Ricardo, le nouveau cru bordelais

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Depuis l'arrivée de M6 dans le capital du club, les résultats sportifs sont loin d'avoir été à la hauteur des attentes des supporters lors de ces dernières années. Bordeaux, champion en 1999 et vainqueur de la coupe de la ligue en 2002, a perdu de sa splendeur. Finissant 12ème en 2003/2004 puis 15ème en 2004/2005, l'ancien club d'Elie Baup (entraîneur de 1998 à 2003) a enchaîné les performances décevantes. Dès la reprise de l'entraînement, les remontrances vis-à-vis de la présidence furent mises en avant par les groupes ultras, n'hésitant pas à poursuivre leur action de la saison précédente, appelant à une gestion moins entrepreneuriale des Girondins, et ce avant même la reprise de la compétition. L'arrivée de Ricardo, ancien joueur et entraîneur du PSG et de Fluminense, semble avoir modifié la donne, même si le scepticisme restait de mise suite aux nombreux départs qui ont décimé le 11 de départ de la version précédente du club bordelais. Les départs conjugués de Cyril Rool, Camel Meriem et de Mihalis Kapsis n'apparaissaient en effet pas faciles à remplacer sur le papier. L'entraîneur brésilien n'a pourtant pas chômé pendant l'intersaison et s'est efforcé de reconstruire une équipe autour de nouveaux joueurs qu'il avait lui-même eu l'occasion de superviser. A consonance sud-américaine d'une part et de joueurs d'expérience d'autre part, le recrutement semble pour le moment s'avérer judicieux, puisque Fernando, Smicer ou Cheyrou amènent un certain savoir faire au fond de jeu aquitain.


Retrouver l'Europe

Avec des joueurs tels que Rio Mavuba, Ulrich Ramé et Marouane Chamakh (sollicité avec insistance par Lyon), les Girondins de Bordeaux n'ont pourtant pas de raison de douter de leurs capacités à faire bonne figure dans le championnat français cette saison. Complétée par l'arrivée tardive de Denilson, cette formation a sur le papier tous les atouts pour effacer ses performances décevantes des années passées. Le début de saison de la formation de Ricardo confirme ces espoirs. Après une victoire à Marseille lors de l'ouverture du championnat (victoire 2-0), suivie d'une confirmation à domicile face à Nancy (1-0) et d'une victoire à l'arrachée face à Monaco lors de la dernière journée, Bordeaux occupe une belle 4ème place au classement de Ligue 1, et ce malgré un court échec lors de leur déplacement à Auxerre (défaite 1-0). Le jeu de Bordeaux est solide en ce début de saison, aussi bien offensivement que défensivement. Laslandes, Darcheville, Jemmali et Ramé sont toujours des valeurs sûres, Chamakh peut faire la différence à tout moment dans ses grands jours, tout cela ajouté à l'abattage impressionnant de Mavuba et à l'expérience de Vladimir Smicer, l'effectif des Girondins fait figure d'outsider sérieux pour la qualification en coupe d'Europe cette saison. Comparativement au Racing Club de Strasbourg, le recrutement de Bordeaux n'est pas du même calibre : des joueurs confirmés et reconnus complétés par des espoirs en devenir, le plus souvent internationaux, les marines et blanc évoluent malgré leurs derniers résultats dans un registre différent de celui du Racing.

Bordeaux se présente donc à la Meinau pour confirmer un début de saison prometteur. L'arrivée de Denilson ajoute une valeur ajoutée spectaculaire à ce match, même si rien ne dit qu'il participera à cette journée, et que finalement son statut d'ancien joueur « le plus cher du monde » (33M€ en 1998) reste tout de même à confirmer en 2005. Le Racing devra lui se sortir d'une spirale improductive entamée lors de la journée d'ouverture face à Auxerre. Si l'opposition entre le Racing et Bordeaux revêt toujours un caractère particulier depuis le début des années 1990, cette année ce match devrait permettre à l'une des deux équipes de se lancer définitivement dans sa saison.
A noter que Dominique Dropsy (entraîneur des gardiens bordelais, champion avec Strasbourg en 1979) retrouvera son ancien club à cette occasion.