Ca y est, nous voilà enfin installés ! Il est donc temps de partir pour une petite visite de la ville avec notre guide Sandra...
Petite introduction : située à une cinquantaine de kilomètres du Cap, Stellenbosch compte 90 000 habitants (dont 22 000 étudiants !). Elle fait partie d'une municipalité de près de 120 000 habitants (57 % de personnes de couleurs, 22% de blancs, 21% de noirs, c'est Wikipédia qui le dit...). La langue maternelle de 74% de ces habitants est l'Afrikaans. Il paraît que le Flamand s'en approche beaucoup, mais on peut parfaitement imaginer qu'après quelques Méteor et en se bouchant le nez, un Alsacien soit capable de se faire comprendre sans trop de problèmes...Plus sérieusement, le climat de type méditerranéen a favorisé la viticulture dans la région. La ville est ainsi située au coeur de la région des vignobles sud-africains (qui risquent de faire l'objet d'un « épisode » par la suite...) et présente un attrait touristique indéniable avec ses nombreux édifices du XVIIe-XVIIIe siècle de style Cape-Dutch (le style colonial des Hollandais), comme la maison Fick :
Il s'agit d'une maison typique de l'époque, en forme de H avec des croisées, des portes à battants horizontaux et un pignon de face. En voici l'intérieur :
Bon Philippe se trouve au mauvais endroit, mais la largeur de la pièce est toujours de 6 mètres, et il y a deux portes à gauche et deux autres à droite (cachées par les armoires) qui donnent la forme du H. L'une d'elle mène à la cuisine :
La ville a été fondée en 1679 par le gouverneur Simon Van der Stel, alors que le pays était une colonie hollandaise. Celui-ci passa la nuit sur une petite île recouverte d'arbres (aujourd'hui disparue) à quelques 50 km du Cap, et qui s'appelait « Wildenbosch ». Notre ami Simon la rebaptisa aussitôt en toute modestie « Stellenbosch », c'est-à-dire le « Bois de Stel » ! Par la suite se sont succédés des Anglais (voilà pourquoi ils roulent du mauvais côté...), des Allemands et même des Français.
C'est vers la vallée à droite : Franschhoek, littéralement le « Coin des Français ». Des gens y fêtent encore la prise de la Bastille tous les ans, sans parler un mot de français ! Au fond, la montagne est censée représenter Van der Stel, avec son visage complètement à droite, sa bouche (cachée par l'arbre) ouverte pour signifier sa soif, et les bras croisés sur son ventre !
A propos de montagne, voici celle au sud-ouest de la ville :
Et on poursuit la visite avec l'arsenal VOC, ex-dépôt de munitions de la ville, aujourd'hui un musée militaire.
Cette poudrière borde l'esplanade verdoyante du centre-ville, le « Braak ».
De l'autre côté se trouve l'église missionnaire du Rhin, tiens !
Ensuite, après un détour par le « Mall », centre commercial sur plusieurs étages, on arrive dans la rue Dorp (« petite ville »), ancienne route principale qui menait au Cap.
On y trouve entre autres le magnifique bâtiment du séminaire théologique, qui se trouve à la place de l'île où Van der Stel dressa son camp en 1679.
A l'angle des rues Dorp et Drosdy est édifiée la maison paroissiale (1779) suivi de l'église dite « Mère » (église réformée hollandaise).
Il est temps maintenant de traverser la rivière Eerste (« Première »).
Là on se rapproche de la campagne, mais aussi des différents collèges (c'est qu'il faut bien les mettre quelque part, tous ces étudiants !)
C'est aussi là qu'ont été construits l'ensemble des terrains de sport. Par exemple, le hockey sur gazon (on va essayer de s'y mettre...).
Enfin, c'est à Stellenbosch que se trouve le stade d'entrainement des Springboks, l'équipe nationale sud africaine de rugby, championne du monde en titre ! Promis, je vous amène l'autographe si on croise un joueur. A bientôt...
