Des stats, de la déchéance de club et du rififi dans les instances dirigeantes, l'avenir du foot français donne envie.
Le pire des stats
"Le hasard n'empêche pas l'ordre" disait Bergson (cette citation ouvrait le chapître des probabilités de mon livre de maths en terminale et c'est pas loin de tout ce que j'en ai retenu). Je n'ai rien contre l'utilisation des statistiques mais on est en train de leur donner un poids démesuré dans le football moderne. Certains journalistes continuent de parler de chances de qualification au match "retour" après les résultats d'un match "aller" (au lieu de pourcentage historique de qualification, ce qui est plus correct). D'autres cèdent à la "Hype" du moment, les "expected goals", ou les "t'aurais dû marquer Gégé". En clair, selon des critères, comme par exemple, le tireur, le gardien, l'endroit de la frappe et la hauteur de la tonte du gazon (non je déconne pour celui-là), on donne une probabilité de marquer. Tout cela est fondé sur les performance du passé, promu par Opta, fournisseur officiel de stats dans le foot et qui cherche à pérénisser son business model. Et on arrive à des absurdités comme dans l'article résumant le match Brest - Marseille : "Après 30 minutes, ils menaient d'ailleurs 3-0 malgré... 0,25 xG (hors penalty).". Cette phrase est l'antithèse absolu de ce qu'est le foot et la multiplicité des facteurs qui peuvent mener à un but. A l'avenir je propose de modifier les règles du football : au moment de tirer le joueur lève le bras, ne tire plus et on utilise le expected goal pour déterminer s'il y a but ! Rassurez vous, avec un expected goal de 0.0000001 pour Dembélé dans n'importe quelle position, face à n'importe quel gardien et pour n'importe quelle tonte de gazon (pour lui ça compte) on reste proche de la réalité.Le pire contre-attaque
John Williams va s'occuper du mercato des girondins de Bordeaux. Cette brève avec un jeu de mot jouant sur l'homonymie entre le compositeur de la musique de Star Wars et le futur dirigeant du club du Sud Ouest, est surtout pour moi l'occasion de parler d'un club que j'adorais étant jeune. On est passé de Thouvenel, Rohr, Battiston, Pitt Den Boer, Zidane, Lizarazu, Gourcuff et autres à l'anonymat du National 2. Tout supporter de Strasbourg sait le chemin de croix qui va attendre les supporters des girondins avant que leur club ne retrouve un niveau digne de son standing. Et je les plains sincèrement. Mais au delà de cela je me demande comment un dirigeant comme Gérard Lopez qui a plus de casseroles financières dans le football que ma mère dans sa cuisine peut encore être pris au sérieux dans ce milieu (même s'il en est de sa poche à chaque fois). Il a laissé des ardoises dans tous les clubs où il est passé. Respect !La pire élection
Les promesses n'engagent que ceux qui y croit. Après avoir fait miroiter la possibilité d'obtenir plus d'un milliard de droits télés (LOL), après avoir vendu à vie 13% des revenus de la ligue 1 (double-LOL), après s'être brouillé avec Canal+ un des diffuseurs historiques du foot en France, le vent de la fronde souffle sur les oreilles de Vincent Labrune, l'actuel président de la LFP. Il y aurait beaucoup à dire sur les décisions prises lors de ces dernières années mais c'est surtout la future élection du 10 septembre qui me fait tripper au vue des opposants déclarés. Parmi les candidats on a des historiques du foot français, comme Gervais Martel, Christophe Bouchet ou encore Cyril Linette. Mais on a surtout des profils plus étonnants, comme Karl Olive qui s'ennuie certainement dans le monde politique et voudrait revenir à des domaines plus proches de son ancienne carrière journalistique et surtout mon préféré, Alain Guerrini, PDG de Panini France ! Oui, Panini les vignettes hein pas les sandwichs. De grands moments comme seule la Ligue sait nous en offrir s'annoncent.EDIT du 30-Aout:
Alors qu'aucun des opposants à Labrune n'avaient réussi à avoir un parrainage pour se présenter, il semblerait qu'une intervention politique, de la ministre démissionnaire des sports, pourrait repêcher Cyril Linette. Je LOL !
