Incroyable retournement de situation que celui que nous ont offert les coéquipiers de Guillaume Lacour hier soir !
JPP a tellement raison quand il dit que « c'est certainement la victoire la plus dure à aller chercher que nous avons obtenue ce soir » !Une victoire qu'on ne peut pas gagner plus à l'arrachée, une victoire gagnée avec les trippes, une victoire qui montre bien tout le coeur de cette équipe, une victoire...stressante !
Ce match, on devait le gagner. Coûte que coûte. Mission accomplie, pas forcément avec brio mais avec Madame la Chance, qui décidément cette année nous aime bien et aime flâner du côté de la Meinau, on ne pouvait espérer autre scénario (surtout à domicile, la Meinau étant et restera (en tout cas y'a intérêt :p) une forteresse imprenable).
Les équipes de Tours, Libourne et Gueugnon se rappèleront sans doute de leur passage en Alsace. Défaites toutes 2-1 dans les dernières minutes, elles doivent en garder encore un goût bien amer. Une fin de match qui reste d'ailleurs à travers la gorge de l'entraîneur de bourguignon qui trouve que « ça été un drôle de match. Je suis d'accord de perdre mais pas de cette manière. ». Que voulez vous...Strasbourg reste Strasbourg et ce n'est pas en faisant la charité ou du sentimental qu'on montera en L1 ! (Les constantes portes ouvertes de la saison passée et donc les erreurs passées ont été retenues, au grand damne des équipes de seconde division).
A force de jouer avec le feu, on pourrait croire que le RCS s'y brûlera les ailes. Que nenni ! La force de caractère, décidément la plus grande force des strasbourgeois, les guide vers les sommets.
On pourrait également croire que les joueurs ont perdu leur lucidité et s'enflamment, voire font preuve de suffisance. Mais comme le dit si bien Yac' « nous n'avons pas été dignes de notre niveau, c'est vrai. Mais, quand nous y mettons du coeur, nous arrivons aussi à nos fins ».
Une belle mentalité que voilà, mentalité qui nous amènera on l'espère à l'étage supérieur.
Autre chose à souligner hier soir : l'arbitrage. Souvent critiqué ces derniers temps, grand débat du moment également, l'arbitrage de hier soir n'a pas délogé à la règle. Il a été mauvais. Monsieur Gasquet a été « légèrement beaucoup » dépassé par le match. Sifflant à tort et à travers des fautes qui n'existaient pas, oubliant des fautes que les aveugles verraient, il n'a pas fait taire les médisances tournant autour de son métier (au contraire pourrait-on ajouter). Et que dire des arbitres de touche, plus dépassés les uns les autres ! (Une femme à l'arbitrage= mort au tournant ! (Ou presque !)).
Autre force des strasbourgeois : leur public ! 17500 personnes venues en famille voir un match de foot (et quel match !).
You'll never walk alone. Une simple banderole qui en disait long sur la belle mentalité des UB90 et des autres supporters en général. Strasbourg aime le foot, Strasbourg aime son équipe et Strasbourg sera toujours là (dans la pluie et dans le vent, comme le dit un chant de ces mêmes UB) pour encourager sans relâche les bleus.
Parce que hier soir, pendant la première mi-temps, il en fallait du courage pour encourager les habitants de la maison bleue tant ils décevaient ! Aucune gnac, pas d'accélérations, aucun changement d'aile intelligemment effectué, aucune occasion ou presque...bref la liste est longue mais hier soir, il n'y avait que les 3pts à retenir et bien sur cette mentalité (toujours et encore aurait-on envie d'ajouter).
Première mi-temps fébrile donc du côté des strasbourgeois qui n'ont pu que constater cette belle reprise de volée de Marty au fond des filets de Steph' Cassard (21'. 0-1 pour Gueugnon). Pas de révolte du côté du RCS ou s'il y en avait une, elle était bien invisible !
A la sortie des vestiaires, c'est avec la mort aux dents que les joueurs rentrent sur la pelouse. (JPP aurait-il poussé un peu sa voix ?). Et dès le coup de sifflet, florilège de jeu court, de passes millimétrées, d'occasions, d'accélérations, de pressing impitoyable...une équipe métamorphosée !
Puis double changement : Cohade se fait remplacer par Bellaid (du coup, Abdé monte d'un cran) et Tum prend la place de Joao (le jeu 1-2-3 soleil ne lui réussit pas trop...).
Puis Abou se déchire les ischio-jambiers et Gameiro (futur héros de la soirée) rentre en jeu. Ce « gamin » âgé de 19ans à peine, rend folle la défense adverse de part ses feintes, accélérations, centres, frappes...et sa reprise de volée fait mouche à la 84ème le récompensant de ses efforts. Il n'était plus dans le groupe depuis près d'un mois, mais quel retour il nous offre !
Tout le monde connaît la suite...95ème ...penalty (très discutable il faut bien l'avouer car il y avait un bien beau cafouillage mais bon...madame l'arbitre a dit peno, donc ce sera peno ! on ne va pas se plaindre !) de Mister Abdessadki qui le transforme, malgré le fait que le gardien adverse ait plongé du bon côté.
C'est avec des étoiles plein les yeux que chacun rentre chez soi, tous prêts pour un nouvel épisode et un nouvel exploit de notre équipe favorite.
