Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg
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    Sur Le Racing saison 2021/2022 -
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    22 Janvier 2022

    Rue de l'Extenwoerth, quelques dizaines de supporters s'amassent malgré le froid qui a pris ses quartiers sur la France puis une dizaine de jours. Munis de nombreuses pancartes et autres banderoles, ils manifestent contre la destruction du stade de la Meinau qui aura pourtant résisté depuis le renouveau du club en 2011.

    C'est à nouveau une période où sonne le glas pour le Racing Club de Strasbourg. Déjà victime de financiers véreux et de dirigeants incompétents autour de 2010, le RCS vit une nouvelle crise qui pourrait mettre fin définitivement à ses activités. La Ville, depuis des réformes gouvernementales récentes, ne peut plus subventionner des clubs qui sont professionnels. Après des négociations - qui ont échoué - avec la SASP Racing pour le rachat du stade par celle-ci, la Ville souhaite arrêter les frais et a décidé de récupérer du foncier pour construire des logements sociaux sur le territoire de la commune. Les nombreux supporters, issus surtout de groupes bien installés depuis 40 ans, côtoient maintenant des nouveaux supporters s'étant associés pour le "rachat de la Meinau par ses supporters". C'est peine perdue à l'heure où je vous écris, puisque les premières pelleteuses commencent à détruire l'enceinte du stade. D'après Jean-Mouloud, supporter depuis 2015, "c'est la fin du football à Strasbourg, la Meinau était son dernier lieu de tradition".

    Lors du dernier renouveau, les amoureux du club s'étaient pourtant lancés dans une aventure qui devait durer plusieurs dizaines d'années. Amateur pour la première fois de l'histoire du Racing, un groupe d'investisseurs franco-allemands - et sa figure de proue Frédéric Sitterlé - avait relancé le Racing en CFA2, jusqu'à la Ligue 1 Ikea. Si la première saison en CFA2 était simple, après que son principal adversaire Saint-Louis Neuweg ait du renoncer faute d'argent, c'est en CFA que la tension était la plus forte. Strasbourg y avait retrouvé le FC Mulhouse et le SR Colmar. Cette saison-là, le FC Mulhouse avait obtenu un budget de 5 millions d'euros, notamment grâce à son mécène M. Dreyfus, mais aussi grâce à la participation d'un consortium londonien qui n'avait toujours pas digéré de perdre 7 millions dans le Racing. Carousel Finance était bien revenu dans la partie en injectant de l'argent chez l'adversaire principal du RC Strasbourg. La dénouement de la saison n'a pu être connu que lors de l'avant-dernière journée, où le RC Strasbourg a battu le FC Mulhouse par 2 buts à 0, grâce à un doublé du Haut-Rhinois David Ledy.
    En National la saison suivante, le RC Strasbourg finissait dans le ventre mou, avant d'enchaîner sur une montée en Ligue 2 et le retour au statut professionnel en 2015.

    Entre formation de jeunes joueurs locaux et venue de quelques cadres expérimentés, le club était reparti sur une bonne dynamique. L'instigateur du renouveau, Frédéric Sitterlé, en profitait pour recevoir de l'aide de financeurs allemands, notamment de grandes entreprises de la Ruhr. Un partenariat avec Dortmund a également permis de recueillir en prêt les deux attaquants polonais Kapok et Rolski, rajeunissant encore la moyenne d'âge d'une équipe en pleine progression. Si la première saison le RC Strasbourg était proche de la relégation, avec encore de nombreux anciens joueurs (Sikimic, Golliard...), le développement du club de manière progressive a porté ses fruits. Pas de révolution chaque année, comme en d'autres temps. Et puis la guerre... Les joueurs étrangers hors UE étaient rapatriés dans leur pays par crainte de contagion de la guerre en Europe. La plupart des clubs se trouvaient démunis sauf le Racing Club de Strasbourg qui enchaîna deux bonnes saisons en Ligue 2, la première les amenant à la 5ème place en 2017, puis la 1ère place en 2018. La Ligue 1 s'offrait de nouveau à Strasbourg.

    Entre temps, le football a pourtant subi de fortes mutations que le club avait pourtant su anticiper lors de sa reconstruction. Il y avait de moins en moins d'argent dans le football, notamment depuis qu'Al Jazeera avait décidé d'arrêter les frais en 2015, en plein milieu de son contrat de diffusion du football européen, en raison de la nouvelle guerre mondiale ayant son épicentre au Moyen Orient. Il n'était plus le temps au football ni aux grands fastes médiatiques, à cette époque là, mais plutôt à l'armement. La guerre finie, le football français était exsangue de financeurs.

    En 2020, quand le Racing était enfin redevenu un grand club français, avec le 3ème budget de la Ligue 1, c'était "seulement" avec un budget de 25 millions d'euromarks, issu de la fusion forcée de l'Euro avec le Nouveau Deutsch Mark. Le club rivalisait avec Monaco et le PSG, dernier vestiges du foot business, tandis que Nantes, Lorient, Le Mans et Valenciennes étaient encore les seuls clubs survivants d'une gestion de bon père de famille. D'autres clubs avaient fait le pas vers une Euroligue et avaient laissé tomber la ligue nationale. Les salaires des joueurs hexagonaux sont maintenant plafonnés à 30 000 euromarks, avec une part fixe de 10 000 plus des primes à la performance, et cela pour tous les clubs de la Première Division.

    La ferveur populaire était encore présente dans les travées du stade de la Meinau qui tombait petit à petit en ruines, alors qu'en Ligue 1 la moyenne de spectateurs était revenue à 25 000. François Keller était toujours l'entraîneur, fidèle à l'équipe 1 depuis 11 ans. Si son effectif n'était plus le même qu'au début, l'équipe alignée représentait toujours les nouvelles valeurs à base de maillot mouillé et de combat à chaque seconde du match. A 35 ans, le seul rescapé de la première aventure est Tommy De Jong, qui a décidé de raccrocher les crampons à la fin de la saison. Aventure assez étonnante pour le jeune homme de Herrlisheim, qui était venu pour encadrer les jeunes et qui est finalement devenu l'âme du club, voyant passer des générations de jeunes d'un football alsacien en plein renouveau. "Quand on sait d'où l'on vient, toutes les épreuves que l'on a dû traverser, on peut être fier de nous et de notre région, et je peux partir l'esprit tranquille" nous confie Tommy, "mais attention, une erreur et la chute sera terrible, nous sommes toujours instables".

    Symbole d'une nouvelle ère, Steven Keller était devenu le milieu récupérateur de l'équipe de France qui sera menée par Claude Makelele à la Coupe du Monde Qatar 2022. Malgré de lourdes blessures, le joueur expatrié en Chine - un des rares pays où le football n'était pas troublé par la guerre - continuait à progresser et personne ne savait où il pourrait s'arrêter. Lionel Messi, le dernier footballeur artiste du football, avait sonné le glas d'un football spectacle, remplacé aujourd'hui par un jeu physique et rugueux où la technique n'avait plus sa place. Les Pays-Bas étaient enfin devenus champions du monde en 2018, avec Nigel De Jong à sa tête - rien à voir avec Tommy.

    Strasbourg développait avec le vrai De Jong - Tommy - un jeu chatoyant qui n'était que la dernière réminiscence d'un football populaire et agréable à voir. C'était encore la seule place en France où l'on pouvait voir du spectacle. Cependant, le conflit ouvert à propos du stade de la Meinau a mis fin aux représentations de football (comme on pourrait dire du théâtre ou de l'opéra) dans son antre légendaire. Depuis le début de l'hiver, le RCS a dû s'exporter sur un terrain synthétique de Baden-Baden, seul stade valable de la bande rhénane, et seul espoir pour le RCS de remporter le titre cette saison. Les négociations ont été rudes avec l'UEFA, qui voulait d'abord rayer le Racing de la carte, car un club sans stade n'a plus de raison de vivre. Finalement Daniel Cohn-Bendit, devenu Président de l'Union Européenne, scella le partenariat Strasbourg - Baden-Baden sur les fonds baptismaux de l'amitié franco-allemande.

    En attendant le prochain derby RC Strasbourg - Olympique de Metz qui se jouera en Bade-Wurtemberg, les supporters ne décolèrent pas contre la Ville de Strasbourg : "comment peut-on aller voir les matchs et soutenir notre équipe si elle joue aussi loin ? tout le monde n'a pas les moyens de rouler en voiture, l'essence est si chère pour des petites gens comme nous" avoue Raymond. Il y aura toujours des problèmes à régler au Racing Club de Strasbourg.
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Stammtisch
  • takl ça manque d'imprevu
  • takl Le Real sans Benzema c'est un peu nul quand même
  • kitl 16 corners à 0 pour City :o)
  • chrisneudorf Inexistant Arsenal. Qualification logique de Munich
  • takl ça devient compliqué pour Madrid quand même je trouve
  • kitl ça se décoince, si ça reste comme ça, parfait
  • valdestras On se fait chier ce soir par rapport à hier
  • cigonhao Qu en pense mouloungoal ?
  • domes Manchester et arsenal
  • pando67 je pronostique une qualif du bayern et du real ce soir
  • tenseur Un maintien est déjà top, ne rêvons pas trop. Il y a quelques semaines, le maintien était en grand danger
  • daikaran @ samksn67 Sisi ! Et je pense même la majorité. C'est juste que, comme d'hab', on la ferme.
  • gohelforever vacances - 2
  • gohelforever vacances - 2
  • takl bonne nuit à tous
  • takl j'arrête là sinon ça va partir en cachouètes :)
  • takl résultat y'a plus que des extrémistes trop méga lol
  • takl Bayrou et Macron ils ont calmé tout le monde avec le principe de soit-disant se placer au milieu de l'échiquier :)
  • samksn67 Quand le projet sera un peu plus lisible ça devrait se calmer je pense
  • samksn67 Le problème au racing c'est qu'il y'a pas de juste milieu entre les optimistes et les pessimistes

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