Le pen est d'attaque
Il vient de vivre une drôle de saison. Souvent blessé, il n'avait disputé qu'une vingtaine de rencontres de L 1 (douze titularisations). Aujourd'hui retapé, Ulrich Le Pen compte bien rattraper le temps perdu.Il y a deux saisons, il était devenu l'atout numéro un du Racing. Avec neuf buts inscrits (son record en L 1) et « pas mal de passes décisives », comme il le souligne avec malice, Ulrich Le Pen avait été l'un des principaux acteurs du maintien du club. « Peut-être même ma meilleure saison. »
Oui, mais voilà, il se blessera. Rechutera, même. Passera presque plus de temps au service médical du Racing que sur les pelouses.
« J'ai l'impression
d'être une recrue »
« C'est toujours dur d'être blessé. Mais je suis du genre fataliste. Ma famille m'a permis de relativiser, reprend l'attaquant du club de la Meinau. C'était un mal pour un bien. A ce moment, je saturais question football. J'en avais presque une overdose. On ne peut pas dire que j'étais heureux d'être blessé, mais j'ai pu faire mon bilan, pour repartir de zéro. Malheureusement, j'avais rechuté. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être une recrue. Je me sens tout neuf. »
Et puis, il a pu prendre conscience de certaines choses. « Je vieillis, rigole-t-il. Jusque là, les mots étirements, massages étaient bannis de mon vocabulaire. Je me soignais tout seul. Aujourd'hui, je suis plus à l'écoute de mon corps. Je fais des étirements, je me fais masser. »
Humeur badine
Ulrich Le Pen est de retour. Tout neuf, mais avec une carte de visite qui s'est quand même noircie d'une ligne avec la victoire en Coupe de la Ligue.
« Je suis revenu au bon moment la saison passée. Même si je ne recherche pas la notoriété, mon palmarès n'est plus vierge. C'est juste une petite fierté. » De ce soir là, il a gardé son maillot et « un balllon dédicacé par mes coéquipiers. »
S'il a changé de méthode de préparation, Ulrich Le Pen n'a pas changé de philosophie et son humeur reste badine. «Je ne suis pas très souvenirs. Sans ma femme, j'aurais tout donné à mes parents. Grâce à elle, mes enfants sauront plus tard ce que papa a fait et gagné », explique-t-il.
« Gagner ma place »
Cette saison, il se la souhaite plus... complète. « Je postule à une place plus fréquente sur la pelouse, mais je ne revendique rien. J'ai tout à prouver. S'il y a des joueurs meilleurs que moi, je veux gagner ma place », poursuit très tranquillement Ulrich Le Pen.
Auteur de bons matches amicaux (4 buts), placé à côté de Mickaël Pagis, il devine qu'il devrait démarrer face à Auxerre. « Je n'en sais rien, coupe-t-il pourtant. Je peux jouer devant, au milieu. Je suis disponible. C'est vrai que quand Antoine Kombouaré m'avait placé en pointe, j'y avais pris du plaisir. Mais, tout ce que je souhaite, c'est de pouvoir enchaîner des matches. Je me sens prêt. »
« Nos supporters
sont impatients »
A quelques jours de l'entame de la saison, il sait que lui et ses coéquipiers sont attendus. « On sent nos supporters impatients, plus attentifs et fervents. C'est la conséquence de notre succès en Coupe de la Ligue, remarque Ulrich Le Pen. C'est vrai que le match d'Auxerre est déjà très important. En plus, nous le jouerons à domicile. Il peut nous permettre de partir sur de bons rails. »
Et puis, il y aura la Coupe d'Europe, qu'il avait entr'aperçue avec Ipswich lors d'un match au Luxembourg. « Même si ce match avait manqué de saveur, jouer face à des équipes étrangères a un parfum particulier. »
Ce parfum, Ulrich Le Pen veut le sentir. « Et aller le plus loin possible. » Et il veut, enfin débarrassé de ses pépins physiques, prétendre à jouer le plus souvent possible. C'est tout.
Source : dna
