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- Par kitl
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Sainte-Odile contre Saint-Michel : duel des Monts régionaux à fort potentiel touristique. La rencontre de vendredi sera au moins aussi disputée que l’appartenance du célèbre rocher à la Bretagne ou à la Normandie.
L’US Avranches fait partie de la longue liste des clubs dont nous étions nombreux à ignorer l’existence, hormis pour les habitués de la page « National 1 » dans les France Football des années 1995. Une phase d’exploration des sous-préfectures françaises dont, enfin ! nous apercevons la fin, grisés par la perspective de retrouver des destinations plus riantes telles que Laval ou Niort. La Ligue 2, objectif affirmé à cor et à cri par toute une génération, mais que l’on imagine provisoire. Enfin, on prend les divisions les unes après les autres, l’important restant les trois points.
La saison dernière, le Racing aurait été inspiré d’empocher au moins un fichu point sur la pelouse de René-Fenouillère (international français formé au club, tombé au front en 1916). Il en fut incapable, à l’issue d’une prestation « Navran’ches » seulement illuminée par une volée éclair de Dimitri Liénard. Avranches resta la seul équipe à avoir privé de point le RCS 2014-15, puisque les Bas-Normands d’alors s’étaient imposés à la Meinau à l’automne.
Après avoir remercié Richard Déziré, ancien entraîneur d’un obscur club vosgien, le club avranchinais a jeté son dévolu sur Damien Ott cet été. N’ayant d’autre objectif que le maintien, l’ancien coach des SR Colmar a vu partir les deux meilleurs buteurs du club, Vincent Créhin et Mickaël Barreto pour des clubs plus huppés. Avranches a tout de même réalisé un bon coup cet été, en engageant Farid Beziouen, laissé libre par le Red Star. Le milieu offensif occupe actuellement la deuxième place du classement des buteurs, avec 14 réalisations.
L’US Avranches réalise une saison sinusoïdale : les mois sans victoires succèdent aux phases d’invincibilité truffées de matchs nuls. Ainsi deux succès consécutifs lors des 16ème et 17ème journées ont permis aux hommes de Damien Ott de passer de la 14ème à la 6ème place ! De quoi alimenter les débats quant aux qualités d’entraîneurs du technicien haut-rhinois.
Dans ce ventre mou de National courant des épaules à l’entrejambe, Avranches navigue proche du nombril et flirte avec le triangle des Bermudes. Heureusement, trois succès flatteurs ont relancé les Normands : contre Châteauroux et Luçon, avec dans l’intervalle une victoire retentissante à Consolat. Par le jeu des repêchages, Avranches devrait quoi qu’il advienne s’en sortir.
L’Union Sportive Avranches – il faudrait réglementairement accoler « Mont-Saint-Michel » à cette dénomination – a repris le flambeau de l’AS Cherbourg, ancien club de Victor Correia, Boubacar Kébé et Cédric Moukouri (mais pas en même temps, rassurez-vous). Aucun des deux clubs ne parvient à s’ériger en place forte incontestées du football manchot (mais pas cul-de-jatte) ; ils disputèrent tous deux le championnat de National 1 en 1993-94, conclu sur la relégation de Cherbourg et le maintien d’Avranches.
Malheureusement, ces derniers furent victimes en 1997 de la réorganisation de la troisième division : on passa de deux groupes de 18 à un championnat regroupant 20 clubs. Avranches en fit les frais comme par exemple Alès, Dunkerque, Besançon, Brest et…Cherbourg.
Nichée au bas du Cotentin, Avranches laisse les honneurs sportifs pour 2016 à Granville, rivale plus peuplée mais moins choyée administrativement, qui se venge en étant reliées par ferry avec les sulfureuses îles anglo-normandes. Les voisins ont accompli un parcours valeureux en Coupe de France, jusqu’en quarts de finale, tandis que l’USA pliait bagage dès les 32èmes de finale contre Saint-Malo, au cours d’un derby de la baie du Mont-Saint-Michel. Avranches a toutefois déjà réussi de beaux exploits et la présence régulière en 32èmes de finale demeure une performance à ne pas dénigrer.
Surtout la ville natale de Fredy Fautrel n’aura pas formellement droit au passage du Tour de France en juillet, alors que les trois premiers jours de course seront manchots. Elle fut bien servie ces vingt derniers années : arrivée de contre-la-montre par équipes en 1993, d’une étape en ligne en 2002 (victoire de McGee) puis départ d’un chrono jusqu’au Mont-Saint-Michel il y a trois ans. Cette année, la ville s’est montrée plus futée : les trois étapes passeront dans le secteur sans que la municipalité n’engage de dépense.
Au Racing de savoir frotter, en évitant la fringale et les coups de bordures. Il serait malencontreux de perdre du temps lors d’une étape de transition.
La saison dernière, le Racing aurait été inspiré d’empocher au moins un fichu point sur la pelouse de René-Fenouillère (international français formé au club, tombé au front en 1916). Il en fut incapable, à l’issue d’une prestation « Navran’ches » seulement illuminée par une volée éclair de Dimitri Liénard. Avranches resta la seul équipe à avoir privé de point le RCS 2014-15, puisque les Bas-Normands d’alors s’étaient imposés à la Meinau à l’automne.
Après avoir remercié Richard Déziré, ancien entraîneur d’un obscur club vosgien, le club avranchinais a jeté son dévolu sur Damien Ott cet été. N’ayant d’autre objectif que le maintien, l’ancien coach des SR Colmar a vu partir les deux meilleurs buteurs du club, Vincent Créhin et Mickaël Barreto pour des clubs plus huppés. Avranches a tout de même réalisé un bon coup cet été, en engageant Farid Beziouen, laissé libre par le Red Star. Le milieu offensif occupe actuellement la deuxième place du classement des buteurs, avec 14 réalisations.
L’US Avranches réalise une saison sinusoïdale : les mois sans victoires succèdent aux phases d’invincibilité truffées de matchs nuls. Ainsi deux succès consécutifs lors des 16ème et 17ème journées ont permis aux hommes de Damien Ott de passer de la 14ème à la 6ème place ! De quoi alimenter les débats quant aux qualités d’entraîneurs du technicien haut-rhinois.
Dans ce ventre mou de National courant des épaules à l’entrejambe, Avranches navigue proche du nombril et flirte avec le triangle des Bermudes. Heureusement, trois succès flatteurs ont relancé les Normands : contre Châteauroux et Luçon, avec dans l’intervalle une victoire retentissante à Consolat. Par le jeu des repêchages, Avranches devrait quoi qu’il advienne s’en sortir.
L’Union Sportive Avranches – il faudrait réglementairement accoler « Mont-Saint-Michel » à cette dénomination – a repris le flambeau de l’AS Cherbourg, ancien club de Victor Correia, Boubacar Kébé et Cédric Moukouri (mais pas en même temps, rassurez-vous). Aucun des deux clubs ne parvient à s’ériger en place forte incontestées du football manchot (mais pas cul-de-jatte) ; ils disputèrent tous deux le championnat de National 1 en 1993-94, conclu sur la relégation de Cherbourg et le maintien d’Avranches.
Malheureusement, ces derniers furent victimes en 1997 de la réorganisation de la troisième division : on passa de deux groupes de 18 à un championnat regroupant 20 clubs. Avranches en fit les frais comme par exemple Alès, Dunkerque, Besançon, Brest et…Cherbourg.
Nichée au bas du Cotentin, Avranches laisse les honneurs sportifs pour 2016 à Granville, rivale plus peuplée mais moins choyée administrativement, qui se venge en étant reliées par ferry avec les sulfureuses îles anglo-normandes. Les voisins ont accompli un parcours valeureux en Coupe de France, jusqu’en quarts de finale, tandis que l’USA pliait bagage dès les 32èmes de finale contre Saint-Malo, au cours d’un derby de la baie du Mont-Saint-Michel. Avranches a toutefois déjà réussi de beaux exploits et la présence régulière en 32èmes de finale demeure une performance à ne pas dénigrer.
Surtout la ville natale de Fredy Fautrel n’aura pas formellement droit au passage du Tour de France en juillet, alors que les trois premiers jours de course seront manchots. Elle fut bien servie ces vingt derniers années : arrivée de contre-la-montre par équipes en 1993, d’une étape en ligne en 2002 (victoire de McGee) puis départ d’un chrono jusqu’au Mont-Saint-Michel il y a trois ans. Cette année, la ville s’est montrée plus futée : les trois étapes passeront dans le secteur sans que la municipalité n’engage de dépense.
Au Racing de savoir frotter, en évitant la fringale et les coups de bordures. Il serait malencontreux de perdre du temps lors d’une étape de transition.
