Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Sikimic, la tour de contrôle

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Par athor
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Après les renforts de Pichot et Rodrigo, le Racing poursuit son recrutement défensif avec la signature du solide joueur serbe Milovan Sikimic, qui a su convaincre Gilbert Gress durant son essai.

Gilbert Gress avait prévenu son monde : il souhaitait aborder la nouvelle saison avec un groupe réduit. Des mots suivis d'actes, puisqu'un simple coup d'oeil au tableau récapitulatif de racingstub.com permet de constater l'importante vague de départs qu'a subi le Racing, alors que dans le même temps, la colonne arrivée reste, elle, bien peu animée. Outre l'arrivée de Stéphane Pichot, seul l'épilogue heureux du mini feuilleton Rodrigo a permis de compléter un effectif bien jeune, aux manques encore évidents. Mais les finances du Racing, et donc le budget consacré au recrutement, étant au ras des pâquerettes, et ne permettant pas de grands coups d'éclats sur un marché qui commence à peine à s'animer, le club doit se montrer malin. Ainsi, et sans doute pour la première fois, c'est toute une ribambelle de joueurs, libres ou en rupture de ban dans leur club, qui sont venus pointer le bout de leur nez, afin d'effectuer un essai avec le groupe déjà en place. Si certains, conduits ici par leurs agents, avaient plus l'air d'être là par accident, d'autres en revanche pouvaient prétendre à prolonger l'aventure du côté du Krimmeri. Parmi ceux ci, une vieille connaissance du championnat français, le serbe Milovan Sikimic.

Né à Smederevo, ville sidérurgique du centre de la Serbie, le joueur débute sa carrière dans les équipes de jeunes du club de sa ville, le Sartid, du nom du principal employeur local. En 2001, à 21 ans, celui qui évolue en défense centrale débute dans ce qui est alors encore le championnat de Yougoslavie. Pas toujours titulaire, son club le prête en deuxième division, à l'OFK Mladenovac, une autre ville peu riante, mais où Milovan s'impose comme un élément solide de la défense. Des performances qui attisent l'intérêt de formation de l'étage supérieur, mais également de l'étranger. Et quand Guingamp, club qui s'installe tout doucement en L1, avec sa génération Drogba-Malouda, l'appelle pour compléter sa défense Kouassi – Fabbri, le Serbe n'hésite pas. D'abord remplaçant, celui qui, par ses qualités humaines et sa gentillesse, s'est rapidement fait adopter par ses coéquipiers et ses supporters, parviendra a acquérir un temps de jeu croissant, soit dans l'axe, soit sur le côté gauche. Sur le plan, collectif, la saison est une réussite pour les Bretons, puisqu'ils décrochent une superbe 7ème place. Fortune totalement inverse la saison suivante, puisque Guingamp finira par être relégué. Mais Sikimic augmente son temps de jeu, en gagnant même progressivement une place de titulaire, ainsi qu'une réputation de joueur dur sur l'homme mais efficace, et même buteur à deux reprises.

En L2, le Serbe acquiert définitivement une place dans le onze type, à la faveur des nombreux départs qui ont émaillé le mercato guingampais. Dans cette équipe, qui, malgré ses ambitions de montée, va alors enchaîner les places dans le ventre mou, il est même l'un des joueurs emblématiques, allant même jusqu'à porter le brassard de capitaine. En 3 saisons de L2, Sikimic aura disputé plus d'une centaines de rencontres. Mais en 2005, après avoir respecté son contrat, il décide de changer d'air et de retrouver le championnat serbe, par la grande porte, au Partizan Belgrade. Recruté pour être titulaire, il se blesse très rapidement, après seulement 5 matchs. Le bilan est assez lourd: rupture totale des ligaments croisés du genou, blessure qui va le tenir éloigné des terrains de longs mois. Sa saison 2007/2008 est évidemment déjà finie, et il ne pourra fêter le titre de champion de son club qu'en tant que spectateur. Rétabli, il retrouve sa place la saison suivante et dispute le tour préliminaire de la Ligue des champions, au cours duquel le Partizan perd de justesse contre les Turcs de Fenerbahce. Malheureusement pour lui, après seulement deux rencontres de championnat, il rechute et doit à nouveau être opéré du genou. En fin de saison, il revient dans l'équipe, mais une très forte concurrence s'est installée, avec trois internationaux serbes en défense centrale (Djordjevic, Gavrancic et Krstajic). Avec un temps de jeu appelé à diminuer sérieusement, Sikimic doit donc trouver une porte de sortie. Et quoi de mieux qu'un retour en France pour celui qui est parfaitement bilingue ?

C'est donc à Strasbourg, après son essai concluant, qu'il formera la charnière centrale avec Steven Pelé, celui qui l'a d'ailleurs remplacé à Guingamp. Nul doute que ses qualités humaines, mais aussi son physique de déménageur (1,89 m pour 84 kg) seront d'une grande utilité pour solidifier un secteur défensif qui a régulièrement pris l'eau la saison dernière.

athor

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