'avoir eu le soleil dans les yeux pendant une bonne partie du match car j'étais en tribune Est. Et je me souviens d'avoir senti une certaine inquiétude parmi les gens autour de moi. Et je me souviens de m'être levée trois fois car il y avait eu but. Et je me souviens d'avoir lever les bras pour faire la ola. Et je me souviens de m'être mise debout une dernière fois et d'être restée ainsi longtemps à taper dans les mains et à regarder ces tribunes en liesse qui chantaient car le Racing restait en Division 1. Et je me souviens d'avoir compris ce jour-là pourquoi mon frère et d'autres personnes aimaient tellement le foot et le Racing en particulier. Et je me souviens surtout d'avoir réalisé ce soir-là que moi aussi je voulais vivre cette passion, que moi aussi je voulais chanter, que moi aussi je voulais rire dans les victoires et pleurer dans les défaites, que moi aussi je voulais vivre les bonheurs et les désillusions, que moi aussi je voulais faire partie de cette foule "qui crépite de le même façon des deux côtés, séparée par une ligne blanche et un coup de sifflet, une langue et des couleurs de tee-shirt différentes, de cette foule qui [...] ne ressemble qu'à un seul corps, un seul être - espoirs, rires, fanions, danses, tout est pareil -"(Laurent Mauvignier, Dans la foule). Je me souviens d'avoir découvert le 9 mai 1998 que moi aussi, je voulais aimer ce Racing-là.

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