Je chie sur Siné Hebdo

06/10/2008 00:40
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J'avais déjà un peu de méfiance vis-à-vis de Charlie Hebdo, dés avant sa reprise en main: après tout, le bréviaire de tous les instituteurs barbichus ex-soixante huitards ne pouvait pas être complètement bon.
Mais enfin, de cette génération qui va des Monty Python à Gotlib, le drolatisme étincelant saute aux yeux; d'ailleurs, avant d'en avoir épuisé le gisement, je pensais que c'était de l'ordre de l'immuable.

http://www.bdcouvertes.com/baisers/gotlib_rab.jpg

D'ailleurs, chez ceux-là, il ne s'agissait jamais que de jouer avec les codes de ce gentil public de Fernand Reynaud et de De Funès - ceux qui riaient avec la main devant la bouche - eux-mêmes finalement non dénués d'humour. Voyant naïvement ce paysage où les rigolos foisonnaient, je ne pas pensais tomber en panne même après avoir relu tout Desproges.

Du coup, je pouvais dédaigner sans remord Charlie Hebdo: qui a jamais cru que les dissertations fatigantes du vieux bachelier Philippe Val étaient satiriques? Au fil des années, quand il m'arrivait d'en racheter, je découvrais aussi des "rubriques philo", de longues pages sans dessin. Pages dont le fond est finalement très mince, puisqu'il ne s'agit jamais que de ressasser sans fin la notion du droit individuel (la "démocratie"), sa mécanique rationnelle, et ses rapports douloureux avec la morale qu'il a remplacé - sans pour autant être davantage fondé ou résoudre aucune question. Les instituteurs barbichus en donnent les bases suffisamment bien. Mais pour ceux qui en ont encore le courage, qu'ils essayent de dénombrer:

  • les occurences des expressions "c'est son droit", "on n'a pas le droit"
  • les raisonnements du type "si untel a le droit, untel aussi"


...dans ce fabuleux "débat" qu'on trouve sur Dailymotion sur la banderole anti-ch'ti: c'était chez Taddei, entouré des toujours désopilants Caroline Fourest (Charlie Hebdo), Bruno Gaccio (les Guignols) et quelques autres ectoplasmes - incluant un imbécile gélifié, dont j'ai noté avec effroi qu'il était normalien. Ce dernier d'ailleurs, dans un éclair de lucidité, s'exclame un moment qu'il est entouré de curés ! Tout en se voulant lui-même amoral voire immoral, je crois (mais où vont-t-ils chercher tout ça ?) Eh non trop simple coco, ça ne marche pas mieux!

Ces plumes doivent de temps en temps se consacrer à l'aspect sans doute le plus ingrat de leur beau métier, à savoir faire rire. On trouve aussi sous Daily la réunion de rédaction (glaciale!) pendant laquelle a été conçu ce dessin - apparemment un mètre étalon de l'humour maison:

http://www.prochoix.org/cgi/blog/images/charlie%20hebdo%20mahomet.jpg

... lors de cette réunion, on entend un instant la discrète Caroline Fourest - bien moins éloquente que face à la horde islamiste que vous apercevez tous sous vos fenêtres - on l'entend oser un "De l'aspirine pour Mahomet". On mesure mieux sa contribution à l'histoire de la presse satirique. Mais c'est avant que ne jaillisse le lumineux "C'est dur d'être aimé par des cons", que Val sous-titrera ensuite en conférence de presse - en jubilant - pour bien se faire entendre de la plèbe dangereuse: les cons en fait, c'est les méchants! Ah bon, c'était donc ça. D'ailleurs, aussitôt, Wolinski pouffe, Cavanna sourit faiblement, Val grimace: lancez les rotatives.



Non mais arrêtons le massacre! Je pensais encore qu'il s'agissait qu'un effet du moment, que tout tenait à l'anomalie Val, et que la vraie subversion cannabiné et alcoolisé attendait patiemment son heure: dans les journaux associatifs, dans Fluide, on trouve encore quelques éclairs. Donc, Siné Hebdo, ça allait envoyer. Bien sûr, Siné lui même n'est absolument pas drôle, et évidemment, les noms de Guy Bedos, Renaud, Michel Onfray n'annonçaient pas tous la grande poilade, mais j'ai quand meme sorti mes deux euros.

Soyons court: ne serait la figure détestable de Val, Siné Hebdo est la copie de Charlie. On peut imaginer que l'occurence du mot "Israël" servira de ligne de démarcation insignifiante. Sinon, les mêmes développements pontifiants, des (rares) dessins lourdement édifiants qui pourraient bien être imprimés à Epinal s'ils en avaient le charme désuet.
Les Gotlib combattaient à tâtons les figures angoissantes du monde de leurs pères (armées, employés sérieux, patriarches brutaux, curés tordus, scientifiques...), et touchaient par la même à l'universel - la preuve, on les lit avec bonheur des siècles après. Quand ils flinguaient en rigolant, leur imaginaire était beau et généreux, voire même grandiose (leurs copains Druillet, Giraud,...). En comparaison, Siné Hebdo préfère nous révéler, sans fard, attention ! que Sarkozy n'est probablement pas de gauche. On y voit à l'oeuvre des rentiers de la contestation sûrs d'eux-mêmes et sans chaleur: par un mouvement freudien, les amoralistes drôles et désespérés d'antan sont devenus les vrais curés d'aujourd'hui, dont ils ont renouvelé le langage (très laborieusement, souvent). Ce qui n'est peut-être pas inutile en soi, mais, cornecul, pas dans un journal satirique !

Car il n'est pas anodin qu'ils soient tous vieux - les copains de Siné: cette génération d'après guerre, celle qui a si magnifiquement - enfin c'est eux qu'ils le racontent comme ça - tué son père lors de l'aventure rimbaldienne de mai 68, cette génération est incapable de passer le flambeau. Alors qu'ils sont toujours juché sur le trône du Spectacle, le monde qu'ils abandonnent (sans hâte, voir l'affaire Renaud-Protche) est chiant à mourir: qui osera enfin leur expliquer qu'aujourd'hui, pour la majorité de leurs contemporains, les horribles curés de leur enfance n'évoquent rien? Est-ce qu'il faut encore traquer les derniers dans leurs hospices, à coup de chat-bite et de claques dans le dos au-dessus des escaliers, comme ils ont fait virtuellement pour Jean-Paul II? Merci mais sans moi, les comiques! Qui leur dira que plus personne ne passe par cette armée qui les avait envoyé tuer en Algérie? Que l'humour ne jaillit pas forcément de prises de position éculées sur la guerre, notamment un certain conflit incompréhensible au Moyen-Orient dont tout le monde se contrefout au vrai? Que la contestation à base de pipi-caca, de gros mots, de cul ne conteste désormais plus rien et n'arrache pas un rictus? Quand on parle systématiquement d'artiste qui "dérange", ou "qui ne peut laisser indifférent", qui est-ce qu'il dérange réellement? Bref, qui les foutra enfin dehors ces cons-là, à part la Faucheuse, RIP!, en un immense éclat de rire... Qui saura à leur place tuer par le rire le journaliste socialiste, l'artiste riche, le technocrate incompétent, la féministe de pouvoir, le politicien fabriqué par la pub, l'antiraciste tartuffe, etc etc... toutes ces figures modernes de la bêtise ?

Le pire, c'est que cette génération se reproduit. Ainsi on a vu Dutronc, autodidacte réellement doué, longtemps nourri à la vache enragé, délicieusement provocateur, se cloner dans son fils. Et encore! Le clone du Dutronc des années 60, pas celui du retour flamboyant avec Colombia (trop moderne, l'ancêtre?)... J'espère bien que Siné n'a pas de fils!

Et pour le reste...La logique industrielle, celles de gens installés qui veulent minimiser le risque, et l'usure même de ces papys aux manettes accrochés à leurs néo-valeurs cache-sottise, tout ceci n'encourage pas nécessairement le talent. C'est pourquoi, pour soutenir encore la demande, patrons de presse, éditeurs, producteurs,... sont surtout lancés dans une course folle au renouvellement du produit ; pour Charlie, la multiplication de "combats" potentiellement rentables - par exemple la chasse au Ben Laden rue de Turbigo. Bien sûr, les éventuels produits qui se vendent (ou surtout vendaient, comme papa Dutronc ou la mort du pape) sont recopiés à l'infini.
Ce grand vide fait écho à celui de la nouvelle scène comique: pour deux ou trois pépites survendues, combien de clowns oubliables sont passés au vide-ordure? De la grande presse également: passées une poignée de unes vendeuses (les francs-macs,...), qui achète encore le journal comme si c'était un beau livre plein de surprise ? Si c'était encore ça, on donnerait encore sans hésiter les 2 ou 3 euros nécessaires, geste qui se raréfie. La littérature elle-même ne survit que grâce aux auteurs bankables et à la marée délirante des rentrées littéraires.

Je finirai pour les survivants par ce passage superbement réactionnaire d'Orwell tiré de 1984, qui dépeint le genre de sentiment que pourrait procurer à terme la consommation répétée des Zones de Siné :

Citation:
Il était vrai que Winston ne se souvenait de rien qui fût très différent. À aucune époque dont il pût se souvenir avec précision, il n'y avait eu tout à fait assez à manger. On n'avait jamais eu de chaussettes ou de sous-vêtements qui ne fussent pleins de trous. Le mobilier avait toujours été bosselé et branlant, les pièces insuffisamment chauffées, les rames de métro bondées, les maisons délabrées, le pain noir. Le thé était une rareté, le café avait un goût d'eau sale, les cigarettes étaient en nombre insuffisant. Rien n'était bon marché et abondant, à part le gin synthétique. Cet état de chose devenait plus pénible à mesure que le corps vieillissait mais, de toute façon, que quelqu'un fût écoeuré par l'inconfort, la malpropreté et la pénurie, par les interminables hivers, par les chaussettes gluantes, les ascenseurs qui ne marchaient jamais, l'eau froide, le savon gréseux, les cigarettes qui tombaient en morceaux, les aliments infects au goût étrange, n'était-ce pas un signe que l'ordre naturel des choses était violé. Pourquoi avait-il du mal à supporter la vie actuelle, si ce n'est qu'il y avait une sorte de souvenir ancestral d'une époque où tout était différent ?

Commentaires (8)

Flux RSS 8 messages · Premier message par pipo · Dernier message par zottel

  • Bien vu ton article...
    Moi Val me file des boutons... Ce type est la mort de l'humour incarnée, le parangon des biens pensants gauchisants, donneurs de lecons et jouasses comme des jésuites dans une église gospel...Siné ne me fait pas rire, mais Val me fait pleurer...La chiantitude a triomphée, maintenant l'humour gaudriolesque et décalé sera l'apanage des Bigards...Je débande rien qu'a y songer...Et pendant ce temps la on fait des equations ? On est vraiment trop cons et on mérite notre vie de merde...pffff
  • D'après ce qui se dit dans les milieux autorisés, il s'est enrichi à millions avec Charlie, pour de sombres histoires d'actionnariat. Tu me diras, ça aurait manqué au tableau!
    N'oublions pas Gaccio, qui semblait envisager sereinement que les mongolos de l'Arche de Zoé purgent leurs X années de travaux forcés au Niger ("c'est la loi",... ) - je trouverais sans peine 100 000 électeurs du FN qui trouveraient que ça manque d'empathie.
    ...bref, psychologiquement, des types qui ont de telles capacités à l'indignation sont sans doute ceux qui côtoient le plus près la saloperie humaine fondamentale. Du coup je suis assez content d'être un merde (on m'a certifié que le temps travaille pas pour les malfaisants).
  • Analyse intéressante, à laquelle je souhaite apporter ma contribution.

    N'étant moi-même pas instituteur (bien qu'un peu barbichu, je dois le confesser), ni même fonctionnaire, n'ayant pas vécu ni de près ni de loin Mai 68 (si si, j'ai des preuves), j'ai cependant été un lecteur assidu de Charlie Hebdo et je le suis toujours (lecteur, pas assidu) plus épisodiquement.

    Ton article me fait réagir sur deux points :

    1. Je n'ai jamais trouvé que Charlie Hebdo fut un journal exclusivement satirique, comme a pu l'être Hara-Kiri-le-journal-bête-et-méchant. Au contraire, il y a toujours eu dans Charlie une volonté de produire des articles sérieux, voire « de fond », assez intéressante. A l'époque glorieuse de Charlie (que je situerais grosso modo entre 1996 et 2000), c'est justement ce mélange entre ligne éditoriale ambitieuse (la didactique de Val, les analyses de Cyran et de B. Maris ou les superbes reportages dessinés de Cabu) et mauvais esprit « bête et méchant » pour le coup (Charb, Luz) qui en avait fait l'une des meilleures publications de ladite époque. Qui alors – hormis le volatile, hors concours – était plus pertinent ?

    2. Ce journal, avec tous ses défauts, me semble tout de même faire oeuvre d'utilité publique. Qui d'autre a-t-on vu renter dans le lard de la récente Benoîtitude ambiante (par exemple) ? Il est vrai que Charlie, avec les années, a un peu perdu de sa force de frappe. Il est vrai que quand je l'examine, je m'inquiète. Mais quand je le compare, je me rassure.

    Quant à Philippe Val, puisqu'il est de bon ton aujourd'hui de lui cracher à la gueule, moi je l'aime plutôt bien. Mais il est vrai que j'ai toujours préféré les éditorialistes qui citaient Spinoza ou Erasme à ceux qui n'ont que le mot « CAC 40 » à la bouche (cf. « Le Figaro » ces derniers jours).

    Sinon, j'ai acheté le premier numéro de Siné Hebdo, alléché par certains noms du générique (D. Robert, tout ça). Je l'ai trouvé creux et sans intérêt, bien moins bon que Charlie, en tout cas.
  • Pour commencer, en 1996-2000, je tapais encore dans la bibliothèque familiale (une partie de ce je connais d'avant), donc pas Charlie. Une faille du dossier d'instruction, certes.

    1a)
    Quand je fais le compte, il y a très peu des lectures "de fond" en général qui m'ont vraiment ébloui, qui soutenait un système neuf. Parmi elles, celle de Michéa qui - même si j'ai peut-être rien compris - m'offrait les idées pour articuler morale et monde moderne, ou au moins en suggérait la possibilité. Autour, bien sûr, peuvent s'accrocher expériences er lectures universitaires comme sur un arbre à bretzels.

    Par contre - à ma modeste échelle - tout ce que j'ai jamais trouvé d'accès immédiat (télé, journaux), en gros le produit des journalistes philosophes de Charlie compris, tournait autour de ce que disait dans mon billet: un débat interne au modernisme, voire à une seule génération, débat entièrement délimité par les présupposés: essence positive de la modernité (ou le rebours exact, aussi spéculatif), un certain partage entre psychologie et rapports de classe, entre matérialisme et transcendance, etc... Débat dont il ressort indéfiniment - en gros - que seule la mécanique du droit, voire la technique, peut et doit nous sauver à l'avenir de notre seul problème, nos pulsions, empire abandonné à la sainte liberté (je radote comme Siné putain). Ainsi, les questions du bien, du drôle, du beau par exemple ne sont plus posés, respectivement par les curetons (morts) et les artistes (connards) (sauf accident). Ni même du vrai si ça n'a jamais été le cas, comme le montre l'instrumentalisation de l'éducation, de la recherche, du journalisme, etc etc.

    Pour réaliser la force odieuse des "évidences" modernes, il faut se rappeler la fortune qu'à connue la caricature dévastatrice du bobo et ses déclinaisons, dont toute la société a immédiatement saisi combien elle était juste (du public du JamelCClub à celui de Bénureau), et combien ce qui était dépeint était laid: alors qu'on ne fait d'habitude que sentir confusément les contradictions du discours moderne, on en tenait là une des incarnations. Mais elles sont trop rares et trop ciblées, ces critiques qui font mouche.

    Et surtout, ceux qui les portent manquent de souffle. Je doute vraiment beaucoup que les contributeurs de Charlie, même les ambitieux, même brillants et bien plus capables de piger Michéa ou autre que moi, aient jamais fait ce boulot - simplement parce que c'est rare et difficile, et que ce n'est pas leur combat. Ca n'empêche pas qu'ils soient intéressants quand ils parlent de ce qu'ils connaissent. Mais c'est pas ça que je leur demande!

    1b)
    Le projet du Canard n'est pas le même du tout, pour moi. Il ne s'agit pas, entre les lignes, de mettre à bas un système, mais de rappeler l'éternité de la bêtise et la méfiance légitime que doivent inspirer tous les systèmes. C'est un journal paresseux, nihiliste, vaguement nostalgique tout en étant intemporel, et aussi léger: il est indispensable, mais ça ne sera jamais un révolté. C'est à jamais le journal des faibles, des tranchées, de la survie.

    2)
    Je suis vraiment fatigué de l'anticléricalisme. Je pense que le rapport en leur faveur est de 10000 contre 1. Les curés sont presque tous morts, nom de Dieu! Est-ce que tu redoutes vraiment l'influence de Benoît dans ton quotidien? La foi est morte aussi. Les gens veulent croire et sont attachés aux rites, et aux fonctions sociales des religions, mais c'est tout, et c'est pas ni dangereux ni irrationnel. Il est évident que, dans le monde occidental, les conditions ne sont plus réunies pour un projet religieux comparable: ce qui me frappe avec "les sectes" (raël, tout ça), c'est pas qu'elles marchent, c'est qu'elles ne marchent pas plus! Qu'on songe à la façon dont les religions pouvaient foisonner dans le monde ancien et le balayer... Dans le détail, l'individualisme, les classes dirigeantes, s'accommodent bien encore de quelques simagrées protestantes, mais certainement pas (1) de l'autorité d'un clergé pyramidal (2) d'un monde non orienté par le progrès (3) de la négation de l'expérience individuelle.

    Ce qui est intéressant, c'est en quoi le système a encore besoin ponctuellement de papes, de dalaï, etc. Au fond d'eux (même si ça ne suffit pas) il y a peut-être chez les fabricants du spectacle comme une espèce de retenue à écraser définitivement ces fragiles cloportes de l'ancien monde, peut-être un reste de terreur sacrée (les plus de 50 ans, eux, ils ont eu une solide éducation religieuse)? ou la peur du vide, quand il n'y aura plus rien en face pour rejouer la comédie de la Révolution et de 68 - sans péril face à un adversaire têtu mais battu depuis une éternité? Pour rappel quand même, l'image de l'Eglise éternellement tentaculaire est grotesque: dans le bassin parisien, des "jacqueries laïques" ont eu lieu plusieurs décennies avant la Révolution française: voire aussi le Directoire, le matérialisme bourgeois du XIXème, les républicains bien sûr, la grand fête de l'entre-deux-guerre... les années 50/60 ont connu, malheureusement (?) pour âge-tendre-et-de-bois, une flambée anormale de bigoterie. D'où le radotage auto-satisfait de Charlie, qui ne fait pas sens (pour moi), enfin non seulement ne me fait pas rire mais m'emmerde.

    On pourrait aussi jeter un regard d'archéologue sur l'Eglise (après tout, on regarde plus les Romains comme Vercingétorix). Qu'est ce qu'il y a à sauver de la morale (les anarchistes se le demandent sérieusement) ? Et puis, n'y a-t-il pas quelque chose de mystérieux dans l'engagement d'un moine -un sévère, disons un trappiste- surtout aujourd'hui (j'évacue les hypothèses que c'est Dieu, et que c'est un demeuré) ? Est-ce que nous avons encore toujours l'intelligence pour y comprendre quelque chose ? Pourtant il ne s'agit pas d'ET.

    2bis)
    What else ? Le Figaro: quand on parle avec des gens de droite, l'univers n'est pas borné par des préjugés cachés sous un vernis universel (voir plus haut), mais par un faisceau encore plus étroit de certitudes assumées. Une fois évacué tout le fatras, la question est juste de savoir comment la machine tourne. Quand la gauche fuit en avant dans l'univers libéral (attention, ce sont des "libertaires", etc), la droite y est chez elle, elle la suit quand son intérêt arrive à s'en accommoder, ou la précède.
    C'est pas inintéressant, quand c'est ce qu'on cherche, et en tout cas j'aurais beaucoup du mal à choisir entre Gaccio et Jean-Marc Sylvestre.
  • Excuse-moi, qu'est-ce que je suis bavard, une vraie pipelette :D
  • Attends c'est à la ligne ou au nombre de commentaires postés, les bretzels ?
  • oh merde, alors c'est toi qui a cambriolé les locaux de Siné-Hebdo dimanche ??!! :O

    "Les locaux de l'hebdomadaire satirique Siné-Hebdo, en région parisienne, fondé par le dessinateur Siné après son éviction de Charlie-Hebdo, ont été cambriolés dimanche, a annoncé son épouse à l'AFP. Quatre ordinateurs portables qui contenaient les textes du numéro à paraître, la comptabilité, les abonnements, ont été emportés, a précisé Catherine Sinet qui portera plainte contre X lundi.

    Les bureaux de Siné-Hebdo sont situés au domicile du couple, qui dormait à l'étage au moment des faits: «J'ai trouvé la baie grand ouverte ce matin en descendant et les ordinateurs avaient disparu», a-t-elle dit.

    Le numéro 5 de l'hebdomadaire «paraitra comme prévu mercredi 8 octobre», précise Catherine Sinet: «J'avais une sauvegarde, nous allons tout reprendre et travailler jusqu'à la dernière minute et nous mettrons l'histoire du cambriolage en Une», a-t-elle ajouté. Elle a déclaré que le couple avait déjà porté plainte il y a un mois environ après avoir reçu une série de menaces émanant d'une organisation juive extrémiste, selon elle. Ces menaces ont été réitérées la semaine dernière par courriels.

    Siné a été licencié cet été de Charlie Hebdo après une chronique publiée en juillet dans laquelle il ironisait à propos d'une éventuelle conversion au judaïsme – démentie depuis – de Jean Sarkozy, fils du président de la République, avant son mariage avec l'héritière des magasins Darty."



    zottel, terroriste de l'humour ?
  • J'ai glissé une blague à Toto dans la rédaction de Michel Onfray, ça va chier dans le mécano !

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