Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg
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Cercle Bruges Belgique

Note
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Année de création
1899
Site officiel
cerclebrugge.be
Stade
Stade Jan Breydel
Ville
Bruges

Histoire

Ca s'est passé un 25 avril

Aucune naissance, aucun décès, aucun match ce jour-ci à notre connaissance.
Voir un autre jour

Palmarès

Cercle Bruges

  • 1911 Champion Division 1
  • 1913 Finaliste Coupe de Belgique
  • 1927 Champion Division 1
  • 1927 Vainqueur Coupe de Belgique
  • 1930 Champion Division 1
  • 1985 Vainqueur Coupe de Belgique
  • 1986 Finaliste Coupe de Belgique
  • 1996 Finaliste Coupe de Belgique

Historique du club

Le 9 avril 1899 les Frères Xavériens à Bruges fondent le “Cercle Sportif Brugeois”. Les religieux en question font partie de la congrégation catholique des Jésuites et ont sous leur aile une école que l'on appelle à cette époque déjà « les Frères ». L'école sise au centre de Bruges existe encore de nos jours sous la forme de l'Institut Saint François-Xavier. Le quiz annuel organisé par le WWCF (World Wide Cercle Fans) a d'ailleurs toujours lieu dans les bâtiments de l'institut et le directeur actuel « des Frères » assiste souvent aux matches des vert et noir, ce qui montre que même au présent un lien intime subsiste entre l'institut et le Cercle de Bruges.
Revenons à nos moutons. Au début le Cercle Sportif Brugeois ne se limite pas au football. Au contraire, on pratique tout un éventail de sports au sein du club, entre autres le cricket, le tennis (influence anglaise) ainsi que le cyclisme et la course pédestre. La nouvelle association adopte le vert et le noir comme ses couleurs. L'origine de ce choix est incertaine et jusqu'à présent aucune explication convaincante ne nous est parvenue.
Chemin faisant, le Cercle Sportif Brugeois éprouve de plus en plus le besoin de bien définir la structure de l'association et d'installer une direction compétente afin d'assurer sa continuité. Le Baron Julien le Bailly de Tilleghem et le Comte Louis de Briey deviennent présidents d'honneur du Cercle Sportif Brugeois; Leon De Meester assume la présidence et sera assisté par le vice-président Edgard De Smedt. En 1899 le Cercle adhère à l'union nationale de football, « l'Union Belge de Sports Athlétiques ». Les vert et noir reçoivent le matricule 12.

L'équipe de football du Cercle n'a pas toujours résidé au Stade Jan Breydel. Au début elle utilise les terrains des Frères Xavériens sis à Saint-Michel. Les vert et noir montent en division I en 1901 et la popularité de l'association ne cesse d'augmenter. Il en va de même pour le nombre des membres de l'association, parmi lesquels se trouvent d'ailleurs beaucoup d'étudiants anglais rompus au jeu. Les vert et noir ont besoin de plus d'espace et louent les terrains des « Brugse Godshuizen » près de la Porte des Maréchaux et de l'auberge « Petit Paris », qui se trouvent en outre plus près de la gare.
Peu après le tournant du siècle le Cercle remporte plusieurs succès importants: en 1901 les vert et noir peuvent soulever leur premier trophée, nommément la Coupe Henri Fraeys. En 1903, ils deviennent champion des Flandres. La formation des jeunes du Cercle connaît elle aussi le succès: les écoliers remportent le titre en 1905 et réitèrent cet exploit en 1907 – il est tentant d'y voir un présage... L'équipe fanion gagne aussi la prestigieuse Coupe du Baron De Vinck à Ypres en 1905. Entre-temps, l'association change de président deux fois: Leon De Meester est remplacé par Raoul Daufresne de la Chevalerie, qui sera supplanté à son tour par Albéric Formanoir de la Cazerie.

Grâce aux efforts des pionniers et à la structure solide de l'association, le Cercle est prêt à se faire remarquer. Les vert et noir remporteront trois titres nationaux et parviendront en outre à gagner la Coupe de Belgique. En 1911, le Cercle devient champion de Belgique pour la première fois mais non sans coup férir. A la veille de la dernière journée du championnat, avec au programme le derby brugeois, il n'a toujours pas la certitude « mathématique ». Les vert et noir, entraînés par Joseph Dewulf, ont encore besoin d'un seul point pour remporter le titre. En fin de match Frans Lantsoght égalise et le Cercle, avec non moins de six joueurs internationaux (Omer Baes, Alfons Six, Frans Vanhoutte, Louis Saeys, Emile Reuse et Edmond Verbrugghe), ne se laisse plus surprendre. Score final: 1-1. Le Cercle de Bruges champion! Les terrains sis près de la Porte des Maréchaux ne suffisant plus pour une association en pleine expansion, le Cercle déménage et s'installe quelques centaines de mètres plus loin, où se trouve actuellement le carrefour appelé le « Canada Square ». Sur le terrain entouré d'un mur l'on érige une tribune en bois. Peu après, le Cercle y gagne « la Coupe de la Côte » face au champion des Pays-Bas, le Sparta Rotterdam. Durant la Grande Guerre, la compétition nationale est suspendue. Les clubs tentent de remédier à cet état de choses en organisant plus de matches régionaux. Le Cercle de Bruges n'échappe pas au fléau de la guerre: 22 joueurs perdent la vie durant ces années cauchemardesques. L'histoire la plus dramatique et la plus touchante est sans aucun doute celle de Dominique Baes, qui, touché par une balle perdue vers la fin de la guerre, meurt. Après la Grande Guerre le Cercle parvient à se ressaisir et remporte de nouveau plusieurs succès. Au début des années vingt il gagne la Coupe de la Meuse, la Coupe de la Dernière Heure ainsi que la Coupe Emmanuel Decloedt (victoire face à Liverpool sur le score de 4 à 0). Les années 1922 et 1924 s'avèrent archi-importantes dans l'histoire du Cercle de Bruges. En 1922, l'association devient une « association sans but lucratif » et au même moment l'on entame la construction du nouveau stade à Saint-André, plus précisément là où se trouve actuellement le « Magdalenazaal », près du « Sint-Lodewijkscollege ». Le Cercle y resterait jusqu'en 1975. De nos jours l'on y retrouve encore un vestige authentique du stade du côté du Torhoutsesteenweg, à savoir la porte avec les sigles « CSB ». En 1924, le « Cercle Sportif Brugeois » est d'ailleurs rebaptisé « Royal Cercle Sportif Brugeois ». En 1927 les vert et noir réalisent un exploit dont peu de clubs belges (existants ou disparus) peuvent se vanter: ils remportent le championnat et gagnent la Coupe de Belgique. Dans la finale de la Coupe, l'effectif, avec entre autres l'attaquant productif Arthur Ruysschaert et Benoit Brilleman, bat le Tubantia (Borgerhout), alors en division II, sur le score de 2 à 1. L'euphorie retombe en raison d'une succession d'incidents tragiques: deux des personnalités les plus importantes meurent prématurément. Albert Van Coile se blesse dans le match amical traditionnel contre Tourcoing à Lille et meurt peu après d'un hématome en conséquence de cette blessure. A peine quelques semaines après le décès d'Albert Van Coile le président charismatique et éloquent du Cercle de Bruges René De Peellaert meurt d'une pneumonie attrapée lors des funérailles de son ami, où il avait prononcé un discours d'adieu lorsqu'il pleuvait des cordes. Le Royal Cercle Sportif Brugeois est plongé dans le deuil. Durant les années vingt le Cercle explore aussi l'étranger. En 1926 les vert et noir font un stage en Afrique et en 1928 le Cercle joue trois matches en Allemagne, contre Hambourg, Frankfurt et Munich. Le Cercle reprend du poil de la bête et en 1929-1930 il devient de nouveau champion, grâce, entre autres, à une excellente première saison de Robert Braet. L'imposant gardien de but défendra les couleurs du Royal Cercle Sportif Brugeois durant de longues années et, en assumant un rôle important dans la direction, il contribuera aussi à la résurrection des vert et noir à la fin des années soixante. Le troisième et dernier titre est remporté tout à la fin du championnat. A la veille du dernier match le FC Antwerp se classe premier et n'a besoin que d'un seul point, or, le « Great Old » s'incline face au Standard. Le Cercle, par contre, parvient à battre le Lierse et finit premier au classement.

Après les années de gloire viennent deux décennies moins roses. Le Cercle a du mal à maintenir un niveau constant et éprouve même de grandes difficultés lorsque « les anciens » sont remplacés par des joueurs non encore rompus au métier. Entre-temps, Paul Dautricourt était devenu président des vert et noir.

Sans l'archi-important Florimond Van Halme (qui fait d'ailleurs office d'entraîneur durant un certain lapse de temps) l'effectif ne parvient pas à se tirer d'affaire. Par surcroît de malheur, bon nombre d'autres joueurs cruciaux quittent le Cercle et on ne s'étonnera dès lors pas du fait que le noyau inexpérimenté ne parvient guère à se débrouiller.
Petit à petit, les résultats se détériorent et en 1935-1936 les Brugeois sont même relégués en division I (ce qui correspond à l'actuelle division II). Grâce aux efforts de l'entraîneur britannique William Maxwell le Cercle rejoint l'élite du football belge en 1938. Vient la Seconde Guerre Mondiale...

En 1937, Edgard De Smedt assume la lourde tâche de présider de la direction du Cercle. Auparavant De Smedt avait déjà joué un rôle décisif lors de la fondation de l'association et s'était désormais toujours préoccupé des vert et noir.
En raison de la guerre, le championnat est de nouveau suspendu et le Cercle ne joue plus que des matches locaux. Ce genre de compétition improvisée ne permet pourtant pas de faire mûrir l'effectif et après la guerre (1945-1946) le Cercle est une fois de plus relégué. Cette fois, il paraît plus difficile de remonter. L'association a beaucoup souffert durant la guerre et ne se rétablit que lentement.
Malgré les soucis, c'est la fête en 1949: le Cercle de Bruges souffle cinquante bougies et il est rendu hommage à Edgard De Smedt pour autant d'années de dévouement. Le président charismatique meurt l'année suivante. Afin de le commémorer le stade du Cercle est rebaptisé « Stade Edgard De Smedt ». Le jardin public que l'on y trouve de nos jours porte lui aussi son nom.

Après ces années de malaise sportif les dirigeants du Cercle veulent coûte que coûte rejoindre l'élite dans les meilleurs délais. A cette fin, ils engagent l'entraîneur anglais Bill Kennedy en 1951. La saison précédente Kennedy a entraîné le Club de Bruges, sans succès d'ailleurs, car après une saison désastreuse, les voisins brugeois sont relégués en division II. La direction du Cercle fait tout de même confiance à Kennedy et espère qu'il se montrera capable de sortir le Cercle du pétrin. Or, la collaboration s'avère peu fructueuse.

En 1952, le Cercle doit une fois de plus digérer le décès d'une personnalité: l'ancien joueur Louis Saeys, un véritable héros présent dès la fondation du Cercle, meurt.
En 1952-1953, l'union belge de football décide de créer une nouvelle division (« division d'excellence ») entre la division I et la division d'honneur. Malheureusement, le Cercle doit rester en division I (ce qui correspondrait donc à l'actuelle division III).

A partir de la saison 1954-1955, le Cercle semble se ressaisir petit à petit. Un inconnu du nom de Guy Thys vient renforcer l'effectif et finira par devenir entraîneur du Cercle. L'Anversois jouera un rôle prépondérant dans la résurrection des vert et noir durant les années à venir. La saison suivante le Cercle se trouve de nouveau en division II – l'union belge adopte dorénavant une dénomination mathématique pour distinguer les différentes divisions – et grille de monter en division I. Entre-temps plusieurs Anversois se sont ajoutés au noyau: Frans Loos, Richard Van Gassen et Victor Derboven.

Signalons aussi l'émergence d'un phénomène social particulier: en 1954, le prédécesseur du futur « Cercle Pub » (1969) voit le jour. Le local s'appelle « Cerclehuis » et l'on y boit au prix de facture. Le Cercle, collaborant avec la brasserie « Het Sas », ne vise pas à gagner un sou par la vente de boissons et optimise ainsi la solidarité entre direction et supporters.
En 1957, l'installation d'éclairage du Stade Edgard De Smedt est mis en service. A cette occasion, les vert et noir disputent un match amical face à Reims. 10.000 spectateurs assistent au spectacle. Le Cercle s'incline sur le score de 1 à 4.

En 1959-1960, le Cercle faillit rejoindre l'élite. Il perd le barrage contre le Patro Eisden sur la pelouse du KV Mechelen par le plus petit écart (2-1) et doit patienter davantage.
En 1960-1961, les Brugeois, avec le gardien de but Willy Mortier et Eric Daels, atteignent enfin l'objectif et remontent en division I.

Au début des années 60 le Cercle engage plusieurs entraîneurs Français: Delfour, Bigot et Meuris. Il se maintient en division I sans grandes difficultés. Entre-temps l'entraîneur des jeunes Marcel Pertry revalorise la formation des jeunes. Non moins de sept talents du terroir s'ajoutent à l'équipe fanion et on ne s'étonne guère du fait que parmi ces talents l'on retrouve aussi une des personnalités de l'après-guerre, à savoir Julien Verriest.

Malheureusement, le Cercle subit de nouveau une succession de revers. En 1965-1966, il est relégué en division II. Par surcroît de malheur, l'association est impliquée injustement dans une affaire de corruption: un joueur du Lierse, Bogaert, accuse le vice-président du Cercle Paul Lantsoght de lui avoir offert de l'argent. L'union belge y croit et condamne le Cercle à participer au championnat en division III. Le Cercle porte plainte et est réhabilité. Malheureusement, le championnat a déjà commencé et le Cercle reste en division III pour des raisons pratiques.

Après cette série de contretemps et d'injustices le Cercle a besoin d'une approche rigoureuse afin de se sortir du pétrin. Et, sous l'impulsion de Robert Braet (succédant à Pierre Vandamme comme président du Cercle en 1967), il y réussit remarquablement vite. L'ancien gardien de but des vert et noir assume courageusement la lourde responsabilité de diriger l'association en temps de misère et montre que les qualités dont autrefois il faisait preuve sur la pelouse lui permettent de mettre les vert et noir sur les rails en peu de temps. Braet donne le coup d'envoi du plan de cinq ans et restera président durant trois saisons.
L'objectif principal est donc de rejoindre l'élite du football suivant un plan de cinq ans. A cette fin la direction du Cercle fait confiance à Urbain Braems comme entraîneur. En 1967-1968 les vert et noir parviennent déjà à s'assurer une place en division II. A la veille de la dernière journée du championnat le Cercle se classe premier au classement et n'a plus besoin que d'un seul point face à l'Eendracht Aalst. Les Brugeois perdent par le plus petit écart. Or, l'arbitre avait commis une grosse erreur (deux joueurs d'Alost, nommément Collyns et Suys, avaient changé de position). Le Cercle porte plainte et finit par remporter une victoire sur le score de 5 à 0. Le Cercle, avec entre autres Luc Sanders (qui rejoindrait l'effectif du Club de Bruges) et l'attaquant Roberto Gambassi, fait un premier grand pas en avant.

En 1968 le Royal Cercle Sportif Brugeois est rebaptisé « Koninklijke Sport Vereniging Cercle Brugge ». Le plan de cinq ans est respecté et en 1971 le Cercle est de retour en division I. Le match décisif face à Saint-Nicholas est remporté sur le score de 2 buts à 0.

Le Cercle de Bruges continue dans la même voie et se maintient en division I sans difficultés. En 1971-1972 les vert et noir finissent même en haut du classement mais faillent tout de même décrocher un ticket européen. Dans l'effectif on retrouve alors le gardien de but Zdenko Vukasovic, le Roumain Ion Ionescu, l'Allemand Jürgen Tödebusch ainsi que le Danois Benny Nielsen.
En 1972, Han Grijzenhout succède à Urbain Braems. Durant son premier passage à Bruges, l'entraîneur sympathique des Pays-Bas se montre un digne successeur. En 1973-1974, le Cercle de Bruges peut se vanter d'être l'équipe la plus productive en division I et durant de longues années les vert et noir jouent un rôle non négligeable dans la compétition, grâce, entres autres, à un excellent Julien Verriest, sans aucun doute un capitaine digne de ce nom; mentionnons aussi le Danois Morten Olsen, Gerrit Kleton, Bernard Verheecke, Filip Dewaele et Francky Vanhaecke.

Avant d'aborder les trois décennies les plus récentes de l'histoire du Cercle, il est indispensable de prêter attention à un événement d'importance capitale, à savoir le deuxième déménagement du Cercle. En 1975, le Cercle quitte le Stade Edgard De Smedt et réside désormais à « l'Olympia », où il cohabite avec le Club de Bruges (qui quitte « de Klokke » (Stade Albert Dyserinck) au même moment). Pour les deux associations ce déménagement était devenu inévitable en raison de troubles financiers. C'est d'ailleurs grâce à Michel Van Maele (le futur président du Club de Bruges) que la politique brugeoise s'y est mêlée et qu'on finirait par décider d'ériger à Saint-André pour les deux équipes un nouveau stade sans aucun doute gigantesque du point de vue du Cercle et petit à petit trop modeste pour l'ambition du Club de Bruges, même après l'expansion (et le rebaptême: « Stade Jan Breydel ») à l'occasion du championnat européen en 2000. Le Cercle perd d'ailleurs son premier match sur la pelouse du nouveau stade sur le score de 1-2 face à l'AS Ostende.

Revenons à nos moutons. Le progrès sportif des années précédentes est annihilé en une seule saison, car en 1977-1978 le Cercle de Bruges ne parvient pas à se maintenir en division II. L'entraîneur grec renommé Lakis Petropoulos était venu remplacer Han Grijzenhout mais ne réussissait pas à trouver le bon rythme, entre autres à cause de la barrière linguistique. Petropoulos remet sa démission. Or, le mal est déjà accompli et malgré la présence du Danois Sören Skov l'effectif ne parvient plus à reprendre du poil de la bête cette saison.
La direction du Cercle fait de nouveau confiance à Han Grijzenhout pour remettre l'effectif sur les rails et, tout comme les supporters, elle espère que les vert et noir ne passeront qu'une seule saison au « purgatoire ». Tout se déroule comme il faut et la dernière journée du championnat le Cercle, à toute allure, est prêt à remporter le titre en division II. Il ne lui reste qu'à battre l'Eendracht Aalst. Les vert et noir triomphent et parviennent ainsi à rejoindre l'élite à la veille de la décennie 80.

Le Cercle veut coûte que coûte éviter le scénario dramatique des saisons passées et engage de nouveau un entraîneur d'origine néerlandaise pour éviter une relégation immédiate, à savoir Leo Canjels. Celui-ci amène deux joueurs de la compétition de sa patrie, nommément Wim Kooiman, qui jouerait plus tard au Sporting Anderlecht, et Kees Krijgh. Cette saison Rudy Poorteman fait lui aussi sa percée. Petit à petit, le Cercle de Bruges gagne en maturité. En 1981 Julien Verriest reçoit d'ailleurs le trophée brugeois du mérite sportif en 1981, sans aucun doute un beau signe de reconnaissance après une riche carrière en maillot vert et noir. La saison suivante le Cercle engage même une véritable vedette: le Français Didier Six vient renforcer l'effectif mais repart après quelques mois.
En 1981-1982 l'effectif subit pas mal de changements, car plusieurs joueurs rompus au métier doivent être remplacés: Julien Verriest, Kees Krijgh et Filip Dewaele. Paul Courant, Leen Barth et le Hongrois Laszlo Harsanyi doivent compenser leur départ. Il s'agit en outre de la dernière saison sous Leo Canjels. Le Hollandais finit en beauté: à la fin du championnat le Cercle se situe dans la moyenne.
Le Cercle engage ensuite pour la troisième fois Han Grijzenhout comme entraîneur principal. Mentionnons aussi l'arrivée du Finnois Kari Ukkonen et de l'Icelandais Ragnar Margeirsson.

Passons à la saison 1983-1984: Grijzenhout est remplacé par un compatriote, à savoir Henk Houwaert. Ce dernier est licencié peu avant la fin de la saison lorsqu'il s'ébruite qu'il a signé un contrat au Club de Bruges. Bram Van Kerckhof prend le relais comme joueur-entraîneur. La même saison la direction du Cercle lance une action appelée « 1000 keer 5000 » (« 1000 fois 5000 ») afin de ramasser des fonds. L'objectif est de convaincre 1000 supporters d'investir 5000 francs belges sous forme d'un prêt sans intérêt et l'on y réussit sans difficultés. En 1984 l'effectif fait en outre un stage au Koweït ...

En 1984 la direction du Cercle engage un entraîneur peu expérimenté: Georges Leekens, assisté par Ronny Desmedt, se montre un grand tacticien et un véritable psychologue. « Mac The Knife », comme on l'appelle encore, passe trois saisons au Cercle et durant cette période les vert et noir parviennent à surprendre. Ils se font une excellente réputation dans la Coupe de Belgique, et au championnat aussi le Cercle connaît des saisons sans soucis, grâce, entre autres, à l'attaquant archi-dangereux Edi Krncevic. L'Australien assure la productivité de l'attaque brugeoise et ainsi le Cercle peut optimiser son jeu offensif.

Certes, ce n'est donc pas l'effet du hasard si le Cercle gagne la Coupe de Belgique en 1985, 58 ans après la première fois qu'il a réalisé cet exploit. Le Stade Leuven, le Royal Antwerp Football Club, Saint-Trond, Harelbeke et Seraing s'inclinent et dans la finale le Cercle de Bruges rencontre une des meilleures équipes de l'époque, nommément le KSK Beveren. Au classement du championnat les Waeslandiens se classent tout en haut et, par conséquent, ils ont l'avantage du favori. La rencontre entre les deux équipes a d'ailleurs lieu au stade du Sporting Anderlecht, et non au Heysel, où, quelques mois auparavant, s'est déroulé le terrible drame lors du match entre Liverpool et la Juventus Turin. Dans la première mi-temps le Cercle se tire bien d'affaire. Quelques minutes après le coup d'envoi de la seconde période, l'arbitre Ponnet accorde un penalty suite à une faute pourtant légère dans le rectangle brugeois. Kusto ouvre la marque. Les vert et noir tentent en vain d'égaliser. Quelques secondes avant la fin de la seconde mi-temps Geert Broeckaert fait une belle action dans le rectangle des Waeslandiens et le capitaine des vert et noir est arrêté fautivement. Ponnet accorde encore un penalty et Paul Courant égalise. Les prolongations n'offrent que peu de spectacle et les deux finalistes se contentent d'une série de penalties pour trancher la question. Les vert et noir Wim Kooiman, Paul Courant, Kari Ukkonen, Edi Krncevic et Frank Neve font trembler les filets; du côté de Beveren le penalty de Lambrichts s'écrase sur la transversale. Le Cercle sort vainqueur de la finale et décroche un ticket européen.

La saison suivante Kalusha Bwalya et Zoran Bojovic viennent renforcer l'effectif. Avec succès! Le Cercle atteint de nouveau la finale de la Coupe de Belgique, après avoir éliminé Hoeselt, le KV Ostende, la Gantoise, le Standard et le Francs Borains. Dans la finale les vert et noir rencontrent leurs concitoyens brugeois. Le match a lieu à Bruges et le Cercle est loin d'être un oiseau pour le chat. Grâce entre autres à deux penalties accordés trop généreusement par l'arbitre Constantin et transformés par Jean-Pierre Papin, le Club de Bruges remporte une victoire flattée sur le score de 3 buts à 0.
En Europe, le Cercle rencontre le Dynamo Dresden. A domicile il gagne par le plus petit écart: 3-2 (buts de Jef Vanthournhout, d'André Raes et d'Edi Krncevic). Le match à Dresden se transforme en cauchemar lorsque l'arbitre suédois Lundgren assume un rôle trop décisif. Les Allemands mènent 2 à 1 et le Cercle tente de déstabiliser la défense des locaux. Krncevic parvient à marquer mais, après d'abord avoir accordé le but, Lundgren revient sur ses pas et le score reste de 2 à 1. Le Cercle est éliminé au premier tour et le Suédois ne sifflerait plus jamais en Europe.

Durant la dernière saison du premier passage de Leekens au Cercle deux personnalités de l'association meurent. En 1986 Edmond Van Iseghem décède après une vie dédiée aux jeunes vert et noir. Son nom survit dans le « fonds Edmond Van Iseghem ». Robert Braet meurt lui aussi. On le commémorera par le « trophée Robert Braet », avec lequel le Cercle remercie les personnes de mérite exceptionnel.
De la saison 1986-1987 on retiendra (une fois de plus) aussi la campagne dans la Coupe de Belgique. Le Cercle atteint la demi-finale mais ne parvient pas à prendre le dessus contre Seraing. Les vert et noir doivent d'ailleurs désormais se tirer d'affaire sans Kari Ukkonen et Edi Krncevic. Le départ des deux talents est compensé par la présence de Didier Wittebole, de Patrick Ipermans, de Ronny Borloo et de l'Africain Charly Musonda.

René Taelman vient remplacer Georges Leekens mais ne parvient pas à mettre sur pied l'effectif. Roland Rotty prend le relais pour être remplacé à son tour par Han Grijzenhout, qui assume le rôle d'entraîneur principal jusqu'en 1990-1991.
Pour le Cercle commence alors une période de succès inégal. Alain De Nil et un jeune attaquant du nom de Josip Weber s'ajoutent à l'effectif. L'attaquant du Balcan a besoin d'un peu de temps pour s'acclimater mais petit à petit il se présente comme un joueur indispensable. Pendant les six saisons en maillot vert et noir, Weber devient trois fois meilleur buteur du championnat et, grâce à la présence de ses compatriotes Jerko Tipuric (défenseur central) et Branko Karacic (le médian créatif doué d'une technique phénoménale) le Cercle connaît des années pleines d'animation. Malgré le spectacle, les vert et noir ne parviennent pourtant pas à décrocher un ticket européen.
En 1990-1991, le Cercle est éliminé dans les 32èmes de finale de la Coupe de Belgique par Bornem et au championnat il s'incline face au Club de Bruges sur le score de 10 à 0. Les vert et noir se maintiennent en division I non sans coup férir.

En 1991-1992 on change une fois de plus d'entraîneur: Henk Houwaert revient pour rester un peu plus longtemps que la première fois. A côté des Croates on retrouve maintenant aussi des talents roumains dans l'effectif. En plus, plusieurs jeunes du terroir font leur percée, comme par exemple Wim Henneman et Christophe Lauwers. Le Cercle se classe dans le subtop et fait deux fois match nul contre les voisins, qui remportent d'ailleurs le titre. On se souviendra sans aucun doute du dernier match du championnat entre les deux équipes brugeoises – score final: 5-5!
Le Cercle continue dans la même voie en 1992-1993 et bat les voisins deux fois sur le score de 3 à 1. Les vert et noir font trembler les filets à maintes reprises, grâce entre autres à Josip Weber, mais malheureusement la défense n'est pas des plus efficaces, ce qui fait que le bilan reste médiocre.
En 1993-1994 trois Roumains s'ajoutent au noyau sous l'impulsion de Georges Ingelbrecht: Tibor Selymes, Dorinel Munteanu et Marius Cheregi. Ce dernier est remplacé peu après par Ovidiu Hanganu.
Malgré les renforts les résultats sont loin d'être impressionnants et à mi-chemin du championnat Houwaert est remplacé par Georges Leekens. A la fin de la saison, Josip Weber quitte le Cercle pour améliorer la productivité de l'attaque du Sporting Anderlecht. Malheureusement, le Croate (devenu Belge) se blesse pendant sa première saison à Bruxelles et n'atteindra plus jamais son meilleur niveau.

Le Cercle engage un nouvel entraîneur en 1994-1995: l'ancien joueur Jerko Tipuric assume la lourde tâche de diriger l'effectif (avec entre autres Thierry Siquet, Alex Camerman, Dominique Van Maele et Geoffrey Claeys). Tant au championnat que dans la Coupe de Belgique, les vert et noir parviennent à surprendre. Après avoir battu Lommel, Lokeren, le Beerschot et le FC Antwerp, le Cercle rencontre le Club de Bruges dans la finale de la Coupe de Belgique. Il s'agit de la cinquième finale pour les vert et noir. Cette fois le duel entre les deux équipes brugeoises a lieu sur le sol bruxellois. Le Cercle ouvre la marque au début du match: le jeune attaquant hongrois Gabor Torma reprend un centre de Tibor Selymes et voilà les filets trembler. Le Cercle se tire d'affaire et aurait même pu doubler le score si l'arbitre avait accordé un penalty suite à une faute sur Davy Cooreman. Grâce à deux buts de Mario Stanic en fin de match les bleu et noir remportent une victoire quelque peu flattée. Le Club de Bruges ayant déjà décroché un ticket européen au championnat, le Cercle peut tout de même entamer sa deuxième campagne européenne en 1996-1997.
Malgré le ticket européen, la saison 1996-1997 se révèle des plus désastreuses. Au premier tour le Cercle rencontre le club norvégien du Brann Bergen. A domicile il gagne par le plus petit écart: 3-2 (buts: Thomas Gernsoe, Alex Camerman et Dominique Van Maele). Au Norvège le Cercle s'incline sur le score de 4 à 0. Au second tour le Brann Bergen (avec l'attaquant imposant Tore Andre Flo) éliminerait le PSV Eindhoven.
Au championnat le Cercle ne réussit pas à trouver le bon rythme et à mi-chemin tous se trouvent en proie au désespoir. Jerko Tipuric remet sa démission et son assistant, Rudy Verkempinck, prend le relais, sans succès. Le Cercle est relégué en deuxième division.

En 1997-1998 l'objectif est de devenir champion ou de gagner le tour final afin de pouvoir rejoindre l'élite sans perdre plus de temps. A cette fin, la direction du Cercle engage plusieurs joueurs expérimentés et maintient sa confiance à Rudy Verkempinck. Malheureusement, les vert et noir ne convainquent guère. Au contraire, il se classent dans la moyenne et à mi-chemin du championnat Verkempinck est remplacé par son assistant Ronny Desmedt, qui, après avoir suivi Georges Leekens au Club de Bruges et au Trabzonspor, est de retour en Belgique. Ce changement ne fait pourtant pas avancer les choses et le Cercle finit 10ème au classement. La déception est totale.
La direction vire de bord et engage une fois de plus un entraîneur hollandais, nommément Dennis Van Wijk, qui a montré de quoi il est capable au KV Ostende. Ronny Desmedt assume de nouveau le rôle d'assistant. Van Wijk ne réussit pas non plus à faire marcher à plein régime l'effectif vert et noir. Les saisons passent et le Cercle ne cesse de se classer dans la moyenne, respectivement 9ème, 8ème, 7ème et 6ème. Par surcroît de malheur, il ne parvient à participer au tour final qu'une seule fois (grâce aux troubles financiers du Sporting West, qui se voit finalement exclu du tour final); malgré un bon début, le Cercle perd trop de points et c'est le RAEC Mons qui finit alors premier.
Dans la Coupe de Belgique les Brugeois se font pourtant remarquer. En 2000-2001 ils atteignent même les quarts de finale (parcours: Lovendegem, Union Tournai, KV Kortrijk et TK Meldert), dans lesquels ils rencontrent le KRC Genk. Ils se débrouillent à Genk et, contre toute attente, parviennent à faire match nul dans un match fort spectaculaire avec prolongations – score final: 4-4 (buts : Sanda Sanda (2), Franck Bernhard et Johnny Nierynck). Un véritable tour de force. Un replay à Bruges doit permettre de trancher la question. Or, le Cercle juge opportun de vendre l'avantage de jouer à domicile et se rend une deuxième fois à Genk afin de réitérer cette prouesse. Malheureusement, il y perd par le plus petit écart: 2 buts à 1 (but de Van Robays).

La collaboration avec Dennis Van Wijk se termine après cette saison et la direction engage de nouveau l'aimable Jerko Tipuric comme entraîneur. L'effet de ce changement ne se fait pourtant pas sentir au début du championnat et le mécontentement s'accroît. Le président du Cercle Frans Schotte maintient sa confiance au Croate, et à juste titre, nous apprend l'histoire: les vert et noir se ressaisissent et finissent par se classer en tête du classement. L'avant-dernière journée du championnat le Cercle se rend au à Waregem pour y devenir champion contre le Zulte-Waregem. L'invasion des supporters brugeois est impressionnante mais malheureusement ceux-ci doivent se contenter d'un match nul, la fête est reportée. La dernière journée le Cercle reçoit le Dessel Sport au Stade Jan Breydel. Les visiteurs ouvrent la marque mais grâce à deux buts de la tête de Sébastien Stassin le Cercle gagne par le plus petit écart. Après six longues années en deuxième division, les vert et noir rejoignent finalement l'élite du football belge.

La première saison en première division se passe sans trop de difficultés. Grâce aux renforts de qualité tels que Nordin Jbari, Milenko Milosevic, Harold Meyssen et Djordje Svetlicic, le Cercle ne se met jamais dans l'embarras. Mentionnons aussi la présence de deux joueurs du Club de Bruges: Peter Mollez (gardien de but) et Jimmy De Wulf (défenseur central) s'ajoutent au noyau pour une saison mais restent liés aux voisins, à la grande indignation de bon nombre de supporters.
Jerko Tipuric met l'accent sur l'organisation défensive et ne prend pas trop de risques. L'approche s'avère efficace et malgré les pronostics de la presse les vert et noir se sauvent assez facilement. Dans la Coupe de Belgique le Cercle atteint les quarts de finale mais ne parvient pas à éliminer l'Excelsior Mouscron.

A la fin de la saison la direction ne prolonge pas le contrat de Jerko Tipuric et engage Harm Van Veldhoven pour une durée de trois saisons. Au même moment, le Cercle commence à collaborer avec le club anglais des Blackburn Rovers. Kristof Arijs et Nordin Jbari quittent le Cercle. Vital Borkelmans met fin à sa carrière de joueur pour devenir entraîneur. Le Finnois Paulus Roiha, Darko Pivaljevic et Dieter Dekelver s'ajoutent au noyau, où l'on retrouve d'ailleurs aussi l'excellent arrière gauche Tom Van Mol (FC Utrecht).
Cercle veut clairement faire un ou même plusieurs pas en avant. La première saison sous Harm Van Veldhoven le Cercle, finissant tout en haut de la colonne de droite, y réussit. La saison passée, par contre, les vert et noir ne trouvent pas le bon rythme et dans la Coupe de Belgique ils ne réussissent pas non plus à surprendre, et ce malgré les renforts (Francky Vandendriessche, Brian Pinas et Vit Valenta, et après la trêve hivernale Anthony Portier et Ibad Muhamadu). Le Cercle se sauve quelques matches avant la fin du championnat.
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