Repos, soldats!

10/04/2005 18:30
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Le bataillon de Joinville a beau avoir été dissout, il reste un petit côté militaire dans chacun de nous...

Les voilà qui entrent sur le champ de bataille, en ordre serré. Le général les suit de près, les surveille et donne ses derniers ordres. Avant le combat, les guerriers posent pour une photo souvenir, arborant fièrement un uniforme impeccable qui sera dans quelques instants couvert de sang et de boue.

Autour d'eux se presse une foule déjà dense que l'humeur changeante peut rendre tantôt hostile, tantôt bienveillante. Les 22 soldats sont prêts à lancer leurs offensives, les visages fermés par l'enjeu ; ils n'attendent que le consentement d'une autorité supposée neutre pour ouvrir le feu.

Cette fois-ci, nous y sommes bien. Dans chaque équipe, le joueur le plus gradé (le capitaine) transmet les consignes du général : il replace ses soldats, les harangue ou les calme pour certains. Au début, c'est la cavalerie qui se met en évidence, feintant, accélérant, redoublant d'effort pour déborder l'infanterie adverse. Celle-ci résiste, et chaque attaque avortée enfonce davantage l'opposition dans une guerre de tranchées. La Blietzkrieg a échoué.

Ce sont de violents combats qui ont maintenant lieu, aucune équipe ne voulant se résigner à sonner le repli dans le deshonneur. Parfois, un soldat outrepasse ses prérogatives et se voit punir par le juge présent sur le terrain. Et quand aveuglé par sa rage, un défenseur enfonce ses crampons dans les jambes de son adversaire pour le mettre à bas, c'est le service médical qui est chargé d'évacuer la victime.
Dans ce genre d'opposition, l'artillerie fait souvent la différence. Si une des deux armées vient à perdre son sang-froid et sa concentration, le maître artilleur adverse vient les châtier. Au mortier ou au canon, la Défense est alors impuissante. 1-0.
Après un cessez-le-feu bien mérité, mis à profit pour soigner les plaies, les soldats se relancent dans des attaques désordonnées, soutenus ou chahutés part une population locale au parti-pris. Dans ce chaos, quelques acteurs sont transparents : certains perdent leurs moyens, d'autres se camouflent... pour mieux surprendre ! Tel ce sniper qui en fin de match trouvera enfin l'ouverture dans un angle impossible, récompensant ainsi les efforts de ses camarades. 1-1.

Le combat est à présent terminé, les deux armées s'éloignent dos-à-dos, laissant leurs soldats usés et meurtris faire leurs paquetages puis regagner leurs doux foyers. Car à la guerre comme en sport, il n'y a pas toujours de vainqueur.

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vincenzo

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