Supertramp : band of the century (12/15)

13/01/2009 23:55
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1997 : Some Things Never Change
Après 9 ans d'absence, l'appel de la musique (et du compte en banque ?) est trop fort pour Rick Davies et ses désormais 7 partenaires. Supertramp se reforme et nous offre leur dixième album studio. Plein des belles sonorités que l'on oubliées du groupe depuis le Free as a Bird, il provoque logiquement le retour de Supertramp sur le devant de la scène.

Plus qu'un symbole, l'album s'accompagne de sa traditionnelle extraordinairement inspirée jaquette. Je vous laisse juge, mais sachez que les quelques sept images qui parsèment le livret de cet opus sont de véritables chef d'oeuvre.


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Si plusieurs ratés viennent tout de même gâchés le plaisir que nous avons de retrouver Supertramp à un bon niveau, il faut avouer que cet album est globalement bon. Enfin réapparaissent cette inspiration qui manquait tellement au dernier album et cette cohésion. Le groupe a grandi, donc, en doublant notamment ses instruments à vents et ses percussions, mais on sent une véritable complicité, certainement due au temps pris pour faire l'album, et on ne s'en plaindra pas.

Mark Hart revient lui aussi et, bonne nouvelle, semble avoir travaillé sa voix. Encore loin de la qualité vocale de Roger Hodgson, il semble néanmoins apte à interpréter avec plus de brio ses propres titres et à reprendre en concert avec plus de sérieux ceux dudit chanteur prodige et prodigue.


12 titres pour cet album de la résurrection :

IT'S A HARD WORLD : gros morceau de dix minutes pour commencer, it's a hard world avec un style progressif assez déserté par le groupe après Brother Where you Bound. Les deux premières minutes du titre sont, pour l'occasion, assez longues à se mettre en route. Malheureusement on ne mettra pas ça que sur la cause du génie progressif, ce titre est aussi long car il n'est pas complet. Un seul thème étiré à fond, c'est trop peu.

YOU WIN, I LOSE : le single qui va redorer le blason Supertramp, et à juste titre. Concentré de vivacité et de bonne humeur, une petite chanson pseudo-triste tournée en dérision, c'est vraiment pas mal. L'instrumentation est minimaliste mais l'intervention vocale est de tout le groupe. La chanson préférée de ma bien-aimée, donc forcément bien !

GET YOUR ACT TOGETHER : un petit coutry semblable aux premières productions du groupe, à l'époque où il n'était pas encore connu. Totalement en décalage avec les musiques de l'époque (1997 je le rappelle), c'est osé et ça marche plutôt bien.

LIVE TO LOVE YOU : de ces slows un peu trop « slow » pour être apprécié vraiment. On s'endort un peu. Heureusement qu'un solo de cuivre vient redonner un peu d'énergie et redonner un peu d'inspiration au chant de Rick Davies derrière.

SOME THINGS NEVER CHANGE : très bonne copie du groupe. Tonique et variée, l'instrumentation est assez intéressante, le tempo très accrocheur. Rick Davies trouve le ton juste pour poser ses mots et son petit solo de clavier. Six minutes et demie de pur bonheur.

LISTEN TO ME PLEASE : a priori rien à reprocher à la chanson. Malheureusement, après plusieurs écoutes, il apparaît que le piano est plus entêtant qu'agréable, trop aigu et surtout trop présent. Quelques bons passages vocaux et relances plus graves.

SOONER OR LATER : je n'aime pas cette chanson, vraiment. Mais en mettant un peu de côté mon avis, c'est vrai que le travail est sérieux, les interventions des différents instruments sont bien calculés et tout le taintouin. Alors je dirai plutôt, ça accroche ou pas.

HELP ME DOWN THAT ROAD : très bon blues, dommage que je ne sache pas vraiment pourquoi la voix de Rick Davies semble si électrique et tubulaire. Un effet ? Bof bof en tout cas. Le tout passe bien même si le tempo est encore une fois un peu lent pour moi.

AND THE LIGHT : un slow beaucoup plus inspiré que le précédent. Celui-là porte la vraie patte Supertramp. Toujours la petite séquence saxophone très accrocheuse au milieu, sauf que celle-ci vient continuer l'oeuvre, et non la sauver comme précédemment.

GIVE ME A CHANCE : titre assez efficace chanté par Mark Hart. On sent l'envie commerciale de ce titre, même si je ne sais pas s'il a été ou non distribué en tant que single. Là encore l'instrumentation et les chants sont très corrects. C'est pas la panacée mais bon, je maintient le mot qui me parait le meilleur : efficace.

C'EST WHAT : après c'est le bon, Supertramp nous ressort un petit coup son attirance pour la langue de Molière avec ce titre. Mais contrairement à son grand frère, celui-là est d'un vrai plaisir à écouter. Rythmé et entraînante, la mélodie est véritablement ravageuse et le chant posé à merveille, autant point de vue tempo que justesse. Très très bon, surtout comme on sent un groupe soudé.

WHERE THERE'S A WILL : ... there's a way. On la connaît la chanson qui se base sur une citation, Queen en avait déjà fait trois ou quatre comme ça ! C'est un peu vide et ça sonne un peu creux. Néanmoins, l'interprétation signée Rick Davies est convaincante et donne toute la force aux mots qui, seuls, n'en ont pas. De plus, l'apparition des choeurs un peu gospel est très inspirée. L'instrumentation, bien que lente, est plaisante.

Simon_

Commentaires (2)

Flux RSS 2 messages · Premier message par Christophe · Dernier message par garkham

  • Il existe une version de "You win, I lose" avec Rick Davies et Roger Hodgson...
    Oui, vous lisez bien ! Courant 1992, les deux compères ont commencé à retravailler ensemble en vue de reformer Supertramp. Cela a commencé par cette chanson... et n'a pas duré.
    Cette version circule, je l'ai déjà entendue (il s'agit d'une maquette de studio très peu orchestrée) mais je ne la possède pas.
  • Courant 1992, cela signifie à la sortie de la dépression de Roger ? Je n'ai jamais entendu parlé de son voeu de reformer Supertramp. Intéressant au niveau de la psychologie du personnage en tout cas...

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