Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg
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RCS France

Note
4.8 / 5 (152 notes)
Année de création
1906
Site officiel
rcstrasbourgalsace.fr
Stade
Stade de la Meinau
Ville
Strasbourg

De 1906 à 1933 : la construction du club

L’histoire du Racing débute en 1906, dans une Alsace alors annexée au Reich germanique, du côté de la rue d’Erstein dans le quartier du Neudorf où une vingtaine de jeunes gens tapent dans une balle en chiffon. Ces jeunes ne pensent alors qu’à une chose : jouer à un nouveau sport venu d’Angleterre et appelé football. Pour réaliser leur projet de monter une équipe et de s’acheter un ballon, ils réunissent leurs quelques économies qui seront vite complétées par celles de leur instituteur, un certain monsieur Rohmer. A partir de ce jour, cette bande de jeunes donne un nom à son groupe, le « FUSSBALL CLUB NEUDORF ».

Les débuts sont toutefois difficiles. Le premier match est une cuisante défaite. Pour ce premier match officiel, les jeunes de Neudorf découvrent en effet pour la première fois un terrain réglementaire avec des buts de 7,20 mètres de largeur alors que ceux de la rue d’Erstein, par manque de place, ne faisaient que 2 mètres. Après cette déconvenue, les jeunes Strasbourgeois comprennent qu’il faut structurer l’équipe en s’adjoignant le concours d’adultes. En 1909, au restaurant de l’Aigle d’Or, monsieur Zuhlke devient le premier président d’un club qui se veut ambitieux. On élit alors également un vice-président, un secrétaire, un caissier et un directeur technique. Avec cet encadrement, le club entend désormais jouer dans la cour des « grands ».

Admis au sein de la Ligue de Football d’Allemagne du Sud en 1909, le FC Neudorf mène d’âpres luttes avec des adversaires comme le FC Erstein ou le FC Sélestat. Les défaites et les victoires se succèdent. L’esprit sportif en est lui aussi à ses premiers balbutiements. Lorsque le FC Neudorf mène 7 - 0 sur le terrain du FV Offenburg, un bombardement de pierres met précipitamment fin à la rencontre. Le public entre lui aussi dans l’histoire du football strasbourgeois. Le premier conflit mondial n’éteint pas la passion, bien au contraire. Les nombreux mobilisés sont remplacés en nombre par de plus jeunes avides de découvertes sportives. En décembre 1918, lorsque l’Europe panse ses plaies, les membres du club se retrouvent en assemblée générale dans le but de reconstruire le club. Le président Louis Becker, rendant compte de sa gestion du club pendant la guerre, démissionne. Charles Belling, champion d’athlétisme, lui succède, élu à l’unanimité. D’autres sportifs se retrouvent également aux commandes du club comme Eugène Belling qui devient secrétaire ou Schalmbach, promu trésorier après une longue carrière de buteur.

Pour marquer le rattachement de l’Alsace-Moselle à la Mère Patrie, toutes les traces qui rappellent l’occupant allemand dans les trois départements sont traduites. C’est ainsi que, tout naturellement, le nom du club évolue. Le président Belling propose alors de reprendre la dénomination du plus grand club de l’époque en France : le Racing Club de France. La proposition est acceptée et le club devient ainsi le « Racing Club de Strasbourg Neudorf », puis, peu de temps après, le « Racing Club de Strasbourg». Voila comment en voulant être aussi français que les Parisiens, un club alsacien a adopté un nom anglais.

Les premiers pas dans l’hexagone sont marqués par un important « esprit club ». On joue pour se surpasser, pour gagner, mais aussi pour l’amitié. Les ressources du club sont faibles et les membres doivent très souvent payer de leur personne. Lorsque l’équipe se déplace, chacun participe aux frais de transport et quand elle joue le dimanche après-midi, les onze joueurs sont déjà sur le terrain à 8 heures du matin pour tracer les lignes de touche à la craie et pour installer les poteaux de buts... toute une époque! L’esprit club se retrouve également hors du terrain. Les membres se réunissent et font la fête ensemble lors de soirées dansantes organisées par la commission des fêtes du club. Toute l’équipe se retrouve ainsi au petit Tivoli rue Marie, à l’Alcazar, chez Benjamin ou chez Hasenmeyer. Tout le quartier du Neudorf vit alors au rythme des grands rendez-vous sportifs et extra-sportifs du Racing.
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