Supertramp : band of the century (13/15)

14/01/2009 23:55
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1999 : It Was the Best of Times (LIVE)
Troisième live du groupe, deuxième double album. La première réaction qu'on peut logiquement avoir lorsque l'on tient entre les mains un nouveau « double album », c'est de se dire qu'au moins il y a de la consistance. Et à ma plus grande surprise, c'est vraiment vrai !

Accueillant pour l'occasion un huitième membre en la personne du percussionniste Jesse Siebenberg, fils du batteur du groupe Bob Siebenberg, le groupe prend encore plus d'ampleur sur scène. Quoi de plus normal avec autant de musiciens, les deux CDs seront donc le théâtre d'un remplissage musical encore plus accentué. Loin d'être désagréable, cela donne au live un côté « studio-live » (sans jeu de mots) puisque, les sonorités restant incontestablement celles d'un live, le nombre d'instrument sur scène devient assez ahurissant pour un concert.


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Passons sur la généralité que serait de dire que la couverture est encore une fois très inspiré, ce qui nous intéresse ici c'est bien le contenu. Et bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que la majorité des chansons, et surtout les reprises, sont excellemment bien interprétées et dépassent bien souvent (et même parfois largement) les anciennes prestations scéniques du groupe, avec ou sans Roger Hodgson, pour les chansons dont il n'était pas l'auteur tout au moins.

En particulier, j'attire votre attention sur la phénoménal redécouverte d'un titre comme another man's woman, petit bébé de Rick Davies, ainsi que sur la très bonne interprétation du titre take the long way home de Roger Hodgson par Mart Hart. Des chansons comme free as a bird ou crime ou the century, traditionnelles des concerts depuis leurs créations, restent d'un niveau impeccable. Le tout est présenté de main de maître par le traditionnel MC du groupe, John Helliwell.


21 titres pour ce nouveau double album :

IT'S A HARD WORLD : copie conforme de la version studio, il en garde les carences mais semble pourtant mieux passer en concert. Peut-être est-ce juste parce que le public est en de bonnes dispositions.

YOU WIN, I LOSE : la encore très proche de l'album, c'est-à-dire ici très bon, les interventions des vents lui donne une valeur supplémentaire. Contrairement au live précédent, on n'entend pas assez le public dans It Was the Best of Times, et c'est bien dommage car il y a de quoi réagir sur ce genre de chansons.

LISTEN TO ME PLEASE : moins entêtante que la version studio, cette version est très aboutie. Les chants mêlés de Mark Hart et Rick Davies se répondent très bien, et la voix aigüe que tente ce dernier en fin de titre est assez amusante.

AIN'T NOBODY BUT ME : plus grave que la version originale, elle dépoussière le classique d'une manière inattendue et agréable. La fin part une instrumentalisation exagéré mais prévue, genre folie des grandeurs gothique... sympathique.

SOONER OR LATER : cette interprétation au tempo accentué d'une chanson que je n'aimais pas me ferait presque changer d'avis. Elle devient en effet assez engageante, surtout dans sa partie instrumentale calme mais rythmée.

FREE AS A BIRD : loin d'atteindre l'étrange qualité vocale prise par Rick Davis dans le Live '88, cette nouvelle version est néanmoins intéressante à plusieurs égards. Premièrement des sonorités plus douces, voire berçantes, qui vont bien à ce type de chanson, avec une mention spéciale pour le magnifique solo de saxophone. Ensuite pour la prestation tout de même sérieuse, et inédite, du chanteur.

CANNONBALL : pour la première fois en concert, ce beau morceau de progressif se devait de recevoir un traitement de faveur. Prestation très bien, même trop, maîtrisé puisqu'à aucun moment le groupe ne se lâche dans un délire cacophonique qui pourtant leur tendait les bras. Dommage pour le côté expérimental, mais tout le reste est de grande qualité.

FROM NOW ON : ralenti par rapport à l'originale, comme dans le Live '88, cette chanson est toujours aussi agréable et porteuse. Mark Hart y apporte un bel accompagnement vocal à Rick Davies, on sent qu'il a progressé.

BREAKFAST IN AMERICA : première reprise hodgsonienne du concert pour Mark Hart. C'est pas mal, même si c'est encore loin de l'ancien leader. On sent pourtant là aussi une meilleure maîtrise comparée aux albums précédents. Peut-être une bonne surprise pour bientôt ?

GIVE ME A CHANCE : moins bonne qu'en studio, cette version est vraiment décevante pour un titre aussi prometteur. Mark Hart semble manqué d'air et d'audace dans son interprétation.

RUDY : fin du premier CD sur huit minutes d'une histoire d'un petit bonhomme que tout le monde connaît. Prestation très bonne mais somme toute assez quelconque par rapport aux versions que l'on en avait déjà entendu. Seul nouveauté, les quelques mots de Mark Hart qui peinent à sortir. Le cri n'est vraiment pas sa tasse de thé.

DOWNSTREAM : toujours aussi agréable ce petit slow. Rick Davies a senti le bon filon et nous ressort un titre oublié qui est pourtant dans les meilleurs du groupe, et ça paye. Son interprétation est à la hauteur, la place incongrue de certains de ces changements de tons est impressionnante et son thème piano superbement exécuté.

ANOTHER MAN'S WOMAN : l'incontestable meilleure surprise de l'album, ou comment ressortir un relatif flop d'un vieille album pour en faire la clef de voûte de la nouvelle prestation scénique. Sorti du placard et du studio, another man's woman en devient excellent. Le piano endiablé de Rick Davies est imparable, surtout quand il nous donne près de quatre minutes d'un solo (improvisé me semble-t-il... ?) maîtrisé et époustouflant. Plus rapide que l'original qui l'était déjà presque trop, on a réellement le souffle coupé. La gestion des temps et des ralentissements est là aussi excellente. Les autres instruments suivent et se montrent à la hauteur. Une fin très fournies typique d'un orchestre de jazz. C'est impeccable.

TAKE THE LONG WAY HOME : là voilà la bonne surprise signée Mark Hart ! Dans un style différent, il réussit à s'approprier totalement une chanson de Roger Hodgson et de nous la restituer avec talent, détermination et justesse. Bravo !

BLOODY WELL RIGHT : des sonorités un peu nouvelles et un public réactif pour soutenir une très bonne reprise pleine de nouveaux thèmes. Un titre très travaillé musicalement, dommage que les chants sont un peu en deçà.

THE LOGICAL SONG : cette nouvelle reprise marche toujours beaucoup moins bien que les autres pour Mark Hart. Encore bloqué vocalement au moment des montées, il n'a pas la capacité à nous faire frémir comme Roger Hodgson. Ce n'est pas grâce, c'est juste que cette chanson n'est définitivement pas pour lui.

GOODBYE STRANGER : très bonne reprise du classique de Rick Davies. Une surprise en fin de piste avec la refonte du thème finale. Le reste est, comme dit au dessus, « classique ».

SCHOOL : prestation sérieuse de Mark Hart sur un titre habitué des concerts, mais un peu ralenti pour le coup. Les sonorités un peu plus orientales semble-t-il y sont plaisantes. Par contre, on n'entend presque pas le saxophone et ça fait vraiment défaut.

AND THE LIGHT : pas de grandes différences avec la version studio.

DON'T YOU LIE TO ME : onze ans après, l'une des chansons inédites des concerts revient. C'est un peu du réchauffer, ça bouge toujours mais c'est nettement déjà vu. Seul les passages saxophone, encore une fois, et guitare, pour une fois, ont de l'intérêt.

CRIME OF THE CENTURY : indéboulonnable fin de concert Supertramp. Cette fois-ci les guitares électriques semblent avoir changé de sonorités, c'est plutôt convaincant. Le reste est, comme à l'ordinaire, excellent.

Simon_

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