Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Bilan 2007-2008 (3/3) : hiver

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Par kibitz
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A l'image de la météo, le Racing se dérègle complètement. Il n'y a décidément plus de saisons. Sportivement parlant, c'est encore plus vrai à partir du mois de février et l'hiver s'installe durablement. Pourtant, ce n'est pas Noël tous les jours

Après l'euphorie estivale, le rafraîchissement automnal a douché les ardeurs des plus optimistes. Mais le Racing a finalement l'habitude de faire sa traditionnelle crise hivernale...

Ce que l'on ne sait malheureusement pas encore en février, c'est que la crise n'a, en fait, pas encore commencé. L'hiver va s'abattre violemment sur la saison du Racing et l'ambiance devient véritablement glaciale sur le terrain et dans les gradins.

En effet, alors qu'il n'est qu'à quelques points du maintien et de ses objectifs, le RCS se met à hiberner. Il reste 14 matchs, et le Racing va réussir l'horrible autant qu'incroyable exploit de n'engranger que trois misérables petits points sur 42 possibles, suite à une victoire inattendue au Mans. Pour le reste, ce sont 13 matchs ponctués par une défaite. La Meinau devient un hall de gare où tout le monde sans exception vient s'imposer et l'impensable se produit : le Racing fonce droit vers la L2, sans dévier d'un iota.

Après avoir chuté de peu à Lorient, le RCS perd donc contre Sochaux avant de sursauter au Mans. On se dit alors que les faux pas vont être effacés et que les Strasbourgeois sont relancés.

Mais c'est sans compter sur les défaites consécutives contre Metz à nouveau, Bordeaux, Lille, Paris, Monaco, Valenciennes, Lyon, Rennes, Nancy, Caen et Marseille.

Onze matchs à perdre lamentablement sans pouvoir arrêter la chute libre d'une équipe en perdition. Si l'on riait de bon coeur des contre-performances messines, on ne s'amuse plus de ce nouveau record de défaites qui restera sans doute gravé longtemps dans l'histoire du championnat de France.

Et pourtant, ce n'est pas faute de pouvoir compter sur les autres concurrents directs à la descente, qui n'ont cessé d'attendre que le RCS se ressaisisse. En vain. Le Racing flamboyant s'est consumé et la pénombre s'abat sur le club alsacien. C'est l'hiver surtout dans le coeur des supporters...

Grandeur et décadence pourrait-on dire... Ce Racing est décidément fidèle à son histoire et à sa réputation, et le ridicule du terrain ne va pas sans un bordel certain en coulisses.

Ainsi, l'inimitable Edgar Loué disparaît de la circulation en pleine procédure de licenciement. Finalement, le contrat du joueur sera résilié suite à un accord à l'amiable avec le club, moyennant une indemnité de 90 000€.
Le Racing fera de même avec le contrat de Manuel Dos Santos, résilié à la fin de la saison.

Abou poursuit quant à lui son numéro. Après les péripéties anglaises, le défenseur est sollicité par le Rapid Bucarest pour un prêt. Il va sur place visiter les installations. Le club roumain préfère en rester là. Surprise ?

Puis l'âme du Racing, Renaud Cohade, peine également. A chaque match, on annonce le forfait du joueur. Touché aux adducteurs, il jette ainsi l'éponge pour la rencontre face à Metz, puis face à Bordeaux, Lille, etc. Autant de matchs à espérer son retour... Il ne rejouera en fait plus de la saison.

L'équipe est malade, Johansen revient dans les bonnes grâces de l'entraîneur. C'est le moment qu'il choisit pour se prendre à l'entraînement un ballon dans la mâchoire qui l'écarte du déplacement au Mans. Où le Racing s'impose, pour l'anecdote.
Peu de temps après, suite à une altercation avec Eric Mouloungui à l'entraînement, Johansen est renvoyé prématurément aux vestiaires.
En fin de saison, il refuse de prendre place sur le banc pour la rencontre face à Caen. Cela lui vaut d'être écarté du groupe. Privé de L1 avec le Racing l'an prochain, tiens...

Les supporters s'énervent également et quelques joueurs sont pris à partie par une poignée de dépités. La psychose s'installe, il risque même d'y avoir des banderoles, biloute, ehhh ! Furlan en profite pour philosopher sur la difficulté pour le Racing à jouer à la Meinau, la situation est irréelle à souhait. Prophétique, il confie également que le club est condamné à lutter pour le maintien ces trois prochaines saisons.
Mince, maintenant, ça fera au moins quatre le temps de remonter...

Gindorf démissionne du conseil d'administration pour des raisons de santé, tandis que Ginestet intègre la Task Force. Nul commando choc pour sauver le soldat Racing, mais un groupe de travail sur l'arbitrage professionnel. En guise de protestation finale, il démissionnera de cette Task Force dans l'indifférence générale. Dur destin que celui d'un président strasbourgeois...

Nouredine Bouacherra, lui, ne sera pas invité à le remplacer : à la suite à son comportement envers le corps arbitral, l'entraîneur adjoint est interdit de terrain et de vestiaire par la commission de discipline de la LFP. Par solidarité, Philippe Ginestet sera également suspendu de toutes fonctions officielles pour les mêmes raisons. Silence quand on coule !

Mais il y en a un qui connaît le succès : pour l'anecdote, le directeur général du RCS, Jean-Luc Herzog remporte les élections municipales à Niederhausbergen.
Cela ne l'empêchera pas de se chamailler au retour de Rennes avec Eric Vogel à propos de Jean-Marc Furlan. Infatigable Racing.

Puis le projet de stade revient sur le tapis au milieu de toute cette pagaille et des élections municipales. On apprend que le grand stade sera dans la région de Sélestat. Puis qu'il sera écologique, alimenté par des éoliennes de 50m de diamètre. On s'attend presque à ce qu'il soit construit en chocolat ou en paille. Pour peu que le grand méchant loup vienne souffler sur la maison Racing...

Au milieu de toute cette agitation typiquement strasbourgeoise, deux bonnes nouvelles font presque tache : non seulement le CD des Gospels Kids est en vente à la boutique, mais en plus les jeunes pousses du Racing se qualifient pour les demi-finales de la Gambardella, stade de la compétition où le prochain adversaire, Rennes, se montrera malheureusement trop fort pour jouer une nouvelle finale au Stade de France.

Au niveau des pros, par contre, ça ne s'arrange pas. Et si Furlan ne renie pas ses choix tactiques, il semble penser qu'il en va de même pour Grosso l'Italien de ses gènes et de sa race. Ce qui semble plaire modérément d'ailleurs.
Heureusement pour l'entraîneur strasbourgeois, il n'a pas l'aura médiatique d'une bande de supporters du PSG. Une certaine presse très alsacienne préfère également s'en prendre à l' « ennemi public » et aux UB90 en professant des leçons de soutien. Le client n'est pas roi, mon bon monsieur, le roi, c'est le média !

Mais la prose des uns ne vaut pas celle des autres et c'est peut-être son franc parler qui incite Ginestet à annoncer assez tôt que l'entraîneur strasbourgeois serait maintenu à son poste même en cas de relégation.
Certains parlent de stabilité, d'autres d'obligation budgétaire, on ne sait plus très bien finalement, notamment quand le président alsacien semble tiquer : « J'ai lu que Jean-Marc Furlan avait déclaré que nous n'avons pas été mauvais. Il a raison. Nous n'avons pas été mauvais, nous avons été très mauvais ».
L'entraîneur reconnaît d'ailleurs avoir rencontré « un problème dans la gestion du collectif ». Ouf, la normalité est revenue dans le camp strasbourgeois...

Quoi qu'il en soit, pendant que le Racing s'achemine lentement mais sûrement vers la L2, le projet de stade fait également son bonhomme de chemin, en étant présenté au nouveau maire de Strasbourg puis à Michel Platini. La nouvelle enceinte serait située au sud de Strasbourg et pourrait accueillir plus de 42 000 personnes d'ici 2013. Affaire à suivre.

Au final, après un été chaleureux et un automne grisâtre, il n'y aura pas eu de printemps au Racing. Juste un interminable hiver amenant le club à hiberner en L1 pour ne se réveiller qu'en L2. S'il se réveille...

Heureusement, le redoux viendra du Ch'ti Frédéric Thiriez : « J'ai une pensée émue pour Metz, Strasbourg et Lens. Ces trois clubs apportent énormément au football français et continueront à beaucoup compter dans l'avenir ». Voilà qui réchauffe le coeur.

Ou pas.

kibitz

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