Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Thierry Laurey

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Flux RSS 6863 messages · 1.195.925 lectures · Premier message par navacro · Dernier message par mediasoc

  • Son bilan à l'heure actuelle
    100 matchs officiels
    40% victoires
    27% nuls
    33% défaites

    Il n'a donc perdu que 1/3 de ses rencontres
    Bien
  • J’aime beaucoup son côté excessif et passionne
  • Pour comparaison, Furland était à 35%V; 25%N; 40% de défaites sur 2 saisons de ligue 1 puis ligue 2.
  • C'est pas mon entraineur préféré, mais bon faut reconnaitre qu'il a fait un gros boulot et que les résultats parle pour lui. En ce moment tous les voyants sont au vert et ça fait longtemps que c'était pas arriver...
  • On le prolonge quand ?
    Et ce n'est pas seulement notre démonstration contre Rennes qui fait que c'est une évidence
  • Bravo Monsieur LAUREY, notre meilleur entraîneur de ces dernières décennies
  • Je ne sais plus quelle canard évoquait des négociations sur les conditions mais un accord sur le principe de la prolongation.
  • il me semble que sur radiostub ils parlaient de Foot01 donc pas forcément un canard de confiance. mais si on recommence à parler de canard on va réveiller @il-vecchio :D
  • A la base, "l'info" vient du 10 Sport, reprise par Foot01 et tous les sites du genre. Mais même sans cela, on se doute bien qu'un accord va être trouvé prochainement, tant Laurey s'inscrit dans le projet du Racing à moyen terme.
  • Ma filleule a appris le week-end passé à réaliser un foie gras. C'était un foie gras de canard.
    De canard, pas le foie DU canard.
    Les joueurs du Racing ont eu la foi dimanche et ont canardé le but rennais.
  • Ce genre d'interview est rare dans la presse francophone, mais Thierry Laurey s'est longuement exprimé chez Onze Mondial, sur sa vision du foot et sur ses principes de jeu. Une seconde partie va suivre:
    Citation:

    Thierry Laurey (1/2) : « Le football se joue avec le ballon, pas dans le vide »

    Sous son air psychorigide, Thierry Laurey est un véritable homme de dialogue doublé d’un passionné. Pour l’entraîneur strasbourgeois, le football se vit à 100 km/h et 24h/24. Rencontré dans son bureau du stade de la Meinau, l’ancien défenseur a pris deux heures de son temps pour nous livrer sa vision du football. Instructif et passionnant. Première partie.

    Tu as été joueur également avant d’être coach. As-tu la même approche du sport aujourd’hui ?

    Quand tu es joueur il y a des choses que tu n’imagines pas et qu’un entraîneur peut ressentir. D’une manière générale, j’ai toujours au la même approche, sauf au début, parce que tu rentres sur le terrain et tu écoutes les anciens. C’était vraiment valable à l’époque où je jouais. J’ai toujours été un organisateur, j’aime les choses bien cadrées et c’est vrai, lorsqu’il y avait des jeunes joueurs sur le terrain, j’aimais bien les encadrer. J’aimais bien leur parler, les stimuler, leur expliquer les choses à faire comme on l’a fait pour moi quand j’ai commencé ma carrière. Ma chance, c’est d’être tombé sur des gens adorables, des joueurs avec une expérience folle, des joueurs comme Daniel Leclerc par exemple, une référence du football dans le nord, que ça soit à Valenciennes ou à Lens. Il a même joué à Marseille à une époque. Quand j’étais tout jeune, avant de devenir professionnel, mon entraîneur à Romilly-sur-Seine, un petit club, était Marcel Artelesa le capitaine de l’équipe de France lors de la Coupe du Monde 1966 en Angleterre. J’ai donc eu la chance durant toute ma carrière de rencontrer des gens qui m’ont fait grandir, m’ont expliqué des choses. J’ai eu le respect de les écouter, de prendre vraiment tout ce qu’ils me donnaient en essayant de l’appliquer. À 27/28 ans, j’ai essayé à mon tour de transmettre un peu le témoin.

    À t’entendre on comprend que c’était presque une vocation...


    J’ai fait une session sport-études dans mon parcours de joueur. Même si tu continues les études, tu t’entraînes tous les jours, donc tu songes un peu plus au football que quand tu t’entraînes deux fois par semaine. Mais, même à ce moment-là je ne songeais pas encore à faire une carrière professionnelle. Petit à petit, ça s’est mis en place et puis je me suis dit que c’était quelque chose de réalisable au travers mes prestations dans les différentes catégories d’âge. J’ai été contacté personnellement par deux clubs, Valenciennes et Auxerre. J’ai choisi Valenciennes, car c’était plus proche de chez moi. J’avais l’intime conviction de pouvoir sortir à Valenciennes. Quelques aléas dont un dépôt de bilan m’ont permis de passer chez les professionnels. Il faut toujours un brin de chance même si ça s’est fait naturellement.

    L’envie de devenir entraîneur était encore plus une vocation pour toi que celle de devenir joueur finalement…

    Aujourd’hui, j’ai deux fils passionnés de foot même s’ils ne jouent que pour le loisir. Ils connaissent vraiment l’histoire de ce sport. Quand je sors un nom, ils le connaissent et parfois, ils me parlent de joueurs que je ne connais même pas et j’aime bien qu’on me titille comme ça. J’ai été recruteur et c’est notre job de connaître tous les joueurs donc ce sont des choses qui me parlent.

    Même si les choses ont évolué, même si les systèmes sont un peu plus compacts, même si certains joueurs de l’ancienne époque auraient du mal aujourd’hui et inversement, le football reste le football. Tu joues à 11 contre 11 avec un ballon au milieu. Tu es capable de sentir les choses qu’un joueur va vivre sur le terrain. Le fait est que, lorsque j’ai commencé à entraîner, je faisais un peu plus de retours sur ce que j’avais vécu. Pas pour en mettre plein la vue, mais plutôt pour permettre aux gens de comprendre que j’avais vécu ces situations et dans ces cas-là, c’était peut-être mieux de faire comme ci ou comme ça. Et tu te rends compte que les joueurs s’en foutent. Ils ne veulent pas forcément ça. Donc autant expliquer les choses et si le joueur met ta parole en doute, ce sera toujours le moment de lui dire : « J’ai quand même été joueur donc si je te dis ça ou ça, ce n’est pas par hasard, je ne cherche pas à t’en mettre plein la vue je cherche juste à t’expliquer les choses et voir comment tu peux les comprendre et les assimiler du mieux possible ».

    Le but du jeu, c’est quand même ça. C’est que les joueurs assimilent ce que tu transmets. Je dirais même mieux : le but c’est qu’ils l’assimilent et se l’approprient. C’est ça qui est important. C’est – quand tu as une idée – de pouvoir en parler avec tes gars, qu’ils partagent cette vision et se l’approprient de manière à la mettre en exécution le plus vite possible. Si ça ne va pas, ils doivent être capables de te dire « ça ne va pas » et on voit comment on peut améliorer les choses. C’est vraiment important à mes yeux.

    Tu sembles être un entraineur ouvert…

    Les garçons savent que ça se passe comme ça et je dirai que ça se passe bien. Cela n’empêche, lorsque je suis dans mon bureau, la porte reste toujours ouverte. Le gars peut passer et me dire : « Coach, je peux rentrer », je lui dis oui. Il rentre, on ferme la porte et ça dure 5, 10, 30 minutes ou même une heure, je m’en fous, ce n’est pas le problème. Si tu veux vraiment une explication, tu l’as. Mais, avec le staff, une fois qu’on a fait l’équipe en notre âme et conscience, on n’a pas de regrets et la machine est lancée. On est ouverts, mais jusqu’à un certain point parce que tu ne peux pas justifier tous tes choix. Pourquoi est-ce que je me justifierai avec un tel et pas avec l’autre ? On sait que les joueurs sont très regardant là-dessus, le rapport que tu peux avoir avec l’un ou l’autre. Donc on est très prudents. On fait attention à ça et on respecte tout le monde.

    Ce qui es sûr, c’est que, au départ, les garçons peuvent venir ici (dans le bureau) pour discuter. Je faisais une chose au Gazelec que je n’ai pas faite ici lors des deux premières années mais que j’ai rétablie cette année : de temps en temps, je prends cinq ou six mecs et on se met autour de la table, on discute pendant une demi-heure avant la fin de l’entraînement en libre échange. Ça peut être technique, ça peut être lié à l’intendance ou aux transports, peu importe. On discute ensemble, il y a des mecs qui ont 30 piges d’autres qui en ont 20. Il y a des noirs, des blancs, des grands, des petits. Quand la discussion se termine, ils repartent. Si j’ai un message à leur faire passer, je le fais passer pour qu’à leur tour, ils fassent passer le message au reste du vestiaire. S’ils ont un message à me faire passer, je prends note et on règle ça dans la semaine. Ils ont le droit de parler, la seule chose, c’est que lorsqu’on a décidé de la ligne de conduite, là, on ne parle plus, on est dans le travail. S’il y a 45 minutes de travail tactique pendant une séance, et bien pendant 45 minutes, on est dans le boulot. À la fin de la séance on peut venir discuter pour réajuster les choses mais pendant non. Le boulot c’est le boulot.

    Quels sont les principes de jeu de Thierry Laurey ?

    Le football se joue avec le ballon, pas dans le vide. Il faut avoir de bons joueurs qui ont la capacité de jouer ensemble. D’ailleurs, c’est comme ça qu’on reconnaît un bon joueur, dans sa faculté à jouer avec les autres. Je n’ai pas de système de jeu préféré. Tout le monde me dit que mon système préférentiel est le 4-4-2 en losange, c’est archi faux. Un jour, on s’est mis comme ça et ça a marché, donc on l’a utilisé tant que ça marchait. Le jour où ça a moins fonctionné, on a changé de système. On peut jouer de plusieurs façons : avec deux récupérateurs, une sentinelle, un meneur de jeu axial ou une défense à trois, il n’y a pas de souci. Tout dépend des profils des joueurs à disposition, des blessés, des suspendus. On a joué ici contre Paris avec trois vrais attaquants : Da Costa, Terrier et Bahoken. On aurait pu aligner des joueurs de couloir. On a joué contre des équipes potentiellement moins fortes que Paris – parce que toutes les équipes sont moins fortes – et on a installé des milieux de terrain comme joueurs de couloirs. Le système était le même, mais contre Paris, on s’était dit qu’on allait défendre et qu’il valait mieux avoir trois attaquants pour se projeter vite et placer des attaques rapides. J’aime qu’on n’ait la capacité à s’adapter. Pendant la préparation, on a joué en 4-2-3-1, 4-1-4-1, 4-4-2 losange, on a changé sur différents matchs et c’est vrai qu’à un moment donné, on s’est dit qu’on n’avait pas encore joué à cinq derrière. On a disputé un match amical contre Dudelange, qualifié en Coupe d’Europe, pendant la première très internationale et on a joué à cinq pour voir ce que ça pouvait donner. On a trouvé que ce n’était pas mal, on s’est dit qu’on allait partir comme ça. On l’a fait ici face à Nantes, parce qu’on perdait et on avait le désir de revenir. On s’est dit qu’on allait faire entrer un défenseur axial pour libérer nos latéraux. Ça avait plutôt bien fonctionné même si on avait perdu 3-2. C’est surprenant parce que l’année dernière, on jouait en 4-2-3-1 durant l’entame de saison et ça ne marchait pas trop. Et avant d’affronter Nantes, on était passé en 4-4-2, ça avait super bien marché même si on avait perdu. Ç’a été le déclic et rebelote cette année. On doit un peu ça à la réussite, car on ne peut pas lier uniquement le résultat d’un match à un système. Il faut faire le distingo entre la performance et le résultat.

    Cette année, avec l’effectif à disposition, l’objectif est plutôt d’avoir le ballon. On pense qu’on est capable de poser des problèmes à certaines équipes en ayant le ballon. Mais on veut aussi avoir la faculté de se projeter rapidement, donc on essaye à travers les entraînements de mixer jeu de possession et transitions rapides vers l’avant. Ce n’est pas non plus paradoxal dans le sens où tu peux très bien avoir le ballon dans ton camp et trouver une solution pour te projeter rapidement. La chose importante, c’est que tout le monde soit raccord.

    Qui vient en premier ? Le joueur ou le système ?

    Cette saison, on ne s’était jamais imaginé jouer à trois. J’ai même recruté un joueur en lui disant qu’on jouerait à quatre en défense. La personne est venue et elle se retrouve dans un système à cinq et elle est très performante. La seule chose qui m’importe, c’est de marquer un but de plus que l’adversaire. Si on gagne 3-2, je suis content, si on gagne 1-0, je suis content. Je ne cherche pas à savoir si on a pris un but ou non. Sincèrement, je m’en fous. Si prends un abonnement à la Meneau, c’est pour voir des buts, du spectacle. Du spectacle, c’est un peu prétentieux mais j’ai envie de voir des choses, des occasions, des buts. Je préfère savoir qu’on a marqué X fois en X matchs plutôt que de savoir le total de buts encaissés. Ce qui m’intéresse, c’est le nombre de points empochés. Malheureusement, on en égare quelques uns en chemin, notamment dans le temps additionnel ou en fin de match. C’est toujours regrettable de ne pas pouvoir conserver le résultat, mais c’est presque le prix à payer. On met tellement d’énergie dans l’animation offensive qu’il nous arrive de ne pas être aussi précis dans notre animation défensive. Ce sont des choses qui vont s’améliorer parce qu’on travaille là-dessus et on va continuer à travailler. Les joueurs doivent se mettre en tête qu’on ne peut pas foutre en l’air tout le travail offensif par des errements défensifs qui n’ont pas lieu d’être. Encore une fois, ce n’est pas une histoire de système. J’aime qu’on attaque de manière organisée, que chacun sache son rôle et son positionnement. J’aime faire du travail à trois ou quatre, lorsqu’on attaque, ce n’est pas seulement une personne qui travaille. Si l’un se déplace, l’autre doit s’engouffrer dans l’espace, etc…

    J’écoute certaines émissions journalistiques sur le foot : ils ont joué en 4-4-2, il a fait rentrer tel mec, sortir celui-ci, mais on s’en fout de ça. Ce n’est pas ça qui fait la différence. Ça permet de clarifier les choses pour certaines personnes parce que quand tu modifies ton système de jeu, tu as des joueurs qui peuvent être perturbés. Ça, c’est une réalité et on s’en est bien rendu compte. Mais, justement, si tu changes ton système de jeu, c’est à toi de mettre les bonnes personnes aux bons endroits. Sachant que si un tel est perturbé lorsqu’il joue dans tel système, bah tu ne le fais pas jouer le jour où tu optes pour ce schéma et tu désignes un autre joueur à sa place. Ce sont des choix qui sont de la responsabilité de l’entraîneur. On ne peut pas se plaindre de ça et malgré tout, ce n’est pas le système qui fait la différence, mais les joueurs.

    Quel est le système le plus équilibré ?

    Le 4-2-3-1 est celui qui normalement couvre le mieux le terrain. Mais encore une fois, c’est une histoire de joueurs. Pour moi, dans un 4-2-3-1, l’importance du meneur axial qui joue derrière l’attaquant est primordiale. Quand tu joues en 4-3-3, tu as un joueur devant la défense qui est vraiment… L’année dernière, on jouait avec Aholou, on pouvait évoluer en 4-3-3 avec une sentinelle, en 4-4-2 losange avec une pointe basse devant la défense, on ne craignait rien. C’est pareil quand tu joues en 4-4-2 losange, en principe, tu dois avoir un milieu récupérateur et un meneur de jeu axial qui doivent être deux bons joueurs. Quand tu mets en place un système, c’est parce que, à un moment donné, sur certains postes, tu as des mecs vraiment bons dans ces rôles-là. Ensuite, à toi de trouver les joueurs qui vont plus ou moins remplir les cases vides. Si tu joues en 4-4-2 classique, c’est que tu as certainement du jeu très intéressant dans les couloirs. Si tu n’as pas les joueurs de couloir pour faire ça, tu vas ta rapprocher un peu plus de l’axe. Ou tu vas mettre des mecs dans le cœur du jeu ou alors jouer avec des faux pieds, des mecs rentrants. Tu peux avoir des joueurs de couloirs qui ne vont pas vite, dans ce cas, tu peux les faire permuter et quand ils vont rentrer dans l’axe, ils vont libérer des espaces pour les latéraux. Ce sont toutes ces choses-là qu’il faut voir et réussir à mettre en place. C’est pour ça que ça prend du temps. Quand tu débarques dans un club, il faut parvenir à vite éclaircir ces petites zones d’ombre. Quelques fois, on s’aperçoit qu’un joueur est meilleur à un poste où il n’a jamais joué. Par exemple, j’ai toujours connu Liénard comme un élément offensif côté gauche. Je suis arrivé en Ligue 2 et je lui ai dit : « Non, tu ne vas plus occuper cette place, tu vas évoluer sur le flanc gauche du milieu en losange donc à l’intérieur du jeu ». Il s’est révélé. Pour lui, c’était extraordinaire. Comme il n’allait pas vite et qu’il ne pouvait pas forcément déborder son vis-à-vis, ça l’emmerdait plus qu’autre chose. Là, il avait deux attaquants qui faisaient les courses, un mec derrière, et comme il a du coffre, il avait juste à cavaler, temps en temps à couvrir son latéral, mais sinon dans le jeu, il était à l’intérieur, pas grand monde ne le prenait, il pouvait mettre des diagonales. C’était un régal pour lui, il s’est découvert quelque chose d’autre.

    Regardez Tuchel au PSG, il fait tourner. Je pense que ça peut fonctionner de la même manière dans un grand club. Après, il a des méga stars et avec ce genre de joueurs, tu es obligé de les mettre sur le rectangle vert, ça, c’est clair. Mais, avec d’autres joueurs, je pense qu’il est capable de le faire sans problème. Moi, je ne juge pas ça et je n’ai pas à le juger, d’ailleurs je n’ai jamais entraîné un grand club, mais je reste persuadé que ça peut fonctionner même si dans les grands matchs, c’est l’équipe type qui va être alignée, c’est une évidence. Zidane, par exemple, a rebattu les cartes plusieurs fois et ça ne l’a pas empêché de gagner trois Champions League. C’est pour ça que tout est envisageable. Il suffit de prendre la température du groupe pour voir si c’est adaptable. C’est une bonne chose selon moi, ça remet tout le monde en éveil. Nous, au départ, c’était un peu plus délicat, parce qu’on avait pas mal de garçons qui arrivaient de l’étage en-dessous et n’étaient pas habitués à ça. Quand tu es en National, tu as plutôt une équipe type, car tu n’as pas beaucoup de moyens et donc pas un effectif de folie à 25 joueurs. Quand je suis arrivé, tout le monde n’avait pas forcément cet état d’esprit-là. Aujourd’hui, tout le monde a progressé et chacun se dit : « Je peux jouer à un moment donné ». L’an dernier, on n’avait quasiment jamais puisé dans le centre de formation, on estimait alors que les garçons étaient un peu justes. Ils ont bossé, fait une bonne préparation et il y en a deux qui ont été titularisés lors du premier match. Ça prouve que rien n’est figé. Il faut montrer que, quelque soit ton âge, ton parcours, ton profil, tu as la possibilité de jouer. Et une fois que le gars est convaincu de ça, ça va rouler tout seul.

    (dommage qu'il n'y ait pas eu de vrai travail de relecture)
  • Interview très intéressante (+)

    "J’ai même recruté un joueur en lui disant qu’on jouerait à quatre en défense. La personne est venue et elle se retrouve dans un système à cinq et elle est très performante."

    Je miserais sur Carole.
  • Je constate qu'il s'agit d'un entraineur qui sait s'adapter, pas un gugus qui va mourir avec ses idées et faire mourir le club avec. J'ai noté qu'il n'a nommé qu'un seul joueur dans toute l'interview. Un joueur "à l'intelligence limitée" qui "ne lève pas la tête" selon certains.
    L'orthographe du journaliste est sûre, quoique phonétique sur un mot.
    Je sais bien que le stade est en zone inondable mais tout de même, tout de même.
    "Meneau" ça pique les yeux!
  • Merci pour le partage (et la correction orthographique)!

    J'avais pensé à Lamine Koné pour le défenseur que j'avais entendu/lu dire qu'il avait jamais évolué à 5 derrière auparavant quand un journaliste lui parlait du système mis en place.

    edit: il en parle ici

    Impossible d'afficher la vidéo youtube https://youtu.be/nw3B2yXs7kU?t=202

  • Définitivement, je ne l'échangerai pas contre Furlan... Quel super entraîneur et quel excellent choix de Keller.
  • Entretien passionnant. Entre tant de passion et d'intelligence et les résultats, comment ne pas aimer cet homme ?
  • spiterman67 a écrit, le 04/12/2018 18:17 :
    Définitivement, je ne l'échangerai pas contre Furlan... Quel super entraîneur et quel excellent choix de Keller.


    Furlan était très bon pour parler. Aux joueurs, aux journalistes, c'est également un passionné de football et à mon avis un excellent connaisseur. Par contre il reste très limité, notamment par son style de management. Pour être poli.
  • Passionnant exposé du rôle de l'entraîneur et de ses choix au Racing (l'éclosion de Liénard à son meilleur poste est une merveille) !
    Et encore, il n'a certainement pas tout dit pour ne pas aider les concurrents...
  • exellent ce doc, j attend la 2éme partie avec impatience..., c'est là ou on voit tout le travail de l'ombre d'un coach...
    Vecchio, y a vraiment des gens qui pensent que Lienard a une " intelligence limitée" ...?!?!?! c'est limite limite de penser ça, non..??
  • Je pense qu'il est sous-entendu qu'on parle d'intelligence de jeu, et ce n'est effectivement pas le point fort de Liénard.

    Il n'y a rien d'offensant à dire que certains joueurs sont plus limités que d'autres dans leur intelligence de jeu, comme d'autres sont plus limités pour dribbler, courir vite, ... Les joueurs ont tous leurs forces et leurs faiblesses
  • La deuxième partie de son interview à Onze Mondial:

    Citation:
    Quelle est la définition du bon entraîneur ?

    À Ajaccio, on n’avait vraiment pas de moyens, donc on a vraiment dû travailler – je ne vais pas dire à 100% mais presque – sur l’affectif et l’humain. Créer un état d’esprit pour que quelque chose se mette en place et fonctionne. Et ça a plutôt fonctionné puisqu’on est montés de National en Ligue 2, puis en Ligue 1, même si on ne s’est pas maintenus. Tu es vraiment obligé de faire bloc, tu as besoin de tout le monde. Il faut que tout le monde soit dans cette vision-là, dans cette dynamique-là. Il faut optimiser ce qu’on te donne. Et si on te donne un gros effectif, il va falloir que tu aies des ambitions et des objectifs très élevés. Et si on te donne un effectif moindre, tu vas essayer de… C’est pour ça que l’année dernière, quand on est montés, on jouait le maintien, ça nous suffisait largement. Les gens disaient : « Finir 17ème, ce n’est pas une ambition ». 17ème quand tu montes, ce n’est pas une ambition ? Les trois derniers champions de Ligue 2 sont redescendus de suite. C’est une fierté pour nous d’avoir pu remplir l’objectif. Et quand je dis nous, je parle de tout le monde : joueurs, dirigeants, staff. Tout le club était vraiment heureux. Cette année, l’ambition est un peu supérieure, on a un effectif de meilleure qualité, je n’ai pas honte de le dire. Les dirigeants ont mis des moyens pour améliorer le rendement de l’équipe, la qualité de cet effectif. Mais ce n’est pas pour autant qu’on va dire : « On vise l’Europa League ». Il faut être honnête et s’adapter à ça. Et dans un même club, les choses peuvent évoluer. Quand ça évolue, il faut aussi s’adapter. Donc j’ai un discours qui est un peu plus ambitieux. L’année dernière, il fallait vraiment faire bloc. Cette année, on estime que sans se prendre pour d'autres, on a une meilleure maîtrise, on fait quand même des choses beaucoup plus cohérentes. On affiche plus de régularité. Si tu dois te maintenir, il faut être régulier. On le savait l’an dernier sauf qu’on ne pouvait pas toujours l’être et on a connu une fin de championnat difficile.

    Qu’est-ce qui différencie un bon d’un mauvais entraîneur ?

    Si tu suis ma logique, c’est quelqu’un qui ne s’adapte pas et qui reste dans ses idées, son carcan ... Quand tu ne t’adaptes pas à tes joueurs, c’est toujours embêtant. Il faut aussi être capable de créer une dynamique, une force collective. Tout le monde doit être dans le même moule. À Strasbourg, même si on a fait des efforts, on est dans un club où personne ne peut nous sauver la mise à lui seul. On n’a pas un Mbappé, un Neymar, un Ronaldo ou un Messi... Quand tu n’as pas ça, il faut créer quelque chose d’autre. Je ne dis pas que les grands clubs n’ont pas cela. Juste, ils ont le talent en plus. Nous, quand on n’est pas bien, on doit faire attention, car on n’a pas forcément le mec qui marquera pour nous sauver. D’où le fait de créer cette solidarité, cette homogénéité qui nous permettra de faire le job et d’avancer ensemble. Dans tous les clubs où je suis passé, j’ai veillé à cela.

    Pour toi, est-ce que ce sont toujours les équipes avec la meilleure tactique qui gagnent un match ?

    Oui, car la tactique, on peut la changer. C’est plus large que le système de jeu ou l’animation. Ça peut aussi faire de la stratégie, des choses que tu peux moduler en match. Tu vas faire entrer un seul joueur et il va te modifier l’aspect tactique du match, des choses sur lesquelles tu peux revenir pendant le match. Quand t’as l’impression que quelque chose bloque. Par exemple, quand Angers a joué Guingamp pendant une semaine à trois matchs, ils ne s’attendaient pas à affronter une défense à 5, car c’est inhabituel chez les Bretons. Ils ne s’étaient donc pas préparés à cette éventualité. Trois jours plus tard, quand ils ont joué contre nous, ils s’attendaient à jouer face à cinq défenseurs, donc c’était plus difficile pour nous. Le travail a payé et ce n’est pas une question de niveau entre Guingamp ou nous. Une équipe est arrivée par surprise, l’autre dans son style habituel. Forcément, on a eu plus de problèmes. Cela prouve que l’aspect tactique compte.

    Beaucoup d’entraîneurs sont d’accord avec toi, sur la durée, mais pas sur un match. Lamouchi disait par exemple : « Sur une compétition, la meilleure équipe va gagner, mais sur un match tu peux avoir la meilleure tactique, un coup de génie, et perdre… ».

    Tu peux influer tactiquement sur un match. Après, tu peux ne pas avoir de chance, taper trois fois les poteaux. Même avec la meilleure tactique, parfois, tu ne pourras rien faire. Prenons l’exemple d’Angers – Guingamp disputé cette saison. En première mi-temps, Guingamp n’a pas eu la moindre occasion, pas même un contre. A la 45ème minute et des poussières, ils obtiennent un contre, et but ! Qu’est-ce-que tu veux faire face à ça ? Ça ne veut pas dire qu’Angers a mal joué... Ici, on ne peut pas vraiment dire que l’aspect tactique a changé la partie. C’est la réussite d’un match. Mais je reste persuadé que tu peux influer sur une rencontre. En faisant rentrer un joueur, en mettant des «faux-pieds» sur les ailes, tu peux gêner. Pareil en mettant un mec juste derrière l’attaquant ou devant la défense. Des trucs simples peuvent changer le résultat. Tu as aussi l’aspect physique. Si on ne parvient pas toujours à garder nos résultats en fin de match, il y a certainement un défaut de lucidité à un moment, de réflexion, un problème athlétique. Si les gars chargés de gérer les temps faibles sont moins bien, tu peux vite partir en vrille et laisser échapper des points. On travaille dessus et on regarder beaucoup les données physiques. Quels sont ceux qui peuvent se sentir moins bien en fin de rencontre ? Après, l’aspect psychologique aussi a son rôle. Quand à un quart d’heure de la fin, je fais rentrer Zohi, je sais qu’il va casser des reins. Il est virevoltant et le gars en face qui a déjà joué 75 minutes n’est forcément plus aussi en forme qu’en début de match. L’autre jour, j’ai mis Corgnet sur le banc en lui expliquant que si on avait besoin de lui, il rentrerait dès l’heure de jeu, car les adversaires auront baissé physiquement, et avec son niveau il sera largement au-dessus. Alors que s’il démarre, ce sera plus dur et il s’épuisera.

    Un mec qui revient de blessure ne pourra pas te faire tout un match, mais en vingt-minutes, il pourra te donner. Cela peut être une option pour un match. Je me rappelle, une fois, à Montpellier, Rolland Courbis avait travaillé toute la semaine avec l’équipe qui allait finir le match, et pas celle qui débuterait. Il les avait prévenus. Ils jouaient contre Guingamp et ils ont gagné 1-0. Ça te donne des idées. Le fait de conditionner tes joueurs, le mec sur le terrain se dit : « Bah moi, je suis sûr de finir le match ». J’en avais parlé avec des gens de Montpellier et ils trouvaient ça extraordinaire. Évidemment, tu en as qui diront « c’est un génie », et d’autres « il est débile ». N’empêche, il avait travaillé ce coup. Et les gars se donnent à fond, car leur coach sait déjà ce qu’il va se passer. Les joueurs se disent : « Si on tient le choc à une demie heure de la fin, on aura la solution pour terminer le travail, on saura ce qu’il va se passer ». C’est fort.

    D’où l’importance d’un premier changement. Celui-ci est très important. Il donne la ligne de conduite. À Marseille, on a fini avec quatre attaquants et directement réussi à égaliser à la 89ème. Le problème, c’est que tes attaquants ne défendent pas forcément bien et tu encaisses un dernier but à la fin. Tu as envie de leur dire : « Les gars, c’est bien, vous avez fait le travail offensif, maintenant, il faut aider derrière ». Donc sans vouloir les descendre, tu te dis qu’il y a des choses à prendre et à laisser dans l’aspect tactique ou encore psychologique.

    Est-il compliqué de lier principes de jeu et recherche de résultats ?

    On essaye d’avoir une ligne directrice en tenant en compte les forces et faiblesses de nos joueurs. Si on s’aperçoit que l’adversaire a des faiblesses qui peuvent nous permettre d’accentuer sur un certain point, on va le faire. Mais avant tout, on tient compte de nos joueurs et de notre effectif. Quand on fait l’équipe en début de saison, on a une idée bien précise, même si cette année, on ne prévoyait pas de jouer avec trois défenseurs axiaux. Encore une fois, en prenant les qualités et défauts de nos joueurs, on pense pouvoir y arriver. Cela ne veut pas dire que le résultat sera bon, mais si on ne pense qu’aux résultats, on aura du mal à exister car cela va nous aveugler.

    On préfère avoir la faiblesse de penser qu’en respectant tout ce qu’on met en place durant la semaine, match après match, vidéo après vidéo – on fait un gros travail là-dessus – on a plus de chances de gagner que de perdre. Voilà notre idée. Malheureusement, tu peux perdre des matches. Pour l’instant, on a pu jouer de la façon avec laquelle on voulait jouer.

    Comment gères-tu la nouvelle génération qu’on dit «ingérable» ? D’ailleurs, es-tu d’accord avec cette idée ?


    Quelque chose m’avait marqué quand je jouais à Valenciennes. J’étais un des moins âgés de l’effectif, et un jour, un jeune du club voulait voir le docteur. Pour cela, il devait traverser le vestiaire des pros. Il est entré et deux cadres, Patrick Bas et Christian Pesin, l’ont stoppé, lui demandant de toquer à la porte pour entrer dans le vestiaire. Il a fait demi-tour et toqué. Cela te marque quand tu as 18-19 ans. Cela montre que tu n’es pas chez toi et que tu ne fais pas ce que tu veux. Moi je m’évertue à ce que les jeunes l’entendent. Je n’en manque pas un. En revanche, je comprends aussi qu’ils puissent commettre des erreurs. Ils peuvent en faire et c’est à nous de les redresser. Ici, on n’a pas de souci. Même cette année, on en a intégré plusieurs et ils n’ont posé aucun problème.

    Faut-il forcément être aimé par ses joueurs pour réussir ?

    Je fais tout pour que mes gars fassent aussi ce qu’ils aiment faire. La relation que tu veux créer avec tes joueurs est importante. C’est un peu le nerf de la guerre. À un moment donné, il ne faut pas rêver. Quand un entraîneur est viré, c’est que la relation ne passe plus trop avec les joueurs, du moins avec certains. Tu dois créer cette relation, c’est toi qui vas les chercher, les fais monter en équipe première, les maintiens, les refais signer ... À Strasbourg, si je ne veux pas d’un joueur, il va partir, c’est aussi simple que cela. A contrario, si tu as un joueur, c’est que tu l’as voulu. Pareil, quand on fait venir un étranger, à nous de faire l’effort pour qu’il s’adapte le plus vite possible, qu’il prenne des cours de français, que sa femme ait tout ce qu’elle veut, etc. À partir de là, si ça ne fonctionne pas, c’est autre chose.

    Au bout de combien de temps, un entraîneur arrive à imposer sa patte sur une équipe ? A partir de quand on se dit «là on peut le juger» ?

    Une chose est sûre, il faut quelques mois. Mais si tu as les bons joueurs, ils s’entendront. Dans certains grands clubs, c’est plus difficile. Ce sont plus des histoires d’egos que de qualité pure. Quand Ronaldo signe à la Juventus, toutes les portes lui sont ouvertes et c’est logique, mais cela peut faire de l’ombre à certains. Il est là le risque. Maintenant, si tout le monde se décide à jouer ensemble, tu sais que ça prendra rapidement. Quand tu rajoutes des joueurs à une équipe, tu réfléchis à ce qu’ils vont t’apporter, mais aussi ce que tu risques de perdre. Tu peux discuter en amont avec des joueurs pour voir ce qu’il manque à l’équipe. Après, à toi de prendre les bonnes informations. Pour cela, il est très important d’avoir le retour du vestiaire. Parfois, cela vient d’un joueur, d’un gardien avec son entraîneur spécifique, d’un kiné ou même du docteur.

    Parfois, tu évites de recruter un mec fort, mais détestable en dehors du terrain ou encore un gars qui aime boire et faire la fête. Surtout qu’à Strasbourg, tu as des endroits pour picoler (rires). On prend tous les facteurs en compte, donc si on se base sur un profil, c’est qu’on est plutôt sûr de notre coup. Dans un club comme le nôtre, on fait très attention à la mentalité et à l’état d’esprit. On préfère avoir un joueur d’un niveau un peu inférieur, mais dont on est certain de la capacité d’adaptation.

    Préfères-tu travailler en groupe restreint ou impliquer le plus de joueurs possibles ?


    Notre groupe n’est pas excessivement fourni, mais cette saison, on a volontairement ajouté des jeunes, on a estimé que certains le méritaient. Le centre de formation a retrouvé son agrément et fonctionne de nouveau «normalement». On a besoin de temps, notamment pour les jeunes de 14-15 ans même si le club avait maintenu un semblant de centre du temps où il était en National, en continuant d’investir. Seulement, dès qu’il y avait un bon jeune, il pouvait partir, car on était dans l’incapacité de lui faire signer un contrat. Certains sont restés et aujourd’hui, un gars comme Caci joue en pro alors qu’il aurait pu s’en aller. Finalement il est récompensé. On a intégré des jeunes car ils ont du talent, mais aussi pour redonner du souffle au centre de formation. J’ai pensé qu’il était mieux de compléter l’effectif avec des gars de 18-20 ans plutôt que des mecs de 25-30 ans. Ils ont des choses à apprendre et sont à l’écoute. S’ils ne sont pas dans l’équipe, ils continueront leur apprentissage en équipe réserve, tout en s’entraînant avec nous. C’est une question de philosophie. Il est évident qu’il est plus simple de travailler avec un groupe mature et réduit, quitte à y ajouter des jeunes. À partir du moment où tu te retrouves face à la répétition des matchs, il vaut mieux avoir un effectif suffisant, en nombre et en qualité. Moi, ça me ferait chier de balancer un match de Coupe de France avec les gamins faute d’effectif. Quand je joue un match, je veux avoir une chance de le gagner, et avec les jeunes, c’est plus compliqué.

    Dernière question, t’as été adjoint. Quelle est la différence entre entraîneur et adjoint ?

    J’ai enchaîné direct comme adjoint de Jean-Louis Gasset à Montpellier après ma carrière. Puis, j’ai été en centre de formation, ce qui m’a fait du bien, avant de reprendre mon poste avec Robert Nouzaret, puis Jean-François Domergue. C’est ensuite que j’ai passé mon diplôme, le BEPF. Avoir été adjoint fait qu’aujourd’hui je sais ce que j’attends de mon adjoint. Quand je l’étais, je n’avais d’ailleurs pas la même attitude que celle que j’espère de mes assistants maintenant.

    J’ai fini ma carrière de joueur en juin et en juillet, je devenais adjoint. C’était difficile, mais très formateur. Avec Jean-Louis (Gasset), j’ai pu apprendre beaucoup de choses en peu de temps. Avec le recul, je me dis qu’un adjoint a un rôle important, de nombreuses choses à apporter. Et je me dis que je n’ai pas assez apporté. Non pas que je ne voulais pas. Simplement, je voulais rester en retrait même si j’avais le droit à la parole. Par devoir de réserve, je n’ai pas cherché à me mettre en avant. C’est un regret car en disposant de la confiance du numéro un, j’aurais dû tout lui dire. Là, j’avais faux. Si c’était à refaire, je m’impliquerais bien plus. Les problèmes, il faut les mettre sur la table. Et tant qu’on ne trouve pas de solution, on ne sort pas. Pour être honnête, je n’étais peut-être tout simplement pas prêt, même si cela reste une superbe expérience. J’ai notamment eu l’occasion de travailler avec des gens compétents. Voilà, l’important est de savoir que j’ai finalement pu en retenir.
  • Whouaouh, j'en ai presque eu la larme aux yeux en lisant l'entretien, tellement je suis content d'avoir un entraîneur/tacticien de sa trempe au Racing ! :x
  • Que dire de plus, super entretien, super philosophie, super quoi !
  • et quelle tactique, quel coaching encore ce soir !
    rentrer Thomasson (qui a été très bon) sur la blessure de Carole, faut le faire contre le PSG
  • la sortie de Carole c est le tournant du match selon moi, on gagne ce match si il ne sort pas il faisait une super rencontre en plus j espere que c pas grave
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