Retour au beau et au calme. Météo radieuse, mais fraîche. Tant qu'à se faire glacer le sang et lacérer les joues, quand retrouvera-t-on cette blancheur apavide et apaisante ? Marcher dans la neige, s'émerveiller devant une étendue encore immaculée, sourire à la joie de sa propre empreinte, oublier un peu ses tracas qui ne devraient pas en être, pour se résumer à un bonheur aussi puéril qu'efficace...
Folie, accalmie, monotonie ? L'éternelle théorie du cycle, les rimes en plus... L'individu apaisé extérieurement cherche-t-il à être déstabilisé, ou cet individu agité intérieurement cherche-t-il à être stabilisé ? Des considérations de prime abord bien saugrenues, tant elles paraissent incompatibles... Qui s'en soucierait ? Carpe diem, qu'ils disaient...
La dématérialisation des besoins les plus essentiels et le confort qui l'accompagne ont un effet pervers non négligeable : à ne pas lutter pour survivre, on sur-vit, en s'évertuant à se créer toujours des soucis et préoccupations qu'on rend primordiaux, à défaut d'être vitalement importants... Le Racing en est un excellent exemple : combien de frustration, de dépit, de rage, pour une quête aussi vaine que de placer un ballon inutile entre trois poteaux perdus sur un terrain qu'on s'échine à entretenir pour l'utiliser deux petites heures ? Terrible exutoire... Chouette, ce soir y a match !