Gloire aux moustachus !

Pascal Janin

- La moustache des familles -
Il n'a disputé que quelques rencontres avec le maillot du RCS (dont les barrages contre Brest en 1989, scellant la relégation en D2 du club) et Pascal Janin est surtout connu pour avoir été pendant près de 10 ans entraîneur de l'équipe réserve et entraîneur des gardiens de but. Aujourd'hui, lui et sa moustache d'homme sage (blanchie par le temps) entraînent le mythique stade brestois en Ligue 2.
« Avec le recul, tu oublies les mauvais moments pour ne garder que les bons et mon destin était sans doute de quitter le Racing. Depuis longtemps, je rêvais d'entraîner. Sans doute ne l'aurais-je pas pu si j'étais resté à Strasbourg ».

Abdallah Liegeon

- La méditerranéenne -
2 ans de carrière au Racing pour Abdallah "Doudou" Liegeon qui évolua également à l'AS Monaco où il gagna le titre de champion de France en 1982 et la Coupe de France 1985.
Nous sommes là en présence d'une moustache labellisée "FIFA World Cup" puisque Abdallah Liegeon a participé à la Coupe du Monde 86 avec l'Algérie (face au Brésil, l'Espagne et l'Irlande du Nord).

Raymond Domenech

- La roublarde -
L'une des moustaches les plus célèbres du football français. Au cours de sa carrière de joueur, Domenech la porta avec réussite pour renforcer l'image de défenseur retors et violent qu'il s'était forgé.
D'ailleurs la moustache ne survivra pas à son retrait des pelouses et depuis sa disparition, Raymond Domenech vit un interminable calvaire : entraîneur du FC Mulhouse, puis de l'Olympique Lyonnais et depuis l'an passé premier sélectionneur français à perdre une finale de compétition internationale. Pathétique.

Jean Wendling

- Celle qui a fait carrière -
Arrière droit sérieux et appliqué, Jean Wendling réalisa un parcours remarquable : double champion de France avec Reims (1960 et 1962), il fut aussi international à 26 reprises et participa au match France-Espagne (4-3 en 1959) où pas moins de quatre alsaciens étaient sur la pelouse (Remetter, Kaelbel, Muller et lui). Wendling porta le maillot du Racing pendant 6 saisons de 1951 à 1957.
Le moustachu bon gestionnaire devint ensuite président du Racing entre 1992 et 1994 avant de quitter son poste suite à des désaccords avec Gilbert Gress, notamment sur le transfert de José Cobos au PSG.

François Bracci

- La 100% corse -
Défenseur vedette des années 70 (18 sélections nationale et une participation à la Coupe du Monde 78), Bracci resta sur le banc de touche du Racing une bonne partie de la seule saison qu'il passa en Alsace (79-80). Comme Bianchi, il fut en effet recruté par le président Bord et non pas le coach Gress...
Au cours de sa longue carrière, la moustache de François Bracci disputa tout de même 485 matchs en première division.

René Deutschmann

- Classée monument historique -
Mais enfin que serait le titre de 79 sans la moustache de Deutschmann !?
En tout cas le Racing des années 70 ne serait pas le même sans le plus fidèle des fidèles. Deutschmann est une légende du club : 22 ans au club, pièce essentielle de l'équipe professionnelle, il fait partie d'une catégorie de joueurs qui n'existe (quasiment) plus et c'est plus que regrettable.

Rémy Vogel

- La timide -
Rémy Vogel est membre de cette classe prestigieuse des mono-sélectionnés en équipe nationale (seule sélection en 1987 : URSS-France, 1-1 au stade Lénine de Moscou), récompensant ainsi une belle carrière tout au long des années 80. Champion de France avec Strasbourg en 1979, il remporta un second titre en 1988 avec l'AS Monaco d'Arsène Wenger aux côtés d'autres moustachus célèbres : Jean-Luc Ettori et Luc Sonor.

Joël Tanter

- Celle qui déborde -
Joël Tanter, c'est la moustache qui déborde à gauche, à droite, dans l'axe... bref c'est la barbe pour tous ses adversaires, déroutés par ses dribbles incessants. Joueur atypique parmi les plus atypiques, il formait à la fin des années 70 une attaque géniale pour le Racing avec ses compères Wagner et Gemmrich.

Jean-Jacques Etamé

- La spéciale eighties -
Franco-Camerounais né à Strasbourg, Jean-Jacques Etamé est l'auteur du but égalisateur lors du match définitivement mythique RCS-OM 2-2 (en 1992 devant 39000 spectateurs à la Meinau). C'est d'ailleurs à peu près à cette période qu'Etamé se délesta de la moustache qu'il porta tout au long des années 80. Joueur capable du meilleur comme du pire, il entama ensuite avec réussite un petit tour de France des clubs (Lille, Caen, Cannes, Bastia).

Isaac Peretz

- Virile mais correcte -
Isaac "Vicky" Peretz restera dans l'histoire comme l'un des buteurs les plus efficaces du Racing (29 buts en 81 matchs), qui plus est dans une période bien délicate (1980-1982). Resté proche de Raymond Domenech - un autre moustachu de cette équipe atypique – Isaac Peretz est également le père d'Omer Peretz, joueur passé par le centre de formation du RCS, actuellement en Israël pour y effectuer son service militaire de 3 ans.

Peter Reichert

- La germanique (AOC) -
Sympathique en dehors des pelouses, puissant et efficace devant les buts, Peter Reichert a laissé un excellent souvenir à tous ceux qui suivaient le Racing à la fin des années 80. Arrivé de Stuttgart (où il croisa Jürgen Sundermann, Didier Six et Walter Kelsch, un autre moustachu passé par Strasbourg), il enchaîna les buts pendant deux ans en D2 avant une saison plus difficile en D1.



Et aujourd'hui ?
En ce début de 21ème siècle la moustache est démodée. Trop ringard et vieux jeu, elle est même délaissée dans les matchs de coupe de France. Ian Rush, Rudi Völler, Bernard Genghini et Rivelino doivent se retourner dans leur tombe.
Ô toi footballeur des temps modernes, comment peux-tu continuer à négliger l'incomparable potentiel de la moustache dans ta quête légitime de reconnaissance éternelle... sache que ta place dans les bilans de ce siècle débutant passe peut-être par ta salle de bain : mais enfin footballeur strasbourgeois, à quoi peux-tu bien penser le matin en te rasant ?


Rendez-vous très vite sur racingstub.com pour une deuxième équipe typée du siècle !