« La première centrale nucléaire devrait être opérationnelle fin 2007 », a annoncé avec fierté Fadel Muhamad, le gouverneur de Gorontalo, au nord des Célèbes. Dans une interview à Tempo, il explique que cette centrale sera mise en place par la compagnie d'électricité russe Raoues et ajoute que "la province de Gorontalo sera retenue dans l'histoire comme la première du pays à avoir bénéficiée de l'énergie nucléaire". La capacité de production sera de l'ordre de 90 mégawatts « vendu a la compagnie nationale d'électricité PLN un tiers moins chers que l'électricité conventionnelle », a poursuivi l'entreprenant gouverneur à l'occasion d'une réunion du ramadhan avec le directeur commercial de PLN et le représentant indonésien de la compagnie russe. Ce dernier a expliqué que le réacteur nucléaire sera installé a bord d'un navire sur la cote de Gorontalo et "soulagera la demande grandissante d'électricité du pays". L'accord de coopération va bientôt être signé en russie. « Les russes sont prêts, ils attendent la réponse définitive des indonésiens », a-t-il poursuivi.
Interrogé sur les conditions de sécurité relatives à un tel projet, Sunggu Anwar Aritonang, le directeur de PLN, a affirmé que « bien que nous n'ayons aucune expérience sur la façon d'exploiter une centrale, nous avons déjà une solide connaissance théorique ». Depuis les années Suharto, une commission atomique a été créée afin d'étudier la faisabilité de tels projets dans l'archipel volcanique. « Nous avons déjà beaucoup d 'experts qui ont planché sur le dossier. Basé sur la documentation actuelle, nous pouvons dire que les centrales nucléaires sont sans danger », a poursuivi l'enthousiaste directeur commercial. Certains activistes ont un autre avis, « Je doute de la capacité de l'Indonésie en matière de technologie », a expliqué pour sa part l'écologiste Rahman Dako. « Regardez ce qui se passe avec Lapindo », a-t-il ajouté. De son coté, le conseil législatif de Gorontalo a affirmé que trois détachements d'infanterie seront dépêchés sur place. « Tous les gens de Gorontalo, ainsi que les forces de l'ordres sont prêts a défendre toutes les installations, y compris la centrale nucléaire flottante de la compagnie russe », a précisé un membre du conseil. Nous voilà rassurés.
Eric Buvelot
« La gazette de Bali » n.18
Donc, pour ceux qui souhaiteraient passer nous dire bonjour a moi ou Barbu, vous avez jusqu'a fin 2007 avant de venir avec vos pastilles d'iode.
53 villages de Bali ont déclaré aux autorités avoir recensé des volailles infectés du virus H5N1 de la grippe aviaire, a déclaré un porte-parole du département de Science Vétérinaire de l'université Udayana de Denpasar, le 31 août dernier. Les données provenant de l'université montre que le virus a également été détecté chez des porcs domestiques, comme chez des oiseaux. Environ 30% des zones rurales de Bali sont donc infectées par le virus. Des efforts pour conduire un programme massif de vaccinations ont été menés sur les porcs et les volailles de l'île. (Bali Post, 1er septembre 2006).
Le président du Comité National pour un Archipel Vert, Ary Sudarsono, a déclaré que les forêts indonésiennes étaient appelées à disparaître dans les quinze années à venir si le gouvernement ne faisait pas les efforts nécessaires à leur préservation. « Avec une surface de destruction de 2,8 millions d'hectares par an, les forêts indonésiennes auront disparu d'ici 15 ans ». Durant la seule période 2000-2005, selon lui, sur les 120,3 millions d'hectares de forêts en Indonésie, 59,2 millions ont été détruits ou endommagés. « La destruction progressive de la surface forestière de l'archipel entraînera des catastrophes telles que d'incontrôlables glissements de terrains », ajoute t-il. Selon lui, elle aura également pour conséquence l'extinction de 27.000 espèces de plantes répertoriées en Indonésie, ce qui représente 10% de l'ensemble des espèces de la planète, 1539 espèces d'oiseaux (soit 17% des espèces mondiales), 515 espèces de mammifères (12%) et 270 espèces amphibies (16%).
Un homme de 27 ans originaire de Denpasar a été admis aux urgences de l'hôpital de Sanglah, souffrant d'un pénis en violente érection après avoir expérimenté un « agrandisseur ». L'homme, après avoir utilisé des médicaments chinois afin d'augmenter la taille et d'améliorer la qualité de son érection, fut contraint de se rendre aux urgences dix-huit heures plus tard, alors qu'il ne pouvait plus uriner. Les médecins ont ainsi pompé deux pleines seringues de sang avant que le membre ne retourne au repos.
La Banque Mondiale a exprimé sa bonne volonté pour aider l'Indonésie à recouvrer les fonds transférés vers l'étranger par les membres corrompus du gouvernement durant le régime de l'ex-président Suharto. Le président de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz, s'est déclaré « Heureux d'y prêter attention ». Dix milliards de dollars ont été transférés à l'étranger par Suharto et ses familiers durant les trois décennies de son pouvoir. Selon Wolfowitz, la corruption au profit du système Suharto devint tentaculaire durant les années 80 et 90, alors que ses enfants devenaient particulièrement en se lançant dans de nombreux business. Il ajoute « Telle une part laissée au démon, le Président Suharto et son équipe économique ont fait beaucoup de bonnes choses pour leur pays durant ces vingt années ».
Le corps de Riber Kunt Haags, un Hollandais tué lors des attentats du 30 septembre dernier, est toujours conservé à la morgue de l'hôpital de Sanglah à Denpasar, plus de six mois après les faits. Les autorités médicales réclament le paiement de 88 millions de rupiah (environ 8000 euros) pour relâcher le corps. Selon l'hôpital, la famille de la victime doit cette somme pour les soins d'urgence qui ont précédé la mort, l'autopsie et les frais de morgue. Selon le dossier du patient, la femme de M. Haags avait signé une lettre de garantie de paiement lorsque son mari était encore soigné à l'hôpital. La famille de la victime semble avoir décidé de recourir aux soins sans avoir les fonds suffisant pour les payer.
Des personnes sans parenté particulière s'embrassant sur les lèvres plus de cinq minutes dans les lieux publics de la ville de Tangerang seront arrêtées, selon les médias locaux. La municipalité de Tangerang, dans la banlieu ouest de Jakarta, considère cette régulation comme une ligne de conduite à suivre pour les officiers de police, dans leur volonté d'appliquer la très controversé loi anti-prostitution adoptée par le Conseil Municipal l'année dernière. « Ne dramatisez pas, s'il vous plait. Nous n'arrêterons pas les gens dans la rue, nous ne sommes pas des oppresseurs », déclara au journal Tempo Ahmad Lufti, porte parole du Département Public de la Municipalité. Lufti a reffusé de s'exprimer au sujet de l'armement des policiers en montres et autres chronomètres. La loi elle même n'est pas claire : s'agit-il d'un baiser ininterrompue de cinq minutes ? S'embrasser en public n'est pas une pratique courante en Indonésie, surtout dans les campagnes où la religion prédominante est l'Islam.
La première édition indonésienne du magazine Playboy a fait son apparition dans les kiosques de Jakarta, déclenchant des protestations aussi bien du côté des fondamentalistes musulmans que chez bon nombre de ses premiers lecteurs. La publication du magazine a donné l'occasion aux membres radicaux du Front de Défense de l'Islam de monter au créneau, eux qui sont dans l'ensemble mal perçus par la population pour leurs attaques violentes contre les boites de nuits, les bars et les débits d'alcool. Mais le premier numéro de Playboy a également entraîné la réaction de certains lecteurs, qui n'ont pas fait l'acquisition du magazine pour ses articles, et qui ont déboursé l'équivalent de 6$ (ce qui n'est pas rien en Indonésie) pour se rendre compte que la nudité n'y est pas plus mise en valeur que dans beaucoup d'autres parutions indonésiennes. Un lecteur particulièrement mécontent a ainsi appelé une radio et déclaré que c'était un scandale de déconsidérer ainsi son public.
Au moins cinq bâtiments de guerre de la marine indonésienne patrouillent désormais régulièrement dans les eaux de Papouasie bordant les eaux territoriales australiennes dans une volonté de prévenir des ressortissant indonésiens de rallier l'Australie pour y demander asile, selon un porte parole de l'armée. « La marine indonésienne (TNI-AL) fait stationner deux de ses bâtiments, le KRI Layang et le KRI Sutedi Senaputra, à leur base de Merauke, et a assigné deux ou trois autres navires au maintient de la sécurité de la zone durant la visite du Président Susilo Bambang Yudhoyono à Merauke. Le lieutenant colonel Toni Syaiful, porte parole du Commandement de la Flotte de l'Est, déclare que les 42 Papous à qui le gouvernement Australien a accordé un droit d'asile temporaire ont gagné l'Australie à bord d'un petit bateau, et qu'ils n'étaient en possession d'aucune pièce officielle d'identité. La marine a également déployé trois navires dans les eaux du nord de la Papouasie, toujours dans le but de détecter toute activité illégale telle que la pêche non autorisée, les trafics et les transports non contrôlés.
Dans sa lutte constante pour maintenir la bonne moralité du peuple indonésien, la majorité parlementaire planche en ce moment sur un projet de loi visant à éradiquer pornographie et pornoactivité (« pornoaksi »). De quoi s'agit-il ? Simplement d'interdire aux femmes de dévoiler tout ou partie de leur anatomie à l'exception des pieds et des mains. Dans un pays où se pratique jusqu'à présent- un islam parmi les plus modérés de la planète, syncrétisme de plusieurs terreaux religieux préexistant, l'idée fait grincer quelques dents. Surtout chez les non-musulmans (tout de même 13% de la population).
Le slogan de la campagne anti-pornoaktif : « sortez couvert ! » (je déconne)...
Les conservateurs indonésiens sont furieux après que Playboy est programmé le lancement d'une édition locale. L'éditeur indonésien avait pourtant assuré qu'il allait sensiblement édulcorer le contenu de la publication érotique, mais les leaders musulmans assurent que Playboy corrompra une culture déjà submergée par l'influence occidentale. « L'Indonésie n'est ni l'Europe, ni l'Amérique, dont les réactions face à la nudité sont totalement différentes de la notre », fulmine Hazyim Muzadi, porte parole de la plus importante organisation musulmane du pays, la modérée Nahdlatul Ulama. Playboy « n'a simplement pas sa place dans nos normes sociales et dans notre culture. La pornographie, quelque soit sa forme, ne fera que corrompre la morale de la jeunesse, et provoquera des catastrophes telles que l'augmentation des viols et du harcèlement sexuel », ajoute t-il. M. Muzadi demande aux autorités de révoquer non seulement la licence accordée à Playboy, mais celles que pourraient demander la concurrence indonésienne.
L'Indonésie déplore un manque a gagner avoisinant le milliard de $ par an, conséquence du trafique d'animaux sauvages qui s'est propagé dans le pays, selon le directeur de la « Gibbon Foundation », Willie Smits. « Les animaux sauvages les plus souvent capturés sont les oiseaux de paradis, les perroquets, les orangs-outans, les lézards et les serpents », a-t-il déclaré. Quelques 50.000 oiseaux de paradis sont annuellement attrapés dans la province de Papouasie, avant d'être « exportés » vers des pays étrangers, les grandes villes de l'archipel (Jakarta, Surabaya, Medan) servant de plaques tournantes à ce trafique. « Bali est devenu le point névralgique concernant le trafique d'animaux transportés dans des bagages » selon M. Smits. Tous ces animaux sont destinés à la revente au Vietnam, en Thaïlande, au Japon, à Hong Kong ainsi qu'au Moyen Orient et en Europe. Après capture, la valeur d'un animal avoisine les 15$, alors qu'ils sont revendus jusqu'à 50.000$ à l'étranger. La plupart des animaux sont capturés sur les îles de Sumatra, Kalimantan (Bornéo) et en Papouasie. Ce trafique place l'Indonésie en tête des pays exportateurs d'animaux sauvages. Smits explique également que de nombreux officiels indonésiens rentre sur leur île natale avec comme souvenir de leur service à Jakarta... un animal sauvage.
Le Père Noël ne fait pas qu'emballer des cadeaux en Indonésie. Il se doit également de vérifier si les colis ne contiennent pas de bombes. Plus d'une trentaine d'agents de sécurité habillés en Père Noël, avec bonnets rouges et gants blancs, et armés de détecteurs de métaux, inspectent les véhicules pénétrant dans un 5 étoiles de Jakarta. Alors que des policiers armés de fusils mitrailleurs observent la scène, le Père Noël arrête les visiteurs et fouille leurs sacs, à la recherche d'éventuels « cadeaux de Noël » explosifs. « Nous procédons de cette manière pour célébrer Noël » déclare Nyoman, l'un des agents placé à l'entrée de l'hôtel Mandarin Oriental de Jakarta. La police indonésienne est en état d'alerte pour prévenir d'éventuelles actions terroristes durant les fêtes de fin d'année, déployant quelques 61.000 hommes sur l'ensemble de l'archipel.
Je précise que ces petits articles d'actu locale n'ont en aucun cas comme vocation de vous dégouter de venir en Indonésie.
Made Sandat, une jeune fille de 15 ans de Karangasem (nord de Bali) est tombée enceinte de son grand père agé de 70 ans, après avoir été sexuellement abusée pendant plus de trois ans. Les parents de Made devinrent suspicieux après avoir remarqué que son ventre grossissait. Elle avoua alors ne plus avoir ses règles depuis 7 mois. La grossesse fut ensuite confirmée par un médecin local. Made reconnu également que son grand père était le père de l'enfant. Quelques jours après que les parents furent mis au courant de la situation, l'enfant était mort-né. L'enquête est toujours en cours.
Les officiers de police ont reçu l'ordre de « tirer pour tuer » en cas de confrontation avec des agresseurs armés ou des personnes suspectées de crimes violents ou vicieux.
